vendredi 7 mai 2010 - par jesuisla

L’Islande est le pays le plus propre du monde

Certains pourraient avoir du mal à y croire avec le nuage de cendre du volcan Eyjafjallajokull qui nous a rappelé ses 700 000 ans d’existence en bloquant l’aviation le mois dernier.

Mais pour cette étude, menée par les chercheurs des universités de Yale et de Columbia, le volcan n’a pas été pris en compte puisque l’étude a été effectuée bien avant qu’il ait craché son nuage de cendre.

Et de toute façon, ce phénomène n’aurait rien changé puisque "les catastrophes naturelles ne sont pas prises" en compte explique Daniel Esty, professeur de droit environnemental à Yale, rapporte le magazine américain Forbes.

Ce qui me semble logique et normal : "la nature n’est pas sale même si son corps change" aurait pu dire Toub... c’est vrai, "pensez aux fleurs". Clin d'oeil

En effet, c’est la quantité de dioxyde de soufre dégagée par la consommation de carburant qui est prise en compte, et non celle des volcans.

Donc, les chercheurs se basent sur la qualité de l’eau et de l’air, sur les émissions de gaz à effet de serre et sur l’impact de l’environnement sur la santé de la population.

Et, selon ces critères, l’Islande est le pays le plus propre du monde avec un score de 93,5. L’île nordique termine en première place des 163 pays classés selon l’Indice de performance environnementale.

L’Islande doit ce score à son eau propre et abondante, ses nombreuses réserves naturelles, son excellent système de soins médicaux et une grande quantité d’énergie géothermique extrêmement peu polluante.

Ce qui amène à constater que le gouvernement islandais est performant quant à ses objectifs de politique environnementale, comme l’accès à des installations sanitaires et de l’eau propre, la protection des habitats et les émissions industrielles.

Le mauvais élève est la Sierra Leone qui arrive en fin de liste avec un score de 32.

Et la France est tout de même le 7 ème pays le plus propre du Monde avec un score de 78,2.

En bonus, un petit "voyage" en Islande pour le plaisir de regarder ou de découvrir :


(Source madamelalimace)

 

(Source Forbes, Wikipédia, Youtube, Université de Yale)



7 réactions


  • L'enfoiré L’enfoiré 7 mai 2010 13:10

    @L’auteur,
     Juste une question : sale, pourquoi le serait-elle ?
     Une population de 300.000 habitants, 3 habitants au km2.
     De l’eau chaude à profusion.
     L’Antarctique devrait être encore un niveau plus élevé et n’est pas repris dans la liste.
      


  • Pierrot Pierrot 8 mai 2010 09:30

    Ce classement ne me semble pas sérieux.
    Prendre en compte le seul critère des émissions de gaz à effet de serre est extrêmement réducteur et ne permet pas de déclaré un pays propre.

    L’impact des émission de polluants métalliques (plomb, mercure, chrome, aluminium...), molécules organiques aromatiques et polycycliques, arsenic, nitrites, ammonium, phosphates, sulfites et sultates, dioxines, furannes, substances influencant la fertilité, virus et microorganismes pathogènes etc. serait plus pertinent et complet.

    Le bon classement de l’Islande est dû, pour l’essentiel, à la faible densité de sa population.

    Mais si l’on prend pour critère les émissions par habitant, l’Islande n’est pas aussi bien classé sur les critères que j’ai mentionnés plus haut.


  • VivreDifferent VivreDifferent 9 mai 2010 16:55

    Un peu difficile de comprendre comme ça la signification de cet indice de « propreté ». Un commentaire critique des résultats demanderait de lire le rapport complet à fond (notamment la méthodologie adoptée, le choix des paramètres qui composent l’indice... et les commanditaires de ce rapport !), ce qui demanderait un temps considérable.

    Le site de l’université de Yale apporte quelques précisions, mais largement insuffisantes pour une analyse critique. Deux choses intéressantes à remarquer (et suspectes ?) :
    - la corrélation de l’indice avec différents indicateurs (il faut aller voir le rapport, le graphique de la page d’accueil est illisible) : corrélation forte et positive (! ?) avec le PIB/habitant, le taux d’urbanisation, les politiques de taxe carbone et fortement négative avec le taux d’imposition.
    - les pays d’Europe occidentale sont super bien notés, et devancent largement le reste du monde à 2-3 exceptions près. C’est à se demander si l’indice n’a pas été spécialement conçu dans ce sens.

    En allant plus en détail dans le rapport (disponible) sur le site, dans l’onglet « Files », les auteurs reconnaissent eux-mêmes que le choix de pondération de l’indice n’a rien de scientifique, mais est un choix politique (ce qui est une évidence, mais mérite d’être rappelé) :
    « In the EPI framework, the Environmental Health
    and Ecosystem Vitality objectives each contribute 50%
    to the overall EPI score. This equal division of the EPI
    into sub-scores related to humans and nature is not a
    matter of science but rather a policy judgment
    . Yet this
    equal weighting of the two overarching objectives reflects
    a widely held intuition that both humans and nature
    matter. » (§2.5, p. 17)

    On apprend aussi que pour certains facteurs on a utilisé une échelle logarithmique, notamment pour les gaz à effet de serre. De nombreuses autres corrections statistiques sont apportées, dont la pertinence est très difficile à évaluer. (§2.4)

    Bien entendu, tous ces doutes sur la fiabilité de l’indice sont largement éludés dans le communiqué de presse (aussi disponible sur le site), et disparaît ensuite complètement dans les articles des journaux que j’ai pu trouver dans google actualités. Le citoyen lambda n’a pas besoin de savoir.

    Je laisse la conclusion aux auteurs de ce rapport :
    « This preliminary trend analysis has raised more questions
    than it has answered
    , revealing that even with
    trend data, which in theory should enable one to tease
    out the countries with improving environmental performance,
    interpretation of results can be difficult.[...] »

    En bref, l’interprétation de cet indice n’a rien d’évident et peut mener a beaucoup de contresens.


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