mardi 15 décembre 2009 - par ZEN

Une banque (pas) comme les autres ?

Une sacrée banque, à la gestion peu catholique...

Si vous cherchez un paradis sur terre, n’attendez pas la fin des temps, allez à Rome. Tous les chemins y mènent , dit-on ,et vous verrez que l’argent de Pierre est solide, malgré les scandales à répétition qui l’ont affecté, mais qui furent vite étouffés, car on se veut discret dans l’enceinte sacréeSi la banque papale n’est pas faite pour les enfants de coeur, si aucun contrôle ne s’y exerce, ne vous en offusquez pas. 
C’est pour la bonne cause.Mgr Paul Marcinkus avait coutume de dire :« Est-il possible de vivre dans ce monde sans se soucier d’argent ? Il n’est pas possible de diriger l’Eglise avec des “ Ave Maria ”. »
 
Il est vrai que l’Eglise ne vit pas de peu, malgré la crise, et ne semble pas toujours regardante sur l’origine des fonds qui transitent dans la Cité. Faudrait-il rétablir une Sainte Inquisition pour faire le procès de certaines pratiques douteuses qui s’opèrent en son sein, sous le voile pudique de la sainteté des oeuvres écclésiales ?
Qui viendra chasser les marchands du Temple ?
Les échos sont encore forts des scandales qui ont frappé l’IOR et beaucoup de spéculations circulent encore, parfois sur des faits encore mal élucidés, mais très graves

Tempête sur l’IOR, la banque du Vatican_
"...IOR figure au carrefour des plus grands scandales financiers transalpins des dernières décennies. Dans les années 1970, l’institut bancaire du Vatican s’allie à la Banque Ambrosiano et se lance dans des spéculations frauduleuses. La faillite de la Banque Ambrosiano laisse un trou de 1,150 milliard de dollars. Dans les suites de l’affaire, les banquiers Michele Sindona, qui était affilié à Cosa Nostra, et Roberto Calvi sont assassinés. Et nombreux sont ceux qui pensent que la volonté de Jean-Paul Ier de faire toute la lumière sur la banqueroute Ambrosiano n’est pas étrangère à sa mort « prématurée ». Durant l’affaire « mains propres », le Parquet de Milan découvre que 54 millions d’euros de pots-de-vin destinés aux partis politiques venaient de l’IOR..."
 
Même dans certains milieux catholiques, certains se sont interrogés sur le rôle ambigü joué par des finances dont l’odeur n’est pas toujours de sainteté :
LA BANQUE DU VATICAN : un paradis fiscal sur terre !
"L’Eglise catholique est-elle indécente ? En pleine crise financière, avec les conséquences inéluctables qu’elle engendrera à court terme, les évêques de France lance une campagne publicitaire pour récolter des legs (coût de la campagne 300.000 euros). Pendant que le numéro 2 du Vatican, le cardinal Bertone en appelle au christianisme comme recours à la crise mondiale actuelle : « La crise financière qui balaye l’économie mondiale prouve que la politique a besoin de la religion  », et même d’une éthique inspirée par la « religion rationnelle » qu’est le christianisme. Etranges propos venant d’une personne dont le nom a été cité à plusieurs reprises dans une affaire de pots de vin impliquant en 2002 l’hôpital pédiatrique du diocèse de Gênes à l’époque où il en était l’archevêque.
 
Par ailleurs les pratiques de la Banque du Vatican, l’IOR (l’Institut des OEuvres Pontificales), n’en font pas un enfant de choeur dans le monde sans scrupules de la haute finance. Enquête sur la face cachée des richesse du Vatican.
Le siège de l’IOR est un écrin de pierre à l’intérieur des murs du Vatican. Une tour typique du XIVème siècle,construite sous le pape Nicolas V, avec des murs épais de neuf mètres à la base. On entre par une porte discrète, sans indication ni sigle ni symbole. Seule la garnison de la Garde suisse présente nuit et jour en signale l’importance. A l’intérieur on trouve une grande salle informatique avec de très nombreux ordinateurs, une seule porte et un unique distributeur de billets automatique. A travers ce trou d’aiguille passent en fait d’immenses et même d’obscures fortunes. Les estimations les plus prudentes calculent 5 milliards d’euros en dépôts bancaires.
 
 La banque vaticane offre à ses clients, parmi lesquels a reconnu l’ancien président de l’IOR, Angelo Caloia, “ceux aussi qui avaient des problèmes avec la justice”, des rendements supérieurs aux meilleurs “hedge fund” et un avantage inestimable : un secret total. Complètement imperméable aux contrôles des îles Caïmans où l’IOR dispose d’importants fonds de pension, plus réservée encore que les banques suisses, la banque du Vatican est un véritable paradis (fiscal) sur terre. D’ailleurs, un carnet de chèques avec le sigle IOR n’existe pas. Tous les dépôts et les transactions d’argent se font par virements, en espèces ou en lingots d’or. Mais sans laisser aucune trace.
 
 Il y a vingt ans, lorsque s’est terminé le procès de la “Banco Ambrosiano”, l’IOR était un immense trou noir sur lequel personne n’osait se pencher et encore moins regarder. Pour sortir du krach qui avait ruiné des dizaines de milliers de familles, la banque vaticane versa 406 millions de dollars aux liquidateurs. Moins du quart de la somme par rapport aux 1.159 millions de dollars dus selon le ministre du Trésor de l’époque, Beniamino Andreatta.Le scandale fut accompagné d’histoires et de légendes sans fin ainsi que d’une série de cadavres de personnalités réputées. Michele Sindona fut empoisonné dans sa prison de Voghera, Roberto Calvi pendu sous le pont des “Frères Noirs” à Londres, le juge d’instruction Emilio Allessandrini assassiné, l’avocat Giorgio Ambrosoli abattu devant la porte cochère de son immeuble par un tueur de la mafia venu spécialement des États-Unis. Sans oublier le mystère le plus inquiétant, la mort du pape Luciani (Jean Paul I), après seulement 33 jours de pontificat, à la veille de la décision de remplacer Mgr Paul Marcinkus, le patron américain de l’IOR et ses collaborateurs principaux...
 Il est difficile par exemple d’expliquer au nom d’exigences pastorales la décision du Vatican de détacher les îles Caïmans du diocèse jamaïcain de Kingston, pour en faire une entité missionnaire “missio sui iuris” directement dépendante du saint Siège et l’affilier au cardinal américain Adam Joseph Maïda, membre du collège (directoire) de l’IOR (voir à ce sujet Golias numéro 82 “terres de mission et...paradis fiscaux”).
 
 Le quatrième et dernier épisode significatif de l’implication de la banque du Vatican dans les scandales financiers (italiens) est presque comique au regard des précédents épisodes. Selon les magistrats romains Palamara et Palaia, l’argent noir de la GEA, une société de recouvrement financier présidée par le fils d’une personnalité très influente auprès du Vatican, Luciano Moggi, serait gardé dans les coffres de l’IOR. A travers notamment les bons offices d’un autre banquier de confiance du Saint-Siège au casier judiciaire pourtant bien rempli,Cesare Geronzi,père de l’actionnaire majoritaire de la GEA. Dans le “caveau” de l’IOR il semblerait établi que s’y trouve aussi le”petit trésor” personnel de Luciano Moggi, une cassette estimée à environ 150 millions d’euros. Comme d’habitude, les commissions rogatoires et les vérifications sont impossibles. Mais il est certain que Moggi bénéficie d’une grande considération auprès des autorités vaticanes. Défenseur depuis toujours de la presse catholique, accueilli à plusieurs reprises lors des pèlerinages à Lourdes par l’entourage proche du cardinal Ruini, Moggi est devenu depuis peu titulaire d’une rubrique “éthique et sport ”sur “Petrus”, le quotidien en ligne proche du pape Benoît XVI. Cet ancien dirigeant du grand club de football de la “Juventus“ de Turin, poursuivi par la justice, a subitement commencé à jeter les premières pierres contre la corruption (des autres) ! Avec l’image de Luciano Moggi, grand maître de morale catholique, prend fin l’espoir de faire changer les choses à l’IOR tel que l’incarnait l’ancien dirigeant de l’IOR, Caloia.
 
 Les secrets de la banque du Vatican restent bien gardés, peut-être pour toujours dans la tour inexpugnable de l’IOR. L’époque Marcinkus est certes révolue mais l’opacité qui entoure la banque du Saint-Siège est très loin de se dissiper. En effet, comme si rien n’avait changé, les caisses et le “trésor” de l’IOR n’ont jamais été aussi abondants qu’aujourd’hui. Et si les dépôts continuent à affluer, c’est qu’ils y sont encouragés par des taux d’intérêt de 12 % annuel et souvent plus. Fournir des chiffres précis est presque impossible. Toutefois, selon les estimations de la FED (la banque centrale privée des états-Unis), en 2002, suite à l’unique enquête de cette institution sur les finances vaticanes, l’Église catholique possédait aux états-Unis à cette période 298 millions de dollars en titre, 195 millions en actions, 102 en obligations à long terme, ainsi qu’un “joint venture” avec un partenaire financier américain de 273 millions de dollars. Aucune autorité italienne n’a jamais pu faire une enquête pour déterminer le poids économique du Vatican dans le pays qui l’accueille. Un pouvoir énorme, direct et indirect. En effet, au cours de ces dernières décennies, à l’aide des nombreuses associations qui le composent et en lien étroit avec la hiérarchie et la prélature de l’Opus Dei, le monde catholique a pris d’assaut la forteresse traditionnelle de la minorité laïque et libérale italienne, la finance. Au point que certains observateurs autorisés en Italie n’hésitent pas à dire que l’Église catholique aujourd’hui a plus d’influence et de pouvoir sur les banques qu’à l’époque de la Démocratie chrétienne. C’est dire !"

 Le Vatican est-il toujours un paradis fiscal pour mafieux ? | Rue89 :

La banque du Vatican soupçonnée de blanchiment
 
 


26 réactions


  • Krokodilo Krokodilo 15 décembre 2009 10:38

    La banque où on meurt beaucoup ! Sans oublier que le Vatican couvre d’innombrables faits de pédophilie, innombrables car non dénombrés puisque pour quelques-uns qui sont lâchés à la justice, beaucoup sont soit étouffés par indemnisation des victimes, et/ou par déplacement des auteurs. Les responsables qui les couvrent sont donc complices de crimes, le secret de la confession est bien pratique... Il est urgent que la morale chrétienne arrive au Vatican !


  • ZEN ZEN 15 décembre 2009 10:57

    @Kroko
    La morale chrétienne au Vatican ?
    Vous n’y pensez-pas !
    Ce ne sont pas quelques marchands du Templequ’il faudrait chasser, comme Jésus, dit-on ,l’a fait à Jérusalem, mais des hommes d’affaires de l’ombre avisés, pas toujours très catholiques...Plus difficile !
    Comme Moggi, on passe allègrement des affaires douteuses à la morale la plus pieuse (il a beaucoup péché, mais il lui sera beaucoup pardonné !)...et les îles Caïmans sont de nouvelles terres à évangéliser smiley


    • plancherDesVaches 15 décembre 2009 13:34

      Etonnant, Zen, de ne pas avoir cité :
      - toutes les évictions, suppressions, mises au pas de congrégations qui avaient fait voeux de pauvreté au cours des siècles...
      - de ne pas avoir cité un des 7 péchés capitaux qui montre bien toute l’hypocrisie d’une religion....

      Comme disait Bouvard : une religion est une secte qui a réussit...


    • ZEN ZEN 15 décembre 2009 13:45

      Plancher
      La matière était déjà abondante.. et je n’ai fait que survoler
      Des liens ?


    • plancherDesVaches 15 décembre 2009 14:53

      Des liens, Zen.. ??
      Comme j’aurais aimé.

      Mais je ne possède pas de livre ayant été publiés depuis plus de 70 ans...
      Et ainsi, en les scannant, je deviens « hors-la-loi » du libéralisme qui fait payer chaque accés à la connaissance.
      (ou qui veut modifier l’histoire pour se rendre moins coupable)

      Nous en sommes là, Zen. Nous en sommes là.


  • Gourmet 15 décembre 2009 11:53

    « I comme OR », le nouveau roman de Dan Brown, en vente dans toutes les bonnes succursales :)
    db


  • Arcane 15 décembre 2009 13:43


    C’est pas très catholique tout ça ...


  • ZEN ZEN 15 décembre 2009 15:49

    Pas catholique ?
    C’est la très catholique « La vie » qui le dit :

    "Le Parquet de Rome, qui soupçonne de possibles blanchiments d’argent, vient d’ouvrir une enquête à l’encontre de l’Institut des Oeuvres Pontificales, la banque du Vatican à l’opacité légendaire qui a déjà alimenté de nombreux scandales.

    Une agence de la « Banca di Roma », aujourd’hui « Unicredit », s’interroge en effet sur le transit, en trois ans, de 180 millions d’euros dont elle ignore la provenance, sur des comptes courants ouverts chez elle par l’IOR.

    Il y a dix ans, une enquête ciblait la Cité du Vatican comme étant l’un des principaux États « cut out » de la planète, c’est à dire un État dans lequel la législation sur le secret bancaire rend impossible la traçabilité de l’origine des fonds qui y sont déposés. Au même titre que des paradis fiscaux tels que Nauru, Macao et l’Ile Maurice..."


  • Alain-Goethe 15 décembre 2009 15:53

    @ Marcel : excellent

    @ Tous : je souffre d’une rhinipapingite ( le pape dans le nez ... lol) - bardon d’une rhinopharingite ...

    Sur le lien du Monde diplomatique que Zen met , je trouve :

     dans le gouvt juppé «   Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État aux transports, est la fille de l’un des pères fondateurs du Mouvement républicain populaire (MRP), parti catholique, et militante elle-même de leur héritier : le Centre des démocrates sociaux (CDS) » 

    Idrac a été à UDF, puis UMP et depuis qq jours au N.C ( en m temps que De Charette)

    MRP = il subsiste une Assoc, qui édite une revue. « assez catholique ».
    J’ai pas les liens sous yeux. J’ai un dossier dans un autre PC, et aussi imprimé.

    J’avais fait cette recherche dans le contexte UDF-MoDem. ;
    J’essayais de savoir qui « tirait les ficelles » au siège parisien et en province.
    Comme des tas d’autres « primo adhérents du MoDem », j’avais l’impression de secrets, de barrages érigés au sujet de la comm entre adhérents etc..
    Bcp de ces primo adhérents sont soit devenus CAP21, soit ont quitté le MoDem etc..

    GAYMARD = c’est le coup du grand appart..
    récemment, ai lu que Clara Gaymard est Pdte de General Electric France.
    Elle s’est rendue plusieurs fois à Elysee. car G.E voulait acheter filiale d’AREVA TD ( finalement achetée par ALSTOM et SChneider

    le catholicisme = très peu pour moi  !!


    • plancherDesVaches 15 décembre 2009 16:02

      Et vous vous étonnez de ce surprenant rassemblement autour des plus riches... ???

      Vous êtes bien le seul.

      dieu reconnaîtra peut-être les siens, mais il aura du boulot, le pauvre...
      Notes, au moins un qui ne sera pas au chomdu. Déjà ça de gagné.


  • Alain-Goethe 15 décembre 2009 16:16

    Dans toute l’Histoire, l’Eglise Catho n’a pas fait preuve d’une grande tolérance, intégrité

    ces cardinaux qui avaient des maîtresses
    cette dynastie des Borgia et d’autres encore ..
    - au début des révolutions industrielles, Eglise du côté des Patrons etc..
    - et l’avortement

    c’est pas très beau tout ça ...

    Qu’en pense le Chanoine de l’étron ???


  • xray 15 décembre 2009 16:43


    Qu’est ce que vous avez contre la banque du Vatican ? 

    LES GRANDES IMPOSTURES 



    La loi 1905 (France) 
    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2008/05/06/moralistes-par-devant-sans-scrupule-par-derriere.html



  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 15 décembre 2009 17:15

    Article bizarre qui nous parle de taux d’interets (sur les depots ??) de 12% (? ?!) alors que ce meme article nous dit que cette banque ne publie aucun chiffre et n’a fait l objet d’aucune nequete serieuse.


    • ZEN ZEN 15 décembre 2009 17:28

      Eleusis

      "...Et si les dépôts continuent à affluer, c’est qu’ils y sont encouragés par des taux d’intérêt de 12 % annuel et souvent plus. Fournir des chiffres précis est presque impossible. Toutefois, selon les estimations de la FED (la banque centrale privée des états-Unis), en 2002, suite à l’unique enquête de cette institution sur les finances vaticanes, l’Église catholique possédait aux états-Unis à cette période 298 millions de dollars en titre, 195 millions en actions, 102 en obligations à long terme, ainsi qu’un “joint venture” avec un partenaire financier américain de 273 millions de dollars. ..."

      C’est les seules données que j’ai pu trouver
      Ces info parviennent par la bande (fed)Si vous trouvez mieux...
      Comme le secret est de rigueur, les estimations sont difficiles
      Peut-être sont-elles un peu datées, la crise étant passée par là


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 15 décembre 2009 17:22

    Toutefois, selon les estimations de la FED (la banque centrale privée des états-Unis), en 2002, suite à l’unique enquête de cette institution sur les finances vaticanes, l’Église catholique possédait aux états-Unis à cette période 298 millions de dollars en titre, 195 millions en actions, 102 en obligations à long terme, ainsi qu’un “joint venture” avec un partenaire financier américain de 273 millions de dollars.

    soit la somme record de ...
    (195+102+298+273) / 300 millions d’americains = 2, 89 dollars par americain, DEUX DOLLARS ET QUATRE VINGT NEUF CENTS, ou 30 dollars par catholique americain.

    wouaou, on est vraiment dans la demesure.


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 15 décembre 2009 17:30

    La banque du Vatican est certainement un puit de secret vu qu on a aucune info mais cet article estr trop Dan Brownisé et assez peu informatif, dommage.


  • ZEN ZEN 15 décembre 2009 17:39

    L’Eglise catholique aux usa avec 60 millions d’adeptes et de notables soutiens financiers (banques, industriels, fondations) est très riches
    Les fonds concernés ne concernent pas que les particuliers, mais aussi les dons , le revenus des riches institutions....
    Sue ces points, il me manques des informations, mais l’essentiel de l’article est ailleurs, si vous avez bien lu...


  • Alain-Goethe 15 décembre 2009 18:13

    Sur Google, j’ai retrouvé le lien sur Amicale anciens du MRP :

    " De plus, elle devait permettre de resserrer les liens entre les anciens ... Une permanence est assurée par les membres de l’amicale du M.R.P. les : ...

    www.amicalemrp.org/index3.php ’’

    Quand je travaillais sur Paris, le Vatican possédait des immeubles sur Champs Elysées.

    Evidemment une institution de 2000 ans, fondée par Pierre.

    Celui-ci a fait semblant de ne pas reconnaitre Jésus

    Quand le mariage des prêtres ?? comme chez les protestants ??


  • ZEN ZEN 15 décembre 2009 19:22

    Un petit historique sur le problèmes des finances du Vatican , sur les ressources ,les affaires récentes et l’opacité de son fonctionnement


  • FritzTheCat FritzTheCat 16 décembre 2009 00:43

    Bon article !

    Je ferai un saut sur les différents liens fournis.


  • ZEN ZEN 16 décembre 2009 10:19

    Extrait de l’article de JDuquesnes (un petit historique)
    Un épisode :

    C’était un 18 juin, à Londres, en 1982. Un homme découvrit sous le pont de Blackfriars le corps pendu d’un banquier italien, Roberto Calvi. On cria vite au suicide. Beaucoup pensaient que la réalité n’était pas aussi simple : Calvi se trouvait au centre du plus gros scandale politico-financier d’après-guerre en Italie. Et le Vatican y était étroitement mêlé. A travers l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR), et également à cause d’un prélat haut en couleur, Paul Marcinkus.

    L’IOR existe depuis le XIXe siècle. Mission première à cette époque  : gérer ou vendre les immeubles et les actions données au Vatican ou aux oeuvres italiennes. En 1942, en pleine guerre mondiale, le pape Pie XII en fit un organisme officiel du Saint-Siège. Résultat : une dispense d’impôts sur les revenus des actions (circulaire signée le 31 décembre 1942 par le ministre des Finances de Mussolini). L’IOR avait entière liberté pour les opérations de change avec le monde entier, sans passer par la lire italienne, et d’autres facilités encore. Tous les banquiers vous diront que c’était la porte ouverte à des opérations de blanchiment de l’argent.

    « Comme financier, il est zéro »

    L’IOR devient à ce moment une grande banque, tenant les comptes des congrégations religieuses, des oeuvres, de leurs dirigeants, d’une partie des employés et des dignitaires du Vatican, du personnel des représentations diplomatiques. Tout se passe sans anicroche, bien que la banque gère des fonds considérables, jusqu’à l’arrivée à sa tête de Paul Casimir Marcinkus.

    Ce prélat américain, né à Chicago dans le quartier où régnait Al Capone pendant la prohibition, est un personnage de roman. Un physique de joueur de football américain ou de garde du corps : il a d’ailleurs, jouant ce rôle, détourné le poignard d’un Philippin qui visait Jean-Paul II lors de l’un de ses voyages, en 1980. Arrivé jeune au Vatican, il y avait fait ses classes dans la diplomatie. Pas dans la finance. Mais Paul VI, ayant remarqué lors de ses voyages ses talents d’organisateur, en avait fait un banquier.

    L’IOR n’est pas la banque centrale du Vatican : ce rôle est tenu par l’administration du patrimoine du Siège apostolique (voir page 32). Mais c’est l’un des plus gros instruments financiers de l’Eglise. Et le voilà entre les mains d’un novice. « Comme financier, il est zéro », dira de lui Michele Sindona, l’un des principaux acteurs de cette aventure rocambolesque.

    Sindona appartenait à l’IOR avant Marcinkus. En 1965, ce petit avocat sicilien devenu banquier à Rome se voit confier une mission de confiance par Paul VI. Le gouvernement italien vient de soumettre le Vatican au régime fiscal ordinaire des placements financiers dans le pays. Le pape, furieux et inquiet, décide de « désitalianiser » son patrimoine. Et confie cette mission à Sindona. Lequel réalise quelques bons coups en revendant les participations majoritaires du Vatican pour les placer en Europe (Immobilière des Champs-Elysées) et surtout aux Etats-Unis (General Motors, Shell, General Electric, immeuble du Watergate, etc.). Marcinkus admire comme s’il assistait à des miracles, et fait confiance.

    Empoisonné en prison

    Une première affaire avec la justice américaine qui, en 1975, s’émeut des conditions dans lesquelles l’IOR a acheté une compagnie pétrolière, n’entamera ni cette admiration, ni cette confiance. Et Sindona continue. Il tente même d’obtenir un gros prêt en dollars au nom d’une congrégation qui n’existe pas et en la garantissant par des actions aussi irréelles. A force d’acrobaties, il tombe. Sa banque, la Banca Unione, fait faillite. L’IOR en possédait 20 %. L’un de ses dirigeants, un laïque, Luigi Mannini, qui siégeait au conseil de la Banca Unione, se retrouve en prison. Pour effacer l’ardoise, le Vatican débourse plus de 300 millions de francs. Sindona ne s’en émeut guère : « Je leur ai fait gagner 200 millions de dollars au moins », assure- t-il. En 1986, il mourra en prison, empoisonné dans sa cellule. Par la Mafia, chuchote-t-on.

    L’expérience aurait pu servir. Mais non. Dès 1971, Sindona avait présenté à Marcinkus Roberto Calvi, le pendu de Londres. Ce personnage avait gravi peu à peu les échelons de la banque Ambrosiano, très fréquentée par le clergé, jusqu’à en devenir vice-président. Sindona en prison - d’abord aux Etats Unis -, Calvi prend sa place aux côtés de Marcinkus. Puis, à la tête de l’Ambrosiano, il se constitue un empire : une quarantaine de banques, de préférence dans les paradis fiscaux - Liechtenstein, Caraïbes ou Panama -, avec une holding centrale au Luxembourg. Marcinkus accepte la vice-présidence d’une de ces banques, celle des Bahamas, dont l’IOR détient plus de 8 %.

    Pour Calvi, l’IOR est un cadeau du ciel. Parce qu’elle lui offre des facilités pour l’évasion des capitaux. Et parce qu’elle lui prête 600 millions de dollars qu’il se hâte de transporter au Luxembourg. Il en emprunte autant à de nombreuses banques. Et tout cet argent part pour l’Amérique latine, le Pérou notamment, mais aussi vers des compagnies panaméennes aux noms charmants, comme Astrolfine ou Salrosa.

    Nous sommes alors en 1980, Jean-Paul II est pape. Marcinkus a gardé sa confiance, qui grandira ensuite quand l’IOR aidera les Polonais de Solidarnosc à travers des sociétés écrans. Mais la Banque d’Italie commence à regarder de près ce qui se passe à l’Ambrosiano. Pour s’apercevoir que les comptes sont faux, les caisses vides, et donc que la faillite menace.

    Des liens gênants avec la loge P2

    Le 10 juin 1982, Roberto Calvi rase sa moustache et disparaît. Il n’a plus que huit jours à vivre. Seize ans plus tard, un tueur repenti de la Mafia, Francesco Mannoia, dit « Mozzarella », assurera que celle-ci a « suicidé » le banquier. Il est vrai qu’il avait quelque lien avec elle et la loge maçonnique Propaganda due (P2). Le service rendu était toujours le même : blanchiment de l’argent sale surtout. La situation de l’Ambrosiano était telle que Calvi devenait gênant, assure-t-on. Toujours est-il qu’à la suite des « révélations » de Mozzarella un juge romain demanda l’exhumation du corps du pendu. On n’a jamais su le fin mot de l’histoire.

    On a su, en revanche, l’importance de la faillite. Un milliard de dollars disparus, des milliers d’actionnaires ruinés. La justice italienne, alors, fait le ménage, condamne entre autres Carlo De Benedetti, président d’Olivetti, et deux dirigeants de la loge d’extrême droite P2. Marcinkus, lui, s’en tirera bien. Le parquet de Milan lance contre lui un mandat d’arrêt pour « concours en faillite frauduleuse ». Mais il est toujours au Vatican, où des enquêtes menées par un père jésuite puis par quatre banquiers européens et un américain concluent à son innocence... dans tous les sens du mot. Et le Vatican refuse de le livrer à la justice italienne. Il restera à Rome jusqu’en 1989... pour se retirer, presque clandestin, aux Etats-Unis.

    Le Vatican, une fois encore, paiera : 250 millions de dollars. Mais ne modifiera la structure de l’IOR que cinq ans après le scandale. Et bien des mystères demeurent : à la mort de Paul VI, en août 1978, le cardinal Camerlingue (qui assure une sorte d’intérim) réunissait chaque jour les cardinaux présents à Rome, comme l’exige la tradition. Quelques-uns l’interrogèrent sur les activités de l’IOR. Ils n’obtinrent jamais de réponse. J.D


  • ZEN ZEN 16 décembre 2009 10:47

    Marcinkus, lui, est mort de sa belle mort
    Un drôle de cardinal
    Originaire de Chicago
    Comme un certain...Al Capone


  • stephanemot stephanemot 22 décembre 2009 12:34

    Des papes et des banquiers en famille, des petits meurtres entre amis... la bonne recette des Medici, en somme.




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