mercredi 18 décembre 2013 - par G.L.

SMIC : Argumentaire et Contre-Argumentaire

Le 1er Janvier 2014, le SMIC Salaire minimum interprofessionnel de croissance sera augmenté de 1.1%. Cette augmentation légale suit une hausse des prix des biens de consommation touchant les ménages les moins aisés. Son montant sera de 1445/1113 euros brut/net salarié pour 35 heures hebdomadaires, un taux horaire de 9.53/9.43 €. Cela concernera 3.1 millions de travailleurs.

Le SMIC existe depuis 1970, mais le salaire minimum auparavant SMIG existe depuis 1950.

Le principe d’un salaire minimum garanti par l’Etat est donc installé depuis bien longtemps en France. Ce principe pourtant perçu comme un droit naturel et essentiel du travailleur présente des inconvénients, voir considéré comme malveillant envers l’emploi.

Le but de cet article est d’ici d’exposer succinctement les arguments en faveur et en défaveur d’un Salaire minimum garanti par l’Etat. Il n’y a pas nécessairement de lien entre ces arguments et j’ai cherché à vous les présenter sans parti-pris idéologique.

En faveur d’un Salaire minimum légal

  • Le Salaire minimum légal est avant tout un salaire de subsistance, qui permet de subvenir à ses besoins naturels (se nourrir, se loger…)
  • Le Salaire minimum légal protège le travailleur de la pauvreté et de la misère.
  • Le Salaire minimum légal protège le salarié contre une certaine forme d’exploitation de la part de l’employeur.
  • Le salaire de subsistance doit être au-dessus du seuil de pauvreté.
  • Un salaire minimum légal suffisamment élevé encourage l’employé à être productif et méritant. (Théorème du salaire d’efficience)
  • Ce salaire efficient permet à l’employé de non seulement subvenir à ses besoins mais de s’épanouir personnellement, de consommer davantage au bénéfice du système économique.
  • Le salaire minimum garanti préserve la paix sociale. Le salarié en tant que prolétaire, ne développe pas de rancœur ou de mécontentement de classe.
  • Le salaire minimum légal est un moyen de redistribution de richesse récompensant le travailleur, producteur de richesse.
  • Le salaire minimum légal réduit les écarts de salaire entre les travailleurs.
  • Le salaire minimum légal finance davantage les différents systèmes de protection sociale.
  • Le salaire minimum légal donne un meilleur pouvoir d’achat, donc de meilleurs rentrés fiscales (TVA).
  • L’employé payé un salaire minimum légal bénéficierait moins (moindre nécessité et plafond de revenus) de la protection sociale.

En Défaveur d’un Salaire minimum légal

  • Le Libéralisme, dans le champ de l’économie, défend le libre contrat entre individus. Le salaire est librement négocié entre l’employeur et l’employé. Il est par principe interdit à une tiers partie (L’Etat entre autres) d’imposer un salaire minimum.
  • Malgré le taux de chômage, un demandeur d’emploi est suffisamment raisonnable et responsable pour ne pas accepter un salaire trop bas.
  • Certains travaux ne valent pas d’être payés au taux horaire du smic. L’employé ne serait pas rentable. Cela impliquerait de ne pas employer ou de licencier.
  • Le salaire minimum légal ne serait pas un si gros problème s’il n’était pas l’un des plus élevés d’Europe.
  • En comptabilité, un salaire est inscrit aux comptes des charges. Il est une dépense, pas un investissement, qui affecte négativement le résultat d’exploitation (les bénéfices).
  • Le salaire minimum crée du chômage. Il reste trop élevé pour beaucoup d’entreprise et son augmentation systématique chaque année pousse les employeurs à licencier.
  • Le salaire minimum légal est avant tout une barrière pour le recrutement de chômeurs non qualifiés.
  • La suppression d’un salaire minimum légal permettrait de réduire le chômage, quitte à voir augmenter la part des travailleurs pauvres.
  • Plus cyniquement, un salaire minimum légal encourage les entreprises à délocaliser une partie de l’emploi.
  • Sans salaire minimum légal, les coûts de la vie baisseraient mécaniquement pour suivre le pouvoir d’achat des plus bas salaires.
  • Le salaire minimum légal arrange les comptes des pouvoirs publics aux dépens des entreprises.

En Conclusion

Le salaire minimum a des effets pervers sur l’économie. Il est certain qu’il fait partie d’un cercle vicieux qui entretient un chômage structurel. Mais il n’en est pas la seule cause. Sa simple suppression sans d’autres réformes aurait aussi des conséquences perverses sur la population active.

Si on veut créer un cercle vertueux de croissance et d’emploi où il serait inutile d’avoir recours à un salaire minimum légal, on pourrait commencer entre autres par :

  • Alléger la fiscalité sur les entreprises.
  • Alléger la fiscalité sur les particuliers.
  • Alléger les cotisations sociales en réformant la retraite, l’assurance chômage, la sécurité sociale.
  • Améliorer la formation professionnelle des demandeurs d’emploi.
  • Flexibilité et Sécurité des travailleurs

D’autres pistes alternatives au SMIC peuvent être envisagées :

  • Il serait laissé aux syndicats seuls l’initiative de négocier un salaire minimum conventionnel.
  • La part des charges patronales et salariales pourraient baisser drastiquement. Bien sûr cela impliquerait d’importantes réformes de nos systèmes de retraite, de santé, d’assurance chômage.
  • La création d’un vrai statut d’emploi non-qualifié, dûment défini et légiféré entre partenaires sociaux pour éviter les abus.
  • L’intéressement des salariés aux résultats de leurs entreprises. Le salaire serait composé d’une part fixe et d’une part variable.
  • Un salaire-forfait en paiement non de tant d’heures de travail mais du résultat du travail accompli.


29 réactions


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 décembre 2013 08:53

    Aucun salarié français ne veut d’un « cercle vertueux » modèle allemand.

    Les Français sont lassés de ces salades européistes et ultralibérales.
    Ils ne veulent plus ni de l’Europe, ni de leurs médias, ni de leurs Partis politiques.

    La seule solution est de sortir de l’ UE et de l’euro :
    «  Programme de libération nationale »


    • Hermes Hermes 18 décembre 2013 10:30

      Bonjour Fifi

       le programme n’est pas applicable sans affrontement violent. Les mesures sont suffisamment radicales pour ne pas pouvoir être appliquées sans un appui logistique de haute sécurité. En effet dans le jeu qui se joue, la France n’est est pas une pièce accessoire comme l’Islande (sans aucun disrespect pour les Islandais), et le soutien massif de la population est nécessaire.

      Par ailleurs le peu de position sur la filière nucléaire et le soutien à l’usage des armes de dissuasion nucléaire est un tendon d’achille important à ce programme car cela le livre pied et poings liés à un puissant lobby international. Certes, ce lobby de bonnes bases en France, mais comment imaginer que le nucléaire et l’armement puissent être garants d’une société démocratique et humaine ?

      Par ailleurs la filière nucléaire a un cout monstrueux totalement sous-estimé, en particulier le cout associé aux risques et accidents, le recyclage et le démantèlement, et ce coût n’est pas seulement financier mais humain.

      Enfin une phrase prête à sourire : concilier le travail et la capital. Aujourd’hui le capital est international. Voyez comment le Venezuela est asphyxié aujourd’hui par une guerre économique sans merci.

      Cdt.


  • bourrico6 18 décembre 2013 09:35

    blablabla à un moment il y a des limites, travailler pour 2 euros de l’heure, c’est niet, c’est le retour à l’esclavagisme.

    voir considéré comme malveillant envers l’emploi.

    Si c’est pour bosser gratos, ils peuvent bien se le carrer ou je pense leur emploi, quel intérêt de se battre pour un emploi d’esclave ?

    Un emploi normal est un emploi ou l’on gagne sa vie, c’est un échange, si l’une des partie refuse de remplir son rôle, l’autre n’a pas à le faire.

    Si on ne gagne pas sa vie, ce n’est plus un emploi, c’est de l’exploitation.

    Article qui se veut consensuel, mais qui à mon sens ne l’est pas.
    L’auteur se conforte dans les définitions et schémas usuels politiquement correct, il aborde l’exploitation des gens pour rien sans scrupule, comme si c’était une piste possible, alors que c’est un non sens.


  • Daniel Roux Daniel Roux 18 décembre 2013 09:50

    L’auteur est probablement un libéral, c’est son droit. Comme tous les libéraux, il privilégie l’entreprise et ne considère l’humain que comme une variable d’ajustement de l’économie.

    Seuls ceux qui connaissent la difficulté de vivre avec 1000 euros par mois pour se loger, se chauffer, se laver et manger, savent la nécessité d’un salaire minimum. Sans cette obligation, nous pourrions avoir des rétributions à 1 € de l’heure, comme en Allemagne, le nouveau modèle après la faillite des anglo saxon, concurrence avec le bol de riz chinois oblige.

    Le modèle libéral en vigueur au 19ème siècle a provoqué des ravages dans la population prolétarienne. Des millions de prolétaires étaient traités comme du bétail pour que des milliers de bourgeois se la coulent douce.

    Remarquons, qu’il n’y a pas de revenus maximum à ne pas dépasser pour les entreprises privées. Il n’y a pas de limite à l’enrichissement de ceux qui possèdent déjà trop.

    Le problème doit être posé autrement. Si nous devons affronter la concurrence des milliards de travailleurs des pays à bas coût sociaux, fiscaux et écologiques, le salaire minimum est un handicap pour les exportateurs et les producteurs nationaux.

    La mondialisation sauvage telle qu’elle a été voulue par l’oligarchie n’est pas compatible avec le maintien de notre système humaniste. L’étape indispensable de développement préalable des marchés des pays à bas coût n’a pas été respectée. L’objectif était double, s’enrichir le plus rapidement possible et casser les organisations s’opposant à cet enrichissement.


    • Tzecoatl Claude Simon 18 décembre 2013 19:51

      C’est surtout que l’auteur est un déflationniste. C’est donc soit un libéral, ou alors un décroissantiste (mais j’en doute). Mais ce n’est certainement pas un économiste.


  • claude-michel claude-michel 18 décembre 2013 09:56

    9.53/9.43 €....J’suis loin...très loin d’avoir tout cet argent pour la retraite.. ?

    Zan ont de la chances nos travailleurs en 2013.. ?

  • Gabriel Gabriel 18 décembre 2013 11:34

    Toujours la même diarrhée ultralibérale, dites moi l’auteur et pourquoi pas un salaire maximum plafonné ? Quid d’un esclavagiste qui gagne 140 smic par mois ou qui s’achète un tableau d’une valeur de 15 000 smic ? A taper toujours sur le minimum oublieriez vous qu’il n’existe pas de maximum et que c’est le no limite qui assèche l’économie, jette des milliers d’affamés dans les rues et étrangle les pays ?


  • Robert GIL ROBERT GIL 18 décembre 2013 11:48

    au dela du smic, la question du partage des richesses est la question fondamentale de savoir quel type de société nous voulons.

    voir : L’IMPOSSIBLE PARTAGE


    • Le421... Refuznik !! Le421 19 décembre 2013 08:40

      Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens prêts à partager ??
      Peut-être qu’un jour, quand quelques-uns se retrouverons pendus aux poteaux téléphoniques, certains commencerons à réfléchir.
      Mitterrand disait : « Il ne faut pas acculer un chat dos au mur, sinon il vous saute à la figure... »


  • cevennevive cevennevive 18 décembre 2013 12:00

    « Le salaire minimum a des effets pervers sur l’économie »


    Et les « salaires maximum » n’ont pas d’effets pervers sur l’économie ? Les super-primes non plus ?

    Lorsqu’une entreprise du CAC 40 débourse des millions pour le départ ou les récompenses d’un de leurs super-cadres, d’où provient cet argent ?

    Quelle absurdité !

    • Robert GIL ROBERT GIL 18 décembre 2013 13:00

      exact, car le fonctionnement du système capitaliste c’est d’un côté les actionnaires qui ont le pouvoir et disposent de la richesse produite, de l’autre des salariés qui n’ont aucun droit sinon de toucher un salaire et de se faire licencier quand on n’a plus besoin d’eux. Et a propos des retraites chapeaux.......

      voir : RETRAITE INDISCRETE


  • Tzecoatl Claude Simon 18 décembre 2013 15:46

    Pour améliorer la fiscalité sur les entreprises et les particuliers, l’équation est simple :

    Il va bien falloir que les banques, les financiers et les rentiers fassent un jour le deuil de leur fiscalité sur l’état, qui est de 55 milliards l’an à l’heure actuelle.

    • cyril 18 décembre 2013 19:31

      Pour nos hommes politiques, envisager cette solution est « démago » et « irresponsable ». Par contre supprimer les retraites, abolir le salaire minimum, détruire le système de santé est considéré comme « courageux ».


      Les neo liberaux qui nous dirigent n’ont vraiment honte de rien !! 

  • G.L. Geoffroy Laville 18 décembre 2013 16:15

    Je suis l’auteur de l’article.
    D’abord je vous remercie sincèrement d’avoir lu et commenté ce premier article.

    Je bien pris bien note des commentaires. Je vais essayer d’éclaircir certains points.

    J’ai voulu présenté avec recul et le plus d’objectivité les avantages ET les inconvénients d’un salaire minimum légal.

    Il a des effets pervers sur l« économie et j’ai omis de rappeller qu’il a néanmoins une utilité sociale.
    J’ai voulu faire entendre en conclusion, après avoir exposé le pour et le contre, qu’on pouvait envisager des alternatives sans SMIC.

    Mon opinion personnelle :
    Je ne veux pas faire de l’humain la variable d’ajustement. Je ne le considère pas pour autant comme »propriètaire" de l’Entreprise. J’essaye de considérer le salarié à son juste titre avant tout.
    Supprimer le salaire minimum serait la dernière chose à faire. Avant cela, il y aurait beaucoup de réformes, d’effort à faire entre toutes les parties prenantes avant de remettre en cause le SMIC.
    Je suis d’avantage en faveur d’une plus grande flexibilité du temps de travail, en faveur d’un meilleur dialogue social entre toutes les parties prenantes de l’Entreprise et moins d’ingérance des Pouvoirs Publics.
    Je suis sincèrement en faveur d’une meilleur distribution des bénéfices entre tous, actionnaires, entrepreneurs et salariés. Et je fais des charges patronales et salariales une meilleure variable d’ajustement.


    • Tzecoatl Claude Simon 18 décembre 2013 17:10

      Il y a surtout une grande réforme à faire en France :

      Arrêter de publier des articles rémunérés proposant des réformes afin de continuer à faire tourner le poisson rouge dans son bocal.

      Cette réflexion de capitalisme de dégénérés ne mènera à rien, sauf à nous faire perdre notre temps.

    • passtavie passtavie 18 décembre 2013 21:24

      "En comptabilité, un salaire est inscrit aux comptes des charges. Il est une dépense, pas un investissement, qui affecte négativement le résultat d’exploitation (les bénéfices)."

      Quand on achète une machine on fait un investissement n’est ce pas ? Parce que sans outils on ne peut rien fabriquer, non ? Et si on a 1000 outils, et si personne n’est là pour les utiliser, c’est pas un peu pareil ? A moins que le patron soit une pieuvre à 1000 tentacules.
      Le fait qu’un salaire soit inscrit dans les charges n’est qu’une convention.

      Quand au fait qu’un chômeur n’est pas assez fou pour accepter des salaires indécents, n’importe quel neuneu peut remarquer qu’il y a ceux qui possèdent et les autres. Alors quand tu nais cul nu, t’es bien obligé de vendre ta force de travail pour vivre. Et à mon avis enlever le salaire minimum ne viendra pas sans enlever le chômage, sinon la contrainte serait inutile. Quelqu’un n’ira pas travailler pour 300 euros du mois dans une précarité complète s’il a un RSA ou des indemnité de 500. Et la faim au ventre, je pense que tu serais vite obligé d’accepter n’importe quel salaire pour avoir ne serais ce qu’un crouton de pain à manger. A moins qu’il n’y ait un revenu de base ? Là, effectivement la négociation serait équitable.

      J’ai trouvé un site intéressant :
      http://mmestauner.over-blog.com/article-24174373.html
      ça donne une idée du salaire d’un ouvrier au 19ème et de ses dépenses : a bon entendeur salut.


    • Le421... Refuznik !! Le421 19 décembre 2013 08:37

      Ne jamais oublier que donner un salaire à quelqu’un, c’est donner de la richesse à l’entreprise.
      A quoi sert de construire des voitures que personne ne peut acheter.
      En France, les français qui ont les moyens achètent une allemande. C’est plus un signe de rang social que vraiment utile.
      L’ouvrier réalise ou construit souvent des choses qu’il ne peut se payer que dans ses rêves.
      Voilà la réalité.
      La frustration est permanente et entretenue.
      Jusqu’au jour ou...


  • donino30 donino30 19 décembre 2013 01:30

    Le sujet abordé est intéressant et l’argumentaire plutôt objectif. Malheureusement, comme l’auteur peut le constater (ou le constatera..) il est absolument impossible ne serait-ce que de débattre de ce genre de choses en France. 


    La réalité, c’est que la France s’est entièrement vidée de sa substance économique à une vitesse incroyable, en une décennie. Tous les entrepreneurs sont découragés et tentent de s’expatrier. Le dernier cas d’investissement industriel étranger date maintenant de plus de 13 ans, à Valenciennes. 13 ans...

    La réalité, c’est que l’Allemagne n’a pas de revenu minimal, mais a pourtant un PIB par habitant nettement supérieur à celui de la France. Selon nos informations les gens n’y meurent pas à la porte des hopitaux . Il y aura même en Allemagne un surplus budgétaire public 2013 : ce terme très étrange en France, est plus connu sous le nom de « déficit public », et en 2013 il sera égal à 40% du budget de l’état.

    La France est au bord du défaut de paiement, et donc du terrible précipice qui se trouve derrière. Et nous ne parlons parle pas d’un précipice économique n’est ce pas, mais de bien pire. Il est extrêmement instructif sociologiquement parlant, de constater jusqu’à quel point les gens sont capables de se voiler les yeux jusqu’au bout du bout, jusqu’à « oublier » d’ouvrir les livres d’histoire pour y réapprendre ce qui arrive lorsque l’on ne sait plus prendre de décisions courageuses.

    Que se passerait il si demain nous organisions un referendum dans ce pays « Faut il passer le smic à 4500 € ? ». Un oui massif bien entendu. Il serait intéressant que chacun médite là dessus, sans se mentir à soi même, sur la manière dont une démocratie raisonnable est censée s’équilibrer sur ce genre de questions. 

    L’histoire nous montre que jusqu’ici, seules les guerres, les révolutions et le sang ont pu y répondre. Nous aimerions croire que l’humanité a évolué, mais il suffit de voir à quel point une question aussi simple et naturelle que celle soulevée par l’article est méprisée, pour deviner que ce n’est pas le cas. Nous récolterons donc ce que nous aurons mérité !




    • Tzecoatl Claude Simon 19 décembre 2013 16:28

      Quand l’Europe assure une concurrence libre et non faussée entre un polonais payé à 0.5 € de l’heure et un français à 9,43 € de l’heure, il n’y a plus de projet industriel possible.


      Il n’y a pas non plus possibilité de discuter de la survalorisation de l’euro, puisque tout récemment le chef de la CSU poussait des cries d’orfraies lorsque la BCE a porté ses taux d’intérêts à 0.25%.

      Nous sommes dans une Europe malade de son vieillissement et des prérogatives qui en découlent, et tout particulièrement l’Allemagne. 
      Nous n’avons pas à nous plier à leurs injonctions qui ne mènent à rien.

      A moins que vous souhaitiez que la France rejoigne le traitement de faveur réservé aux pays méditteranéens de l’eurozone, je ne vois pas trop quel est votre projet.

    • donino30 donino30 20 décembre 2013 01:25

      Personne ne conteste que le syndrome du plombier Polonais n’est pas un problème. Mais l’Allemagne est soumise aux mêmes contraintes et s’en sort extrêmement bien. Bien avant d’être malade de l’Europe la France est malade de sa vieille Vème république moribonde et usée, de son vieux système social suicidaire qui ne se justifie plus que par le clientélisme électoral, de ses syndicats corrompus jusque à la moelle. Aucun de nos pléthores de ministres, députés et sénateurs, n’a été créateur d’une entreprise de + de 1 salarié... C’est pathétique. 


      Je n’ai que trop débattu sur ce site et bien d’autres pour avoir compris que, sous couvert de « justice sociale » permettant se dédouaner de tout, les pseudo-intellectuels en herbe français sont en réalité les pires égoïstes et lâches qui soient.



    • Tzecoatl Claude Simon 20 décembre 2013 06:13

      L’Allemagne s’en sort extrêmement bien pour mettre ses partenaires économiques à terre.

      Elle s’en sort extrêmement bien pour se dépeupler.
      Elle s’en sort extrêmement bien pour réduire la durée de vie de ses pauvres.

      L’Allemagne a transcendé sa culture militaire à l’économie. Et c’est, une fois de plus, un désastre à l’échelle du continent.

    • Tzecoatl Claude Simon 20 décembre 2013 06:27

      Et Mr Hartz, que vous devez chérir, a été inculpé, lui aussi.


  • Le421... Refuznik !! Le421 19 décembre 2013 08:30

    Le Smic a été créé en France à cause d’une constatation faite au cours des temps.
    Si on compte sur le côté raisonnable des patrons pour payer correctement un ouvrier qui fait bien son travail, hormis quelques exceptions confirmant la règle, c’est perdu d’avance.

    Malheureusement, il faut toujours légiférer dans ce pays pour obtenir quelque chose. L’égoïsme et la cupidité sont règles.
    Une preuve simple.
    Demandez sur un plateau de télé, complètement à l’improviste, combien gagne chaque participant, y compris au « journaliste » présent, vous allez vite comprendre.

    Pareil ailleurs. De l’Allemagne au désormais célèbre Qatar, payer les travailleurs au lance-pierre, c’est devenu un sport de compétition. D’ailleurs, le retour à l’esclavage a de l’avenir, à un défaut près. Le Maître est obligé de nourrir son esclave.


    • Tzecoatl Claude Simon 19 décembre 2013 16:32

      Tout à fait, et constater que, relativement, une telle disposition accroitrait mécaniqument les revenus du capital au détriment de ceux du travail, alors que ceux çi sont déjà fort malmenés, ainsi que l’endettement, est juste une proposition de classe : ce n’est évidemment pas de l’économie.


  • zygzornifle zygzornifle 22 décembre 2013 18:17

    Ceux qui sont contre l’augmentation du SMIC devraient obligatoirement l’avoir comme revenu pendant 1 an afin de se rendre compte que le SMIC ne permet plus de vivre correctement ....


    • Arnaud69 Arnaud69 22 décembre 2013 18:24

      100% d’accord, on peut aussi y ajouter se payer de leurs deniers leur mutuelle privée, payer leurs déplacements, achat de voiture, entretien de véhicule, ainsi que leurs repas.

      Les élus devraient comme le citoyen lambda se débrouiller avec leur déclaration d’impôts en fin d’année pour les déductions d’impôt .
      Entre leur salaire et les avantages en nature ils sont complétement largués des réalités.


  • zygzornifle zygzornifle 26 décembre 2013 10:48

    Il n’y aurait pas de SMIC en France, connaissant bien les patrons Français et leur immense générosité les Chinois feraient tout un ramdam à cause de leurs entreprises qui délocaliseraient à tour de bras en France à cause des salaires à 2 chiffres .... 


  • perrier jeanmarc 28 janvier 2020 12:20

     Avec la naissance voici 25 ans environ du quatrième secteur de l’économie (l’économie dite virtuelle), et ses profits divins (voir les GAFA), La pression sur la base de ce modèle (financiarisé à outrance), ne cesse d’augmenter. Car à chaque étage il faut augmenter les marges bénéficiaires (et réduire les ’charges’). On a à la sortie les propriétaires financiers (et souvent grands héritiers), qui pleurent sur leurs pauvres rentes du travail (des autres), et leur impossibilité d’acheter une rolls royce neuve tous les mois.

     Oui heureusement qu’il y a le Smic en France, on a vu le résultat de l’ultra-libéralisme en Angleterre dans les années 80 avec Thatcher (pays qui a détruit toutes les barrières du capitalisme financier). Le pays part en morceaux, ses pauvres sont toujours plus nombreux, mais grace à ces décisions, les riches le sont toujours plus (voir le nombre de paradis fiscaux du pays).

     Les pauvres n’ont qu’à travailler (bon les payer c’est autre chose), mais quoi ?... En plus il faut leur permettre de vivre mieux (bien ça serait trop), de gagner de quoi éviter la misère (retour au travail des enfants dans les mines et les filatures). Hors de question.

     Le Smic est un outil pour éviter la chute totale, une béquille pour tenter de guérir l’avarice patronale, ou du moins essayer de faire illusion. Pourtant en Suède, le travail coute encore plus cher qu’en France, mais il y a aussi beaucoup moins de pauvres (l’état y fait son travail là bas), et la réglementation y est plus cohérente. Mais les pauvres banquiers ne sont pas d’accord (déjà qu’ils ont fait payer leurs erreurs par l’état en 2008), alors baisser leurs marges colosales, ça non.

     Que les pauvres le reste, et tant pis s’il faut délocaliser la production. Tant que les profits financiers sont sauvés, la population peut bien y passer.


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