vendredi 29 juillet 2011 - par Morad EL HATTAB

Une crise financière internationale… l’orage approche

Les grandes crises financières sont précédées par des signes avant coureurs. Séparément, leur importance n’est pas déterminante, ensemble ils peuvent annoncer l’orage. 

Les crises financières sont d’abord des crises de liquidités, plus exactement de disparition des liquidités, il n’y a donc plus d’argent pour investir et les différents marchés s’assèchent, au début, cela se traduit par la hausse des taux des marchés les plus sensibles.

Or, un grand titre du Financial Times du 19 juillet 2011 annonce qu’en Europe, les émissions d’actions s’arrêtent et que les projets sont retirés. Alors, s’il n’y a plus d’émission d’actions, comment les banques européennes vont-elles pouvoir trouver des capitaux propres ?

Le fait est qu’à partir de juillet 2008, les Hedge funds (fonds de placement, souvent spéculatifs) avaient vendu à terme les actions de deux grandes banques britanniques pour les empêcher d’émettre des actions nouvelles.

Tout ceci semble sinon le sapin du moins les canots de sauvetage des Etats.

Le 20 juillet 2011, un autre article du Financial Times annonce que les émissions des obligations des sociétés européennes privées sont tombées de 40 Milliards € en mai 2011 à 18,5 Milliards € en juin et semble-t-il vers 12,3 Milliards € en juillet.

Mais l’impossibilité d’émettre des obligations s’applique aussi aux banques…

Effectivement, les marchés interbancaires connaissent un début de fièvre, l’Eurolibor à 24 heures est passé le 20 juillet 2011 à 1,1% (0,25% pour l’US Libor), cela signifie que sur les marchés européens les banques ont de moins en moins confiance entre elles, or qui mieux qu’un banquier connaît les banques ? D’ores et déjà, les banques espagnoles et italiennes ne trouvent plus de financement sur les marchés interbancaires.

Enfin, aussi bien les entreprises que les banques stockent les liquidités. En temps normal, la Banque Centrale Européenne (BCE) prête toutes les semaines 95 Milliards €, le 13 juillet 2011, ce montant est passé à 153,6 Milliards € et le 20 juillet 2011, il atteint 197,7 Milliards €…les ânes ont soif !

En apparence, tous ces événements sont assez discrets pour être peu visibles, ensemble ils annoncent l’orage aussi sûrement que lorsque les hirondelles volent en rase-motte pour attraper les moucherons qui se rapprochent du sol…la crise bancaire internationale approche !

 

Autre point d’actualité : Les Etats européens surendettés se surendettent encore plus pour aider des Etats en faillite, qui ne les rembourseront jamais…mais d’après Le Parisien du 23 juillet 2011 : « Le Plan de sauvetage de la Grèce semble – pour le moment – rassurer les marchés. Un succès dont Nicolas Sarkozy, très actif ces derniers jours, espère bien tirer profit. »…mieux : « "Beaucoup de choses ont changé hier", a dit François Baroin, Ministre français de l’Economie. "C'était un vrai rendez-vous d'histoire. Vous me permettrez de saluer la dimension, l'énergie, l'impulsion et le sens du mouvement que le président de la République a eu depuis mercredi dans ses discussions avec la chancelière (Angela Merkel) et hier avec l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement." » (Reuters, 22 juillet 2011)

Point nécessaire d’ajouter la conséquence indirecte de ce plan de sauvetage pour la Grèce, soit que « l’endettement de la France augmentera de 15 milliards d’ici 2014 », a déclaré M. Fillon, le premier ministre français…effectivement, un très beau succès !

 

Après l’enthousiasme béat, un simple rappel des faits : Ce qui s’est passé depuis jeudi est très clair : les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés par le sommet européen.

En zone euro, les dominos vont continuer à tomber : l’Italie et l’Espagne sont les prochains dominos.

Jeudi 21 juillet 2011 : réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens.

Vendredi 22 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne repartent à la hausse.

Lundi 25 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.

Mardi 26 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.

Mercredi 27 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.

Italie : les taux obligataires s’envolent.

« Les taux obligataires italiens se sont de nouveau envolés mercredi 27 juillet lors de l’émission par le Trésor de 942 millions d’euros de titres à échéance dix ans, signe des inquiétudes persistantes des investisseurs, a annoncé la Banque d’Italie.

Le Trésor italien, qui a presque atteint le maximum prévu fixé à 1 milliard d’euros, a placé ces obligations à dix ans indexées sur l’inflation en zone euro à un taux de 4,07 %, contre 2,51 % lors de la dernière opération similaire le 27 mai 2011. »

(Dépêche AFP)

Et pour le journaliste économique Stefano Lepri : « La crainte d'une contagion de la crise liée à la dette italienne inquiète les responsables européens. L'avenir de l'Europe est en jeu. La crise de l'euro s'accentue. Alors que l'UE devait impérativement boucler un nouveau plan de sauvetage le 21 juillet, l'Italie, troisième économie de la zone euro, est la cible des marchés financiers. Malgré un PIB qui progresse, la croissance italienne demeure anémique et la dette atteint des records (1 900 milliards d'euros, soit 120% de son PIB). (...) Ce chaos a été déclenché par l'impression que le gouvernement italien n'était pas en mesure de réagir efficacement aux événements et que l'instabilité politique pouvait durer même après son éventuelle chute. » (La Stampa, 21 juillet 2011)

Nous voilà rassurés !

 

Morad EL HATTAB & Irving SILVERSCHMIDT

Auteurs de La Vérité sur la crise (Ed. Léo Scheer)



49 réactions


  • easy easy 29 juillet 2011 12:03



    «  »«  »En apparence, tous ces événements sont assez discrets pour être peu visibles«  »«  »"

    Ces évènements ne sont discrets que pour le consommateur de base qui n’a l’habitude que de reconnaître le pack de merguez et le billet pour la Tunisie les moins chers.
     
    Pour les moins nombreux qui ont l’habitude de reconnaître les choses de la macro économie et de la finance, ils ne sont pas discrets.



    Bon.

    Que peut faire le consommateur ?
    Rien s’il n’est vraiment très basique : salaire-loyer-bouffe-carburant-Orange.
    Peut-être un peu plus s’il est moins basique.
    Considérer alors que le fiduciaire (la confiance les uns envers les autres) va foirer et qu’il faut alors miser sur les bidules semblant les plus sûrs à tous.
    Donc, le vrai travail, les vraies pommes de terre, le vrai métal précieux et les vraies maisons.

    Concernant ces 3 postes, seul celui de la maison, permet d’emprunter donc de s’enrichir en échangeant du papier dont la valeur peut chuter au zéro absolu contre de l’immobilier dont la valeur ne peut pas chuter autant s’il est situé en zone capitale.




  • Pyrathome Pyrathome 29 juillet 2011 12:53

    On ne peut mieux dire sur l’état du système sur le trépas...
    La vérité , c’est que celui-ci est déjà en état de mort clinique est ne survie que grâce aux perfusions et à la respiration artificielle !
    La vraie question n’est pas de savoir si le patient va mourir mais quand....
    Le mur du dollar et de l’euro vont s’effondrer comme le mur de Berlin mais peut-être est-ce voulu après tout, ou du moins, ils ont tout fait pour.....dans le but d’instaurer une monnaie mondiale et une dictature par la même occasion, après bien-sûr un chaos indescriptible mondial dont ils viendraient se porter en « sauveur »  ???


    • Attilax Attilax 30 juillet 2011 16:03

      Que vont faire les USA quand le dollar se sera effondré ? La réponse paraît évidente : la guerre. Ils ne vont pas assister à leur propre chute sans rien faire, ce n’est pas le genre de la maison. Et puis il faut bien que le stock d’armes hallucinant dont ils disposent serve à quelque chose. Il y a quelques mois, Obama a officiellement demandé au Pentagone une étude pour savoir si les créanciers de la dette américaine pouvaient représenter une menace pour la sécurité intérieure du pays. CQFD : Les années à venir promettent d’être très très chaudes, et je ne parle pas de réchauffement climatique.


    • platon613 1er août 2011 13:54

      Important !

      Faillite US : Reportée mais pas annulée

      Les marchés et les médias célèbrent l’accord à propos du litige sur la dette américaine. Cet « accord » est vendu comme une « solution » mais le problème de la dette n’est pas résolu . Bien au contraire. Le jour du règlement final est proche...

      http://www.news-26.net/econmie/872-faillite-us-reportee-mais-pas-annulee.html


  • Caleidoscophase Caleidoscophase 29 juillet 2011 12:56

    Bon après ,un lingot d’or pour une baguette chez le boulanger ,y a intérèt à emmener la disqueuse . ou alors c’est le lingot de pain ,


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 29 juillet 2011 14:12

      Ou la brouette d’euros pour acheter son pain. Comme en Allemagne en 1923. Les témoignages d’époque étaient édifiants :

      « Très bon marché ici ! La chambre d’hôtel 400 000 Marks, le dîner 1 800 000 Marks. Un demi-litre de lait 250 000 Marks. Six semaines plus tard, peu avant la fin de l’inflation, un déjeuner dans une auberge coûtait entre 10 et 20 milliards de Marks et un repas à la mensa17 plus d’un milliard, ce qui correspondait à 7 pfennigs-or. Pour une pièce de théâtre, je devais payer 300 à 400 millions. » Lien.


    • LE CHAT LE CHAT 29 juillet 2011 15:20

      @peachy

      non en un seul billet , tenez mon brave , voilà votre pourboire  !


    • wesson wesson 30 juillet 2011 11:57

      Salut Peachy,

      le problème n’est pas l’inflation. Le problème c’est que les salaires ne soient pas indexés dessus.

      Dans les années 1960-70, vous aviez une inflation à 20-30% l’an, mais comme il y avait une vrai échelle mobile des salaires basé sur cette inflation, le pouvoir d’achat restait constant. Et d’ailleurs, les ouvriers pouvaient emprunter avec des taux de 18%, et rembourser sans problèmes, car leur salaire augmentait plus vite que le taux !

      Aujourd’hui, on a aussi de l’inflation, mais par contre c’est l’échelle des salaires qui a été figée. De cette manière, si tu emprunte même à taux faible, vu que en argent constant ton salaire diminue, alors tu as de plus en plus de mal à rembourser. Tout le problème vient de là .

      Après, la république du Weimar, c’est un autre problème. Ecrasé par une dette libellée en une monnaie de réserve, ils ne pouvaient tout simplement pas rembourser. Lorsque l’Allemagne fit défaut sur sa dette, la France et la Belgique occupèrent la Ruhr, en prenant le contrôle de l’outil industriel . S’en est suivi une grève massive des ouvriers Allemands qui ont mis son économie par terre.
      La situation ne fut réglée que lorsque la France se retira de la Ruhr après avoir accepté un rééchelonnement et une réduction de la dette, et surtout que les Américains ne commencent à investir en masse dans l’Allemagne, ce qui d’ailleurs allait progressivement l’amener jusqu’au nazisme.


  • manusan 29 juillet 2011 13:54

    Avec le Hight frequency trading qui contrôle désormais plus de 60 % des bourses mondiales, on va dévisser de -70% entre 10h32min665ms et 10h32min666ms un jour où les algorithmes auront compris qu’il sont dans un paradoxe mathématique insoluble car ils brassent du papier toilette.

    ce jours là, la banque nous répondra cordialement :

     Windows 

     A fatal exception 0E has occurred at 0157:BF7FF831. The
     current application will be terminated.

     * Press any key to terminate the current application.
     * Press CTRL+ALT+DEL to restart your computer. You will
     lose all unsaved information in all applications.

     Press any key to continue

    • Pyrathome Pyrathome 29 juillet 2011 14:50

      Avec le Hight frequency trading qui contrôle désormais plus de 60 % des bourses mondiales

      Demandez lui de jouer au morpion pour le faire imploser....... smiley


  • FritzTheCat FritzTheCat 29 juillet 2011 13:58

    Bon article.

    Pour suivre l’explosion du monde financier en direct (ou presque) aller sur le blog de Pierre Jovanovic (http://www.jovanovic.com/blog.htm ) et écouter ses émissions sur Radio Ici et Maintenant. De bonnes informations également sur le site du LEAP 2020 (http://www.leap2020.eu/Francais_r26.html) sur la crise systémique consulter également « Minuit Moins Une - Le blog de la crise qui arrive » (http://minuit-1.blogspot.com/ ).


  • byle 29 juillet 2011 14:53

    qu’est ce qu’on fait alors quand on est locataire a paris, sans economies, sans un salaire suffisament consequent pour demander un pret et acheter a la campagne dans les 3 mois ?

    les reserves de bouffes et d’eau, c’est bien gentil, mais dans 35 metres carrés, avec un enfant en tres bas age, la place se fait rare..

    et ne me dites pas de prier, j’m’en carre complet..

    alors ?


    • escudo escudo 29 juillet 2011 22:38

      alors...direction l’Ardèche ou un des régions montagneux du sud de la France...


  • LE CHAT LE CHAT 29 juillet 2011 15:17

    le CAC 40 chute encore de2% , au plus bas de l’année , les agences commencent à dégrader les notes un peu partout en Espagne , la prochaine cible , en particulier les banques et les régions super endettées ! on ne voit pas le bout du tunnel !


    • easy easy 29 juillet 2011 16:20

      Le CAC ne mourra que sous les 3200 points et tant qu’il est au-dessus, il peut croire.

      Mais les fondamentaux sont mauvais et surtout semblent ne pouvoir être que de plus en plus mauvais.
      Sur le plan de l’analyse technique, le MACD weekly montre une divergence baissière flagrante sur les mouvements de ces 3 dernières années. La probabilité est donc très forte qu’il aille tester les 3200. A ce niveau là, tous ceux qui auront investi en 2009, chercheront à liquider, ce qui le fera passer en dessous. Et s’il revient pour la troisième fois sur les 2500, ce sera pour se vautrer grave.


    • Attilax Attilax 30 juillet 2011 16:08

      Attention, il ne faut pas oublier que désormais, le gros des transactions s’effectue de manière totalement opaque et non ouverte au « public » à travers les Dark Pools, places boursières parallèles qui bien que limites illégales, concentrent aujourd’hui 70% des transactions mondiales.
      « Non seulement Dieu joue au dés avec l’univers, mais encore s’arrange-t-il pour qu’on ne voit pas les dés ».


  • Perpia 29 juillet 2011 15:29

    Bonjour,
    Je suis pas très doué en économie, et il y a certaines choses que j’arrive difficilement à saisir.
    Par exemple, si la BCE prête aux banques, pourquoi ils leurs manquent maintenant de liquidités. Ils n’ont qu’à passer par la.
    Si les choses s’empirent concrètement pour le citoyen que va t il arriver ? A cette question les hypotheses sont les biens venus.
    Je vous remercie d’avance pour vos réponses.


    • BHL=MST 29 juillet 2011 15:51

       Pour acquérir les bases indispensables en économie, le visionnage attentif de l’intégrale de Gérard Majax est tout indiqué. 


    • Perpia 29 juillet 2011 16:27

      Comme vous avez répondu plus à mes méconnaissances de l’economie que sur mes questions. Je présume que vous avez du suivre les cours de Gerard Majax.
      Et je comprend mieux votre empressement à me le suggérer.
      Passons sur votre suffisance.


    • BHL=MST 29 juillet 2011 17:25

      Oui, pardon, l’heure est grave, gardons notre sérieux. Je vous conseille de faire confiance à des professionnels qui sauront être à votre écoute et répondre à vos attentes. Votre assureur par exemple. Il est à même de vous proposer des solutions adaptées à votre situation en cas de léger retard de la reprise économique, peu probable d’après les experts. Bien à vous


    • Perpia 29 juillet 2011 17:49

      @ stabilob0ss
      Merci pour l’explication.

      @BHL=MST
      Veuillez accepter mes excuses pour mes propos un peu abrupte. Le second degrés est si difficile à comprendre.
      Pour le reste, avec mes maigres économies j’ai suivi les conseils de Jovanovic que je suis depuis maintenant 1 an. Il y a des signes qui ne trompent pas.
      Je suis limite sur mon compte et pourtant on ne m’a pas renouveler ma carte bleu. je n’ai plus le droit de tirer du liquide dans une autre agence du groupe que la mienne...

      J’attend l’orage mais j’appréhende de ne pas avoir fait suffisamment. Le devoir d’un père de famille...


  • easy easy 29 juillet 2011 16:09

    «  »«  »qu’est ce qu’on fait alors quand on est locataire a paris, sans economies, sans un salaire suffisament consequent pour demander un pret et acheter a la campagne dans les 3 mois «  »«  »

    Quand on en est là, c’est qu’on a joué à fond le système (qui peut se jouer de différentes manières)

    Plus on se sera adossé à ce système, plus on souffre quand il s’effondre.

    Ce qu’il adviendra des gens dans cet effrondrement, dépend donc directement de leur niveau d’appui sur le système.
    Si on a une activité ou inactivité très appuyée sur Orange ou SFR, on souffrira quand on ne pourra plus s’appuyer dessus.
    Même l’école des enfants, qui met la quasi totalité d’entre nous au même niveau de dépendance, peut se traiter différemment, de manière plus autonome sans que ce soit illégal.

    Manger cuit ou manger cru, voilà encore un paramètre qui rend dépendant ou pas.

    Le logement est un problème lourd qui peut se résoudre de différentes manières plus légères dont les roulottes ou yourtes. Or, plus nous applaudissons aux lois qui chassent les gens du voyage ou le nomadisme, plus nous nous empêchons d’accéder à ces solutions légères.


    Notre pays est très peu dense. Il permettrait à chacun de nous de vivre de manière plus autonome. Mais pour ça, il faut forcément accepter de sortir des machineries. Il faut réduire ses consommations d’électricité et d’électronique.

    L’Homme est intelligent. Il trouve toujours le moyen de se démerder. Mais nous avons voulu et accepté trop de lois interdisant la démerde.


    • byle 29 juillet 2011 17:35

      bof, je suis un pion, blanc ou noir hein, qu’on a balancé sur un echiquier sans me demander mon avis.. chance ou pas, mon echiquier etait a paris, c’aurait pu etre kaboul, montreal ou rio, j’avais rien demandé.. de là a dire que je cautionne, faudrait pas se foutre de la gueule du monde..


    • Caleidoscophase Caleidoscophase 29 juillet 2011 17:35

      @easy

      Vous parlez de roulotte easy ?

      J’espère que vous n’avez rien à voir avec le ou la célèbre rallyman en roulotte nommé(e) Django qui du haut de son inéfable suffisance invective tout ce qui passe à sa portée dans le cadre de sa non moins inéfable posture binaire !

      Bon , vous avez raison , ils ont supprimé ça aussi ,le droit de pouvoir se loger sur un terrain propriétaire ou mème prèté ; ce que certains maires s’empresseront d’appliquer sur leur commune ,à n’en pas douter .


    • easy easy 29 juillet 2011 17:46

      @ caléi

      Je ne sais pas qui est ce Django qui vous agace.

      Mais s’il s’agit d’un de ces Roms qui, depuis toujours, ont considéré que la propriété foncière et immobilière était délire, et s’il proteste ivre mort en étant incapable d’aligner deux mots cohérents, s’il insulte sans même savoir qui il insulte, alors j’éprouve de la compassion pour lui comme pour tous les Indiens d’Amérique.


    • easy easy 29 juillet 2011 18:02

      @ Byle

      Personne ne reconnaît cautionner le système actuel. Ni Yves Saint Laurent, ni Liliane Bettancourt., ni Daniel Bouton


  • François51 François51 29 juillet 2011 16:40

    il reste une option pour éviter que le monde n’entre dans le mur. reste a convaincre les €urocrates, et le congrès US. Glass-Steagall :

    http://www.solidariteetprogres.org/sp_Focus_Glass-Steagall.php

     


    • manusan 29 juillet 2011 17:44

      Soyons lucide, ce n’est pas ceux qui l’on supprimé que la remettrons.

      Pour info la suppression de l’équivalent Glass-Steagall en France c’est Delors en 84. Jacques Delor, le type jugé inattaquable, ça donne une idée de la puissance de l’enfumage.

      Sinon il y a descendre dans la rue, la hausse des prix va nous y pousser de tout de façon.


    • Antoine Diederick 29 juillet 2011 19:52

      trop tard....


    • millesime 30 juillet 2011 08:35

      - un haut responsable de la Banque de France vient de souligner que cette option n’était pas à l’ordre du jour .. ; ! (hélas)
      - en Grande Bretagne les grands groupes bancaires menacent de quitter le pays si cette option était mise en oeuvre..de sorte que la commission qui planche sur le sujet a dors et déjà écarté l’option.. !
      - l’idée fait son chemin aux US mais il est à craindre que ce soit trop tard !
      - Seule l’Islande par son président a eu le courage de faire un référendum à la suite duquel la séparation des banques d’affaires et des banques commerciales a permis la reprise de l’économie (et tant pis pour les banques d’affaires)

      quand les marchands ont le « pouvoir » ...le « citoyen » n’a plus rien à dire... !
      la main qui donne....

      http://millesime.over-blog.com


  • Antoine Diederick 29 juillet 2011 18:19

    Bonsoir

    Eh, oui cela sent le sapin.....

    Ici un extrait d’un article (source Monde Diplo)

    ."....les rapporteurs rappelaient que « le FMI a mis en exergue les avantages de la titrisation » et citaient un rapport sur les Etats-Unis publié en 2007, quelques mois avant l’effondrement de Lehman Brothers et le collapsus du système bancaire occidental : « Les banques commerciales et d’investissement proprement dites sont foncièrement en bonne situation financière et les risques systémiques semblent faibles. » Devant une telle clairvoyance, on s’incline.« 

    Au même moment, bcp d’analystes financiers se voulaient rassurant : » Pas de risques pour les financières...ou un risque limité.....« .

    Puis vint le mensonge des banquiers sur leur vraie situation....etc....

    Bon, maintenant sur les tx interbancaires ce n’est peut-être que passager en attendant l’issue US.

    Période super dangereuse de maintenant jusqu’en novembre....

    Et pour paraphraser nos amis canadiens en jurons : » Mille langues de putains bleues !« 

    (Je n ’ai pas osé écrire : » Mille langues de putains orangina" de crainte qu’Ariane ait disposé du copyright sur l’expression ) smiley


  • Caleidoscophase Caleidoscophase 29 juillet 2011 18:44

    @manusan

    84 ! 84.... voyons voir ... ça me rapelle un roman de SF,un film extrait de l’oeuvre ,ainsi qu’une chanson d’un certain B. Laviliers

    Delors ! ah oui ,cet homme de gauche qui ne voulait pas du pouvoir  !!! suspect ça ,non ?
    et comme ça , vous en déduisez qu’à partir de 84 , certains ont acqui un pouvoir indu , qui leur a permis d’assoir à leur pieds la planète entière , hum et tiens tiens . hum et tiens tiens !

    je me rapelle qu’à la mème époque un certain personnage énonçait le bon mot bien connu que « lorsque l’armée prend le pouvoir, ça s’appelle un coup d’état » 
     

    @ easy ;
    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-fourberie-europeiste-de-mme-97372

    ( déchainement à la 2° centaine de pages)


  • Prometheus Jeremy971 29 juillet 2011 19:25

    « Ce chaos a été déclenché par l’impression... »

    On peut dire ce que l’on veut mais les financiers, c’est une belle bande de charlatans...


  • Antoine Diederick 29 juillet 2011 19:41

    Peur !

    Ici un article intéressant et un site à visiter


    • Antoine Diederick 29 juillet 2011 19:45

      l’auteur de ce billet y ajoute quelques citations,

      celle-ci m’a fait sourire

      « Il n’y a que les dettes que l’on peut payer qui sont ennuyeuses. » [Francis Picabia]


    • Antoine Diederick 29 juillet 2011 19:51

      Et toujours dans ce texte.....

      une interrogation ....

      Où sont nos Grands Hommes ? (et Femmes…)

      Réponse : « yen a pas »....enfin ceci est mon avis....

      allez tout le monde à la brasse et relevez bien le menton...pour pas boire la tasse...


  • Antoine Diederick 29 juillet 2011 20:10

    sur les Hedge Funds

    pas trop de panique, ils sont eux-mêmes des sorte de « spin’off »de certaines banques....tout le monde joue avec tout le monde...


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 juillet 2011 20:22

    @ Perpia


    Cher Monsieur,

    Une bonne approche économique est tout à fait possible en consultant et en lisant attentitevement les contributions et analyses que vous trouverez sur les sites suivants :

    http://www.les-crises.fr/peur/ avec les excellents analyses d’Olivier Berruyer.

    http://www.pauljorion.com/blog/ avec les excellentes analyses de Paul Jorion, François Leclerc MPiere sarton du Jonchay

    http://www.lacrisedesannees2010.com/ Le blog de jean-Claude Werrebrouck. particulièrement intéressant.

    http://postjorion.wordpress.com/ Particulièrement didactique.

    Sans oublier, bien évidemment et principalement, toutes les analyses et contributions de Jacques Sapir.

    Bien à vous,

    Renaud Bouchard

    • Antoine Diederick 30 juillet 2011 21:29

      bonsoir, je reviens ici.....

      jean-Claude Werrebrouck j’aime assez le propos....à mon sens (j’ai lu rapidement) il est plus mesuré...

      sur Jonchay, c’est très théorique surtout avec le réflexion aristotélicienne de la valeur appliqué au prix (voir théorie économique de la formation du prix) .

      Oui, la valeur n’a pas de prix..., mais sortons du monde des idées....car le prix est une valeur de convenance et d’information....dans le monde financier aussi et dès lors, la valeur du prix d’une option spéculatif + la prime est dans cette convenance inhérente au marché... ;faut pas chercher plus loin....

      le débat c’est sur l’objectivation de la valeur...donc l’étalonnage....

      autre mauvaise idée, c’est l’indexation de la monnaie au comptes nationaux , si j’ai bien compris , là cela va être du joli....

      la crise donne des idées, c’est le moins que l’on puisse dire smiley

      on peut discuter longtemps sur la création de monnaie via les effets non réalisés....cela fait pas avancer les affaires...


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 juillet 2011 20:25

    @ Perpia


    Cher Monsieur,

    Une bonne approche économique est tout à fait possible en consultant et en lisant attentivement les contributions et analyses que vous trouverez sur les sites suivants :

    http://www.les-crises.fr/peur/ avec les excellents analyses d’Olivier Berruyer.

    http://www.pauljorion.com/blog/ avec les excellentes analyses de Paul Jorion, François Leclerc et Pierre Sarton du Jonchay

    http://pierresartondujonchay.over-blog.com/, le blog de P. Sarton du Jonchay, avec beaucoup d’informations sur la monnaie et le crédit.

    http://www.lacrisedesannees2010.com/ Le blog de jean-Claude Werrebrouck. particulièrement intéressant.

    http://postjorion.wordpress.com/ Particulièrement didactique.

    Sans oublier, bien évidemment et principalement, toutes les analyses et contributions de Jacques Sapir.

    Bien à vous,

    Renaud Bouchard

  • Prometheus Jeremy971 29 juillet 2011 21:46

    Les analyses sont intéressantes mais dans le fond cette crise est un inévitable, et deux souhaitable.

    Pour rappel le cout de la vie a plus que décupler au cours des dix ans :

    Cours du Brent en 2000 : 30 dollars
    Prix du m² sur Paris en 2000 : 2887€

    On retrouve ces chiffres pour quasiment tous les produits du quotidien. Des augmentations de plus de 50%.

    Par contre vous prenez le salaire moyen en 2000, et celui de 2011 rien a changé. A quelques euros prêts.

    Quand Obama appelle a mettre la pression sur les élus pour trouver un plan, quand Sarkozy se félicite d’avoir endetté la France de 15 milliards pour sauver l’euro. Dites vous que ça ne vous concerne pas... !

    Le système actuel vous appauvrit, par contre une crise vous permettrez de retrouver des prix raisonnables.

    Bien sûr il y aura destruction d’emplois, c’est évident mais dans cinq ans on retrouvera une situation normale. Avec le système actuel dans cinq ans, on a plus de systèmes sociaux, plus de pouvoir d’achat, et des impôts en hausse.

    Se battre pour conserver ce système n’a aucun sens pour 95% de la population. A un moment on est face à un choix le pire du pire ou le meilleur du pire ?


  • Pyrathome Pyrathome 30 juillet 2011 00:59

    Oui l’orage approche, ça vient juste de sortir en catimini....

    http://www.shtfnews.com/martial-law-rule-debt-bill-fox-news/

    .


    • Antoine Diederick 30 juillet 2011 01:04

      Obama fusible ?

      Martial Law ?

      là, faut courir voir ou entendre ( ya aussi la radio en streaming ) ce que va dire le gus Alex Jones....sur Infowars dot com.


  • millesime 30 juillet 2011 12:10

    selon la BRI (Banque des Réglements Internationaux) 4000 milliards de dollars sont échangés chaque jour sur les marchés financiers.. !
    toujours selon la BRI seulement 10% de cette masse colossale sert aux échanges de biens et services entre Etats et entreprises.
    le solde, soit 90 % est orienté vers les marchés dérivés, c’est-à-dire l’économie virtuelle (hélas)

    si l’on veut que l’économie réelle redémarre, c’est ce qu’il faudrait dénoncer me semble-t-il.. !

    avez-vous vu où lu un seul médias dénoncer cet état de fait ???

    les banques n’ont guère changé leur façon de faire depuis le début de la crise .. ! (hélas)

    Paul Jorion souligne qu’il faudrait INTERDIRE LES PARIS SUR LES FLUCTUATIONS DE PRIX

    http://millesime.over-blog.com


  • emmanuel muller emmanuel muller 30 juillet 2011 14:16

    Attention, il faut (aussi ?) y discerner un thème de campagne agité a dessin !

    Dans ’C dans l’air’ il y a quelques jours a peine le patron du nouvel obs il viens d’être expliqué que de toute évidence c’était un travail actuel de la présidence de brandir la menace d’une nouvelle crise, avec claude géhan qui se fait le grand porte parole de cette menace un peut partout, et y compris dans les collones de ce même journal.
    http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1768


    • Prometheus Jeremy971 31 juillet 2011 11:55

      Mais c’est évident ils ont tout à gagner à nous faire peur, et à nous voter des lois plus injustes les unes que les autres.
      Quand un politicien crie au loup, dites vous qu’il n’existe pas dans 99% des cas. Si c’était si catastrophique ils n’en parleraient pas. A l’exemple de Fukushima...


    • Peretz Peretz 2 août 2011 17:24

      La seule solution de logique macroéconomique anti catastrophe : augmenter les bas salaires et autres bas revenus, augmenter les impôts des classes supérieures, taxer les très hauts revenus et les plus values, et pour finir (ou commencer), nationaliser les banques. Et sortir de l’Euro pour avoir les mains libres. Donc utiliser l’article 16 comme le recommande J.Sapir. TINA à l’envers.


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