lundi 12 mai 2008 - par ÇaDérange

Transport aérien en Italie : Lufthansa sera t-il le gagnant ?

Je ne parle pas, en émettant la question en rubrique, d’une reprise éventuelle d’Alitalia par Lufthansa car je ne crois pas qu’une reprise semblable à celle proposée par Air France/KLM permettra de régler un problème qui traine depuis plusieurs décennies, celui de l’incapacité d’Alitalia à se reformer et celui du jusqu’auboutisme suicidaire des syndicats qui y règnent en maitre.

Je constate seulement que pendant qu’Air France/KLM finalement perd son temps et son énergie à bien vouloir sauver Alitalia d’un faillite proche, son confrère allemand grignote le marché à bien moindre cout qu’il ne reviendrait à Air France/KLM si elle arrivait à prendre le controle de la société italienne. Jugez en plutôt.

Dans un premier temps, Lufthansa a lançé sa propre société aérienne italienne, Air Dolomiti, et coopère avec Air One, le "petit" italien également candidat à la reprise d’Alitalia en lui offrant l’accès au réseau de Star Alliance, le concurrent du réseau Sky Team d’Air France.Deuxième temps,Lufthansa/Air Dolomiti reprend les créneaux de vol abandonnés depuis le1er avril par Alitalia sur l’aéroport de Milan Malpensa. En d’autre terme il joue l’IIalie du Nord et Milan et l’Italie industrielle contre elle du centre, des politiques et de Rome.Ce n’est peut être pas idiot, n’est ce pas ?

Lufthansa/Air Dolomiti positionnera ainsi début 2009 six appareils à Malpensa pour accroitre encore son nombre de liaisons et de vols(372 par semaine actuellement) entre Milan et l’Allemagne. Malpensa deviendra ainsi la tête de pont( le hub) de Star Alliance là où celui de Rome sera celui de Sky Team. Et les rapports entre les industriels du nord de l’Italie et ceux de l’Allemagne se renforceront.

Enfin il en coutera infiniment moins en argent et en efforts d’intégration du personnel à Lufthansa de renforcer sa filiale Air Dolomiti qu’à Air France/KLM de redresser et d’intégrer Alitalia. Bien sur Air France/KLM partenaire d’Alitalia dans Sky team ne pouvait pas faire autrement que de s’intéresser à Alitalia.

Mais franchement, entre racheter et intégrer un canard boiteux comme Alitalia pour desservir la Rome des politiques et développer Air Dolomiti à cout raisonable pour desservir les industriels du Nord, quelle approche vous paraitrait la meilleure ?

Je vous laisse y réfléchir...



4 réactions


  • jouy31 12 mai 2008 16:59

     

    Je crois que la réponse est, pour partie, dans votre article.

    La stratégie décrite pour Air Dolomiti ne correspond pas à la constitution d’un "hub", puisque comme vous le reconnaissez, il s’agit de drainer des passagers vers l’Allemagne et non vers des destinations long-courrier. C’est là aussi toute l’ambiguité, pour ne pas dire plus, des partisans de l’Italie du Nord. Autant ils ont raison pour dire que Malpensa est un point de départ et une destination avec des passagers haute contribution, autant ils on tort lorsqu’ils tentent, à partir de ce point de départ, de se battre pour que Malpensa devienne un "hub" de correspondances, entre les villes de l’Italie du Nord et le reste du monde.

    Il y a, à cela, au moins deux raisons :

    1) Malpensa a des problèmes opérationnels pendant tout l’hiver, en raison du brouillard et des retards induits sur les vols. Je l’ai moi-même vécu plusieurs fois. Si vous mettez cela en face des contraintes rigoureuses du hub de CDG, par exemple, avec ses six plages de correspondance rigoureusement délimitées dans le temps, il semble difficile d’atteindre les objectifs industriels d’un hub ;

    2) les passagers des autres villes du Nord de l’Italie utilisent déjà d’autres hubs, qui les conduisent directement à leur destination finale, que cela soit par les hubs de Zurich, Munich, Francfort, Paris ou Amsterdam ; ils n’ont aucun intérêt à avoir une double correspondance via Malpensa ET Francfort ou Munich, tel que le propose Air Dolomiti.

    L’offre d’Air France était de nature différente : avoir un véritable hub sur Rome FCO, c’est-à dire offir aux passagers Italiens des vols directs de Rome pour des destinations sur le long-courrier et la Méditerranée, sans passer par Amsterdam ou Paris. L’importance des flux ne se limite pas, dès lors, aux seuls passagers haute contribution partant de Malpensa ou de Fiumicino. A cet égard, Rome ne semble pas souffrir des mêmes contraintes opérationnelles que Malpensa ; il reste à voir si le volume de passagers en correspondance (et leur contribution) est substantiellement supérieur à celui de Malpensa.

    Cette offre est aussi bien dans l’intérêt du développement rentable d’Alitalia (et non dans sa réduction au role de feeder d’autres hubs européens) et dans celui d’Air France. Avec la prise de contrôle de KL, le lancement de la joint venture AF/DL avant son intégration avec celle de NW/KL, une politique de petits habile dans un contexte politique délicat avec deux compagnies chinoises et une compagnie indienne, sans oublier une croissance régulière sur l’Amérique latine, il semble qu’Air France ait jeté les bases d’une compagnie aérienne globale, qui puisse faire face aux défis de compagnies en voie de globalisation, telles qu’Emirates, puissamment soutenues par leur pays. Elle a, en cela, un peu d’avance sur Lufthansa et beaucoup d’avance sur une British Airways, trop soucieuse de sa rentabilité à court terme avec un objectif de rentabilité irréaliste de 10% tout en étant incapable d’offrir un dividende à ses actionnaires.

    Dans cette perspective, il me semble très important pour Air France de mettre en place un hub sud-européen, que ce soit avec Alitalia, sur les décombres d’Alitalia, ou par une prise de contrôle d’Iberia. Echouer sur l’ensemble de ces scénarios serait, me semble-t-il, un revers sérieux pour Air France dans le long terme, même si cela naurait qu’un impact très limité sur les 5 prochaines années.

     


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 12 mai 2008 18:21

    Ajoutons que les liaisons Paris Rome sont clef en terme de rentabilite et de volume de passagers transportés. Rome est dans le top 5 des destinations au depart de Roissy Charles de Gaulle.

     

    En refusant de reprendre TOUT Alitalia, Air France KLM n’a pas perdu ses slots milanais et romains et a evité de se lancer dans un bras de fer social transalpin. Ca fait des annees que les syndicats Alitalia imposent leur volonté court termistes aux gouvernements de gauche et de droite italiennes.


  • DOTT.G.CIANCIMINO TORTORICI 1er août 2008 09:02

    EN ITALIEN :
    Alitalia è una azienda in fallimento che inoltre non puo continuare cosi.L’emorragia statale senza fine con i soldi di tutti noi per sovvenzionare un’impresa supernumeraria e inefficente(per non dire deficente) fino adesso tollerata dall’Unione Europea contro e a scapito delle grande compagnie aeree non ha futuro e non puo continuare tirando a campare,inutile illuderci.La soluzione dovra fornirla l’Italia si pero passa inessorabilmente per l’accostamento con altre compagnie esteri:cosi fan tutti.Dopo la figuraccia di Bossi,Berlusconi e i sindacati nei confronti di Air France e la dellusione dell’elettorato Italiano la soluzione Italiana non puo e non potra fornirla Berlusconi ne questo governo,senza credibilita all’interno(al meno in questa vicenda) e isolato internazionalmente.(Inoltre il paese non puo e non deve rimanere ostaggio di Malpensa sarebbe troppo ingrato e ridicolo per un paese con la grande potenzialita e possibilita di "volare" che ha l’Italia all’interno e verso i destini di tutto il mondo.).Il protezionismo antidiluviano di Berlusconi,il separatismo di Bossi,la mancanza di serieta di ambedue sono ostacoli insormontabili.All’interno è ormai chiaro che Berlusconi ha preso in giro l’elettorato e non puo ofrire nessuna soluzione valida e seria:ha proposto per primo ridurrere una grande compagnia di bandiera a una ditta di turismo,non è serio.Adesso al solo scopo di salvare quelli 3 millioni presi dello stato alla vigilia della risoluzione dell’UE monta un circo per annunciare un rimpasto con Air One,"i cordatori" e 7 mila essuberi:chi crede che questo sia possibile ?.Non è serio.A livello internazionale oltre al isolamento derivato della vicenda Air France,la rabia delle grande compagnie di bandiera Europee e mondiali e il controllo concorrenziale dell’UE,IATA ed altri,pure siamo alla comica,Bossi e Berlusconi fanno il ridicolo:si pensi che prima delle elezioni Berlusconi aveva fatto "l’elogio dell’Irlanda" esprimendo in un’intervista pubblica la sua ammirazione per quel paese,ammirazione rinovata e proclamata da Bossi dopo il referendun anti UE e purtroppo dopo "l’aganccio" dell’Irlanda verso la sua causa Europeista per parte di Sarkozy (Francia ha la presidenza)la RyanAir ha sferrato pesanti attacchi sia nel confronto di Bossi che di Berlusconi ridicolizandoli di brutto.Altro tanto fanno British Airwys,Lufthansa,(1)e le altre compagnie aeree che con le sue mosse hanno tagliato tutte le strade e vie di uscita a livello internazionale stringendo Alitalia in un gheto senza sbocco.Ma questa vicenda oltrepassa un semplice problema imprenditoriale malgrado Berlusconi pretenda minimizarlo e giocare su di lui il suo "prestigio" di bussines man all’insegna di un Nazionalismo chauvinista:questa vicenda coinvolge troppi interessi sia industriali,sia economici,sia di strategia di sviluppo,sia sull’ocupazione ecc,su di esso si gioca la pelle il "sistema Italia" e ne lui e i suoi soci del capitalismo speculativo,ne questo governo protezionista e separatista potranno ofrire una soluzione.Di piu,sulla vicenda Alitalia si gioca la pelle il prestigio e il destino del paese tutto e quindi la sorte di questo governo che ormai risulta chiaro non potra ofrire una soluzione.
    (1)Va ricordato ora che Lufthansa si è rifiutato di concorrere per Alitalia e ha incoragiato con fervore l’allenza con Air France-KLM.


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