lundi 6 avril 2009 - par fsald

Vers un Capitalisme moral ? une démocratie irréprochable ?

Nicolas Sarkozy dans son discours de St Quentin, invite les français à voir la Crise comme une opportunité afin que chacun libère sa créativité, lui compris, et de rappeler les « repères » les « valeurs » qui doivent nous guider pour une sortie par le haut, plus grand plus fort...

« Ces repères, ces valeurs ce sont les nôtres, ceux d’un Capitalisme moral, d’une République réelle, d’une démocratie irréprochable. Ce sont des valeurs de respects, de responsabilité, de justice et de liberté ».

« c’est quoi le « Capitalisme moral » mon Capitaine-Président ? » Là, il faudra faire un effort de conceptualisation pour nous expliquer.

Serait-ce le capitalisme d’avant la crise celui que vous aviez exhorté, réclamé haut et fort pendant votre campagne et que vous défendez depuis le début de votre carrière politique ?

Celui qui permet à l’Etat par l’intermédiaire de ses serviteurs de se dépouiller pour permettre à de petits malins de bâtir des Fortunes, comme, MM Arnaut, Pinault par exemple ou encore M.Bouygues quand l’Etat lui céde TF1, Alstom ou une autoroute ou encore France 24 et pour bientôt, demain à ce qui se dit, le joyau tant convoité, Aréva. Autre exemple la famille Desmarais, l’ami canadien qui avec A. Frêre, le belge, ont dans leur besace quelques beaux fleurons du CAC 40 comme Total, Lafarge, Pernod-Ricard ou GDF-Suez ou encore St Gobain, sans oublier, non plus la famille Lagardère qui co-dirige avec les Allemands le groupe EADS. Lagardère peut vendre une grande majorité de ses actions d’EADS tout en restant avec 7,5% des actions le Patron de la Sogéade, la Sté en commandite dans laquelle l’Etat est majoritaire, mais le commandité Lagardère SA en définitif le véritable Patron.

Rappelons au passage que la vente de quelques millions d’actions réalisée avec un portage par IXIS CBC filiale de la Caisse d’Epargne qui en fit "profiter" son ex Patron la CDC ( caisse des dépôts) et le crédit mutuel ce qui permit à Lagardère d’« engranger » avec un minimum d’impôts à payer (certains y voyant la main de Bercy et déjà du très compétent F. Pérol) un certains nombre de millions d’ €, une belle plus-value pour Lagardère et en retour, une très, très mauvaise affaire pour les contribuables et les actionnaires de Natixis aujourd’hui, puisque la vente effective aura lieu en juin prochain. 2 Milliards d’euros dans la poche de Lagardère ! Un peu plus de la moitié( plus d’un milliard en perte pour les autres ! Le cours de EADS étant à 8,8€ ce jour. (Petit rappel, Lagardère a vendu ses OBRA à 25 €).

Ce Capitalisme moral que notre Président appelle tant de ses vœux serait-ce toujours le même d’avant la crise, celui qui permettait déjà aux patrons du CAC 40 de s’octroyer des salaires à faire pâlir un footballeur professionnel..

Au hasard, afin d’illustrer mon propos et pour qu’il n’y ait pas de jaloux j’ai pris pour exemple, celui d’une femme grand Patron, Mme Lauvergeon, big chief d’Aréva et celui d’un homme, l’ami du Président son « conseiller économique » le Président de La BNP Paribas, Monsieur Pébereau, himself.

L’année de référence, est l’année2007.

Mme Lauvergeon a reçu cette année là, environ 678 000 € de rémunérations (soit plus de 36% supérieure à 2005 -augmentation enviée par ses salariés comme tous les salariés de France et de Navarre, d’ailleurs) Cerise sur le gâteau, Mme Lauvergeon a perçu en complément en tant qu’administrateur de Suez, Total, Vodafone et Safran, de 140 000€ supplémentaires, venus arrondir ses fins de mois !

M.Pébereau lui, pour la même année, s’est vu octroyé, en partie fixe et en partie variable, la coquette somme de 1 700 000€, plus un bonus de 298 000€ pour ses fonctions d’administrateur chez ; Lafarge, St Gobain, Total, EADS, Pargesa Holding ! Sans oublier les 2 000 000 €, vraissemblablement "gagnés" après la cession de ses 60 000 stock-options arrivées à échéances en mai 2008 (achetées 36 € et vendues à 70 €) ! Soyez rassurés amis lecteurs, il lui reste encore, plus de 2 000 000 de stock-options sous le coude, même s’il a renoncé à ceux de 2008 !

Ce « Capitalisme moral » serait-ce celui qui permet aux entreprises du CAC 40 de payer en moyenne 26% (contre 34,9% pour les PME de ce pays) d’impôts sur le bénéfices, par le jeu de« l’optimisation fiscale » ou grâce aux paradis fiscaux, ou encore grace au système des « bénéfices mondiaux consolidés » inventé par Bercy.

Le jeu favori de ces entreprises est :« qui en paiera le moins » ( voir tableau) d’impôts bien sur, l’autre étant les « plans de restructurations  » et leurs « saignées » dans les effectifs. Leurs salariés sont bien entendu, toujours doublement perdant, comme chômeurs et comme contribuables.

Bref, pour le budget de l’État, c’est un manque à gagner de près de 50 milliards tous les ans !

Renault, dont l’État est un des principaux actionnaires paye moins de 10 % d’impôts sur ses bénéfices et Carlos Ghon son PDG, percevait en 2007 une rémunération de
2 635 000 € avec l’assurance d’une retraite de près de 50% de son revenu d’activité, comme pour les autres membres du directoire !

Elle est pas belle la vie ?

Ceci dit, Carlos est à la tête d’ un portefeuille qui compte plus de 2 millions d’options qui arriveront à échéance entre 2010 et 2015 avec la bénédiction de l’Etat actionnaire.

Pas sûr qu’il lèvera les options car le cours de Renault est au plus bas et n’est pas près de remonter... !

Voilà pour les entreprises du CAC 40 qui ont réalisé au passage près de 100 milliards de bénéfices en 2008, un tout petit peu moins qu’en 2007 !

Ou bien serait-ce ce Capitalisme, qui par le biais d’exonérations fiscales, de réduction des charges sociales aux Entreprises et aux plus riches creuse un déficit abyssal du budget de l’Etat dont la contrepartie est de plus en plus d’insécurité, de moins en moins de services publics de qualité et des chômeurs en croissance exponentielle, s’ajoute une inflation de pauvres et de sans-abris ?

Depuis plus de 10 ans dans ce pays on nous fait croire que pour être compétitif, il faut alléger les charges des entreprises ; plus de 30 milliards chaque année y sont consacrés allant grossir le bénéfice des entreprises qui en bénéficient au détriment de la Sécurité sociale.
Le pompon cette année, on l’a eu avec les exonérations de charges sur les heures supplémentaires, un peu plus de 4 Mds €, une bagatelle, un cadeau fait aux entreprises qui aujourd’hui les utilisent à « donf » aggravant, de facto le chômage.
Au passage le lien sur la pétition contre les heures supplémentaires :
www.alternatives-economiques.fr/petition
Pour les entreprise qui utilisent ce dispositif c’est :« Une économise du plus du double » car c’est ce qu’elles auraient du payer si la loi TEPA n’avait pas modifié les règles, du paiement des heures supplémentaires. Ce bénéfice ira grossir les dividendes et les stocks options de ces entreprises.

Que dire qui n’a déjà été dit sur le bouclier fiscal ? Ne pas imposer un très gros contribuable à plus de 50 % de son revenu, lui même déjà lourdement réduit par les niches fiscales. A tel point que cette année 2008, 20 foyers fiscaux les plus gros de France se sont vu remettre un chèque de plus de 2,5 millions d’euros par le trésor public. C’est pas moral ça ?

En tout cas c’est là, un principe de « liberté » revendiqué par Sarkozy dans son discours de St Quentin

La République réelle que notre Président (préféré des français, d’après les sondages ?) appelle de ses vœux, serait-ce celle qu’il nous concocte depuis deux ans :
Tous les pouvoirs pour lui, plus de contre-pouvoir ( le Parlement, la Justice, les médias seront muselés, dernier en date le patron de Radio France, M. Cluzet, menaçé dans ses fonctions, pour l’impertinence et le liberté qui « régnent » sur ses Radios, le dernier village gaulois qui résiste...à la monarchie républicaine qui s’installe insidieusement)

Enfin cette "démocratie irréprochable" réclamée par Sarkozy, serait celle que nous voyons à chacun de ses déplacements ou ceux du premier ministre ; les manifestants-opposants tenus au loin par des cordons de flics, quand ce n’est pas la prison directement comme ces jeunes cette semaine sur le déplacement de F.Fillon ? Ou encore des prêfets déplacés pour cause de déplacements "chahutés"

Ou bien l’exemple d’une démocratie irréprochable, serait-ce celle que je dénonçais déjà dans mon dernier billet à propos de la nomination de F. Pérol patron de la future deuxième banque du pays au détriment du secteur mutualiste. Futur "Pebereau" de ce nouveau siècle ! Il ren verra certainement l’ascenceur.

Dans son discours de St Quentin, Nicolas Sarkozy nous recommande que :

« Chacun d’entre nous doit s’efforcer de ne pas céder à la démagogie, car comme toujours la démagogie enfantera le populisme  » et d’ajouter « Chacun d’entre nous doit se demander tout le temps si ce qu’il décide est juste car la crise, avec les sacrifices qu’elle impose rend l’injustice encore plus insupportable »

Je n’ai pas l’impression qu’il s’applique à lui même ces recommandations, non ?



20 réactions


  • plancherDesVaches 6 avril 2009 19:05

    Oser dire : "Chacun d’entre nous doit se demander tout le temps si ce qu’il décide est juste car la crise, avec les sacrifices qu’elle impose rend l’injustice encore plus insupportable"

    C’est incroyable de la part du plus grand hypocrite que la France ait eu comme Président... !!!!
    C’est une machine à injustice, ce gars.... !!!
    Mais c’est normal : un libéral ne vit que par le mensonge. Il faut rouler les autres.
     !


  • nightflight nightflight 6 avril 2009 21:21
    Il est toujours difficile de comprendre comment ménager la chèvre et le chou dans une économie globalisée.

    Nous avons affaire à une catégorie d’individus qui ont le pouvoir de décider d’un transfert progressif d’une activité d’un pays vers l’autre, en laissant derrière eux ceux qui les auraient malmenés.

    Je ne suis guère spécialiste du problème, mais je me doute que les arcanes du pouvoir doivent exister quelques sombres jeux de pouvoir, où l’équilibre est régit par le chantage.

    J’en veux pour preuve la fuite des capitaux qui s’était produite après l’élection de la gauche en 1980.

    Que penser dès lors des latitudes du jeu politique et de la valeur d’une démocratie ?

    Les leviers politiques peuvent-ils être manœuvrés aussi facilement qu’on le suppose souvent, ou les politiques rivalisent-ils d’impuissance ?

    Sans compter le pouvoir de l’administration européenne, concernant laquelle on entend souvent parler de dysfonctionnements (Voir le sujet OGM dans le dernier Parlons Net : Les pays membres votent contre, et l’administration Européenne vote pour, et c’est le pour qui l’emporte !).

    La seule issue qui me semble s’imposer, est une élévation du niveau intellectuel et culturel de la population, mais je ne vois guère de solution immédiate.

    Maintenant, que le système économique permette à certains de s’enrichir outrageusement est essentiellement lié au fait que notre économie n’a pas de règles claires.

    A mon sens, les règles claires sont les suivantes :


    - Interdire tout crédit amenant des lendemains amers (Exit taux variables, indexés, révisables, etc.)

    - Plafonner les marges (Défense de vendre 10 fois plus cher que ce que cela a couté à produire), en prenant en compte, bien sur, les investissements.

    - Normaliser le nombre d’intermédiaires : Eviter les trucs du style "Un type vend le produit de son travail pour 1€, un exportateur l’exporte 20 €, un importateur l’importe 50 €, un distributeur le distribue 100 €, et on le retrouve à 200 € dans les rayons" (J’exagère à peine).

    - Instaurer une monnaie mondiale : Plus de spéculation sur les devises (Réviser la belle histoire de Soros, avec la livre anglaise, noter au passage qu’en fin de compte c’est le contribuable qui paye, même si cela n’apparaît pas au premier coup d’œil)

    - Interdire la spéculation sur les matières premières, surtout agro-alimentaires : Le surcoût aval est toujours payé par le consommateur.

    - Réguler habilement les prix du marché : Ma maison a doublé de valeur en 7 ans : D’abord je n’avais rien demandé, il est sûr que cela fait de la croissance, mais de toute façon mes enfants devront s’endetter deux fois plus longtemps que moi pour accéder à la propriété, donc c’est un jeu de dupes.

    - Etc ....

    En fin de compte, éliminer un ensemble de mécanismes qui permettent les enrichissements éclair, sur le dos des phénotypes moins gâtés par la vie.

    Maintenant que des gens s’enrichissent par leur travail, c’est leur choix, et je le respecte à fond.

    Qu’ils s’enrichissent outrancièrement, lorsque autant de gens vivent dans la précarité, je comprends beaucoup moins, et je réprouve.

    Quel parti politique aura le courage (Et le pouvoir) de soutenir les points cités ci-dessus, sans retomber dans les affres des débats idéologiques qui en réalité nous font perdre du temps ?

    Je cherche encore ....

  • Serge Serge 6 avril 2009 21:29

    Ces slogans de "capitalisme moral","moralisation du capitalisme" "ethique et capitaliste"dont nous serinent chaque jour Sarkozy,Parisot,les godillots de l’UMP,les médias à pensée unique ( courroie de transmission de tous ces discours ) font partis d’une gigantesque bataille d’idées pour sauver le capitalisme.
    Comme l’avait dit X.Bertrand..." C’est la confiance dans le capitalisme qui est en jeu."
    Il est donc nécessaire de confronter ces slogans à la réalité,au concret ;et là... !!!!

    Vous pouvez réentendre le "flamboyant discours du candidat Sarkozy" prononcé le 19 avril 2007 sur le site " Arrêt sur images" ( lien payant )...
    Extrait :
    " Je veux parler à la France qui n’a pas de stock-options ni de parachutes en or,mais qui travaille dur pour faire vivre sa famille.Et si je suis élu Président de la République JE FERAI VOTER DES L’ETE 2007 UNE LOI QUI INTERDIRA LA PRATIQUE DETESTABLE DES GOLDEN PARACHUTES parceque c’est contraire aux valeurs qui sont les miennes."

    Deux années se sont passées...la réalité a t’elle changé ? Je vous laisse juge.

    Pire,le 27 mai 2007,devenu calife il en rajoute une couche :

    " La pensée unique ne croyait pas à l’interdiction des parachutes dorés.Cette interdiction je l’ai promise,JE VAIS DONC LA METTRE EN OEUVRE."

    Il est vrai que l’homme aux six cerveaux n’a aucun concurrent pour ce qui est du cynisme et de l’hypocrisie.

     Pour finir je rappelle,une fois de plus, la réponse du financier américain G.Soros à la question ...Peut-on moraliser le capitalisme ?
    " ON NE PEUT PAS LUI DEMANDER DE SE DENATURER."
    Cette réponse d’un des plus grand de la finance mondiale met un terme à tout ce lavage de cerveaux sur capitalisme et moral.



  • antyreac 6 avril 2009 22:31

    On ne peut pas vraiment moraliser une économie ..

    On l’encadre ,on lui donne d’autres possibilités grâce a une fiscalité plus cohérante

    mais de grâce ne moralisons pas ce qui ne peut pas l’être et ce qui ne doit l’être


    • plancherDesVaches 7 avril 2009 16:02

      "on l’encadre...."
      Pardon... ????
      Dernier mouvement en date, le FASB américain vient de faire sauter la règle du "mark-to-market". Ainsi les "actifs" ne valant plus rien vont pouvoir être cotés à n’importe quel prix de la part des banques et rachetés grâce aux aides données par le gouvernement US...
      On dérégule de plus en plus et l’Europe devra suivre pour tenir la concurrence....
      Encadrer POURRAIT se faire par les politiques. Mais ils n’ont plus le pouvoir sur l’économie. Mieux : elle les payent.

      "grâce à une fiscalité plus cohérente..."
      Pardon... ???
      La seule fiscalité cohérente serait l’imposition à la source ET la taxation des mouvements de capitaux.

      Delaware, Honk-Gong, Macao, niches fiscales, bouclier, retraites et parachutes..... Vous trouvez ça cohérent, vous... ????
      Par ailleurs,
      Les hedge-funds vont certainement voir arriver de plus en plus de clients. Ils sont placés dans des centres off-shore n’ayant aucune réglementation ni, évidemment, fiscalité.
      Avec leurs rachats d’"actifs" sponsorisés par les US, ils feront ENCORE du bénéfice en OFFRANT à leurs clients une rémunération de 20%.
      De quoi ne plus hésiter à faire de l’évasion, non ?


  • moebius 7 avril 2009 02:07

    moins de morale plus de politique..mais qu’on le veuille ou non l’économie est en soit un sytéme moral et on ne peut moraliser une morale, morale elle l’est déja C’est pas comme ça qu’il en est question dans le discours actuel sur l ’économie ;. une économie amorale et technique manipulée par des acteurs immoraux qu’on va moraliser. En récompensant les acteurs immoraux on les transforme certes, ils deviennent moraux mais le sytéme conserve sa neutralité technique n’est ce pas et la Colombie va beaucoup souffrir elle mais pas autant que la Suisse. Lisez Marx c’est l’économie qui est un systéme moral, non technique, philosophique, politique et qu’il convient de moraliser pas ses acteurs qui ne perdent rien mais gagne toujours a s’auto moraliser et a se refaire de ces virginités de vieilles pucelles sur le retour


  • moebius 7 avril 2009 02:25

    ..je relis c’est confus ;;j’ai l’intuition que la morale de cette affaire c’est l’économie elle méme.. la morale protestante est a la base de la formation de la plus valu et du capitalisme, C’est une morale de l’économie, rétention, épargne etc... morale actuelle , celle de la consommation , crédit ect... est en train d’évoluer...la régulation c’est autre chose c’est indépendant de la morale , c’est technique ça un rapport avec le fonctionnement du systéme et c’est second par rapport a la morale..on ne moralise pas la morale..elle s’en charge, elle s’adapte de l’intérieur ; elle n’est pas extérieur. le discours moralisateur de l’institution est grotesque 


  • paul muadhib 7 avril 2009 09:12

    c est curieux comme nous evitons de parler du sujet principal qui est a l origine de tous les problemes humains...l humain. on parle de systeme , de capitalisme , de communisme, de morale etc.....
    est il possible de ne pas se rendre compte que l homme et son cerveau que j appelle analytique, mais peu importe le mot, donc est il possible de ne pas savoir que l humain est le seul et unique responsable de son propre malheur.Ne pas l evoquer c est soi de la propagande insidieuse, soit un manque de clairvoyance et dans les deux cas , ceux qui vivent dans l espoir seront decus, car la cruaute ordinaire va continuer et s amplifier.


  • fsald fsald 7 avril 2009 10:50

    intéressantes contributions à cet article.
    nigthlight s’essaie à poser le problème, tout en le cantonant à une solution, qui serait " une élévation du niveau intellectuel et culturel de la population" cela pose une des "solutions" au problème celui de l’impôt (sa nature, son mode, sa légitimité, sa collecte et redistribution etc..) Je suis assez d’accord avec lui sur la nécéssité de "règulariser"
    Je suis assez d’accord également avec Serge et G.Soros "On ne peut demander au Capitalisme de se dénaturer" 
    Moral ? Immoral ? ou ammoral ? telle n’est pas la question car tout ce qui tourne autour de la Morale tourne autour de " système de valeurs" qui comme chacun le sait est la chose la moins partagé au monde !
    Contrairement à Moebius qui à mon avis n’a pas très bien lu le "gros barbu" l’économie n’est pas un système de morale mais simplement une idéologie c’est a dire "l’expression d’une mauvaise conscience" qui depuis le début du libéralisme ( système moral pour justifier le "Capitalisme" dont le mot pour la petite histoire a été inventé par Marx pour décrire l’économie de marché ) n’a de cesse que de nous faire croire qu’elle est une "science".
    D’accord en fin avec muadhib, Il nous faut partir de l’homme et de son cerveau, mais n’est ce pas de ce point de départ d’où sont partis les utilitariste, les moralistes, les Smith, Bentham et les autres.. ?
    "L’homme poursuit une quête de maximisation du Plaisir et de minimisation de la douleur..." disaient-ils.
    Ce postulat Trois siècles plus tard reste toujours vrai et démontré par les sciences neurologiques mais en l’état actuel des connaissances sur "comment l’être humain fonctionne" qui soit dit en passant sont plus importantes aujourd’hui qu’il y a trois siècles, on attend en vain, les "intellectuels" qui bâtirons un systéme "économique" qui auraient l’assentiment du plus grand nombre qui prendrait en compte la globalité "Planète avec ses ressources" et l’humain avec ses qualités et ses défauts mais "unique" parce qu’un être humain ici à la même valeur qu’un être humain là bas, là où des millions d’individus crêvent de faims parce qu’ils ne sont pas nés "au bon endroit".


    • Olga Olga 7 avril 2009 11:00

      Vous-aussi vous voyez " nightlight "... C’est curieux, moi je vois "nightFlight ", " Vol de nuit "... smiley 

      Olga de Saint-Exupéry


    • fsald fsald 7 avril 2009 11:29

      EFFECTIVEMENT, on peut aussi lire nightflight et je pense que ’est la bonne lecture.
      j’avais anticipé parce que QQ1 l’a appelé "vol de nuit" étant donné que je ne vois plus très bien avec une presbytie à 3,5...sorry smiley


    • Jerome 7 avril 2009 15:28

       J’aime bien la réponse d’Henri Labori dans son livre La Nouvelle Grille. 


  • wesson wesson 7 avril 2009 13:14

    bonjour l’auteur,

    votre article "moraliser le capitalisme" - ou faire aimer le poireau vinaigrette à un congrès de fauves, est parfaitement raccord avec l’actualité du jour.

    Car oui, encore une fois de plus nous venons d’assister à un vrai miracle !

    En effet, comme tout le monde le sait depuis le G20, toute la crise mondiale est dû à "l’axe du mal" financier, à savoir les 4 "rogue states" (états voyous) qui sont sur la liste noire de l’OCDE (uruguay, costa rica, philippines et malaisie). 
    Enfin, qui y étaient, car depuis aujourd’hui, ces égarés sont rentrés dans le rang : ils ont tous promis d’appliquer la norme OCDE qui leur permet de sortir de la liste noire, ce qui fait que ayé, a pus paradis fiscaux grâce au G20 et à ses petits bras musclés ! Au passage, quelle est la norme d’échange fiscal de l’OCDE ? mystère !

    donc c’est bon, allumez les pétards et sortez les cotillons, les paradis fiscaux c’est fini, en 48h, la liste noire est vide et tous ceux qui sont sur la liste grise vont bien entendu en sortir tout aussi vite - et à par ça ils ne nous prennent pas pour des buses !

    Si on avait besoin de se convaincre que ce G20 était une complète mascarade, en voici donc l’éclatante démonstration : Rien n’a été fait contre ce qui est au coeur de la crise actuelle, à savoir les VRAIS paradis fiscaux, qui sont bien au chaud sous législation américaine, chinoise, anglaise, européenne, et les structures qui s’en servent, à savoir les hedge funds de toute nationalité !



  • saint_sebastien saint_sebastien 7 avril 2009 14:35

    est ce que les maths sont morales ? le capitalisme est un outil , les états doivent le réguler. la question est de savoir si on pose les bonnes regles ou non . Quand on fait de l’argent avec de l’argent , qu’on n’exporte plus que des produis financiers et plus de vrai produits, il est normal que tout ce casse la gueule . le capitalisme n’est pas une fin en soit mais un moyen , c’est aux états d’avoir une certaines moral et de le réguler pour qu’il serve efficacement l’homme, le capitalisme ne peut s’autoréguler.


  • EXPAT456 15 avril 2009 16:57

    Point n’etait besoin de faire une charge sauvage contre N. Sarkozy pour denoncer les exces du capitalisme. Certes, cette charge attire les commentaires flatteurs d’une majorite de posteurs, mais denoncer la politique actuelle de notre president ne repond pas a la vraie question : quelle autre solution face au capitalisme ?


    • fsald fsald 17 avril 2009 10:55

      Peut être préfèreriez vous que je fasse une « charge sauvage » contre oncle Pic’sous ? ou les pieds nickeles« ...
      Quand à votre »vrai question«  » qu’elle autre solution face au capitalisme ?« 
      Je me méfie de la »solution« unique face à un problème aussi complexe et pour tous dire je n’y croit pas et dans le cas contraire, je ne »la« connait pas.
      Il me semble plus utile de faire comprendre que les » types« qui nous gouvernent, Sarkozy en tête, ne sont pas là pour »notre bonheur" mais pour eux mêmes et le gros portefeuille qui va avec.
      dénonçons, dénonçons, il en restera toujours quelque chose...disait l’autre.


  • EXPAT456 17 avril 2009 11:33

    Je ne peux que vous renvoyer a une approche qui tend au meme but que vous, en faisant l’economie de l’analyse franco-francaise revancharde !
    Car une solution unique (c’est a dire globale, internationale, mondiale ...) est effectivement la seule solution pour moraliser le capitalisme ! A defaut, vous penalisez le pays vertueux, au profit des pays non vertueux ... un comble !

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/du-liberalisme-equitable-ou-54588?debut_forums=15#forum2075800


  • fsald fsald 17 avril 2009 12:43

    Ah oui, je comprends mieux votre réaction en lisant votre billet.
    Si les réactions sont aussi négatives, essayez d’en comprendre les raisons, plutôt que d’accuser les autres de ne pas avoir, comme vous, cerner le Pb.
    Sans froisser votre intéliigence j’ai l’impression que votre « culture » économique et philosophique sont quelques peu limités, je vous invite à lire Marx en priorité, ce vieux barbu, dont les écrits restent toujours d’actualité et ensuite beaucoup d’autres Keynes, Polyani, Mendel gérard ( le psychosociologue) etc..il y en a de trop.
    Si votre solution c’est un gouvernement mondial, virtueux , global avec comme outil, le malus et dividende social, cela prouve que vous n’avez rien compris à ce qui se passe.


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