mardi 25 août 2009 - par Ecoloteky

Ce charbon qui se croit moins cher que les énergies renouvelables

Si le charbon, si polluant, est encore beaucoup utilisé, c’est parce qu’il coûte moins cher. C’est en tout cas une opinion commune que vient balayer un rapport de l’équivalent du CNRS australien : les énergies renouvelables sont moins coûteuses !


On ne le cache pas, à TechnoPropres, on évite le charbon, quand on ne le critique pas ouvertement pour la pollution qu’il entraîne. Bien sûr, il y a les développements de la capture et du stockage du CO2, une technologie qui se développe un peu partout et qui pourrait permettre de reconsidérer la question, nous aurons l’occasion d’en reparler. Cependant, mis à part cette technologie, le charbon est l’un des facteurs de risques les plus importants pour le climat au XXIe siècle : il reste l’une des principales sources d’énergie Mais au-delà des arguments écologiques, il y a aussi un argument économique qui commence à être médiatisé contre le charbon, c’est le cas en Australie par exemple, où un récent rapport du CNRS local (le CSIRO), a évalué le coût d’un équipement en énergie renouvelable moins cher que le charbon. Quelques précisions via Treehugger.



Si l’on a longtemps considéré les énergies propres comme coûteuses, c’est bien évidemment parce qu’elles en sont à leurs débuts, quoique les derniers records en date (de taille d’éolienne, de taille de champ, etc.) montrent que l’on entre dans une phase industrielle de développement. Par ailleurs, le coût des matières premières fossiles (charbon, pétrole) n’a pas semblé justifier un changement radical de comportement. Mais même au niveau de prix actuel, le renouvelable commence à être tout à fait compétitif.

L’étude du CSIRO utilise une simulation pour parvenir à satisfaire la demande australienne d’énergie en 2020. Si l’on décide de construire des centrales à charbon, le coût sera de 30 milliards de dollars, contre 27 milliards si l’on passe par un système de plus petites sources d’énergies renouvelables dispersées sur le territoire (voir à ce sujet le concept des micro-sources d’énergie comme la micro-hydroélectricité).

L’élément clé du rapport du CSIRO est l’efficacité énergétique. En utilisant les systèmes de cogénération, de dispersion (limitant donc les frais & déperditions liés au transport de l’énergie d’une grosse centrale) et de smart grid (voir nos posts sur ce concept d’optimisation du réseau électrique par l’informatique), c’est donc un peu d’argent qui peut être économisé, mais surtout des millions de tonnes d’émissions de Co2.

+ le charbon, "une énergie pas très clean"
+ l’appel de l’AIE en faveur de la capture et du stockage du Co2
+ le savoir-faire allemand dans la capture du gaz carbonique

TechnoPropres
 


3 réactions


  • Maximus 25 août 2009 22:48

    L’article est pas mal et sur un sujet intéressant mais trop court et il est franchement trop tard pour moi pour lire à 23 heures des liens en anglais.

    A propos du lien sur la centrale au charbon propre, je suis curieux de savoir si ce prototype allemand permet de résoudre le gros problème de cette technique, qui consomme une part non négligeable de l’énergie produite.

    J’ai voté oui néanmoins sans hésitation.


  • Lakost 26 août 2009 00:44

    Bonjour,

    Le réel problème réside dans le fait que l’électricité n’est pas une énergie que l’on peut stocker. Raisonner de cette façon est donc une erreur. A partir d’une certaine quantité de charbon, nous savons la quantité d’électricité que nous pourrons produire par la suite. Le solaire dépend su soleil et l’éolien du vent, ces deux sources d’énergies sont totalement aléatoires et peuvent donc servir uniquement comme énergie d’appoint.


  • gnarf 26 août 2009 20:22

    Je sais pas ou ils sont alles chercher ca.
    Ici en Pologne on n’a pas de soleil, et on n’a pas de vent, on a quasiment pas de barrages (pas de montagnes). Mais on a du charbon.

    Alors j’aimerais bien savoir comment les energies renouvelables peuvent etre moins cheres dans notre cas. Le transport de l’electricite n’etant pas une solution rentable...puisque chaque kilometre supplementaire grossit les pertes.

    Et on n’est pas tous seuls...toute la plaine europeenne au depart de l’Allemagne jusqu’au fin fond de la Russie est dans le meme cas.

    Alors c’est quoi l’astuce ? Comment sont-ils arrives a cette conclusion ? En comptant les couts lies aux taxes futures sur le carbone ? En chiffrant des depenses de sante liees aux problemes respiratoires ? En n’etudiant que des zones ventees, ensoleillees et riches en retenues d’eau ?

    Ils ont du bien tripatouiller les chiffres, pour arriver a un non-sens pareil.


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