lundi 14 juin 2010 - par
Réorganiser la monnaie virtuelle ?
Puisqu’il n’y a plus de références identifiables à la création de monnaie : les masses monétaires virtuelles, de batailles de chiffres en guerres des nombres nous laissent pantois.
Aussi je ne cherche ici qu’à socialiser mes incompréhensions. La première partie de ce texte représente ma compréhension des incompréhensions qui suivent.
1 /Le système monétaire a pu exister jusqu’à présent par la confiance et des logiques constituantes.
La majorité des analystes de tout bord n’y comprend plus rien, contrairement aux affirmations qu’ils affichent comme autant de psalmodies. Réassurations éphémères qui permettent à certains de gagner un peu plus en fonction de leurs influences et positions. De l’époque romaine à aujourd’hui, les emporions se sont démultipliés. Des dynasties comme les Rockefeller et les Morgan ont su co-créer des systèmes sans socialiser leurs informations pour gagner le plus possible, mettre en faillite leurs concurrents et redistribuer plus ou moins via leurs fondations pour occuper leurs dames patronnesses et appliquer leurs croyances plus ou moins chrétiennes : s’enrichir, appauvrir et faire la charité. Ils gagnent sur tous les tableaux. Aujourd’hui le troisième volet de la trilogie ne fonctionne plus et les OVNI financiers qu’ils ont créés semblent avoir leur vie "propre" telles ces micros nanos particules qui ont des vibrations différentes en fonction de la nature de la personne qui les observe. C’est néanmoins fascinant de voir partiellement toutes ces interférences, car si l’on a tendance à se plaindre pour attirer l’attention on doit bien reconnaître que tout ceci est aussi très créatifs.
De l’autre côté, les luttes ouvrières sur le salaire et les conditions de travail (que l’on voit arriver à nouveau en Chine) ont forcé les capitaines d’industries à la robotisation, ce qui n’est pas négatif en soi. Lorsque ces nouveaux chômeurs parviennent à s’organiser pour répondre à leurs besoins, donc en partie à s’autoproduire (habitat, nourriture, échanges de bricolages, de savoirs, etc.), les différents états, au travers au mieux différentes réglementations, les étouffent de diverses manières. On ne cherche même plus un avenir meilleur mais simplement un ailleurs.
Il en résulte qu’il y a de plus en plus d’étrangers sur cette planète.
C’est même la majorité.
Ici la Terre : une grande cocotte minute qui fuit de partout, qui est devenue étrangère à elle-même. Quand il y a trop de petits trous, des petits manitous organisent un grand trou pour tenter de contrôler l’ensemble de la vapeur pour un temps : la crise de 29, certaines guerres, le 11 septembre .... des strates de gouvernance par la peur.
Plus les gens sont dépossédés, plus ils cherchent une sorte de héros pour les sauver. Si un individu cherche le pouvoir, il se construit une figure de héros. Si les circonstances ne s’y prêtent pas, il convient de les créer. Bien sûr que Sacreaussi a sauvé les petits enfants de la maternelle de Neuilly en 93 !
Les gros financiers ne cessent de créer des circonstances, des figures pour servir ces circonstances et leurs intérêts, tel le groupe Bilderberg ... ce n’est pas un complot, on fait tous la même chose à différents niveaux : de la construction d’un abris de jardin à celle d’une PME (On cherche les outils et les personnes qui nous semblent adéquats).
2/ Nous avons la liberté de créer les circonstances qui conviennent à la majorité
Car tous les êtres humains ont les mêmes besoins vitaux. C’est long certes !
La Révolution française a mis deux siècles à accoucher.
Aujourd’hui il y a une accélération quantique. On rêve de participer au quantique des cantiques. La synthèse de la trilogie.
C’est toujours la dialectique du maître et de l’esclave. Le maître surpuissant s’amuse vraiment quand il voit l’esclave croire en ses salades et obéir.
Sans mépriser aucunement l’épicerie, les maîtres sont surtout des épiciers. Ford n’a-t-il pas dit que si les gens de son pays comprenaient comment fonctionne le système financier il y aurait une révolution avant demain matin !
Ford était un maître passionné d’égyptologie : le fordisme a été pharaonique et des centaines de milliers d’ouvriers ont été satisfaits de pouvoir s’acheter la voiture qu’ils produisaient.
Et donc le problème c’est comment organiser l’échange afin que l’étranger fasse partie de nous même et d’anticiper un peu à quoi tout ceci nous mène (comme dirait Kant).
Par essence l’être humain est capable de dire non ou de dire oui, à chaque instant. C’est quand on oublie quand, à qui et pourquoi on a dit oui ou non que ça ce complique.
Grosso modo les banques n’ont pas d’argent, elles ouvrent des lignes de crédits et créent "l’argent" quand ont paye des intérêts. Le taux de l’intérêt correspond à la fois aux degrés de soumissions, c’est un prix politique, et à des négociations au sommet pour garantir des équilibres qui assurent quelques temps le bénéfice des dits capitalistes. Aujourd’hui l’électronique permet des "négociations" permanentes. Un négoce dématérialisé sur le dos de soumissions grandissantes constellées de résistances.
La question est : si l’on crée une nouvelle monnaie virtuelle sans intérêt qui se détruit quand on l’utilise et qui permet aux individus et aux structures d’échanger directement du travail ou des biens n’y a-t-il plus de dettes ?
Une structure collective distribue une certaine somme à chacun et des sommes plus ou moins importantes à des structures (entreprises, associations, etc.) les différentes productions nécessaires à satisfaire les besoins fonctionnent ?
La liberté de l’individu existe toujours ?
Ladite richesse se crée sur la base de l’activité et de la créativité, la confiance dans le système existe si chacun y trouve non plus son compte mais sa vie ?
Une fois que la première phase a été mise en pratique, la société réouvre des comptes dont la monnaie virtuelle a été précédemment épuisée.
En théorie cela revient au même qu’au début des différents systèmes connus, les échanges se font mais il n’y a pas accumulation de monnaie.
Aujourd’hui, les très gros financiers accumulent certes des biens immobiliers mais leurs masses d’argent sont virtuelles. Elles ne servent qu’à asservir de plus en plus de populations, ils sont les maîtres.
Finalement la différence entre une économie capitaliste de créations de dettes et une économie dite distributive c’est que la majorité de la population est plus décisionnaire pour organiser sa vie. La "valorisation" se fait par la créativité et des formes de sociabilités et non plus par un standing sur et contre la masse.
Plus de charité, on ne cherche pas à aider les gens on coexiste.