mardi 11 octobre 2022 - par lephénix

Arrêter la machine ?

Le « numérique » est une rupture anthropologique qui happe nos vies, désormais sommées de « produire de la donnée en permanence ». Une convergence inédite de mouvements technocritiques (collectifs anti-Linky ou 5G, etc.) ouvre un front de résistance contre la numérisation du monde, sa captation prédatrice et la déréalisation des individus. La conscience aïgue des conséquences d’une technologisation intégrale de nos existences suffira-t-elle à nous extraire d’une techno-passivité béate voire d’une techno-zombification bien avancée générant une dévastation environnementale et sociale sans précédent ?

La « révolution numérique impacte tous les secteurs d’activité et toutes les facettes de la condition humaine, ainsi que le constatent les journalistes Fabien Benoit et Nicolas Celnik : « La technologisation du monde reconfigure notre manière de faire société. Elle engage l’avenir de l’humanité. »

Justement, jusqu’où Homo numericus est-il mené par cette si peu résistible force de propulsion technologique ?

Vers une « agriculture 4.0 « smart » sans agriculteurs » et une insécurité alimentaire généralisée comme le déplorent les militants de L’Atelier Paysan ? Avec la 5G pour « mettre des robots dans les champs » et pour pucer électroniquement les troupeaux comme les éleveurs et leurs clients bientôt ?

La technologisation intégrale de nos existences mène-t-elle à une société de surveillance généralisée voire à la « destruction en bonne et due forme de l’idée de société et de la capacité à agir collectivement pour changer le cours de l’histoire » ?

Nous condamnerait-elle à un « devenir cannibale » algorithmique ?

Dans La Technique, enjeu du siècle (1954), Jacques Ellul (1912-1994) rappelait que celle-ci, devenue « entité autonome, autocausale », poursuit ses propres fins et devient aussi une fin en soi selon sa propre logique d’ « auto-accroissement permanent » : « le moyen se justifie lui-même »...

La Défenseure des droits dénonçait dans son dernier rapport une situation de « maltraitance individuelle liée à la numérisation des services publics ». Cette maltraitance-là exclut de fait des milliers de Français de l’accès à leurs droits à l’existence.

Le sociologue Félix Tréguer, membre de La Quadrature du Net, l’association de défense des droits et libertés sur Internet, constate que la supposée « utopie originelle » de « la Toile » a échoué à l’horizon prétendu « vert » d’un « monde d’après » que la digitalisation généralisée fait régresser à un « monde d’avant » en pire, avec une logique d’écrasement plus implacable que jamais sous une poussée véritablement techno-féodale : « ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’un patch logiciel, d’un bricolage juridique, ni même d’un peu d’éthique. Ce qu’il nous faut d’abord et avant tout, c’est d’arrêter la machine  »...

 

« Arrêter la machine », vraiment ?

Justement, avec la « sobriété énergétique » annoncée voire claironnée avec insistance, l’heure n’est-elle pas venue de considérer enfin la matérialité et le coût environnemental de la « question numérique » ?

La numérisation du monde, commencée avec l’invention du code-barres, repose sur l’infrastructure d’une technologie désormais automotrice, « sous-tendue par un réseau physique colossal » comprenant notamment plus de 8000 data centers aggravant la bétonnisation du monde et l’artificialisation des sols, plus de 420 câbles sous-marins traversant mers et océans et totalisant 1,3 millions de kilomètres : « En somme, c’est une débauche de matières et d’équipements qui soutient la numérisation intégrale de nos vies et ses innombrables applications, pour une bonne part douteuses en termes d’utilité sociale. Un coût environnemental – et humain- qui fait voler en éclats le mythe de la dématérialisation et d’une transition écologique portée par la technologie.  »...

Pour l’heure, la « transition écologique », qui s’est vu adjoindre le qualificatif « numérique », transforme notre dépendance aux hydrocarbures en dépendance aux métaux et « terres rares ». La crise du lithium succédera-t-elle à celle du pétrole ? Tout ça pour... « ça » ?

Ainsi, le « réel » est escamoté par un leurre technologique, assis sur cette infrastructure captatrice de données (serveurs, câbles transocéaniques, mégawatts d’électricité, etc.) – une machinerie en surchauffe qui s’emballe en dévoreuse inassouvie des ressources de la planète : « l’industrie numérique mondiale consomme tant d’eau, de matériaux et d’énergie que son empreinte est le triple de celle d’un pays comme la France ou l’Angleterre »...

De surcroît, ce « dispositif totalisant » transforme le vivant en proie d’une expérimentation illimitée – qui le voue à sa déréalisation et son effacement, après avoir servi de chair à données, de chair à tablettes et à spéculation jusqu’à son obsolescence programmée. « L’esprit start-up » tant claironné par un insistant discours médiatique serait-il « le faux nez » d’une prédation sans bornes exercée par des « monopoles privés » qui se soldera par un techclash, un « retour de bâton pour l’industrie technologique » ?

 

« La fronde vient de l’intérieur »...

Les récits d’anticipation avaient alerté sur le « potentiel dystopique » des technologies.

L’écrivain Alain Damasio (Les Furtifs, La Volte, 2019) pose la question fondamentale : « une technologie augmente-t-elle ou diminue-t-elle la capacité d’agir sur le monde, de le transformer, d’entrer en interaction avec lui ? »

Jean-Luc Godard (1930-2022) laissait entrevoir dans son film Alphaville (1965) une société gouvernée par les algorithmes - « une société technique comme celle des termites ou des fourmis où les gens sont devenus esclaves des probabilités  »...

Car ce qui est central dans l’économie du numérique, c’est bien « le prédictible », c’est-à-dire le pilotage de la « prédictibilité » des comportements. Sommé de consentir à sa mise en données, l’individu décérébré et découplé de la nature est devenu quantifiable – et quantité négligeable d’ores et déjà passée par pertes et profits après avoir été si « prédictible », si « conforme au profit »... Profit de qui ?

Ainsi, il se retrouve, tant dans son travail que dans toutes les phases de sa vie « tendanciellement exproprié de sa propre existence » après (més)usage au service de la machinerie...

La jouabilité et la calculabilité, consubstancielles au « numérique », garderont-elles les commandes d’une « réalité » si modélisable jusqu’à l’escamotage final du vivant après déssaisissement de l’humain par lui-même ?

Pourquoi ne pas tout simplement,comme le propose Alain Damasio, « transformer notre attrait pour les technologies en une admiration pour le monde vivant  » ?

C’est le sens du combat de L’Atelier Paysan contre une « agriculture industrielle mortifère » qui oeuvre pour la réinstallation d’un million de paysans dans la décennie à venir – ils ne sont plus que 400 000 à survivre plutôt mal avec le « modèle » agro-alimentaire actuel : « L’objectif serait d’atteindre le nombre de 6 à 7 millions de paysans dans 40 ans  »...

Après avoir constaté que « les lois n’étaient plus là pour défendre les gens, mais pour servir les intérêts de l’industrie  », des militants opposés au déploiement forcé des compteurs électriques dits « intelligents » (et radiatifs...) se font « faucheurs de Linky », dans le sillage des faucheurs d’OGM : « Plusieurs centaines de collectifs anti-Linky se sont constitués partout en France. Pas loin d’un millier de communes ont décidé de se prononcer contre l’installation des compteurs. Des milliers de réunions publiques ont été organisées. Des hommes et des femmes, peu rompus aux questions technologiques, souvent sans engagement politique antérieur, se sont autoformés, ont partagé des informations, produit de l’expertise et, progressivement, se sont sensibilisés aux enjeux liés au numérique. » Les luttes se multiplient contre l’implantation d’antennes 5G aux abords des villages : « La fronde vient aussi de l’intérieur : des salariés d’Orange ont ainsi produit un document, intitulé « Pourquoi stopper la 5G : partage d’une prise de conscience » pour sensibiliser leurs collègues à l’aberration environnementale que constitue la nouvelle technologie.  »

Bref, le compteur Linky et la 5G sont à l’origine, « malgré eux, d’une démocratisation de la critique du numérique partout en France  »...

La « génération digitale » se rebifferait-elle ?

Les ingénieurs Cédric Biagini et Guillaume Carnino se sont faits éditeurs : ils lancent en 2005 une maison d’édition interrogeant la religion du progrès, le techno-optimisme débridé et la technolâtrie hébétée, baptisée L’Echappée. L’un de leurs auteurs phare est le sociologue Eric Sadin, le penseur du numérique qui appelle à s’opposer à un « encadrement automatisé des conduites » représentant un « affront fait aux principes qui nous fondent ».

Cette conscience d’un affront fait à l’humanité avait-elle guidé la révolte des luddites en 1811-1812, ces ouvriers du textile britannique qui firent l’expérience d’une « rupture radicale » de leur condition, lors des débuts de la révolution industrielle ? « Jusqu’alors artisans, ils se réalisaient dans leur ouvrage et y trouvaient du sens (...) Les voilà sommés de se plier à un travail salarié, morcelé, entre les murs d’une usine, dont l’unique finalité devient le bénéfice d’une minorité (...) La mécanisation est aussi le signe d’un « enrégimentement », d’une inversion du rapport de force entre les artisans et leurs commanditaires, dans une logique de dressage. » Les luddites écrasés, le « totalitarisme machinique » a prospéré sur le malheur des « productifs ».

Aujourd’hui, la consommation des équipements numériques double tous les quatre ans jusqu’à absorber, selon les expertises, 50% voire la totalité de la production d’électricité mondiale en 2030. Il est demandé aux agriculteurs de Taïwan de « faire des efforts sur leur consommation d’eau pour pouvoir continuer à fabriquer des semi-conducteurs  » Voilà l'absurde et l'ignoble consommés bien au-delà de la nausée : « On en est à ce genre de choix. On préfère fabriquer des smartphones plutôt que de nourrir les populations »...

Ne pourrait-il pas précisément y avoir... du jeu dans cette machination-là ? C’est-à-dire du défaut de serrage dans les boulons, avant vitrification totale de la conscience humaine résiduelle dans ses rouages ?

Voilà un demi-siècle, Ivan Illich (1926-2002) developpait l’idée de « seuil de contre-productivité » (La Convivialité, 1971) : une situation de « monopole radical » ne deviendrait-elle pas un obstacle aux propres fins des institutions hypertrophiées qui « occupent une place trop grande dans la société » ?

Le seuil de l’épuisement des mirifiques « promesses modernisatrices » d’un système hypertechnologique devenu contre-productif et de la dévastation planétaire étant atteint, l’évidence s’impose : le péril écologique est d’abord numérique. L’invivable silicolonisera-t-il la vie jusqu’au vacillement du dernier écran en activité, juste avant la grande nuit des écrans tombée sur le monde ? Ou la conscience humaine éteindra-t-elle les écrans avant de s’anéantir dans leur vacillement ?

Fabien Benoit et Nicolas Celnik, Techno-luttes – enquête sur ceux qui résistent à la technologie, Seuil, 224 pages, 12 euros



24 réactions


  • rogal 11 octobre 2022 10:08

    Le numérique en question n’est ni plus ni moins que l’informatique, traitement électronique de l’information. Ses algorithmes sont-ils vraiment autre choses que des programmes ?


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 11 octobre 2022 13:16

      @rogal
       
      ’’ Le numérique en question n’est ni plus ni moins que l’informatique, traitement électronique de l’information. Ses algorithmes sont-ils vraiment autre choses que des programmes ? ’’
       
      un marteau est-il autre chose qu’un outil ?


  • pemile pemile 11 octobre 2022 10:30

    « Bref, le compteur Linky et la 5G sont à l’origine, « malgré eux, d’une démocratisation de la critique du numérique partout en France »... »

    Pour ce qui concerne le Linky, cela a aussi et surtout été l’arrivé d’infox en vrac !

    PS : et aucune référence dans l’article au pire objet connecté addictif, le smartphone !


    • Gasty Gasty 11 octobre 2022 12:31

      @pemile

      Vous avez de l’infox à nous partager sur le smartphone ?

      Que vous arrive-t-il ?
      Mais c’est peut être votre côté critique convulsif, il a parlé du Linky mais il a pas parlé du smartphone.


    • Gasty Gasty 11 octobre 2022 12:38

      « compulsif »


    • Gasty Gasty 11 octobre 2022 12:38

      « Compulsif » 


    • pemile pemile 11 octobre 2022 12:54

      @Gasty « Vous avez de l’infox à nous partager sur le smartphone ? »

      Ben non, les infox ont été massives sur le Linky, sur les smartphones c’est l’info tout court qui manque !


    • lephénix lephénix 12 octobre 2022 13:57

      @pemile
      ce gadget de destruction massive a fait l’objet de toute notre attention à longueur d’articles et de commentaires sur ce fil...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2022 12:30

    Rassurez-vous, Pluton (Hadès ou Dionysos) entre dans le signe du verseau. Dit celui de Prométhée et de la technologie. La part du diable du bien nommé Michel Mafesseoli.... Ce sera le bordel dans la techno.... Si vous êtes du signe du Verseau ou Ascendant Verseau, psychologiquement, ... vous vous passionnez par tout ce qui touche à la haute technologie, Normal/ En verseau, le soleil est en chute.... Prométhée a volé le faux soleil au vrai : ZEUS. Mais qui n’était pas son père. Son père était JAPET... L’envie est un défaut qui se paie cash... Pluton le riche, le dieu des enfers. Héphaistos ou Hadès. Le feu de l’inconscient qui jaillira comme un volcan. voilà qui nous promet un combat au sommet. Tiens tiens : Poutine est plutonien et Zélensky : Verseau. Comme c’est étre « ange ». LES NEPHILIMS. Zélensky : Dominante lune, uranus.... Poutine : pluton-mercure. serpent de feu contre dragon d’eau. Cela promet.....


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2022 13:05

    Pour les chinois, le signe du DRAGON est le plus fort..... 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2022 13:10

    Et on en a pour 20 ans de Pluton...... en verseau.... 2008 : en capricorne : crise financière, en scorpion : SIDA


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2022 13:16
    Pluton en Verseau, les graines d’un nouveau monde

    Après avoir goûté l’air du Verseau dès Mars 2023, Pluton fera son entrée définitive dans ce signe le 19 Novembre 2024 pour un long séjour puisqu’il n’en sortira qu’en Janvier 2044.

    Lorsque le porteur de métamorphoses traverse un signe Saturnien-Uranien, la première réflexion est de penser bien évidemment à des transformations significatives au niveau des technologies et de s’interroger sur leurs dérives, en raison du terrain Uranien. Le principe d’Uranus est de moderniser, de viser toujours plus haut et toujours plus loin. L’astre s’exprime en s’opposant aux majorités amenant des idées neuves. Sans frontières autres que ses propres limites, Uranus réforme les acquis rassurants et dérange les mentalités conservatrices avec sa quête d’aller de l’avant.

    En 2025 Pluton et Uranus, qui auront été dissociés depuis le printemps 2016, reprendront ensemble leur dialogue pour instaurer cette fois une rénovation. En 2025, Pluton en Verseau se connecte par trigone à Uranus en Gémeaux et le duo œuvrera à travers des signes d’air, pendant une paire d’années. (Novembre 2025 Avril 2030).


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2022 13:23

    Rien que ça : “Pluton en Verseau va déconstruire tout ce qui a trait aux réseaux sociaux, à la presse, aux médias



    • lephénix lephénix 12 octobre 2022 14:05

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      pluton ou passage d’un cap critique, les fronts sont ouverts contre les méfaits avérés de la « numérisation du monde »...


  • Naëlle Markham Naëlle Markham 12 octobre 2022 12:10

    Pluton en Verseau, je ne saurais pas trop quoi en dire. Mais un beau sursaut gamma qui durerait quelques jours, du genre l’événement Carrington, et la messe est dite... Hominus numericus n’est pas et ne sera jamais du genre « raisonnable » pour aller spontanément en direction de la « low tech ». La psyché humaine est ainsi faite qu’individuellement ou collectivement, elle veut toujours plus, toujours plus loin, d’où la survenue obligatoire, à un moment ou à l’autre, d’un mur qu’elle va se prendre dans la figure. Il faudra donc un Deus ex machina pour l’arrêter avant le cassage de gueule...


    • lephénix lephénix 12 octobre 2022 13:56

      @Naëlle Markham
      les « gueules cassées » de la non-vie numérique ne se comptent plus sur le champ non de bataille mais du déshonneur (pour gagner une bataille il faudrait la livrer... alors que la guerre non déclarée est engagée depuis bien longtemps...)... car le mur a été passé depuis longtemps... même pas mal : serait-ce un effet de la techno-zombication ? la low tech s’imposera par la« force des choses » c’est-à-dire la pénurie énergétique surjouée...


  • LeMerou 16 octobre 2022 07:31

    @Lephénix

    Bonjour,

    Bon article mais touffu, avec des mélanges de genre je trouve.

    « Le numérique » est un concept, ayant participé à une certaine « évolution », en bien ou en mal est un autre sujet.

    Par contre, son utilisation effréné associée à un marketing considérable est l’exemple même du consumérisme outrancier engendrant incontestablement des soucis environnementaux dont tout le monde se fou, pourvu que l’ont puisse s’en servir partout.

    Toutefois, pour certain, l’aspect « numérique », par sa constance de résultat produit, permet de s’affranchir de la variabilité du comportement humain. Donc......


    • lephénix lephénix 16 octobre 2022 09:44

      @LeMerou
      bonjour
      c’est bien ce qui est en jeu : le « numérique » affranchit tellement du réel que les « écologistes » autoproclamés mettent sous le tapis vert les hallucinantes nuisances environnementales de cet hyperindustrialisme 4.0
      lorsque les câbles seront coupés, peut-être prendra-t-on enfin la pleine mesure de cette non moins hallucinante addiction et de ce qui est vraiment réel... pour l’heure, c’est bien la technosphère qui dicte son « réel » par création technocratique de « nouvelles réalités englobantes »...c’est le technocratique qui décide non la réalité...


    • eau-mission eau-mission 16 octobre 2022 10:51

      @lephénix

      Il m’arrive de rêver que la route d’E.Muak croise celle d’un vieil indien qui lui monterait les mérites des signaux de fumée.
      Le palpable passe par notre voisin.


    • lephénix lephénix 16 octobre 2022 11:40

      @eau-mission
      l’un et l’autre se garderaient peut-être d’une telle « rencontre »... si l’indien a conscience d’habiter pleinement la même planète pour tous, d’autres sont ont la prétention abyssale de se ’« l’approprier » tout en oeuvrant à supprimer le « droit de propriété » de « ceux qui ne sont rien » selon leurs délires... le « numérique » est leur terrain de jeu et leur outil de spoliation des « vrais gens » qui se retrouvent expulsés de leur « vraie vie » — les survivants auront le loisir de redécouvrir les avantages des signaux de fumée sur le « virtuel » volatilisé...


    • eau-mission eau-mission 16 octobre 2022 12:13

      @lephénix

      Il faudra bien que le numérique s’accomode de la diversité.
      Une première étape serait de rabattre la prétention de ceux qui l’accaparent.
      De mon temps (années 70) j’étais quasiment le seul à doutre de l’intérêt de consommer 100 ou 1000 fois plus pour aller 2 fois plus vite.

      Aujourd’hui, je n’ai pas d’opinion sur E.Musk, qui tout en apparaissant comme le héraut d’une virtualisation triomphante est aussi celui qui dénonce enfin du haut du système la perversité de Bilou (cheval de Troie de la finance dans ma chère jeunesse).

      L’indien, ses signaux de fumée, sa conscience de la planète répondrait peut-être par un câblage local (aux sens géographie et contrôle) serré associé à un câblage global plus lâche.


    • lephénix lephénix 16 octobre 2022 19:24

      @eau-mission
      peu importe les jeux de rôles « personnels » de ce théâtre d’ombres, d’évidence de nouveaux « moyens de communication » émergeront de la nécessité et de la proximité, affranchis de toute intermédiation technologique... en toute « sobriété énergétique »...et en toute conscience partagée, enfin...


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