Pelamis à l’oeuvre à la mer !
J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous parler d’une nouvelle technique de génération d’électricité à partir de la domestication de la force des vagues. C’est ce qu’on appelle l’énergie houlomotrice en français.
C’est la firme écossaise Ocean Power Delivery qui a développé le concept que vous voyez ci-contre, un long serpent articulé en acier à l’intérieur duquel se trouve, aux trois articulations, un système de ressorts que l’énergie houlomotrice comprime et qui font fonctionner ensuite, en se détendant, un moteur hydraulique, lequel entraîne un alternateur. Le courant produit in fine est transmis sur la côte proche par des câbles en fibre optique.
Un seul ensemble Pelamis comme celui que vous voyez ci-dessus pèse 700 tonnes, est long de 170 mètres, pour un diamètre de 3,5m, et fournit 750KW d’élecricité. Il est prévu de les installer en ferme regroupant entre 3 et 40 machines, soit de 2,25 KW à 30 MW et amarré, contrairement à la photo ci-dessus, à 50 mètres sous l’eau.
La première ferme de ce type est donc en cours de constitution au large de la côte portugaise, au Nord de Porto, où elle sera exploitée par la Compania Energia Oceanica. Un autre concept d’origine hollandaise a déjà été essayé par cette société, mais sans résultat probant. Le coût de l’électricité produite est prévu atteindre trois fois celui provenant de l’éolien, qui est lui-même supérieur à celui de l’électricité thermique, et encore bien plus que celui du nucléaire.
Bonne chance à cette première tentative en vraie grandeur de maîtrise de l’énergie houlomotrice. Incidemment, Pelamis est le nom d’un monstre marin de la mythologie grecque.