vendredi 3 septembre 2010 - par Olivier CHAZOULE

Un été financier pourri

Il va y avoir du sang dans la rue.
 
C’est par cette phrase élégante et mesurée que Larry Kudlow, le présentateur vedette de CNBC la chaine américaine de finance internationale diffusée dans le monde entier et regardée par tous les banquiers et Hedge Funds managers de la planète, a ouvert son émission quotidienne d’hier.
 
Le gourou de Wall Street faisait référence à la débâcle du marché financier américain au cours du mois d’août qui vient de s’achever en faisant du mois passé le plus mauvais mois d’août financier américain depuis 2001.
 
Aux États-Unis on parle partout de Double-Dip Récession, soit double-récession ou encore double plongeon de récession.
 
Pourquoi ?
D’abord l’immobilier.
Le krach de 2007 continue de faire des ravages.
Mais maintenant une seconde vague de krachs immobiliers balaie l’Amérique et se superpose à la première vague. On s’était familiarisé avec la notion de subprime, voici maintenant que les prêts immobiliers consentis aux particuliers aisés, riches, voire très riches s’effondrent également. Les emprunteurs ne peuvent plus rembourser car ils ont perdu leur emploi ou leur société ou commerce a fait faillite.
 
Aujourd’hui, un prêt immobilier résidentiel sur sept n’est plus payé par ses emprunteurs (prêts consentis aux familles pour leur habitation).
40,5 millions d’Américains sur 311 millions, soit 13% de la population, vivent de food stamps, littéralement timbres de nourriture, qui remplacent les soupes populaires des années Trente, créées lors de la Grande Dépression.
 
Les prêts commerciaux (prêts immobiliers de bureaux ou prêts utilisés pour financer la construction d’immeubles d’habitation) voient augmenter de manière alarmante les défaillances de remboursement.
 
Le taux de chômage américain est de 9,7% selon les critères classiques. Mais aujourd’hui même les cercles officiels et les statisticiens économiques retiennent unanimement le taux énorme de 18% !
Ce chiffre inclut les chômeurs inscrits, ceux qui ne prennent pas la peine de s’inscrire car ils ne toucheraient aucune allocation, et tous ceux qui sont trop découragés pour continuer à chercher du travail après des années de recherche inlassables et infructueuses.
 
Les marchés financiers américains plongent, même si tous les dix jours ils remontent de quelques centaines de points dans la journée pour piquer du nez à nouveau pendant deux semaines.
 
Une nouvelle forme de folle spéculation vient d’être mise à jour par la SEC (Securities and Exchange Commission) qui régule les marchés financiers des Etats-Unis, comme le fait l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) en France.
Ces nouveaux instruments de spéculation sont les quote stuffings qui ont joué un rôle prépondérant dans le flash crash du 6 mai dernier à Wall Street lorsque le Dow Jones perdit 700 points en quelques minutes. Ce sont les grandes banques et les Hedge Funds qui placent électroniquement, via des super-computers et serveurs, des ordres d’achat ou de vente d’actions boursières et autres valeurs mobilières en quantités énormes et retirent ces mêmes ordres en l’espace de quelques millièmes de seconde, permettant des profits démurées à la marge [on joue énormément très vite sous forme d’allers-retours, ce qui fait une quantité de petits profits qui d’additionnant créent des profits au montants quasi-illimités].
Ces manœuvres interdisent aux petits épargnants toute compétition puisque ces derniers n’ont pas les moyens techniques de faire la même chose.
 
Comme les États-Unis restent la première puissance économique du globe et New York est toujours la première place financière devant Londres (avec des zigs zags mensuels), ce qui s’y passe se passe simultanément dans tous les pays de la planète.
 
Ce qui est modérément réjouissant.
 
Le reste du monde suit, ou précède d’ailleurs, avec des effets secondaires ou induits (ripples effects) qui partent dans des sens diamétralement opposés : le Yen est au plus haut face au Dollar, à un niveau jamais atteint depuis 15 ans. Le Dollar et l’Euro se tirent la barbichette, pendant que le Yuan chinois est dramatiquement sous-évalué.
Les conséquences de cette volatilité sur le commerce mondial sont explosives : avec des monnaies qui varient les unes par rapport aux autres avec une telle amplitude en si peu de temps, il est impossible de fixer des prix à l’exportation et à l’importation qui aient un sens économique. La couverture à terme des transactions internationales sur les marchandises devient encore plus indispensable, mais plus coûteuse, voire prohibitive, accentuant encore les distorsions des échanges globaux.
 
Il y a 25% de chômeurs chez les jeunes Français et 40% de chômeurs chez les jeunes Espagnols. Alors qu’on croyait la crise contenue, depuis trois jours l’Italie et l’Irlande sont de nouveau attaquées quotidiennement par les Hedge Funds sur leur dette nationale, comme le sont la Grèce, le Portugal et bien d’autres pays.
 
Le Banques centrales, elles, perdent la tête, Ben Bernanke, le Chairman de la FED (Federal Reserve Bank américaine) à déclaré mardi en substance que tout allait bien et qu’il fallait donc se préparer au pire et prendre des mesures d’urgence. Jean-Claude Trichet, le Président de la BCE (Banque Centrale Européenne) a à peu près dit la même chose le même jour. Et la BCJ ou BOJ (Banque centrale du Japon) s’est réunie d’urgence lundi matin pour tenter de colmater un bateau financier et monétaire percé de toutes parts. Résultat ? Une accalmie de 4 heures sur le marché du Yen, qui ensuite est reparti à la hausse de plus belle, désorganisant l’économie du Japon, troisième puissance économique du monde.
 
Apres une telle avalanche de catastrophes financières au mois d’août, que faut-il attendre du mois de septembre ?
 
Si on le demande à Larry Kudlow on a toutes les chances d’entendre à nouveau :
 
Blood in the Street
 
Du sang dans la Rue
(C’est-à-dire du sang à Wall Street, la Rue du Mur)
 
 
Encourageant.
 
 
Olivier Chazoule


41 réactions


  • liberta 3 septembre 2010 11:33

    J’ose espérer que ça n’étonnera personne de savoir que les Etats Unis partent en pièces
    Tous les états sont touchés, ne peuvent plus entretenir leurs réseaux routiers, ni aucun service public----lire ici :http://www.jovanovic.com/blog.htm

    On se demande ce qui pourrait les sauver puisque les banksters n’ont pas épargné les Etats Unis et et la destruction de ce pays est inéluctable

    Qui sera entrainé dans le tourbillon ? Comment réagira l’Europe dans la tourmente puisqu’elle est pieds et mains liés aux Banksters ?

    La position géostratégique  de l’Europe peut être un élément d’amortissement lors de la chute finale qui ne saurait tarder

    Octobre est toujours un mois fatal à Wall Street



  • Pyrathome pyralene 3 septembre 2010 11:45

    Oh oui.....il va y avoir du sang collé au mur....
    à voir , la revue de presse Jovanovic...
    l’implosion est imminente.....


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 12:08

    Dans la rue, sur les murs. C’est triste


  • Gollum Gollum 3 septembre 2010 12:59

    Et pendant ce temps là à la téloche, toujours le sourire inépuisable de Lagarde, triomphante au vu des derniers chiffres du chomage.. ainsi que l’annonce, tout sourire là aussi, de Pujadas, que les entreprises du Cac 40 font des profits records...


    La crise ? Où ça selon les « voix autorisées » ?... (autorisées par qui d’ailleurs ?..)

    Bref, quand ça pètera, beaucoup seront pris au dépourvu... Les démocraties n’y survivront pas vu qu’elles n’auront colporté que mensonges et désinformation..

    Y aura effectivement du sang...

    • Yaka Yaka 3 septembre 2010 14:20

      Une société de croissance sans croissance n’est pas belle à voir ! ça risque de faire très mal.

      Mais peut-être cette crise permettra la prise de conscience, et l’avènement de quelque chose de mieux :)


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 13:08

    Exact
    Pour l’instant, beaucoup de media se taisent
    Par manque d’information ? 


  • Kalki Kalki 3 septembre 2010 13:16

    "

    40,5 millions d’Américains sur 311 millions, soit 13% de la population, vivent de food stamps, littéralement timbres de nourriture, qui remplacent les soupes populaires des années Trente, créées lors de la Grande Dépression.
     "

    Vous savez : cela s’appelle une économie distributive, ou une économie basée sur les ressources, et sur la production.

    Et c’est l’AVENIR, dans un monde sans travail, mais avec une production infinie, et un CAPITAL INFINIE.

    Je vous laisse vous rappeller de la formule de stiglitz sur la croissance ?


    • Kalki Kalki 3 septembre 2010 13:18

      Actuellement : Que faites vous si il n’y a plus personne pour consommer ce que vous pouvez produire ? Vous attendez l’effondrement du système économique ? ou Vous sublimez l’économie passée : vous produisez et les consommateurs consomment toujours … et on continu le chemin … Vous voulez plus de croissance, dépassons la ’formule’ de la croissance :

      Q = Ka Rb Lc avec a + b + c » 1

      • la quantité de travail (L) : infinie. Industrialisation, Robotique, intelligence artificielle , la quantité de travail humain est réduit à ce que désire faire l’humain : il reste présent.
      • le stock de capital (K) est proche de l’infinie  : la consommation de base est ’donnée’ en terme de capital ou matériellement selon l’économie : cela arrivera d’une manière ou d’une autre. Quel que soit le scénario : il ne reste ne nous reste qu’à nous ouvrir à ce fait
      • Les ressources naturelles disponibles (R) : meilleur gestion et décision politique , écologique et … on se tourne vers l’avenir et le ciel …

      Il n’y a pas de problème ; il n’y a que des solutions. ( l’esprit scientifique )

      Rappelons également que le peuple est souverain en son pays, que l’état est un état de droit, et que la dette inique peut être remise à zero.

      Voir des citations de Verzola Robert  : "Nous allons l’appeler l’archétype de l’abondance qui est créé lorsque le coût de reproduction de la ressource tend vers zéro, l’abondance multiplicatif. Les Marchandises appartenant à cet archétype sont abondants, car les moyens de faire plusieurs copies identiques sont devenus tellement accessible et le coût ce faisant, est devenu si bas, qu’ils sont facilement reproduit quasiment gratuitement. Cette dynamique est en train de devenir la force motrice de l’économie du 21e siècle.

      Le fait de seulement reconnaître l’existence de l’économie de l’abondance, c’est un grand bond conceptuel pour beaucoup d’économistes, dont les hypothèses fondamentales sont fondées sur la rareté. Certains économistes disent même que les biens en abondance cessent d’être intéressant parce que le problème de la pénurie a été résolu. Mais si l’abon-dance résout le problème de la pénurie de l’économie actuel, alors les économistes ne devraient ils pas consacrer autant de temps à la solution du problème lui-même ? La réponse devrait être évidente. En effet, l’étude de l’économie de l’abondance devrait être le principal domaine d’études, non seulement pour les économistes, mais aussi pour d’autres chercheurs en sciences sociales et en sciences physiques. "

      Kevin Kelly nous décrit les valeurs de l’abondance :

      • La valeur jaï de l’abondance

      La Plénitude (ici synonyme d’abondance), et non pas la rareté, régit l’économie de réseau. La reproduction, la réplication, et les copies se produisent en excès. Tout ce qui peut être fait, peut être fait en abondance. Cette plénitude :

      • Alimente la valeur
      • Œuvres à ouvrir les systèmes fermés
      • Inter-relis un nombre immense de possibilités ; pour en créer de nouvelles (émergence)

      Considérons le premier télécopieur (fax) moderne qui est sorti d’usine vers 1965. Malgré les millions de dollars consacrés en R & D , il ne valait rien. Zero. Le deuxième télécopieur (fax) à être construit a immédiatement donné une valeur au premier. Il y avait quelqu’un à qui faxer la télécopie. Parce que les télécopieurs sont liés dans un réseau, chaque machine fax supplémentaires qui est fourni augmente la valeur de tous les télécopieurs en exploitation avant lui.

      C’est ce qu’on appelle l’effet de fax. L’effet de fax dicte que la plénitude génère de la valeur.

      "L’économie mondiale, qui double maintenant tous les 15 ans, environ, et elle va bientôt doubler toutes les semaines ou tous les mois." Economics Of The Singularity, Robin Hanson / Juin 2008 IEEE

      Nous ne sommes plus dans une économie de rareté : nous sommes dans une économie de l’abondance.

      • Qu’est ce que ca implique comparativement ?

      Charle Stross ( auteur du livre libre primée Accelerando ) : En un mot, sur l’économie 2.0 : l’économie est l’étude de la répartition des ressources entre les êtres humains dans des conditions de pénurie ou rareté (un économie dans laquelle les ressources ne sont pas suffisantes pour satisfaire la demande maximale par toutes les personnes simultanément). L’allocation des ressources se fonde sur la distribution des informations - par exemple, des signaux de prix sont utilisés pour indiquer la demande (dans un système économique capitaliste). À leur tour, les interactions économiques au sein, par exemple, d’un environnement de marché dépendra de la façon dont les acteurs au sein du système économique utiliseront leurs renseignements sur les désirs et les besoins des autres.

      Pour donner un exemple pratique ( de l’économie de rareté )  : disons que je suis en train de ramper à travers un désert et je meure de soif, et vous avez la seule source autorisé pour de l’eau embouteillée à une centaine de miles. Combien vaut votre eau ? Au milieu d’une ville pleine de fontaines d’eau potable tous les cinq mètres et des fournisseurs concurrents, il vaut a peine un dollar par bouteille. Mais au milieu d’un désert, si quelqu’un qui meurt de soif, sa valeur est presque infinie. Vous pouvez modéliser ma situation et mes chances (mort-de-soif) de vous payer selon un changement dans votre prix de vente et ainsi de décider du prix pour tenir compte de la demande. Vous pouvez faire cela parce que vous avez une théorie de l’esprit, qui vous permet de modéliser mon état intérieur, et ainsi de déterminer qu’en mourant de soif, ma demande d’eau sera beaucoup plus élevé que la normale. Et c’est là que traitement de l’information entre en interactions économiques.

      (Economie de l’abondance) Quel type de traitement de l’information pourraient avoir des entités beaucoup plus intelligents que les humains, dans le cadre d’interactions économiques ? (voir intelligence artificielle) Dans l’hypothèse que j’ai utilisé dans Accelerando, si ces entités, avec une théorie de l’esprit beaucoup plus forte que des humains ordinaires gèrent l’économie, leur capacité de modélisation du rapport fournisseur / consommateur sera beaucoup plus profonde et plus efficace que les humains ne peuvent imaginer. Et oui, l’homme sera dans un désavantage profond pour tenter de s’engager dans des interactions économiques comme celles d’aujourd’hui. Ces « entités » participeront à des échanges économiques que nous ne pouvons tout simplement pas concurrencer efficacement parce que nous manquons de puissance de traitement des informations pour évaluer correctement leurs signaux de prix (ou la divulgation d’autres informations). C’est pourquoi l’économie de l’abondance (ou économie 2.0) est un système qui se traduit par une meilleure allocation des ressources économiques, dont les systèmes conventionnels sont incapables.


    • Kalki Kalki 3 septembre 2010 13:20

      "L’économie mondiale, qui double maintenant tous les 15 ans, environ, et elle va bientôt doubler toutes les semaines ou tous les mois." Economics Of The Singularity, Robin Hanson / Juin 2008 IEEE

      L’économie, comme la société, est fait pour les êtres humains.

      « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue »
      Cette citation de Victor Hugo s’applique selon Götz Werner au « Revenu de Base » qui a le vent en poupe en Allemagne. C’est Olivier Auber, créateur du concept (génial) de « perspective numérique », et germanophile enthousiaste qui nous a twitté ce matin un lien vers une traduction d’une interview , publiée sur Médiapart de cet entrepreneur Allemand à succès fondateur de la chaîne de magasins « DM ».

    • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 13:23

      Il faudrait demander leur avis aux pauvres gens qui sont dans cette situation dramatique


    • Kalki Kalki 3 septembre 2010 13:32

      "Par Olivier CHAZOULE (xxx.xxx.xxx.23) 3 septembre 13:23

      Il faudrait demander leur avis aux pauvres gens qui sont dans cette situation dramatique« 

      Dramatique ? c’est un sentiment : alors c’est affaire de psychologie, et ca n’a rien a voir avec la réalité ...

      Lisez mes liens, comprenez ce qu’il y a derrière

      Ne vous brusquez, vos valeurs et votre »monde« va se mettre à jour.

       »Le chomeur" est ce un mal de ne pas travailler quand il n’y a plus de travail depuis longtemps ? c’est un mal si on STIGMATISE le chomage, et le chomeur.

      Mais si on DONNE la production, si on LIBÈRE le travail de son devoir : il n’y a plus votre sentiment dépassé de drame.

      1) il n’y a jamais eu que le travail dans la vie d’une personne, et il n’y a jamais que l’économie capitaliste ou le chiffre PIB dans la société
      2) le travail EST MORT

      Hannah Arendt, diffencie le travail, de l’oeuvre : il y a une diffèrence entre travailler, et oeuvrerPourquoi stigmatiser ( et obéir a l’idéologie que vous critiquez mais sans les bons outils ) , alors que vous pouvez libérer, et faire une meilleur société : qui est une
      Evolution Nécessaire, plus que jamais

      Et que personne ne pourra arretter.

  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 septembre 2010 13:46

    Bonjour,

    " des ordres d’achat ou de vente d’actions boursières et autres valeurs mobilières en quantités énormes et retirent ces mêmes ordres en l’espace de quelques millièmes de seconde, permettant des profits démurées à la marge " Si effectivement cela peut être rassurant de miser sur le long terme afin d’asseoir son placement sur une valeur sure et durable, miser sur quelques millièmes de seconde peut être extrêmement palpitant mais cela revient à s’asseoir sur une aiguille...

    Toute la différence se résume en ce mot : durable. Pour se rassurer et entreprendre dans l’avenir, rien ne vaut le durable, tout le reste n’est que du rab.


    • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 13:51

      CE QUE VOUS DITES EST JUSTE
      L’ECONOMIE EST DECOUPLEE DE LA FINANCE ET VICE-VERSA
      VISION A LONG TERME ET SYNTHESE MANQUENT AUJOURD’HUI AU SYSTEME


    • Yaka Yaka 3 septembre 2010 14:17

      Le long terme, le long terme !

      Gagner de l’argent sur plusieurs années ? mais les financiers ca les interessent pas, ils veulent tout, et tout de suite.


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 14:19

    EXACTEMENT.
    LE PROBLEME C’EST QU’A FORCE DE TIRER SUR LA FICELLE...


  • labulle 3 septembre 2010 15:58

    Monsieur Chazoule,

    Vous qui êtes un spécialiste de la finance, pourriez-vous nous dire où sont passés les milliards d’argent fictif des CDO ? Au plus fort de la crise, certains parlaient de 500 000 Milliards de dollars ; si ce chiffre est vrai, je ne comprends pas pourquoi la dollar dépasse toujours 0,1 euro ? Cette chutte annoncée se réalise, rien de surprenant d’un point de vue économique. C’est vrai qu’en faisant croire que l’économie de l’Europe est à genoux parce que la Grèce, qui représente moins de 1/10 du PIB européen, n’arrive pas à rembourser ses dettes, cela renchéri de dollar : tant qu’il y aura des gogos !!!

    Et pour répondre à Kalki qui a des intervention plus qu’interessantes, une économie qui double de valeur dans une monnaie qui se paupérise n’est pas une révélation en soi.

    De plus, monsieur chazoule, n’oubliez pas dans votre analyse, d’intégrer les achats d’entreprises en LBO, et le cumul des différents outils de l’ingénierie financière : l’INGéNIERIE FINANCIèRE ! Quel flaterie pour un tel épilogue.


    • Kalki Kalki 3 septembre 2010 18:47

      "
      Et pour répondre à Kalki qui a des intervention plus qu’interessantes, une économie qui double de valeur dans une monnaie qui se paupérise n’est pas une révélation en soi."

      AHh bon  ? ce n’est pas une révélation ? C’est pourtant bien dans le subconscient de l’économiste et du politique qui vous parle d’économie : et bien, ca ne reste pas dans le subconscients :

      car les implications vont devenir réelles, et l’économie capitaliste féodale va se prendre une gifle si elle ne veut pas évoluer.

      L’économiste généralement oublie une chose il comprend l’argent : mais il ne comprend pas la réalité et la technique.

      L’argent n’est qu’un moyen, un épicentre, un moyeu de relations, la technique est la roue ( qui porte aujourd’hui avec elle son propre centre : son autonomie totale ).


    • Kalki Kalki 3 septembre 2010 18:48

      Auto réalisatrice.


    • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 22:18

      VOTRE REACTION LEGITIME MONTRE QUE LE COUVERCLE POSE SUR LA MARMITE DEVIENT INTENABLE. LA SPECULATION DOIT ET VA ETRE CONTROLEE, SOUS PEINE D’IMPLOSION DU SYSTEME. 


    • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 22:20

      C’EST VRAI. PLUS LA SOPHISTICATION DES MARCHES FINANCIERS EST GRANDE ET PLUS LES DESEQUILIBRES SE CREUSENT


  • tvargentine.com lerma 3 septembre 2010 19:21

    Je ne suis pas d’accord avec votre analyse

    Je pense plutôt que d’autres pays remplacent la puissante Amérique dans le relais de la croissance économique (Brésil,Inde,Chine) en terme de développement interne et que cette forte demande permet à des pays exportateurs d’apporter de la croissance à des puissances inter-dépendantes (Cas de l’Europe)

    Les allemands vont tirer la croissance économique français 1à 1,6% de croissance

    Je pense aussi à l’Argentine qui vient de solder sa « dette-FMI-école de Chicago » du début des années 2000 avec ,déjà la faillite d’une école de pensée ,le libéralisme !

    L’argentine tire sa croissance du coté des matières premières qu’elle produit et de sa dépendance industrielle en terme de sous-traitance automobile avec le Brésil

    Les coûts de main d’œuvre et d’assemblage sont moins importants et la main d’œuvre de meilleure qualité

    Je pense que la croissance est a rechercher ici aussi car ce pays bénéficie de cette croissance pour se développer aussi et les entreprises françaises devraient se bouger pour démarcher et signer des contrats.

    Quand les USA vont redémarrer ,la croissance mondiale en sera encore plus forte et de nombreux déficits seront comblés

    Il faut du temps pour ressortir la tête après une telle catastrophe et je suis certain qu’en 2012 nous aurons le plein emploi en France

    Rappelons nous de décembre 2006,(la vie est noire)
    Rappelons nous de décembre 2008 (la France est en pleine emploi)

    http://www.tvargentine.com/economie.html


    • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 22:22

      DANS TOUT DEBAT IL Y A DES OPTIMISTES ET D’AUTRES QUI LE SONT MOINS


    • sonearlia sonearlia 3 septembre 2010 22:57

      Si vous pouviez débloquer les majuscule, c’est la touche tout a coté du Q sur un clavier français normal.

      Écrire en majuscule sur le web, c’est crier.

  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 23:38

    Bonne remarque, mais je suis en deplacement professionnel et le laptop que j’ai lors de ce deplacement possede un clavier QWERTY, soit sans accents, ce qui rend la lecture des textes plus ardue pour le lecteur. L’importation d’un texte depuis Word Microsoft est rejetee par le site en copie-colle et je ne peux donc pas le faire
    Il n’y a dont pas de cri, seulement une difficulute technique 


    • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 3 septembre 2010 23:46

      Rien n’empêche d’installer les fichiers de langue, donc en connaissant un peu le clavier azerty, aucun problème.


    • sonearlia sonearlia 4 septembre 2010 00:12

      Faut utiliser le correcteur d’orthographe de firefox, pratique pour rajouter les accents.

      Sur les claviers qwerty la touche majuscule est a gauche de la lettre A, toujours a la même place en fait.


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 3 septembre 2010 23:42

    D’ailleurs l’ordinateur en question a ete achete en France et correspond aux normes de votre label 


  • easy easy 4 septembre 2010 02:50

    Larry Kudlow ?

    Celui qui avait dit en 2001, juste avant les attentats :
     "En même temps, les taux de rendement des bons du trésor n’ont cessé de baisser à la suite des interventions de la Réserve Fédérale. Cela veut dire qu’il faut acheter. Je n’ai jamais vu une telle baisse de rendement pour les bons du trésor sans que cela provoque de remontée du S&P. Cela veut donc dire qu’elle est imminente. »

    Lui un gourou ?

    Ouais, ça dépend de ce qu’on entend par gourou.

    Les fondamentaux ne sont effectivement pas encourageants pour un bullish (un acheteur)

    Mais, c’est bête à dire, c’est toujours quand les fondamentaux sont atroces qu’il faut acheter si on vise la grosse PV. Je m’excuse pour l’évidence.



    Une autre chose, moins évidente mais que j’ai observée d’expérience. Quand ça commence à se dire partout qu’il faut acheter (ou vendre) c’est déjà trop tard pour suivre ce conseil.




    Enfin, je me suis toujours fié à l’Analyse Technique, aux graphiques des cours. En ce moment, en monthy, les RSI, MACD et Momentum sont encore en zone positive. Oui, cent fois oui, ils peuvent passer négatif mais pour l’instant, ils restent positifs.
    Attention, un graphique ce n’est pas un fondamental, loin de là. Il montre simplement la tendance des parieurs ; Et pour l’instant, ils restent encore positifs. Tant que le marché reste positif, il vaut mieux faire comme lui et bêtement le suivre. Quand il passera négatif, dans un jour ou dans 1 an, il faudra le suivre également. C’est tout.


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 4 septembre 2010 06:33

    C’EST VRAI, LARRY A PARFOIS FAIT DES APPROXIMATIONS DE LARGE AMPLITUDE. C’EST VRAI AUSSI QUE LES GRAPHIQUES DISENT CE QU’ON VEUT LEUR FAIRE DIRE SUIVANT LES PARAMETRES CHOISIS.
    LES SOUPES POPULAIRES, ELLES, SONT INCONTESTABLES


  • easy easy 4 septembre 2010 09:12

    Nous sommes, c’est bien compréhensible dans le système actuel, névrosés de prévisionite chronique.
    Nous finissons par trouver normal de prévoir.

    Parmi les domaines où nous faisons des prévision, il y en a où nous parions, mais vraiment à la façon du poker ou du jeu d’échec, histoire de nous exciter les endorphines et nous distraire des filles (car pendant ce temps, elles ont la paix royale).


    Que dans ces domaines ludiques (c’est du jeu d’adulte et c’est lourd de conséquences, forcément, mais ça tient bien le rôle que le jeu tient chez les enfants) nous nous retrouvions à jouer d’épistémologie et de rhétorique, c’est bien logique. Que nous jouions à nous prendre au sérieux quand nous argumentons que ça va monter ou que ça va baisser, c’est logique aussi. C’est vraimen,t trop d’la balle de s’entendre argumenter en matière de prévision face à un parterre fasciné par la performance intellectuelle.

    Mais le taux de réussite des prévisions ne dépasse pas celui d’un jeu à pile ou face (avec de part et d’autre de la gaussienne des résultats, des cas de trop de chance (qui font quelques milliardaires et des cas de trop de malchance qui font les ruinés)


    Croire en ce que prédit un Lary, c’est croire en ce que raconte un prestidigitateur, un homme politique, un charcutier, un parfumeur, un romancier, un chanteur, un comédien.


    Les soupes populaires ? Pour prédire que ça va monter ou baisser ?

    Outchhhh ! Ca fait 20 siècles au moins que les uns et les autres, nous analysons toutes les données dont celles du chômage et des longueurs des files d’attente pour la soupe populaire, afin de prévoir les cours. Personne n’a encore trouvé la martingale.

    Depuis les attentats WTC, les uns et les autres, histoire de s’entendre prédire, annoncent telle ou telle autre catastrophe, le cours d’Hermès est passé de la zone 33€ à la zone 133 € .
     Quant au prix de l’immobilier...


    Alors mesurer la longueur des files devant les restos du coeur, wharffff !

    Sans aucun doute, des entreprises souffrent et se vautrent à cause de la crise, mais l’homme est si malin qu’il y a toujours un noyau constitué d’individus particulièrement réactifs et intelligents qui forme un pôle non seulement émergeant mais même rieur.
    Ce noyau rieur qu’on retrouve dans toutes les circonstances n’est pas forcément constitué des mêmes individus car chacun d’eux aura enregistré des successions de succès et d’échecs. Mais ce noyau rieur, défini comme étant la somme des gagnants à un instant donné, existe toujours. 


  • PAS GLOP PAS GLOP PAS GLOP PAS GLOP 4 septembre 2010 09:15

    on comprend mieux pourquoi Obama a rapatrié les véhiclue anti-émeutes d’ Afghanistan et faire rentré les troupes régulières d’Irak. 


    • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 5 septembre 2010 04:25

      IL L’A DIT DANS SON DISCOURS : RECENTRAGE URGENT SUR L’ECONOMIE INTERIEURE 


    • Kalki Kalki 5 septembre 2010 11:37

      L’économie intérieur , c’est aussi avoir donner le pouvoir au président des usa d’avoir le « kill switch » pour « éteindre l’internet ».

      N’est ce pas imbécile ? Comme si cela allez arretter le processus ( par ailleurs il y a des autres réseaux que l’internet, réseau informatique, et réel )


    • Kalki Kalki 5 septembre 2010 11:38

      Peut être qu’il est temps d’évoluer ?

      De faire évoluer le système économique, de faire la paix économique

      Mais ce sera a vous de le faire


  • Dzan 4 septembre 2010 10:27

    Faut leur envoyer d’urgence Lagarde et Woerth


  • Dempy 5 septembre 2010 20:17

    Après toutes les privatisations que l’Etat français a faites, il devrait y avoir de l’argent dans les caisses, non ?

    cf. Autoroutes, TF1, Eau, EDF, GDF, La Poste etc etc.... Où est passé l’argent ?


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 6 septembre 2010 00:10

    ESPERONS QUE CET ARGENT N’EST PAS PASSE DANS LES « QUOTE STUFFINGS »...


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