mardi 9 mars 2010 - par CRIIRAD

Les stériles uranifères : des déchets radiotoxiques très encombrants !

La radioactivité de ces déchets méconnus générés par l’extraction du minerai d’uranium a été complètement négligée pendant plus de 50 ans 
 
Quand la réglementation a commencé, très tardivement, à se soucier de protéger l’environnement et les riverains des mines d’uranium, elle a délibérément exclu les stériles des obligations de gestion des exploitants. Dès lors, les stériles ont été déposés à même le sol, en d’immenses verses, exposés à l’érosion éolienne et aux précipitations, utilisés pour remblayer les mines, voire même cédés à des particuliers ou à des entreprises pour la construction des cours, de routes ou de soubassements. Etre dispensé de confiner et de surveiller plus de 200 millions de tonnes de stériles issus de mines d’uranium représente une économie considérable. On comprend qu’au vu des intérêts en jeu, la désinformation ait été orchestrée à grande échelle.
Que l’extraction du minerai s’effectue à partir de mines à ciel ouvert (MCO) ou de travaux miniers souterrains (TMS), elle produit de grandes quantités de déchets appelés « stériles ».
 
Schématiquement, on peut distinguer deux types de stériles.
- Les stériles francs qui correspondent à la roche encaissante que l’on extrait pour atteindre le gisement ;
- Les stériles de sélectivité qui sont en fait du minerai mais dont la teneur en uranium est insuffisante pour que son traitement soit rentable
 
 
Un jeu de dupe
 
Le décret 90-222 du 9 mars 1990 du code des industries extractives fixe les mesures de protection de l’environnement contre les pollutions radioactives générées par les mines d’uranium. Cette réglementation tardive précise qu’aucun plan de gestion des matières radioactives n’est nécessaire dès lors que les teneurs en uranium sont inférieures à …300 g/t. Cette valeur correspond très exactement au seuil de coupure utilisé par les exploitants pour séparer le minerai rentable de celui qui n’est l’est pas ! Ce n’est évidemment pas une coïncidence : on ne s’occupe que de ce qui rapporte. 
 
En dispensant les firmes d’extraction de règles de gestion prenant en compte les intérêts environnementaux et sanitaires, l’Etat leur a fait un cadeau royal…mais les populations n’ont pas fini d’en payer le prix. L’accroissement des quantités de déchets radioactifs produits, l’abondance des rebuts radiotoxiques à traiter dans un avenir proche fait plus que jamais débat. Le recyclage des déchets radioactifs dans les BTP et les objets du quotidien prévu par un arrêté publié au JO le 14 mai dernier n’est pas une solution viable pour la santé des consommateurs. En se ralliant à des méthodes tendancieuses, les autorités ministérielles laissent le champ libre aux exploitants du nucléaire pour contourner des prescriptions légales et réglementaires protectrices pour les consommateurs et respectueuses de l’environnement. Les sociétés immobilières et firmes du secteur industriel alléchées par les rebuts au rabais proposés auront dès lors tout loisir d’incorporer les déchets faiblement radiotoxiques au béton ou aux plastiques industriels. Fort du soutien populaire de milliers de courriers transmis aux autorités, la Criirad a déjà été reçue au ministère de l’écologie. En accentuant ce lobbying populaire sur les ministères de la santé et de l’économie, les consommateurs seront en position de force pour obtenir de réelles avancées. 
 
 
De l’inconscience à l’incompétence 
 
Dans ses inventaires annuels, l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANDRA) ne consacre aucune fiche aux dépôt de stériles comme « des roches contenant peu ou pas du tout d’uranium ». Tout irait pour le mieux si cette définition était exacte mais il n’en est rien.
 
Aucune roche n’est totalement exempte d’uranium, et certainement pas les stériles ! En effet, contrairement à ce que suggère leur nom, ils ont des teneurs en uranium supérieures (pour les stériles francs), voire très supérieures (pour les stériles de sélectivité) à la teneur moyenne de l’écorce terrestre. Si l’on compare l’activité massique moyenne en uranium de l’écorce terrestre (80 Bq/Kg) et celle d’un stérile dont la teneur en uranium est de 100 à 300 g/t (2600 à 7700 Bq/Kg) la différence est frappante. A ces niveaux d’activité, toute banalisation doit être proscrite car elle est susceptible d’entraîner pour les populations (générations actuelles et à venir) des expositions nettement supérieures aux limites réglementaires.
 
C’est que l’uranium n’est pas le seul élément radioactif dont il faut tenir compte. L’uranium 238 donne en effet naissance à treize descendants radioactifs et l’uranium 235 à 10. Au total, 25 radionucléides sont présents à des taux anormalement élevés. Pour des stériles dont la teneur en uranium atteint 300 g/t, l’activité massique totale est alors de 55 000 Bq/Kg.
 
Il faut également ajouter que les investigations de la Criirad ont souvent démontré que l’activité des stériles pouvait dépasser, et très largement, le seuil de coupure de 300 g/t, avec des activités supérieures à 100 000 Bq/Kg, voire à 200 000 Bq/Kg. L’explication est que le tri entre minerai exploitable et stériles s’effectuait de façon très grossière : les camions passaient sous un portique de détection qui effectuait une mesure globale du chargement. Rien d’étonnant à trouver des blocs de minerai riche dans des verses à stériles ou dans les remblais de routes ou de propriétés privées.
 
 
Des déchets radioactifs de catégorie TFA – VL
 
Les stériles de sélectivité sont :
 
1/ des déchets de très faible activité (TFA).Précisons que ce vocabulaire est celui des autorités et que ces « très faibles » activités correspondent à des activités comprises entre 1000 et 100 000 Bq/Kg. 
 
2/ des déchets à vie longue (VL), et même très longue quand on considère les périodes radioactives de l’uranium 238 (4,5 milliards d’années) et de l’uranium 235 (700 millions d’années).
 
3/ des déchets de très forte radiotoxicité compte tenu de la présence des isotopes de l’uranium, du thorium 230, du radium 226, de l’actinium 227, du polonium 210, du plomb 210…
  
Il existe depuis 2003 à Morvilliers, un site de stockage dédié aux déchets TFA. Ils y sont conditionnés et stockés dans des alvéoles creusées dans une épaisse couche d’argile. Ce n’est pas parfait mais cela n’a rien à voir avec la situation d’abandon des stériles (qui sont pourtant aussi radioactifs et de bien plus longue durée de vie !). 
 
 


14 réactions


  • Pierrot Pierrot 9 mars 2010 10:48

    Le meilleur site de stockage des déchets stériles provenant de l’exploitation des mines d’uranium est le site lui même après inertage par une couche protectrice de terre (argile par exemple).

    le site de stockage de déchets TFA de Morvilliers concernent les autres déchets de niveau TFA.


  • krolik krolik 9 mars 2010 13:18

    Moi j’aime bien les déclarations et activités de la Criirad, ça permet de rigoler un bon coup.

    Dans le dernier documentaire à « charge » qui devait être sur ARTE dans lequel la Criirad était « conseiller scientifique » excusez du peu :
    Dans l’Oural le technicien ; il se ballade sur un site dit « contaminé » en costume de ville, alors que la moindre précaution est de mettre une blouse qui puisse aller au lavage ensuite. Un technicien dans une zone radioactive porte un badge de dosimétrie sinon il pourra se faire griller.. Car ce n’est pas en comptant des becquerels que l’on sait si l’on se fait griller ou non. Il faut compter les doses efficaces en sieverts. Mais les becquerels ça fait tout de suite de gros chiffres, alors que les doses en sieverts, c’est plutôt des microsieverts par heure, ça fait moins dangereux et pas sérieux du tout !!

    Le technicien fait un prélèvement à mains nues. Il est gonflé. Il nous rejoue « le salaire de la peur ». Après cela il exporte des déchets nucléaires sans autorisation et visiblement dans un emballage qui n’est pas conforme à aucune réglementation..En Russie il aurait du contacter GosAtomNadzor d’une part et Tenex d’autre part pour pouvoir envisager ces envois. Ca aurait meublé le documentaire. L’importation illégale de déchets nucléaires c’est la plus forte amende prévue par le code pénal de l’ordre de 10 millions d’euros.
    Il manipule dans son labo ces déchets à mains nues... Et ensuite que fait-il de ces déchets ? On aurait aimé voir la remise de ces déchets à l’ANDRA pour stockage final, ça aurait crédibilisé le documentaire. Mais il donne l’impression que ces fameux déchets radioactifs sont passés sur un remblais du coin, ou alors la Criirad s’est créée son propre stockage nucléaire pirate ?. Enfin de l’enturbannage complet du péquin moyen.. Et la chaîne publique de télé complice de cette désinformation !!! Parce que l’on peut pendre le documentaire du début à la fin, et y passer des heures en commentaires de ce type.

    Mais la Criirad est spécialisée dans ce genre de manipulation. Il y a quelques années ils avaient trouvé une radioactivité « anormale » en Camargue, au lieu dit du Phare de l’Espiguette. Et bien sûr c’est le centre de Marcoule qui avait été accusé de relachements dans le Rhône, relachements qui se seraient déposés sur ce coin de plage. Le seul problème est qu’un type avait déjà relevé cette anomalie de radioactivié en 1953, et avait fait un compte rendu à l’Académie des Sciences, alors que le premier coup de pioche pour la construction de Marcoule n’avait pas été donné... Le Rhône charie de l’uranium (de l’odre de 200 tonnes d’Unaturel / an)...c’est son caractère « alpin ». La spécialité de la Criirad c’est de ne pas faire d’étude bibliographique, ou de ne pas citer les références anciennes. Ils sont sensés dévoiler le « problème », le mettre en exergue, alors que c’est arhi connu depuis... très longtemps.

    Maintenant pour en revenir au thème de l’article.
    Il y a l’uranium 238 et ses descendants, 13 comme il est dit (on ne prend qu’un cas c’est pour faire « court ». En fait ce qui est intéressant dans le minerai c’est seulement l’U238, on laisse les descendants.
    Le seul problème c’est que parmi les descendants il y en a un gazeux : le radon qui va passer au polonium 210 (très toxique) pour finir en plomb. En terre, seule une partie du radon superficiel s’exhale. Mais une fois le minerai sorti et broyé, le radon va s’exhaler plus facilement.
    Mais même le granite naturel exhale du radon.. De ce point de vue je vous conseille la fréquentation des bordures de trottoir de la place de la Concorde et de la porte d’Auteuil, en granite Breton. Des « musts » naturels ... Ah ces pauvres touristes épuisés par la descente des « Champs » sous le cagnard qui vont s’asseoir sur ces bordures à la Concorde du côté du Louvre...L’horreur !!
    Mais le traitement de stériles se fait bien, il suffit de retarder l’exhalaison du radon par une couche d’argile pour revenir à un niveau naturel, et même beaucoup mieux.
    Sous une couche de bitume routier c’est très bien, l’exhalaison est limitée.
    Mais le technicien de la Criirad lorsqu’il fait ses mesures ne sait pas régler son compteur, il met toujours le max de sensibilité, et ça sature. Lorsque je prends un voltmètre et que je le règle sur le calibre 20volts pour mesurer du 230V, c’est sûr que je ne vois rien, les compteurs c’est la même chose.

    Mais la Criirad pourrait nous parler du nouvel arrêté en préparation :
    - le contrôle radon de toutes les maisons et appartements lorsqu’ils sont vendus. Idem le certificat anti-amiante, et celui anti-plomb. Ca va être superbe ! Et comme la loi sera applicable pour tout le monde, même les appartements au 10ème étage y seront soumis !
    Sachant que le radon est un gaz lourd qui monte guère à plus de 4 mètres.. Une belle sinécure qui va s’installer, avec des experts...

    En ce qui concerne l’arrêté de Mai 2009. Il est clairement indiqué que les déchets ne sont pas recyclable par ce moyen.
    Mais déjà cela existe depuis longtemps. Les témoins d’usure des revêtements intérieurs de haut-fourneaux avec du cobalt 60.. ce qui fait qu’il y a des traces epsilonesques de Co60 dans tous les bouts de ferraille !!Et ça depuis bien longtemps.
    Mais la Criirad pourrait nous parler de l’accident de Taïwan où des gens ont été irradiés dans lotissement par une source de Co60 ajoutée induement dans une fournée de four Martin. Des gens se sont pris jusqu’à 5 sieverts (dose énorme qui atteint le mortel à 50%) sur des périodes allant de 7 à 15 ans. Et finalement aux dernières études statistiques il apparait qu’ils se portent mieux que la population taïwanaise !!!
    Donc les irradiations à faible débit de dose sont bien celles qui font des centenaires en Auvergne et en bretagne, et qui vivent dans des maisons en granites. C’est l’hormésis des faibles débits de dose.

    @+

    Enfin avec cet article de la Criirad, Mme Michu a eu une raison d’avoir peur. Et c’était bien le but visé !
    @+


  • Eloi Eloi 9 mars 2010 19:26

    Si l’on compare l’activité massique moyenne en uranium de l’écorce terrestre (80 Bq/Kg) et celle d’un stérile dont la teneur en uranium est de 100 à 300 g/t (2600 à 7700 Bq/Kg) la différence est frappante. A ces niveaux d’activité, toute banalisation doit être proscrite

    Sachant qu’un être humain dégage 8000 Bq, il faudrait surtout proscrire les boîtes de nuit, non ? Mille personnes dans une boîte de nuit, ca ne fait que 8.000.000 Bq O_O votons une loi, en boîte ce n’est pas la clope qui tue !

     
    C’est que l’uranium n’est pas le seul élément radioactif dont il faut tenir compte. L’uranium 238 donne en effet naissance à treize descendants radioactifs et l’uranium 235 à 10. Au total, 25 radionucléides sont présents à des taux anormalement élevés. Pour des stériles dont la teneur en uranium atteint 300 g/t, l’activité massique totale est alors de 55 000 Bq/Kg.
     
    L’activité des stériles, vos 7000 Bq/kg, comprennent déjà l’activité des descendants de l’uranium.... Les stériles n’attendent pas leur extraction pour produire leurs descendants. Faudra expliquer votre logique.

    des expositions nettement supérieures aux limites réglementaires.

    Les limites réglementaires sont en Sievert. A quand vos chiffres en unités légales ?


  • CRIIRAD CRIIRAD 9 mars 2010 19:37

    La Criirad agit pour la défense des intérêts des consommateurs et la protection de l’environnement. Ca vous dérange ?
    Ne vous en déplaise, la Criirad n’est pas une filiale de l’industrie du nucléaire mais un organisme indépendant. L’association dispose d’un laboratoire agréé par l’Etat et est reconnue d’utilité publique pour ses actions en faveur de l’environnement. Elle est animée par une équipe de professionnels de haute qualification, d’ingénieurs spécialisés.
    L’association a, en outre, acquis du savoir faire au service des populations, collectivités territoriales et des entrepises qui sollicitent son expertise. 

    Voyons, un peu d’humilité cher Monsieur, Vous semblez ignorer bien des variables de premier plan. Y-aurait-il des similitudes entre votre mépris pour la santé publique et votre ignorance sur les questions de sûreté nucléaire ?


    • CRIIRAD CRIIRAD 9 mars 2010 19:39

      Le message susvisé est la réponse apportée à krolik.


    • krolik krolik 9 mars 2010 22:19

      @Criirad,

      Oh la Criirad a appris, c’est sûr, en 1986 Michèle Rivasi est allée voir le chef du service de radioécologie de Cadarache , Mr Foulquier. Pour qu’il lui apprenne où faire des prélèvements, comment les traiter, etc... Ce que Foulquier lui a enseigné.
      Mais Foulquier regrettait récemment, dans une conférence dont je tiens la bande vidéo à disposition que la Criirad n’ait jamais fait référence à ses services...Services qui ont été reitérés au fil du temps par des stagiaires etc..

      Il n’empêche que votre type dans l’Oural, manipulant des « déchets » radioactifs, à mains nues, sans dosimètre, en faisant l’importation illégale en France de déchets nucléaires, c’est un sacré zozo. Je l’aurais viré immédiatement pour incompétence, manquement aux règles de sécuité, aux règles d’assurance qualité, enfin la faute professionelle grave..
      Ou alors le déchet nucléaire en question était moins débiteur de dose qu’un morceau de granite ????!!!!????Mais je ne fais qu’en rigoler..

      Puisque vous vous intéressez aux dégagement du radon, je voudrais vous signaler tout l’intérêt que vous pourriez porter au charbon. Charbon qui comme tous les schistes contient de l’uranium. Et c’est pas mince, aux USA par exemple les centrales au charbon mettent dans les fumées et dans les cendres une quantité d’uranium supérieure à ce que consomme leurs 104 centrales nucléaires. (Vous devez connaître le rapport du labo d’Oak Ridge sur le sujet).
      Mais il y a aussi de l’uranium dans les schistes des terrils.. et les terrils doivent bien exhaler du radon.. D’autre part dans les cendres il y a une forte concentration d’uranium. Que devient cet uranium ?
      Et les vieux terrils du nord ?
      D’autant que cet uranium stocké près de la surface a tendance à transmuter en plutonium
      sous l’effet des rayons cosmiques. ce qui fait d’ailleurs que dans le moindre pot de fleur sur sa fenêtre il y a au moins 15 Bq de 239Pu ! Il serait bon de s’intéresser au charbon, car il y a des centrales en France qui continuent à répandre de l’uranium...
      On pourrait même envisager un petit procédé de prolifération avec les cendres des centrales au charbon et l’uage de jus de tomates, car le solvant spécifique du plutonium c’est l’acide oxalique, le même que l’on retrouve dans les tomates. Un petit procédé de prolif quasiment agricole, discret et efficace dans le temps..
      Et puis le charbon c’est vraiment sale malgré tous les efforts. Et je suis très attaché à la santé publique contrairement à ce que vous dîtes.

      @+


    • krolik krolik 10 mars 2010 12:13

      Effectivement la Criirad se démène beaucoup avec l’appui des médias qui ne cherchent qu’à vendre du « papier » ou de l’audimat. La peur se vend mieux que les trains qui arrivent à l’heure.
      Vous me faites une réponse d’arument d’autorité et de qualification des personnels !
      Mais j’aimerais bien savoir combien de toubibs vous employez en matière de radioprotection. Enfin des « vrais toubibs » spécialisés dans la médecine nucléaire. Du style ayant dirigé un service de médecine nucléaire pendant 5 ans avec une cohorte d’un bon millier de malades en permanence. Pas des toubibs à la Dr Fernex, spécialisé lui dans le domaine de l’épidémiologie des maladies tropicales ce qui n’a rien à voir. 
      Ou alors simplement un de ces toubibs spécialisés sympathisant..
      Citez m’en un seul ?
      Parce que les toubibs non spécialisés connaissent du nucléaire à peu près autant que Mme Michu..

      Ah oui, le fait d’être « indépendant » , là vous avez fait une belle réussite sémantique. Un prof de français expliquait à un mien neveu de 14 ans que la signification des mots évoluait au fil du temps et que maintenant lorsqu’on lisait « indépendant » il fallait comprendre : « complètement en opposition à ». C’est tout de même une réussite. Il va falloir que l’Académie Française fasse une révision appropriée du dictionnaire !!
      Il y a le terme « citoyen » également qui est soumis à évolution sémantique. Mais j’attends que l’on me fasse la démonstration « citoyenne » du théorème de Pythagore..

      Mais le fait d’être « indépendant » ne relève pas le niveau de qualification.
      L’argument d’autorité tombe, surtout avec les exploits des « zozos »...

      @+


  • marignan155 9 mars 2010 21:15

    le reportage cité par krolik se terminait par un entretien avec un ministre, M. Borloo me semble-t-il

    il devait donner une réponse sur un point précis dans le mois qui suivait

    si mes souvenirs sont exacts, y a-t-il eu réponse et si oui, laquelle ?


  • CRIIRAD CRIIRAD 9 mars 2010 21:50

    Au ministère de l’écologie, les autorités officielles ont répondu dans un écrit que « les éventuelles dérogations seront accordées au cas par cas » .
     .
     


  • marignan155 9 mars 2010 22:30

    si CRIIRAD 21:50 me répond, ce n’est pas ce à quoi je me référais

    j’ai retrouvé sur video.google.com l’émission du 11.02.09 sur FR3 « Le scandale de la France contaminée » (erreur de ma part probablement, je ne suis devant la lucarne que de temps à autre) 

    à la fin (1h45:20), la journaliste pose la question concernant le site depuis lequel elle a ramené un échantillon qui fait crépiter le radex :

    - dans un an tout sera fait ? et M. Borloo répond : oh ! Bien plus vite que ça.



  • Rough 9 mars 2010 23:42

    Article nullissime sur le plan scientifique....Et surtout très tendancieux, c’est juste fait pour tromper le bedeau....
    Avancer des activités en zillions de Bq par kilo, c’est effrayant...mais l’activité c’est une chose que l’on peut aussi exprimer en Curie...Essayez et vous verrez que ça ira tout de suite beaucoup mieux....De mémoire une tonne d’uranium 238 pur ça doit faire 0,5 Cu...Et Tabarly qui a longtemps navigué sur une quille d’uranium appauvri est mort noyé, l’eau de mer serait-elle plus dangereuse que le polonium 210 ?
    Faut arrêter de délirer avec ces information numériquement approximatives et non vérifiées , mais surtout tronquées et présentées de manière tendancieuse....
    Pendant des années il y a eu au Palais de la Découverte à Paris dans la section physique des particules, des expériences sur la radioactivité où l’on présentait au public un joli morceau d’uranite jaune vif....et ça faisait cracher le compteur...émoi intense dans le public qui reculait...juste avant que le manipulateur ne rempoche ledit morceau de caillou jaune et n’explique quelques notions de base que vous avez volontairement omises dans cet article...


  • CRIIRAD CRIIRAD 10 mars 2010 07:40

    C’est un espace de discussion que nous voulons constructive donc si vous avez des arguments scientifiques à faire valoir, faites en partager tout le monde. 
    Vociférer dans le vide, est une chose ; argumenter par la raison en est une autre. 


  • Rough 10 mars 2010 08:30

    @criirad...
    Les arguments ils sont clairs...L’activité exprimée en Bq permet de montrer des gros chiffres aux gogos qui n’ont pas nécessairement de culture générale scientifique....

    Tout comme vous mettez systématiquement en avant les période très longues de certains éléments pour embrouiller les mêmes gogos qui ne voient qu’une chose c’est la durée...Ainsi vous soulignez la période de 4,468 milliards d’année de l’uranium 238...alors que ce isope est quasi-stable avec une telle demie-vie...un peu comme si on mesurait la distance de Paris à Pékin en millimètres....c’est sur ça en jette !

    Tabarly a bien navigué sur bateau dont la quille était en uranium appauvri et le seul problème qu’il a rencontré c’est avec le réglement des courses et les arbitres....

    Vos buts sont, dans leurs principes, louables mais vos méthodes sont indignes et manipulatrices....En un mot comme en cent vous prenez les gens pour des cons et profitez de leur ignorance et de leur crédulité....Soyez un peu honnête et posez-vous la question de savoir combien de nos concitoyens sont capables d’appréhender les notions basiques, disons niveau maths sups/spé, de la radioactivité....


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