mardi 25 juillet 2006 - par Henry Moreigne

Alerte sur la pollinisation

On savait notre plan�te malade. Confirmant l’ampleur de la d�gradation de notre environnement, un nouveau clignotant vient de s’allumer. Une �tude publi�e le 21 juillet dans la prestigieuse revue Science confirme une importante diminution des populations d’insectes pollinisateurs sur une grande partie du globe. Rien d’anecdotique, on estime � 80% les plantes terrestres f�cond�es par ces insectes, le reste l’�tant par le vent.

Cette situation nous rappelle que la vie sur terre est particuli�rement fragile et que par un jeu de domino, certains faits peuvent avoir des incidences complexes et majeures.

Les affaires du "Gaucho" et du "R�gent" avaient r�v�l� au grand public les effets d�sastreux que peuvent avoir certains insecticides sur les populations d’abeilles.

L’�tude des universitaires britanniques J. Biesmijer et W. Kunin atteste, qu’au-del� des abeilles sauvages, d’autres populations d’insectes pollinisateurs connaissent une diminution importante. Les scientifiques suspectent un lien de cause � effet entre cette diminution des populations et le d�clin des plantes pollinis�es, et ne cachent pas leurs inqui�tudes sur un ph�nom�ne qui pourrait d�clencher une cascade d’extinctions locales de plantes.

Deux grandes causes peuvent �tre avanc�es pour expliquer cette situation. La diminution de la biodiversit� v�g�tale d’une part, essentiellement li�e � l’agriculture intensive qui tend � priver de nourriture les insectes (diminution des talus, arbustes et "mauvaises herbes").

L’utilisation � grande �chelle des insecticides d’autre part. Avec le recul, on s’aper�oit que nombre de doses ou de mol�cules autoris�es pr�sentent des effets pervers importants. Insuffisantes pour tuer les insectes (les abeilles en particulier), elles perturbent suffisamment leur comportement pour emp�cher leur reproduction.

Tout l’enjeu, � court terme, consistera, outre la cr�ation de jach�res fleuries, v�ritables oasis pour les insectes, � adopter des crit�res d’homologation des mol�cules beaucoup plus protecteurs pour l’environnement. La balle est donc dans le camp de l’Union Europ�enne, seule institution capable d’imposer de nouvelles normes aux grandes multinationales de l’agrochimie.

32 r�actions

vinz (---.---.129.132) 25 juillet 2006 13:18

je ne pense pas que l’union europ�ene puisse ni m�me ne veuille imposer quoi que ce soit aux grandes multinationales !

R�pondre Lien permanent
romG 25 juillet 2006 13:46

Bonjour monsieur Moreigne,

Ce constat est peut-�tre le signe avant-coureur d’une catastrophe d’ordre �cologique, qu’il nous est encore (peut-�tre) possible d’�viter ... Ce genre de ph�nom�ne doit en tout cas nous faire prendre conscience que la d�gradation de l’environnement n’est pas lin�aire, et qu’il pourrait y avoir des ph�nom�nes de seuils. � Si l’abeille venait � dispara�tre, l’homme n’aurait plus que quelques ann�es � vivre �, proph�tisait Einstein ...

Sur le cas des abeilles, je vous invite � consulter le site de la Cit� des Sciences.

Cordialement.

R�pondre Lien permanent
- Zamenhof (---.---.124.57) 25 juillet 2006 19:06
  
  J’ai d�j� lu la citation et je crois que ce n’est pas d’Einstein mais de Jean Rostand.
  
  R�pondre Lien permanent
- romG 25 juillet 2006 19:15
  
  Ah bon, pourtant le WWF, le site Sauvons les abeilles et celui de la Cit� des Sciences assure que c’est bien de monsieur Albert. D�sinformation de masse ?
  
  Je pr�f�re penser que cette citation soit d’un grand scientifique plut�t que d’un auteur dramatique (quoi que ...).
  
  R�pondre Lien permanent
- (---.---.162.225) 25 juillet 2006 21:31
  
  l’auteur dramatique est edmond rostand
  
  R�pondre Lien permanent
- gem (---.---.117.249) 26 juillet 2006 13:00
  
  oui, certes, mais c’est bien de son fils, Jean , dont on parle.
  
  Pas impossible que Einstein est repris un mot de Jean Rostand, ils se sont rencontr�s.
  
  De toute fa�on �a n’a pas grande importance.
  
  R�pondre Lien permanent
bourriquette (---.---.7.106) 25 juillet 2006 14:40

il est vrai comme vous le soulignez que l’anthropisation r�cente a fait beaucoup de mal � la nature : remembrement , suppression des talus et des haies ... , mais aussi l’utilisation syst�matique des insecticides et surtout � des concentrations excessives , un peu de parcimonie ne ferait pas de mal en la mati�re , revenir � un peu de bon sens paysan et � une agriculture raisonn�e serait salutaire pour la plan�te mais c’est s�r que le bon sens face au lobbying industriel des multinationales ne p�se pas lourd ; je pense par contre que l’UE a certes un role � jouer mais que c’esr un peu David contre Goliath et que c’est surtout aux EU de prendre des d�cisions courageuses et de imposer de nouvelles normes au reste du monde , pour une fois �a changerait un peu !!...

R�pondre Lien permanent
Gnole (---.---.192.187) 25 juillet 2006 15:27

J’attendrai confirmation de l’�tude dans un journal s�rieux... Science et ses scoop en mauvais souffl� (qui s’effondrent d’eux m�me) on connais...

Les effets anthropiques sur les �quilibres naturels sont complexes et ce qui est observ� � un endroit ne peut �tre transpos� globalement.

Maintenant il y a un s�rieux probl�me et si cette �tude peux ouvrir les yeux de certains ce n’est pas plus mal.

R�pondre Lien permanent
- romG 25 juillet 2006 16:57
  
  Bonjour Gnole,
  
  L’information est aussi reprise par Le Monde, et j’imagine qu’ils ont v�rifi�s les sources de Science (j’esp�re du moins). Toujours est-il qu’il s’agit d’une enqu�te men�e par Jacobus Biesmeijer et William Kunin (universit� de Leeds, au Royaume-Uni) et une �quipe de chercheurs britanniques, allemands et n�erlandais. Par ailleurs, pour Guy Rodet, entomologiste � l’Institut national de la recherche agricole (INRA) d’Avignon (d�partement sant� des plantes et environnement), cet article est important car « c’est le premier � mettre scientifiquement en �vidence le d�clin des insectes pollinisateurs. Et cela avec un grand nombre de donn�es et sur une longue �chelle de temps. »
  
  Cordialement.
  
  R�pondre Lien permanent
jac71 (---.---.177.130) 25 juillet 2006 18:27

j ai 62a.Je constate en effet que tout � bien chang�.Cela me fait peur.J ai toujours v�cu � la campagne et quand je ferme les yeux pour revoir ce qui existait autrefois autour de moi je suis tr�s inqui�t pour mes enfants et petits enfants.Je fais ce que je peux � mon niveau pour ralentir le ph�nom�me mais � mon avis il est d�j� trop tard.Cependant,pour me donner bonne conscience,je jardine sans trop d’engrais,sans aucun desherbant,ni pesticide.Je garde pr�cieusement l’essaim d’abeilles qui s’est install� dans un conduit de chemin�e de ma maison.Il est difficile d’acc�s et irr�cup�rable.Seul sa destruction pourrait m’en d�barasser et je ne peux m’y r�soudre.

R�pondre Lien permanent
jako (---.---.231.94) 25 juillet 2006 18:29

bonsoir cette �t� sur ma r�gion je note qu’il y a tr�s peu d’insectes volants et m�me d’oiseaux et j’ai vu plusieurs fois des abeilles rentrer dans la maison pour y mourir sans raison apparente

R�pondre Lien permanent
- romG 25 juillet 2006 19:23
  
  Chers Jako et Jac71,
  
  Vos observations sont corrobor�es par des �tudes scientifiques tr�s s�rieuses men�es depuis de nombreuses ann�es dans de nombreux pays (et dans le n�tre mais depuis peu � un niveau national).
  
  Je vous invite � aller voir l’excellente initiative d’Hubert Reeves, Bidiversit�2007 .
  
  Ce qui est certain, c’est que l’enjeu ne doit pas �tre ignor� des prochaines �ch�ances �lectorales alors que les politiques passent un peu trop rapidement sur la question (pas assez vendeur, trop loin dans le temps (sic), ...). A nous d’agir et d’interpeler les �lus et futurs candidats !
  
  Cordialement.
  
  R�pondre Lien permanent
- jako (---.---.231.94) 25 juillet 2006 19:27
  
  j’ai cependant la crainte qu’un adolphos ou un conservatoire ne soient d’un avis contraire (humour...)
  
  R�pondre Lien permanent
Zamenhof (---.---.124.57) 25 juillet 2006 19:13

Argument de plus en faveur de l’agriculture biologique.

R�pondre Lien permanent
mathieu (---.---.188.187) 25 juillet 2006 19:18

allons allons, soyez attentif vous avez des yeux non ? vous vouslez une preuve autre que les ecrits ? et bien c’est simple regarder dehors,il y a bcp une disparition de plus de 80 %, servez vous de vos 2 yeux. Au pire si vous rentrez tres tard le soir et bien regarder les lampadaires vous remarquerez qu’il n’y a plus d’insectes volant tournant autour, ou si vous etes en vacances regard� par miracle les mouches ont pratiquement disparu, vous aimer regarder le sol et bien vous verrez que les fourmis ont enormement diminuer. serves vous de vos 5 sens pour une fois, sa evite tout discours

R�pondre Lien permanent
- jako (---.---.231.94) 25 juillet 2006 19:22
  
  exactement , surtout que la disparition des oiseaux en angleterre est av�r�e et cel est li� probablement avec celle des insectes (petit ben�fice pour la plan�te cette ann�e je n’utilise pas de bombes insecticides...)
  
  R�pondre Lien permanent
- romG 25 juillet 2006 19:31
  
  Attention Mathieu, vous r�fl�chissez en personne raisonnable ! Certes, la diminution de la biodiversit� et de l’abondance des esp�ces est flagrante ... pour des yeux ouverts, observateurs et int�ress�s. La grande (et trop silencieuse) majorit� n’en a probablement que faire (et tant mieux s’il y a moins de mouches !) et, surtout, ne se rend pas compte des cons�quences extr�ment graves.
  
  Alors certes une petite observation vaut mieux qu’un long discours, mais des �tudes scientifiques sont plus que n�cessaires pour emporter l’adh�sion (notamment des politiques). Le probl�me, c’est qu’elles n�cessitent pas mal d’ann�es d’observation, donc de cr�dits ...
  
  Cordialement.
  
  R�pondre Lien permanent
mathieu (---.---.188.187) 25 juillet 2006 19:57

Se phenomene a commencer il y a 2 ans, intrigu� je me suis renseign�, et les informations qui m’ont ete fourni c’est que le sol europ�en degageai une quantit� enorme de co2 une premiere, plus de 500 millions de tonnes de co2, alors que l’homme en emet 1 milliards de tonnes, et sa uniquement en europe. Je fait confiance a mon instinct. Je peut prendre exemple sur meteo france incapable de prevenir de cette ete pourtant je me doutai que cette �t� serai terriblement chaud simplement a regarder l’hiver que je trouvai sec et anormal, pourtant ces genies de meteo france avec tous les super calculateurs ont ete incapable. C’est la le probleme que je denonce, nos anciens pouvai prevoir la saison prochaine avec exactitude grace a leurs capacit�s de regarder le monde qui les entoure, les gens d’aujourd’hui ne se fient que derriere des machines. Il faut se fier a son jugement d’observation et ensuite le compar� aux autres humains haibtant sur la planete. Un exemple simple mettez un verre graduer rempli d’eau tous les matins a une certaine heure et relever le taux d’evaporation le soir, demander a a quelques milliers d’individues sur la planete de le faite tous les jours et compar� les resultats ann�es par ann�es, c’est bien plus fiable que n’importe qu’elle ordinateur car la c’est du concret, et sa va vous surprendre mais c’est la methode utiliser depuis 100 ans et aujourd’hui toujours utilis�.

R�pondre Lien permanent
- jako (---.---.231.94) 25 juillet 2006 20:06
  
  je suis d’accord avec vous pour une chose, m�t�o france poss�de le centre informatique le plus puissant avec Total, Elf et EADS et tout cela pour rien
  
  R�pondre Lien permanent
- cultilandes (---.---.130.179) 7 août 2006 23:53
  
  Je propose de :
  - supprimer M�t�o France, le CNRS et autres scientifiques pour les remplacer par Mathieu qui est plus fort que tous, et nous reviendra moins cher.
  - nommer Mathieu, tant qu’� faire, Ministre de l’Orthographe !
  
  R�pondre Lien permanent
locknic (---.---.55.253) 26 juillet 2006 10:47

Le probl�me avec votre instinct est qu’il ne pourra jamais rien prouv�. La rigueur scientifique impose d’employer des m�thodes qui soient comprise de la communaut� et validable par cette derni�re. Votre instinct ne peut �tre inscrit sur le papier en temps que protocole... (la terre est platte : conclusion instinctive !) Et si les anciens (qui ?) pouvaient pr�voir la saison suivante, nul doute qu’ils auraient �chapp�s aux famines ! Enfin je suis impatient que votre instinct me donne le temps qu’il fera en janvier prochain... Mais �crivez donc dans un livre ce que votre instinct vous raconte pour la prochaine ann�e, et ce pour chaque mois, en pourquoi pas en fonction des signes astrologiques aussi...

R�pondre Lien permanent
Yohann (---.---.224.241) 26 juillet 2006 10:52

Attention de ne pas tout m�langer dans cet article.

Si la diminution du nombre d’insectes pollinisateurs est un fait ind�niable et pr�occupant, ses causes ne sont pas aussi binaires que vous semblez le dire, au moins � l’�chelle du territoire national.

Concernant les ’affaires Gaucho et Regent’ que vous citez et « l’usage � grande �chelle des pesticides », pr�cisons que malgr� un arr�t total de l’utilisation de ces deux mol�cules (gaucho et fipronil) sur le territoire fran�ais depuis 2004, la mortalit� des abeilles continue. Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent sur les causes multifactorielles de la disparition des abeilles :

Dans le d�sordre il faudrait �galement citer :

- l’agriculture intensive et la r�duction de la biodiversit� (que vous citez)

- les mauvaises pratiques agricoles (notamment utilisation des produits phytosanitaires � des doses non recommand�es).

- l’intensification des pratiques apicoles : la s�lection et l’importation d’abeilles plus productives mais moins r�sistantes, corr�l�es � la recrudescence de virus au niveau des ruchers (varoa), la transhumance des ruches etc...

Pr�cisons enfin qu’aujourd’hui en France l’homologation de nouvelles mol�cules est sous �troite surveillance et tr�s stricte et qu’il faut de nombreuses ann�es de tests et d’exp�rimentations (�cotoxicologiques) avant de pouvoir sortir un nouveau produit.

Attention de ne pas tomber dans la facilit� d’interpr�tation et d’accusation sur un sujet aussi complexe.

Si vous souhaitez compl�ter votre lecture sur ce sujet :

http://www.lefigaro.fr/sciences/20060721.FIG000000081_abeilles_et_plantes_a _fleurs_unies_pour_le_pire.html

http://www.actualites-news-environnement.com/20060722-abeilles-plantes-fleurs-declin-einstein.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaucho

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fipronil

http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/

R�pondre Lien permanent
- Plus Robert que Redford (---.---.177.252) 26 juillet 2006 11:41
  
  Varroa Jacobsoni n’est pas un virus, mais un parasite externe de la classe des Acariens, les m�mes bestioles qui ne sont trait�es efficacement chez l’abeille que par le... Fipronil !
  
  R�pondre Lien permanent
- Yohann (---.---.224.241) 26 juillet 2006 12:04
  
  Effectivement il s’agit d’un acarien. Mes excuses pour l’erreur
  
  http://fr.wikipedia.org/wiki/Varroa
  
  R�pondre Lien permanent
pierrot (---.---.23.48) 2 août 2006 14:43

L’alerte concernant les risques de diminution de la pollinisation est s�rieuse.

Par contre l’accusation de la responsabilit� du « Gaucho » n’est pas �tablie. En effet le Gaucho est interdit dans de nombreux pays europ�ens dont la France. Depuis cette interdiction la situation n’a pas �volu� favorablement. Il faut dire qu’actuellement nous ignorons les causes de la mort subite de certaines abeilles en Europe (maladies virales ? autres ?).

Bien cordialement.

R�pondre Lien permanent
Pierre (---.---.68.214) 3 août 2006 08:44

A propos des affaires r�gent et gaucho, � ma connaissance aucune �tude scientifique ne met directement en cause ces insecticides dans la mortalit� des abeilles. Il ne faut pas oublier non plus que ces produits doivent �tre correctement utilis�s. En plus, les abeilles qui n’avaient que du tournesol � butiner, juste quelques ann�es avant la mise sur le march� de ces produits, se sont tellement affaiblies (pas assez d’�l�ments nutritifs) qu’elles sont bien �videmment mortes ! D’o� surmortalit�s..... C’est trop facile de toujours accuser l’agriculture et pas les pratiques apicoles !

R�pondre Lien permanent
Elise (---.---.68.214) 3 août 2006 09:00

Je voudrais dire que c’est quand m�me gr�ce � l’agriculture que nous mangeons !! Non ? Je ne comprends pas cet acharnement sur l’agriculture ! Ce n’est tout de m�me pas � l’agriculteur de cultiver des champs pour nourrir les abeilles ? Est-ce que ce n’est pas plut�t aux apiculteurs de g�rer leurs transhumances pour nourrir leurs abeilles ?

Merci Bonne journ�e Elise L.

R�pondre Lien permanent
DCo (---.---.68.214) 3 août 2006 16:19

Moi, je pense que gr�ce aux pesticides, on a des beaux jardins et on a � manger ! J’ai lu qu’il y avait une recrudescence d’insectes parce qu’on ne peut plus utiliser le gaucho et le r�gent pour les cultures en France, l�, c’est la catastrophe !! En plus, ces produits d’enrobages sont moins toxiques pour l’utilisateur que les autres et ils ont une action bien plus cibl�es puisqu’ils entourent la graine...et ne vont pas ailleurs. En plus, c’est un probl�me strictement franco-fran�ais !!! Les autres pays commercialisent ces produits ? Ce n’est pas �trange ?

R�pondre Lien permanent
Jean-Louis (---.---.68.214) 4 août 2006 09:57

Quand vous dites que les doses de mol�cules sont � insuffisantes pour tuer les insectes (les abeilles en particulier), elles perturbent suffisamment leur comportement pour emp�cher leur reproduction �, sur quelles bases vous appuyez-vous ? Avez-vous connaissance de l’identification, pour la premi�re fois en Europe (�tude scientifique en Espagne voir Sant� de l’abeille n�210) en d�cembre 2005 du parasite Nosema ceranae (parasite protozoaire intestinal) chez nos abeilles, Apis mellifera ? Les abeilles atteintes par cette maladie reproduisent exactement les sympt�mes d�crits par les apiculteurs qui accusent, encore, le gaucho et le r�gent d’�tre responsable de la d�cimation des abeilles, sauf que l�, c’est scientifiquement prouv� ! Une publication dans Journal of Invertebrate Pathology devrait bient�t sortir. Jusqu’ici, les chercheurs n’avaient jamais pens� � chercher ce parasite car normalement il est retrouv� uniquement chez les abeilles d’Asie (Apis ceranae) depuis qu’il a �t� identifi� en 1996.

Ce parasite exotique a donc �t� import� chez nous tout comme le Varroa, de fa�on frauduleuse, probablement. D’apr�s les premi�res analyses, il s’av�re que les abeilles fran�aises en sont infest�es, ce qui expliquerait en partie le ph�nom�ne de d�p�rissement des ruchers. En plus, il faut maintenant �tre bien convaincu que les mortalit�s sont dues � de multiples facteurs qui combin�s affaiblissent les abeilles. Il ne s’agit pas d’un seul coupable ! Ou m�me de deux coupables...

Bonnes vacances !

R�pondre Lien permanent
- daniel (---.---.190.25) 12 septembre 2006 13:26
  
  A propos de nosema c�ranae voir la publication de l’�quipe de Mariono Higes dans le Jounal of Invertebrate pathologie http://www.spmf.fr/enligne/higes_2006_nosemaceranae.swf
  
  Nos�ma ceranae a �t� diagnostiqu� dans plusieurs ruchers francais par le laboratoire de pathologie apicole du Centre Apicole R�gional de la Consejeria de Agricultura de Castilla -la Mancha (Espagne ) equipe de Mariano Higes Le travail a �t� conduit en collaboration avec l’Unit� Pathologie de l’Abeille de l’AFSSA
  
  R�pondre Lien permanent
- Daniel (---.---.66.62) 9 janvier 2007 11:41
  
  http://www.apitrack.com/informaciontecnica/higesnoscemaceranae122006_es_ope n.htm
  
  Traduction : Raymond Borneck (Ancien Directeur de l’ITAPI)
  
  LE DEPEUPLEMENT DES RUCHES EN Espagne L’origine d’ une hypoth�se. M.Higes*, R.Martin*, M.E.Garrido-Bailon*, J.L. Bernal*,M.J.Nozal***,R.Mayo***, A.Sanz*, P.Garcia -Palencia**,A.Meana**.
  
  * Centre Apicole R�gional. Direction G�n�rale de la Production de l’ Elevage du Conseil de l’ Agriculture. Assembl�e des Communaut�s de Castilla de la Mancha.
  
  **D�partement de la Sant� Animale. Facult� V�t�rinaire. Universit� Alcala de Henar�s de Madrid
  
  *** D�partement de Chimie Analytique. Facult� des Sciences. Universit� de Valladolid.
  
  La d�tection de Nosema ceranae par notre �quipe d’ investigation sur les colonies d’ abeilles affect�es de d�peuplement n’ a pas �t� un fait accidentel mais le couronnement de 6 ann�es de travail d’ investigation et de l’ analyse de plus de 8000 �chantillons d’ abeilles tant d’ Espagne que de diff�rents pays voisins.
  
  * Le syndrome de d�peuplement des ruches
  
  Ce qui est actuellement connu comme ‘’ le syndrome de d�peuplement des ruches’’ n’ est pas un ph�nom�ne nouveau,bien que dans les deux derni�res ann�es il se soit manifest� de mani�re plus �vidente et plus g�n�ralis�e sur tout le territoire national. Notre �quipe de travail a identifi� la pr�sence d’ un plus grand nombre d’ abeilles avec des spores de Nosema de taille l�g�rement plu petite qu’ habituellement, dans les premi�res ann�es du nouveau si�cle, au moment o� , probablement, le parasite Nosema ceranae a pu arriver dans notre pays.
  
  Dans les ann�es 2003 et 2004 le syndrome de d�peuplement s’est manifest� de fa�on �vidente durant l’ automne et l’ hiver, p�riode o� se produit la majorit� des pertes dans les ruches. N�anmoins, durant 2005 et 2006, ce ph�nom�ne a �t� d�tect� tout au long de l’ ann�e , y compris en �t�, �poque � laquelle le d�peuplement ne se manifeste pas dans le cadre de nos�moses dues � Nosema apis. Le seul indice en relation avec la disparition des abeilles sans qu’on les trouve mortes autour des ruches est une diminutions progressive de miel et de pollen caus�e par la perte de population des abeilles.Il est moins fr�quent d’ appr�cier la mortalit� de celles l� dans les ruches que de constater un net manque de vigueur. Durant l’�volution de ce processus il est courant de voir appara�tre des pathologies associ�es dans le couvain ,comme la loque am�ricaine et l’ascosph�rose. Notre �quipe a commenc� les recherches sur l’origine de ce syndrome � la fin de 1999. Mais ce n’ est qu’ � partir de 2003 que les investigations commenc�rent � se diriger sur les esp�ces de Nosema comme agent causal de celui-l�, �tant donn� les �vidences scientifiques que nous avions alors obtenues.
  
  *Premi�re hypoth�se de travail : action toxique de pesticides
  
  La premi�re ligne de recherche se rapporte � l’hypoth�se incrimin�e par une grande partie du secteur ( � peu pr�s la majorit� en France ) dans laquelle la cause serait l’ action toxique de pesticides agricoles bien d�termin�s. Actuellement c’est la piste causale privil�gi�e .par le secteur apicole mais non par une grande partie du monde scientifique. Dans l es derniers six ans, nous avons �tudi� l’ action possible de certains pesticides � usage agricole comme l’imidaclopride (Gaucho) et le fipronil (Regent) utilis�s dans le traitement des semences de Tournesol et leur relation avec le d�peuplement des ruches. A cet �gard les �claircissements qui en r�sultent ont �t� expos�s dans les donn�es pr�sent�es lors de la � Seconde Conf�rence Europ�enne d’ Apidologie � qui s’ est tenue � Prague, en Septembre 2006.. Quelques uns des travaux pr�sent�s � cette occasion confirment scientifiquement que l’ utilisation, en condition de champ de semences de tournesol avec un traitement standard d’ imidaclopride ne d�termine pas un risque r�el pour les abeilles. Dans d’ autres conditions ce produit est toxique pour les abeilles mais pas dans la relation abeille/tournesol. Quant au fipronil, dans le Congr�s cit� plus haut ,on trouve des travaux r�alis�s en condition de laboratoire ou de semi-terrain on y conclut � un potentiel toxique �lev� sur les abeilles pour cette mol�cule bien que cette toxicit� n’ ait pas �t� d�montr�e en conditions de terrain.
  
  En Espagne, l’ imidaclopride continue a ne pas �tre autoris�e pour le traitement des semences de tournesol. Il est important de signaler que les analyses r�alis�es par notre �quipe entre 1999 et 2001 , tant sur des semences de tournesol que sur du pollen de tournesol,d’ abeilles et de miel provenant de ruches situ�es dans diff�rentes plantations de tournesol de Castilla de la Mancha n’ont pas mis en �vidence cette mol�cule ou un quelconque de ses m�tabolites au del� des limites de d�tection des m�thodes d’ analyse employ�es de l’ ordre du ppb.
  
  En ce qui concerne le fipronil, la situation est diff�rente.
  
  Au jour d’aujourd’hui, cette substance, si elle est autoris�e pour le traitement des semences de tournesol, a �t� utilis�e pour la premi�re fois en Espagne en 2004. Cette ann�e l�, n’ont re�u de semences trait�es au fipronil que 5% du nombre d’ hectares sem�s en tournesol dans trois de nos provinces seulement. En 2005 et 2006, la situation est similaire. Donc dans le cas o� ce pesticide aurait trouv� la possibilit� d’affecter les abeilles par l’interm�diaire du tournesol, les probl�mes se seraient localis�s dans des zones plus concr�tes et pour cette raison il ne peut �tre rendu responsable d’ un probl�me g�n�ralis� � toute l’ Espagne. Durant l’�t� de 2005 et 2006 nous avons men� � bien une �tude de terrain compl�te sur les r�percussions possibles que peuvent avoir sur les colonies d’abeilles les cultures de tournesol issues de semences trait�es au fipronil.Dans tous les ruchers �tudi�s nous n’avons pas trouv� de probl�mes toxicologiques aigus ,pas plus qu’ il n’ a �t� d�tect� de fipronil ni aucun de ses m�tabolites dans les �chantillons �tudi�s � cette heure. N�anmoins, dans toutes les colonies d’ abeilles , on a relev� un parasitisme majeur de Nosema ceranae
  
  Quant � la pr�sence d’ autres insecticides dans le pollen de r�serve des ruches, nos donn�es actuelles nous indiquent que ceux l� ne sauraient �tre non plus les responsables d’ un probl�me g�n�ralis� tel qu’ il s’est produit dans nos ruches.
  
  * Seconde hypoth�se de travail : agent infectieux ou parasite
  
  Les donn�es sur une plus grande importance des agents infectieux et des parasites diagnostiqu�s dans les �chantillons remis au laboratoire �cartent le r�le etiologique des virus en raison du petit nombre d’abeilles qui ont donn� un r�sultat positif a ces agents ;La varroose m�me quand on en �limine pas le r�le certain dans le syndrome n’en semble pas �tre l’ unique cause puisque le nombre des colonies affect�es est maintenu au m�me niveau au fil des derni�res ann�es . L’augmentation progressive dans la d�tection des spores de Nosema chez les abeilles provenant des ruchers affect�s par le syndrome est parfaitement �vidente et c’ est dans cette ligne que se sont concentr�es les �tudes des derni�res ann�es. En juillet 2005 on d�tecte les premi�res s�quences g�n�tiques qui nous permettent de confirmer la pr�sence de Nosema ceranae chez les abeilles mellif�res espagnoles.. En septembre de la m�me ann�e, se confirme son ample diffusion sur le territoire national qui n’�tait pas une trouvaille isol�e mais que la totalit� du territoire national �tait affect�e et qu’on pouvait supposer que la diffusion de Nosema ceranae ne se limitait pas exclusivement � l’ Espagne mais que la logique voulait qu’elle affect�t beaucoup d’ autres pays puisqu’ elle est originaire du m�me h�te et de la m�me r�gion g�ographique que Varroa destructor .
  
  Actuellement , nos travaux d’ investigation appuient cette hypoth�se et nos conclusions sont jusqu’ici les suivantes :
  
  * Notre �quipe de travail a �t� la premi�re en Europe � d�tecter la pr�sence de Nosema ceranae parasitant Apis mellifera dans les ruches affect�es par le d�peuplement.
  
  * Nous avons confirm� r�cemment que Nosema ceranae accomplit totalement son cycle de reproduction en moins de trois jours et pr�sente une plus grande capacit� pathog�ne que Nosema apis pour les abeilles mellif�res, tuant celles-ci en peu de jours sans aucun sympt�me pr�alable.
  
  * Les m�thodes de diagnostic traditionnelles utilis�es pour d�tecter la nosemose dans les ruches ( fondamentalement observation et d�compte des spores) donnent des r�sultats peu fiables et ne permettent pas d’ �valuer l’ �tat sanitaire r�el de la colonie d’ abeilles, ni le niveau de l’ infection ni, non plus, la relation de cette derni�re avec les manifestations cliniques.
  
  * Nous avons d�tect� Nosema ceranea dans les abeilles d’ autres pays europ�ens ce qui confirme qu’ il s’ agit d’ un probl�me g�n�ralis�, au moins dans l’ Union Europ�enne.Nos donn�es semblent aussi indiquer que cette microsporidie �tait arriv�e avant dans les pays plus orientaux faisant beaucoup plus r�cemment son entr�e en Espagne ( probablement depuis l’ ann�e 2000-2001)
  
  * Nosema ceranae pr�sente chez Apis mellifera un tableau clinique caract�ristique diff�rent de celui pr�sent� par Nosema apis et dont la principale manifestation est le d�peuplement, sans l’apparition d’ autres sympt�mes comme, par exemple, la diarrh�e. Nosema ceranae est capable de provoquer le d�peuplement d’ une ruche � elle seule, en un temps variable(de quelques mois � plus d’ une ann�e) temps qui peut se raccourcir en cas d’ association avec d’ autres agents etiologiques.
  
  * Actuellement, Nosema ceranae affecterait la moiti� ou plus de 50% les ruches d’ Espagne.Dans quelques Communaut�s Autonomes cette estimation est sup�rieure � 80% ce qui suppose un risque sanitaire de premi�re importance comparable dans ces zones au probl�me provoqu� par la varroose
  
  * Nous n’avons pas de donn�es qui permettent, � pr�sent, d’ attribuer le d�peuplement � la pr�sence d’ agro-toxiques �tant donn� que, dans les �chantillons analys�s jusqu’ � maintenant, ils ne sont pratiquement pas d�tect�s.
  
  Remerciepments.
  
  Les travaux d’ investigation sur lesquels se basent les r�sultats qui ont �t� expos�s ici ont �t� men�s � bien gr�ce au financement de la Junte des Communaut�s de Castilla de la Mancha (projet 05-280/PA47, de l’Institut des Investigations Agraires( Projet RTA 2005-00152 et du Minist�re de l’ Agriculture et de la P�che et de l’Alimentation( Projet API06-009 ).
  
  R�pondre Lien permanent
M.P. (---.---.68.214) 4 août 2006 14:39

Je voudrais r�agir sur les ph�nom�nes multifactoriels. Il existe une �tude men�e par l’�quipe scientifique d’Eric Haubruge (Universit� de Gembloux, Belgique) (voir le communiqu� de presse du 13 juin 2006 : http://www.fsagx.ac.be/fac/fr/accueil/presse/20060613.communique.pdf) qui affirme qu’aucune �tude ne permet d’incriminer un facteur de risque pr�cis.

Eric Haubruge et son �quipe ont mis en �vidence un �tat sanitaire d�sastreux des ruchers Belges ! Elle a d�montr� notamment, que le parasite Varroa destructor - parasite introduit en Europe � cause des importations frauduleuses d’abeilles exotiques et que l’on retrouve partout en France- joue un r�le important dans le d�p�rissement des abeilles, car non ma�tris�. Elle affirme �galement qu’il n’y a pas de relation entre la pr�sence de pesticides � usage agricole et le d�p�rissement de l’abeille domestique. Elle indique d’ailleurs que les pesticides trouv�s dans les ruchers sont ceux utilis�s par les apiculteurs qui manquent cruellement de traitements autoris�s et surtout de formations pour diagnostiquer ces maladies. Les chercheurs ont mis en �vidence une corr�lation entre le pourcentage de mortalit� et le nombre d’acaricides d’usage apicole pr�sents dans les ruchers !

L’�quipe s’oriente � pr�sent sur l’�tude des ressources alimentaires car on entend beaucoup parler de manque de nourriture (fleurs) et de biodiversit� du fait de l’�volution des paysages. Elle va �galement accentuer ses recherches sur les r�sidus de pesticides - toutes sortes - dans les pollens, y compris imidaclopride (gaucho).

Merci MP

R�pondre Lien permanent

Alerte sur la pollinisation

32 r�actions

R�agir