jeudi 30 septembre 2010 - par bara paul karim

Zone euro : la fin du r�ve.

La Zone Euro a connu une grave crise de la dette souveraine qui s’est concentrée sur les PIIGS (Portugal, Ireland, Italie, Grèce et Espagne). En effet dans ces pays les salaires ont cru à un rythme supérieur à celui de la productivité, ce qui a entraîné un énorme déficit des comptes courants et une croissance au ralenti due à une perte de compétitivité. L’augmentation de l’Euro entre 2002 et 2008 a donné le coup de grâce.

Le problème structurel de la Zone Euro : les différences de productivité.

Avant la « grande récession de 2007-2008 », les excédents de balances courantes des pays du cœur de la Zone Euro (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Finlande ...) correspondaient, pour l’essentiel, aux déficits des pays de la périphérie de la Zone Euro (les PIIGS). Ils résultaient du déficit du secteur privé (ménages et entreprise) de ces pays.

Après la crise actuelle, on a observé que le déficit du secteur public s’est substitué à celui du secteur privé. L’Espagne affichait ainsi, avant la crise, des excédents budgétaires.

A partir de cela, on comprend mieux la relation structurelle existant entre la dette privé et la dette public. On peut donc en conclure que l’augmentation de la dette publique et du déficit budgétaire de ces pays est la conséquence d’une perte de compétitivité due à la crise.

Les PIIGS ne maîtrisant plus leur politique monétaire, ni leur politique de taux de change. Ils ont perdu les seuls moyens qui leur permettaient d’atténuer les effets de la récession. Ils ne peuvent recourir à une dévaluation nominale (baisse du taux de change nominale), mais doivent recourir à une dévaluation réelle.

Ils doivent donc réduire les prix et leurs coûts de production, dont les coûts salariaux, de 25 à 30 %, tout en réduisant la dépense publique sur une période de 3 à 5 ans.

L’Allemagne a mené une politique similaire après la réunification, mais il s’agissait d’une « dévaluation réelle douce » puisqu’elle a pris environ 10 ans.

Ces pays sont donc condamnés à une décennie de croissance faible et de chômage structurel fort (environ 20% en Espagne), d’autant plus qu’ils risquent de tomber dans le piège mortel de la dette.

En effet si l’on réduit la dépense publique et on augmente les impôts, on accroît les effets de la récession : baisse de la croissance et augmentation du chômage, ce qui réduit les recettes fiscales. Dans ce cas, il devient impossible d’atteindre un objectif de réduction des dépenses publiques.

C’est dans ce piège mortel qu’était tombée l’Argentine en 1998 et 2002.

Si l’on raisonne maintenant au niveau de la Zone Euro, il est certain qu’il est impossible de créer une Union Économique et Monétaire, c’est à dire d’avoir une monnaie commune, sans un budget commun. Les différences de productivité à l’intérieur de la Zone Euro doivent être compensé par des transferts budgétaires.

Le chancelier KHOL l’avait formulé de la manière suivante : « il est illusoire de tendre vers une monnaie commune, si on accentue pas l’intégration politique ».

Le plan d’aide à la Grèce d’un montant de 130 milliards d’Euros ainsi que le fond de stabilisation de 750 milliards d’Euros ne sont que des mécanismes de gestion de crise dans l’urgence, qui permettent de gagner du temps et surtout d’éviter une nouvelle crise bancaire.

Ils ne règlent pas le problème structurel de la Zone Euro, les différences de productivité et leurs conséquences sur la dette souveraine.

A partir de ce qui précède, on peut envisager deux scénarios.

Les deux scénarios envisageables : reconstruire la Zone Euro par le haut ou par le bas.

Il faut commencer par éliminer un premier scénario qui consisterait pour les pays de la Zone Euro à se doter d’une politique budgétaire et fiscale commune ce qui aurait permis d’émettre des bonds européens.

Dans ce cas, dans un premier temps, l’Allemagne aurait du accepter d’augmenter sa dépense publique afin de relancer sa consommation alors que les pays de la périphérie auraient mis en oeuvre des réformes structurelles.

Elle a, au contraire, mis en place un ambitieux plan de réduction de la dépense publique d’un montant de 80 milliards d’Euros qui lui permettra d’atteindre un déficit budgétaire de 3% du PIB à l’horizon 2013.

Elle a, en outre, fait inscrire dans sa loi fondamentale (la constitution), l’impossibilité d’avoir un déficit budgétaire à l’horizon 2016.

On peut donc dire que la voie du fédéralisme budgétaire est fermé, d’autant plus que les états sont réticents à transférer leurs prérogatives en matière de politique économique.

Ils ne restent que deux scénarios envisageables : la reconstruction de la Zone Euro par le haut ou par le bas.

La reconstruction par le haut :

L’Allemagne en fermant la voie de l’union budgétaire avec une discipline stricte, oblige la Zone Euro à accepter les défauts souverains des pays de la périphérie mais à une échéance de 3 à 5 ans.

Dans la logique allemande, ces pays ne seront pas à même d’atteindre les critères de convergences et devront être exclus de la Zone Euro, même si la chose n’est pas possible dans le cadre des traités constitutifs.

Une autre hypothèse évidemment, c’est que les pays de la périphérie décide de quitter la Zone Euro ( après avoir éliminé leurs déficits budgétaires ), afin d’éviter les affres de la dévaluation réelle. Ils préféreraient mettre en place une dévaluation nominale et/ou une restructuration de leurs dettes souveraines, ce qui limiterait les risques de crise sociale et politique..

La reconstruction par le bas :

L’Allemagne lassée d’avoir à financer les errements de gouvernements, qu’elle juge irresponsables, quitterait la Zone Euro, sous la pression de son opinion publique.

Dans ce cas la nouvelle monnaie allemande aurait un cours supérieur à celui de l’Euro, ce qui obligerait cette dernière à se recentrer sur son marché intérieur.

La baisse de l’Euro, pour les pays de la Zone Euro, aurait pour effet de stimuler les exportations et de réduire les importations. On pourrait, dans cadre, envisager à moyen long terme de réouvrir le dossier de l’union budgétaire.

Ce scénario ne peut fonctionner que si on réduit les écarts de productivité, ce qui aura pour effet de réduire les spreads sur la dette souveraine.

En conclusion, les deux scénarios envisageables : reconstruction de la Zone Euro par le haut ou par le bas, montrent qu’un grand rêve européen a pris fin : celui des États-Unis d’Europe.

Dans un contexte de crise, la réduction de la dépense publique et l’augmentation des impôts dans tous les pays de la Zone Euro aura pour effet de réduire la croissance et de faire augmenter le chômage, ce qui laisse présager un second épisode de la crise de la dette souveraine et une nouvelle crise bancaire.

Le fléchissement de la croissance américaine (au deuxième trimestre), montre que celle-ci était due à l’augmentation de la dépense publique et aux transferts qui en résultent, la dépense privée n‘ayant pas pris le relais, l’extension de la crise de la dette souveraine aux États-Unis est fort probable.

Les hypothèses, les plus vraisemblables, sont celles d’une récession à double creux (double dip) ou d’un scénario à la Japonaise. Dans ce contexte, un investisseur intelligent aurait intérêt à sortir des marchés actions et obligataires (les taux réels sont négatifs), afin de se positionner sur un actif tangible qui peut jouer le rôle de substitut aux monnaies papiers : l’or, en privilégiant l’or physique au détriment de l’or papier.

23 r�actions

liberta 30 septembre 2010 12:05

Tout cela est possible, si le « menu peuple europ�en »" continue de cracher au bassinet !!!!!!!

De Gaulle �tait un visionnaire quand il parlait du Machin qu’�tait l’Europe

Bruxelles a aval� les souverainet�s nationales mais continuera � se gaver tant qu’il restera un peu � manger sur les populations

explications icihttp://u-p-r.fr/?page_id=255#comment-651

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lolo 30 septembre 2010 13:48

Qu’on me dise que l’Espagne, pays produisant des produits � faibles valeur ajout�e, a du mal � supporter une monnaie aussi forte que l’euro je veux bien. Quand on produit essentiellement du tourisme, et des denr�es agricoles (fruits et l�gumes), une monnaire forte est un gros handicap �vident pour la comp�tition avec des pays en d�veloppement. Il y y a tr�s peu d’emplois qualifi�s en Espagne (voir la quantit� de jeunes ing�nieurs au chomage).

Par contre, lire que les probl�mes de l’Espagne viennent d’une augmentation trop forte ces derni�res ann�es des salaires, je ne suis pas d’accord du tout. Je connais bien le pays, et en terme de pouvoir d’achat pour un salaire de base (1000euros), le salaire r�el est en diminution depuis le passage � l’euro. Les moins de 40ans qui restent chez leur parents, car incapables de payer un loyer, ne le feraient certainement pas si les salaires �taient en augmentation depuis 10ans. Le probl�me de l’Espagne, est qu’au passage � l’euro, le cout de la vie alors qu’il �tait assez bas, s’est �galis� avec celui du reste de l’Europe (Allemagne, France), et que les salaires sont rest�s sur la base des salaires avant passage � l’euro. Pas �tonnant que les foyers aient du faire appel au cr�dit pour essayer de maintenir la t�te hors de l’eau. Maintenant tout s’�croule, car le cr�dit devient rare, et que la bulle immobili�re refuse de d�gonfler.
Les salaires y sont en moyenne 30% plus bas qu’en France, esssayez de vivre en France avec un salaire 30% plus bas, et vous aurez une ide� de ce que vivent les espagnols...Si vous rajoutez � cela, qu’il y a tr�s peu d’emplois qualifi�s, et donc essentiellement des bas salaires...

Apr�s, je suis assez d’accord sur le fait qu’� moins que l’Allemagne accepte un d�valuation de l’euro ou de prendre en charge la dette des PIGS au nom de l’Europe, l’union mon�taire risque fort de se disloquer. De toute fa�on, r�duire les salaires de 25% en Espagne pour redevenir comp�titif ne sera pas possible. Il n’y a qu’� voir la grogne sociale qui fait d�j� rage en Espagne en ce moment (gr�ve g�n�rale hier). Je miserai plut�t sur une sortie concert�e de l’euro pour leur permettre de redevenir comp�titifs � l’exportation et par la m�me occasion r�duire le ratio cout de la vie / salaire qui socialement y devient intenable.

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- bara paul karim 30 septembre 2010 22:17
  
  Bonjour,
  
  Une des causes de la crise actuelle, c’est la r�duction de la part des salaires dans la valeur ajout�e.
  
  Je ne dis donc pas que les salaires sont trop �lev�s en Espagne (que je connais bien pour y avoir v�cu deux ans).
  
  Je dis simplement que les salaires ont augment� plus vite que la productivit� qui �tait proche de z�ro.
  
  Le mod�le de d�veloppement espagnol �tait centr� sur le BTP et les banques ont encourag� le d�veloppement d’une bulle immobili�re (avec la complicit� des pouvoir politique).
  
  L’Espagne aurait du essayer de se centrer sur des activit�s � plus forte valeur ajout�e, tout en partageant �quitablement les gains de productivit� (durables)entre salaires et profits.
  
  Cordialement.
  
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plancherDesVaches 30 septembre 2010 14:28

Qu’un pays quitte l’Europe actuellement et il se retrouve dans le cas de l’Islande.
(ou de l’Angleterre en 93 gr�ce � la sp�culation de Soros)

Les cons�quences seraient aussi tr�s graves pour le reste des pays qui continueraient � subir des attaques comme celles que nous avons d�j� vues et que nous voyons encore. Mais amplifi�es.

Par contre, le fait que la guerre mon�taire mondiale ait �t� engag�e montre que les US n’arrivent pas � faire couler l’Europe suffisamment. Ils s’attaquent donc � la Chine, entre autres.

D�sol� mais si vous voulez quitter le navire en pensant qu’il coule, l’Europe ne vous retient pas.

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- bara paul karim 30 septembre 2010 22:00
  
  Bonjour,
  
  Je ne souhaite pas quitter l’Europe, tout au contraire.
  
  Je dis simplement que la faiblesse structurelle de l’Europe, c’est son manque de solidarit�.
  
  La zone euro devrait se transformer en une nation d�mocratique qui s’appuierait sur une politique budg�taire commune.
  
  Cordialement.
  
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- johnford 30 septembre 2010 22:39
  
  ’solidarit�’ mot clef qu’on nous balance le plus souvent possible, jusque sur les lignes de nos ch�ques bancaires. Le vrai probl�me c’est la cr�ation mon�taire et les taux d’int�r�ts que l’on paie depuis Pompidou.
  Il faut rendre la cr�ation mon�taire avec emprunt � taux z�ro � la France et rendre la souverainet� nationale ; tout est d�cid� � Bruxelle par des personnes qui agissent pour les int�r�ts des Etats-Unis, Von Rompuy le bilderberger �tant un exemple parfait.
  
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manusan 30 septembre 2010 14:35

Vous oubliez le dumping salarial.

L’allemagne � un PIB sup�rieur � la France, mais les allemands ont un pouvoir d’achat inf�rieur alors qu’ils sont plus nombreux et normalement plus riches.

O� vont les exc�dents ? en grande partie dans des banques qui font n’importe quoi.

En un mot : du gaspillage.

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- bara paul karim 30 septembre 2010 21:54
  
  Votre analyse est pertinente,
  
  Le recul de la part des salaires dans le PIB est une des causes de la crise actuelle. La distribution de cr�dit a �t� un substitut � l’augmentation des salaires, notamment aux Etats-Unis.
  
  Mais il faut faire, � mon sens, deux choses :faire augmenter la croissance � long terme (ce qui d�pend essentiellement de l’augmentation de la productivit�) et partager les fruits de la croissance de mani�re �quitable.
  
  Cordialement.
  
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wesson 30 septembre 2010 18:20

bonjour l’auteur,

bon d�j� votre article commence tr�s mal : selon vous c’est la croissance des salaires qui serait responsable de la crise ? mais comment peut-on, lorsque on se r�clame des dipl�mes que vous poss�dez, �crire une telle contre-v�rit�.

Est-ce que vous �tiez l� il y a 2 ans, lorsque les �tats ont d� renflouer en catastrophe les banques ? visiblement non. Et pourtant, votre crise de la dette publique, elle est l�, et pas ailleurs, elle est bel et bien caus� par ce sauvetage bancaire.

Vous allez me dire que ce n’est pas vrai, et que le sauvetage des banques n’a rien cout�, voire m�me rapport� aux �tats. certes, mais vous oubliez dans ce cas que les �tats ont d� d�bourser des flots consid�rables de liquidit� pour soutenir partout la croissance, sans laquelle les banques auraient eu � faire face � de tels torrents de d�fauts qu’elles y auraient trouv�s l’occasion d’une seconde mort. Et ce sauvetage l�, qui est indirect, il coute extraordinairement cher, et il n’est pas pr�t de s’arr�ter !

C’est pourquoi votre analyse est d�s le d�part erron�. Il faut m�me avoir un certain culot pour d�clarer que les salaires sont trop �lev�s notamment en Gr�ce ou les fonctionnaires ne peuvent survivre qu’� l’aide de plusieurs boulots et d’une corruption de n�cessit�.

Une des origine de la crise est d’ailleurs m�me cette mod�ration salariale qui plombe la croissance partout. Depuis les ann�es 1980 la progression salariale a �t� stopp�e au profit de la rente financi�re, et on commence � mesurer les effets de cette politique : explosion des d�ficits sociaux, croissance en berne, aggravation des in�galit�s et m�contentement � tous les �tages. Le cr�dit a pu pendant quelque temps se faire la b�quille de cette part de salaire perdue dans le PIB, mais maintenant on arrive au bout de ce syst�me et c’est la situation actuelle, ou chaque jour on se demande si demain ne sera pas l’occasion d’une crise encore plus �norme, ou l’occasion d’un soul�vement populaire potentiellement capable de tout balayer sur son passage...

Pour r�sumer vous basez votre propos sur une hypoth�se fausse et en concluez que si le syst�me actuel ne fonctionne pas, c’est parce que il n’as pas �t� assez appliqu�. Ce n’est d’ailleurs pas le moindre des paradoxe : le lib�ralisme devrait sortir en charpie de la crise actuelle, et vous en justifiez son approfondissement... Et le pire, c’est qu’il y ait des gens pour vous croire.

Article � fuir.

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- wesson 30 septembre 2010 18:57
  
  bonsoir Kronfi,
  
  tiens, heureux de vous voir pr�occup� par l’�conomie, et pas � votre hasbarah et vos recopiages habituels.
  
  « dans quel monde vit notre ami Wesson.... »
  
  Ben oui, dans quel monde ?
  
  De l’apr�s guerre jusqu’au ann�e 80, la part salariale n’avait cess� de progresser. Et que s’est-il pass� pendant ce temps l� ? 30 ans de plein emploi, et pas une crise s�rieuse !
  
  Depuis les ann�es 80 donc, Mitterand le faux mec de gauche nous impose la rigueur parce que le d�ficit de l’�tat �tait - tenez vous bien - de 3.2% ... mais on pleurerait maintenant pour l’avoir, ce d�ficit !
  
  R�sultat de cette rigueur, et des 10 points de PIB perdus pour les salari�s : la situation actuelle, avec 1 crise tous les 2 ans, une ins�curit� totale dans tous les domaines, et jamais une telle d�moralisation.
  
  Alors effectivement oui, nous avons parfaitement tous les �l�ments qui nous permettent de juger quelle est la meilleure des politique, celle des hauts salaires qui nous a donn� les 30 glorieuses, une s�cu et une retraite parfaitement viable, et celle des bas salaires qui est en train de retirer tout cela.
  
  Alors, dans quel monde on vit, monsieur le roumain ?
  
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- bara paul karim 30 septembre 2010 21:41
  
  Bonjour Wesson,
  
  Vous avez mal compris mon propos, je ne dis pas que les salaires sont trop �lev�s en Espagne ou en Gr�ce. Je dis simplement qu’ils ont augment� plus vite que la productivit�.
  
  Dans mon article le « Krach de 2010 : la crise syst�mique », je dis exactement la m�me chose que vous, concernant le sauvetage des banques et le fait que les peuples europ�ens vont payer deux fois la crise :en renflouant le syst�me bancaire et en payant les cons�quences des plans d’aust�rit�.
  
  Mais en �conomie, on ne peut partager que la richesse qui a �t� cr��e. Le probl�me de la Gr�ce, c’est aussi le probl�me de sa classe politique qui n’a pas cherch� � d�velopper son pays : la productivit� �tait proche de z�ro.
  
  Une des solutions � la crise actuelle, c’est un partage �quitable des richesses et des revenus, en supprimant les privil�ges que poss�de les banques.
  
  Cordialement.
  
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- Philippe MEONI 1er octobre 2010 11:00
  
  Bonjour Wesson,
  
  Je crois que l’auteur pense tel qu’il a �t� format� et donne ici la version officielle qui d�responsabilise les vrais coupables de cette crise...
  
  Bien � vous
  
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- Rigel 1er octobre 2010 15:25
  
  Ne generalisons pas je penses pas que tout les allemands ont des id�es aussi barges ! disons que pour les territoires c’�tais l’id�e de deux trois banquiers allemands, mais il ne faut pas faire d’amalgames et mont� les peuples les uns contre les autres alors que nous avons tous le m�me ennemis : les banques !
  
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nilasse 30 septembre 2010 20:41

@ liberta

« de Gaulle �tait un visionnaire quand il parlait du Machin qu’�tait l’Europe »

r�ctification liberta,il parlait de l’onu,pas de l’europe.

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BA 30 septembre 2010 23:02

Vers la dictature.

Admonestation publique de Mme Reding contre la France, lancement d’une proc�dure d’infraction, multiplications des amendes repr�sentant la somme extravagante de plusieurs centaines de millions d’euros par an pour notre pays, et maintenant, comble de tout, projet de cr�ation d’un d�p�t de 0,2 % du PIB en cas de d�ficit public jug� excessif par la Commission de Bruxelles.

Pas � pas, dossier apr�s dossier, l’oligarchie europ�enne impose aux peuples, par la force, ce qu’ils ont refus� par le suffrage universel.

La soumission, l’esprit de collaboration des gouvernements � l’�gard d’institutions supranationales sans aucune l�gitimit� d�mocratique, sont stup�fiants.

Manifestations violentes en Gr�ce et en Espagne, pouss�e des extr�mes en Scandinavie…, la pression monte car les peuples ont bien compris que les politiques impos�es par Bruxelles �taient contraires � leurs int�r�ts fondamentaux.

Car, en effet, c’est tout de m�me un comble de voir le contribuable fran�ais, par exemple, financer pour plus de 8 milliards d’euros par an (co�t r�el de l’Union europ�enne entre ce que l’on verse et ce que l’on per�oit), une organisation qui affaiblit le pays, le soumet � un libre �change d�loyal, nourrit son ch�mage, favorise les d�sordres migratoires et sociaux avec la b�n�diction des � �lites � fran�aises.

Ce syst�me n’est ni acceptable, ni tenable. Les peuples vont r�agir et heureusement.

La question aujourd’hui n’est plus de changer l’Europe � la marge car c’est tout le syst�me qui est devenu ill�gitime.

La seule solution d�sormais, pour sortir de ce pi�ge, est de d�noncer tous les trait�s et de reconstruire une Europe des Nations respectueuse des peuples et porteuse de progr�s social.

Nicolas Dupont-Aignan.

http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Vers-la-dictature?pub=0

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HELIOS 1er octobre 2010 00:01

Bonsoir,
En preambule, je ne pense pas que les europeens, m�me ag�s comme vous et moi, aient souhait� des « etats unis d’Europe »
La majorit�s des gens qui ont depuis la fin de la guerre imagin� leur Europe, ont cherch� a se rapprocher les uns des autres sans renonncer a leurs particularismes. c’est ce qu’on appelle « l’Europe des nations ». Tous, y compris moi, nous souhaitions avoir une libert� de circulation des hommes, une certaine libert� de circulation des biens et des capitaux, et un cadre de « pr�f�rence » communautaire : nous l’avons maintenant

Les different trait�s ont contourn� et abus� les peuples europeens en creant de toute piece une structure technocratique qui s’est mel� de ce que personne ne souhaitait voir disparaitre sans s’occuper de ce qui aurait pu cimenter les peuples pour, un jour peut etre faire une seule nation.

La monnaie, bonne id�e au depart ne vous en deplaise, plait aux europeens, surtout qu’il nous etait promis une homogeneit� de son usage. Les banques ont capt� et font payer tres cher cette monnaie aux europeene qui n’en tirent aucun benefice.Le retour en arriere des pratiques bancaires a �t� brutal, comme la desillusion. Payer des couts de tranfert entre pays de la zone euro est intolerable.

Mais votre article n’est pas ce point la. Il pretend que si le systeme economique europeen flechit c’est a cause de la difference de productivit� des differents pays.
Avez vous pens� que les prix et la productivit� d’un parisien par rapport a un habitant de massif central ou des alpes posait un probleme au franc quand c’etait encore notre monnaie ?

La realit� vient de la permeabilit� des « frontieres »economiques« de l’Europe.Un systeme economique ne peut fonctionner correctement qu’en circuit ferm�. Autoriser une circuit qui a des »fuites« comme cela se passe actuellement, avec la possibiliter d’exporter des capitaux a l’exterieur du systeme, est le seul moyen d’assurer sa mort a court terme.
ce que nous venons de vivre c’est justement ce qu’il se passe.

La crise que nous vivons a des causes multiples, mais la principale est bien l’apauvrissement interieur par l’hemoragie que notre systeme accepte. A force de payer petrole et matiere premiere sans compensation d’exportation , puis de saccager notre tissus industriel et agricole pour tout acheter a la Chine a saign� a blanc notre systeme. D’ou croyez vous que vient la contraction de la masse M3 ?
Et cette contraction n’a pu etre compens�e par la planche a billet puisque les banques nationales n’ont plus le droit de creer de la monnaie en pretant aux etats..
Les banques priv�es qui pretent a l’etat sont exterieures a l’Europe et evidement le fruit de la (maigre) croissance de nos pays dont le developpement des structures est achev� — en comparaison aux pays emmergeant a taux de croissance a deux chiffres —, ces fruits la sont exportes sans retour : double appauvrissement par le deficit de la balance commerciale et par le service de la dette....

Enfin, les sorties de crise que vous envisager me semble bien impossible.

la sortie »par le bas« n’est m�me pas envisageble car, selon votre propos, apres l’Allemage, ce serait au tour du pays le plus productif qui devrait sortir a son tour et ainsi de suite. Immediatement il faudrait creer un »serpent" monetaire pour maitriser les ecarts et continuer a avoir un systeme �conomique acceptable. apres le serpent, c’est l’ecu puis la monnaie unique ! et on y est deja, si j’ai bien regard� dans mon porte-monnaie

Quand a la sortie par le haut, elle est non seulement irrealiste car elle consiste a renoncer a une convergeance europeenne que souhaite les peuples au profit d’une nouvelle balkanisation d’ou se reveilleraient les pires nationalismes. D’autant que j’en reviens a ma remarque en preambule... avant l’Euro, la richesse parisienne n’empechait pas le Larzac d’utiliser le franc.

Je ne suis pas aussi competent que vous, mais, sans verser dans la conversation de comptoir, il faut quelquefois lever le nez du guidon pour percevoir la realit�.
L’euro est une bonne monnaie, vraissemblablement pas si mal en point que cela. il faut seulement reduire l’emprise des banques et mettre en place quelques mesures de bon sens, comme je vous le dis, pour repartir sur des bases plus saines et plus durables.

Bonne nuit

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- Rigel 1er octobre 2010 15:19
  
  Je suis 100 % d’accord avec �a l’euro n’est pas une mauvaise chose en soi, l’euro et l’europe ont bon dos, c’est quand m�me bien de pouvoir passer les fronti�res librement et de pas avoir � changer sa monnaie, de mutualis� certains moyens. Mais bizarrement on continue � payer les frais bancaires entre pays different ayant la m�me monnaie et on nous colle une technocratie de ploutocrate granguignolesque et m�me un « pr�sident » de l’europe sortis d’un farce et attrappe ... On ne fait pas d’arm�e europ�enne c’est tellement mieux de servir de troupe auxillaire aux USA dans l’otan ! Quand au paradis fiscaux qui gangr�ne l’europe : luxembourg, monaco, andorre, liechtenstein, san marin, vatican... ces pays ne devrait m�me plus exister, quand � l’angleterre et la suisse il devrait avoir des r�gles bancaires plus strictes, ce sont justement par ces etats mafieux qu’il y a des possibilit�s de fuite de capitaux, avant de critiquer les paradis fiscaux dans le monde il serait bon de faire le m�nage devant sa porte d�j� ... ce que n’est m�m pas capable de faire l’europe par contre pour faire passer une constituion qui donne les plein pouvoirs aux banques elle est l�, alors ne nous etonons pas que l’europe qui est dirrigi�e en sous-mains par les banquiers ne fasse pas ce qu’il semblerais logique de faire ...
  
  Mort aux Tyrans ! Mort aux Banksters !
  
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- bara paul karim 1er octobre 2010 21:09
  
  Bonjour,
  
  Je trouve votre avis tr�s int�ressent et pond�r�.
  
  Mais, il n’y a pas d’exemple dans l’histoire �conomique, d’une monnaie commune qui ne s’appuie pas sur une politique budg�taire et fiscale commune et un march� du travail unique (zone mon�taire optimale).
  
  Dans le cas contraire, vous avez raison, chaque pays doit revenir � sa monnaie.
  
  Cordialement.
  
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FYI 1er octobre 2010 02:42

L’Euro a pour r�le de mieux prendre en otage la souverainet� des peuples face � leur droit sans �quivoque de battre monnaie. Cette monnaie « l’euro » a tout simplement an�antie les classes moyennes en faveur de la classe parasitaire que sont l’oligarchies financi�res. Il suffit de prendre l’exemple de la France, ce que vous d�boursez dans un hypermarch� en 1998 vous le d�pensez au m�me chiffre num�raire mais en euro en 2010, soit une augmentation de fois 6 (ex : En 1998 = 100 FF �quivalent en 2010 = 100 euro). L’�rosion mon�taire ou plut�t la valeur travail face au capital est largement en faveur de cette derni�re. Il ne fait aucun doute que c’est un vol social. Ce qui me fait dire que nous sommes � la fin d’un r�gime. Car m�me si les peuples ne savent pas pourquoi �� leur est arriv�, il save comment il le subisse.

R�pondre Lien permanent
- bara paul karim 1er octobre 2010 21:13
  
  Bonjour,
  
  Pour lutter contre l’oligarchie, ne faut-il pas transformer l’Europe en une d�mocratie, qui r�ponde aux pr�f�rences collectives des peuples europ�ens.
  
  Cordialement.
  
  R�pondre Lien permanent
- FYI 3 octobre 2010 02:57
  
  Seule le local est capable de r�pondre aux besoins collectives, et tous les locaux seront capables � leur tour de r�pondre � leurs besoins communs sans �tre parasit�s par personne ...
  Une d�mocratie aussi centralis�e n’est qu’un pr�texe pour favoriser des despotes, et tout faire pour ne pas permettre l’autonomie de tout � chacun.
  Si toute personne �tait vraiment souveraine de sa personne c’est-�-dire au dessus du principe de citoyennet�, il n’y aurait pas besoin de r�ver de d�mocratie mod�le, car finalement il serait beaucoup plus simple de prendre ses propres d�cisions...
  
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Rigel 1er octobre 2010 15:00

Encore un article sur la zone euro alors que le vrai probl�me c’est surtout le dollar ! L’Europe est bcp plus industrialis� que les USA et les productivit�s de ses ouvriers sont bien meilleures, l’agriculture europ�enne est aussi une des plus productives au monde, et les europ�ens font moin d’achats � cr�dits : tous �a pour dire que nous avons rien � envi� aux USA, et que l’europe de part la structure de l’europe et la culture europ�enne et ses habitants et de fait bcp plus riche c’est pour que l’euro est structurellement plus fort que le dollar m�me si la situation economique est catastrophique, aux usa c’est bien pire ... Ces jours-ci le Dollar chute vitesse grand V face aux principales monnaies du monde, l’or du coup monte et le p�trole aussi, l’argent aussi ... Toutes ces foutaises sur la dette et l’euro ne sont faites que pour d�tourn� les consciences des usa et gagner un peu de temps ! Pourquoi sommes nous endett�s ? parce que nous payons des inter�ts sur la dette car le pouvoir de cr�ation mon�taire appartient aux banques priv�es, donc l’euro devrait ne rien valoir car les etats se font arnaquer par les banques ? A force de supprimmer des services publiques cel� nuira � l’�conomie et donc � la valeur de la monnaie, cependant aux USA la situation est mille fois pire, encore une belle tantative de diversion, ne soyez pas dupes !

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- bara paul karim 1er octobre 2010 21:18
  
  Bonjour,
  
  Vous avez tout � fait raison : le d�ficit budg�taire am�ricain est le double de celui de la zone euro et le ratio dette publique / PIB est de 64 % dans la zone euro alors qu’il est de 82 % aux Etats-Unis.
  
  Cordialement.
  
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Zone euro : la fin du r�ve.

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