mardi 6 juin 2006 - par ÇaDérange

Bravo à Monoprix pour son aide au développement durable

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Cette semaine, un grand bravo à la société de supermarchés bien connue, Monoprix, qui nous informe dans la presse, à l’occasion de la Semaine du développement durable, avoir choisi depuis 2004 d’utiliser le transport fluvial pour acheminer les produits qu’elle vend dans ses magasins.

Le temps de transport est bien sûr plus long que par la route, mais c’est un problème soluble facilement avec un planification différente des approvisionnements. L’économie, en diminution d’émissions de CO2, est loin d’être négligeable, puisqu’elle atteint 50 tonnes de CO2 en moins émis sur l’année.

Résultat acquis avec seulement 50% des marchandises importées, qui peuvent pour l’instant être acheminées par ce moyen de transport.

Pour les livraisons en centre ville, Monoprix développe actuellement des véhicules de livraison verts, qui fonctionnent au gaz naturel. Il est prévu d’en compter 50 d’ici trois ans.

La question qui se pose est : Qui le sait ? Probablement quasiment personne, et il ne me semble pas avoir vu dans les magasins de cette enseigne une quelconque publicité sur ce sujet. C’est pourquoi j’ai cru utile de relayer (très modestement) ces efforts méritoires par ce petit article.



16 réactions


  • edgarmenguy (---.---.38.61) 6 juin 2006 13:33

    Cette semaine, un grand bravo ?a soci ? de supermarch ?bien connue, Monoprix, qui nous informe dans la presse, ?’occasion de la Semaine du d ?loppement durable, avoir choisi depuis 2004 d’utiliser le transport fluvial pour acheminer les produits qu’elle vend dans ses magasins.


  • Z (---.---.107.66) 6 juin 2006 15:49

    Le fait que Monoprix utilise le transport fluvial est assurément une bonne nouvelle en soi pour les émissions de CO2. Nous pouvons donc nous en réjouir.

    Mais la question qui m’intéresse est : ont-ils choisi de le faire dans ce but (écologique) ou bien ont-ils simplement calculé que c’était plus rentable ? De la réponse à cette question dépend la légitimité de leur campagne de pub, et donc aussi le « Bravo » du titre de l’article.

    La grande distribution est par essence le symbole même d’un développement non durable. Il est facile pour une grande enseigne de se donner une étiquette verte à peu de frais (cf par exemple Leclerc avec ses sacs réutilisables - et payants). Tant mieux si c’est profitable effectivement au niveau de l’environnement, et c’est le cas dans ces 2 exemples (Monop et Leclerc). Mais le consommateur qui se pense sensible aux problématiques du « développement durable », concept galvaudable à l’infini, devrait pousser sa logique jusqu’à être cohérent, et faire en sorte d’acheter local plutôt que de ne rien changer à ses habitudes finalement, satisfait qu’il est dans l’illusion d’avoir un comportement citoyen en allant faire ses courses chez Monoprix.

    Quant aux « véhicules de livraison verts », j’ai bien peur que s’ils fonctionnent au gaz naturel, ils ne soient pas vraiment verts... plutôt gris.

    Et bonne journée.


    • Z (---.---.64.150) 6 juin 2006 21:29

      Après enquête, le transport fluvial permet à Monoprix d’alléger sa facture transport de 4%. Tant mieux pour eux. Mais qu’ils ne communiquent pas dessus dans ce cas (« Regarder, on est écolos, pour vous ! »).

      Qui plus est, l’affiche balance des chiffres en gros, « 50 tonnes de CO2 en moins »... Soit. Mais c’est quoi ce chiffre ? L’économie annuelle ? Quotidienne ? Par trajet ? Réponse (des publicitaires de Monop) : Ben on s’en fout ! De toute façon le consommateur moyen n’a aucune idée des ordres de grandeur ! (Ca me rappelle les chiffres de radioactivité dans les médias après Tchernobyl : « Y a 50 millibecquerels, vous vous rendez compte ! »... Ben non... Bref.)

      L’article apporte une précision, qui doit être dans les petites lignes qu’on n’arrive pas à lire sur l’image : il s’agit d’économies annuelles. L’auteur croit bon d’ajouter : « L’économie (...) est loin d’être négligeable, puisqu’elle atteint 50 tonnes de CO2 en moins émis sur l’année. » Sauf que 50 tonnes de CO2, ça fait 13.65 tonnes équivalents carbone (par définition, un kg de CO2 vaut 0,2727 kg d’équivalent carbone), ça représente donc l’émission annuelle d’un peu plus de 6 Français (1 Français = 2.2 tonnes équivalent carbone par an)... ce qui est loin de ne pas être négligeable, tant il est vrai que nous sommes 60 millions... et que la planète, qui se fiche bien des émissions par nationalité, doit se coltiner celles de 6 milliards d’individus qui, heureusement, n’alignent pas tous leur consommation sur la nôtre (et ce n’est sans doute pas l’envie qui leur manque).

      En conclusion : comme d’habitude, on nous prend pour des truffes dans les pubs. Il suffirait d’arrêter d’être dupes. Et zut, on n’est pas sortis de l’auberge.


  • Pierre (---.---.245.254) 6 juin 2006 17:45

    ralala .... c’est de la démagogie, vous croyez tout de meme pas que vos salades et autres yahourts arrivent par peniches !!!!

    c’est comme Ikea qui dit transporter ses produits uniquement par le train ! c’est du pipo ! je suis transporteur j’en sais qq chose !

    Bref .. encore un coup de pub !


    • john (---.---.185.2) 22 juin 2006 10:25

      Ikéa n’a jamais dit transporter ses produits uniquement par le train. C’est d’ailleurs indiqué dans leur rapport « Responsabilité Sociale et Environnementale » de 2004, où Ikéa exlique que 26% des émissions de CO2 en Europe sont dues au transport de marchandises et que la part du transport ferrovaire s’est élevé en 2004 à 10%. Tu peux vérifier c’est en page 44 et 45.


    • toto (---.---.32.170) 12 août 2006 08:54

      Pierre ! c’et tu que à part l’alimentaire, monoprix vent de la marchandise générale ! alors je t’explique !! des vetements madi in ... , des jouets madi in ... ? et puis la je me fais chier je crois que tu es trop con pour comprendre.


  • Emile Red (---.---.208.201) 6 juin 2006 18:04

    Et le cafe, les ananas, les bananes par péniche c’est possible ?

    Et le gaz naturel est il une ressource illimitée ?


  • Xin (---.---.62.234) 6 juin 2006 21:45

    Et si cette petite action de « communication » cachait les impacts écologiques dramatiques causés par les méthodes de gestion de la grande distribution : plus de pesticides, plus d’engrais chimiques, ceuillir plutôt les fruits et légumes et les faire voyager des milliers de kilomètres, les tickets de caisse tentaculaires pour imprimer à leur dos des réductions avec de l’encre colorée, ... ?

    Je ne parle même pas des impacts sociaux sur les salariés, les intérimaires, les fournisseurs, ... Mais ce n’est pas le sujet.

    Je suis étonné d’apprendre qu’il existe encore des personnes qui croient à la grande distribution écologique (et de façon générale aux capitalistes écologiques). Ca doit être l’effet des passages répétés de E. LECLERC dans nos médias.


  • Zamenhof (---.---.199.195) 6 juin 2006 21:53

    On apelle ce genre de publicité du « greenwashing » (et quand c’est sur les droits de l’homme du « bluewashing ») !


    • Roland (---.---.199.195) 6 juin 2006 21:55

      Et ça ne change rien aux problèmes fondamentaux, c’est du rideau de fumée

      « La grande distribution est par essence le symbole même d’un développement non durable. »


  • denis (---.---.253.111) 7 juin 2006 10:12

    En tout cas bravo pour ce site ou l’information circule et ou le service marketing le plus grand n’est pas forcément celui qui impose son opinion à l’opinion publique, le gaz n’est pas si mauvais pour les transports, sa combustion est bien meilleur que les autres combustibles et il est tout a fait concevable que le gaz a partir de déchet, de bois ou de station d’épuration se développent et il s’agit alors d’une ressource renouvelable , donc c’est je pense des technologies à soutenir !


  • rocla (---.---.166.120) 7 juin 2006 14:26

    Monoprix Uniprix Saloperie

    Rocla


  • Fafa (---.---.162.214) 10 juin 2006 15:32

    L’aspect CO2 est à mon avis négligeable et est à mon avis mis en avant parce que c’est la mode.

    Le transport fluvial présente de nombreux avantages :

    - permet d’entretenir les canaux, leurs berges et les chemins de hâlage
    - maintien de l’emploi des mariniers et des éclusiers
    - économie de pétrôle et diminution de la pollution
    - diminution de la circulation routière (une seule péniche transporte comme plusieurs camions)


  • ThC (---.---.15.90) 7 juillet 2006 14:47

    Mode ou pas mode, cette démarche est plutôt louable. On imagine bien que Monoprix veut accroître son chiffre d’affaires. On serait bien bête de penser le contraire !! Mais une diminution de CO2, aussi infime soit-elle, est toujours la bienvenue.. Et souvenez vous bien que dans « Développement durable » il y a le mot « Développement », qui sous-entend une avancée et non une régression. Après avoir lu les différents commentaires, je m’aperçois que beaucoup tombent dans l’excès. C’est pas assez, c’est un coup de pub... Mais c’est au moins ça !! Combien d’entreprises ne font rien, ou augmentent leurs émissions de CO2 d’année en année malgré le protocole de Kyoto ?


  • Rudy (---.---.255.244) 7 août 2006 11:02

    J’apprécie beaucoup la gamme « verte » et « bio » de Monoprix et je ne suis pas le seul. Bravo , car il faut du courage pour se lancer dans ce domaine . Merci Monoprix !


    • zen (---.---.220.134) 7 août 2006 11:27

      Monoprix va gagner des clients..c’était le but recherché...


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