jeudi 10 septembre 2009 - par
EDF favorise les ménages « gaspi »
Une des conséquences surprenantes des changements tarifaires d’EDF est que les ménages les plus économes en énergie pourraient subir des hausses de prix plus importantes que les autres. C’est ce que donne la comparaison de deux ménages « gaspi » et « économe » tels que définis dans une brochure de l’Ademe et de la Fondation Nicolas Hulot.
Dès le 14 août, j’avais annoncé en primeur sur mon blog le grand chamboule-tout des tarifs d’EDF. Même si EDF a cherché à minimiser sa portée puis à faire porter la responsabilité sur le Gouvernement, il n’y a que peu de doutes que, sur un sujet si technique que la structure des tarifs de vente, l’entreprise publique a eu plus que son mot à dire (je vois mal l’Administration dire à EDF : « Eh, dites-donc, vous devriez monter l’abonnement du 3 kVA base, et puis il faudrait éclater les tarifs bleus professionnels en trois sous-catégories » !).
Les débats semblent maintenant quelque peu étouffés par la question de la taxe carbone (pardon, de la contribution climat énergie), il me semble cependant intéressant de montrer ici que les choix tarifaires d’EDF vont à l’opposé des objectifs du Grenelle de l’environnement.
Dans un document publié par l’Ademe et la Fondation Nicolas Hulot (dont EDF est par ailleurs « partenaire fondateur »), on présente, page 18, les exemples concrets de deux familles. La famille « gaspi » consomme 10 855 kWh d’électricité par an et est équipée de chauffage électrique, la famille « économe » consomme 1 369 kWh d’électricité par an (elle est par ailleurs chauffée au gaz). Compte-tenu de leurs équipements, ces ménages relèvent normalement d’un contrat « base 6 kW » pour le ménage « économe » (un abonnement 3kW serait insuffisant vu le nombre d’équipement ménagers) et « Heures Pleines / Heures Creuses de 12 kW » pour le ménage « gaspi ».
Or, la comparaison montre qu’alors que le ménage « économe » subira une hausse de 5,0%, le ménage « gaspi » subira une hausse de 0,6%. Plus étonnant encore, la hausse « absolue », en €/an, est plus importante pour le ménage « économe » que pour le ménage « gaspi » (voir le tableau).
Qu’en penserait la Fondation Nicolas Hulot ?
Les débats semblent maintenant quelque peu étouffés par la question de la taxe carbone (pardon, de la contribution climat énergie), il me semble cependant intéressant de montrer ici que les choix tarifaires d’EDF vont à l’opposé des objectifs du Grenelle de l’environnement.
Dans un document publié par l’Ademe et la Fondation Nicolas Hulot (dont EDF est par ailleurs « partenaire fondateur »), on présente, page 18, les exemples concrets de deux familles. La famille « gaspi » consomme 10 855 kWh d’électricité par an et est équipée de chauffage électrique, la famille « économe » consomme 1 369 kWh d’électricité par an (elle est par ailleurs chauffée au gaz). Compte-tenu de leurs équipements, ces ménages relèvent normalement d’un contrat « base 6 kW » pour le ménage « économe » (un abonnement 3kW serait insuffisant vu le nombre d’équipement ménagers) et « Heures Pleines / Heures Creuses de 12 kW » pour le ménage « gaspi ».
Or, la comparaison montre qu’alors que le ménage « économe » subira une hausse de 5,0%, le ménage « gaspi » subira une hausse de 0,6%. Plus étonnant encore, la hausse « absolue », en €/an, est plus importante pour le ménage « économe » que pour le ménage « gaspi » (voir le tableau).
Qu’en penserait la Fondation Nicolas Hulot ?