lundi 29 avril 2019 - par Etre sensible à son environnement (Blog)

Pour sauver la planète, il faut des consom’acteurs

 

Poussés par le marketing et la publicité, nous sommes devenus des hyperconsommateurs, nous achetons plus que nous ne consommons.

C’est devenu une banalité inconsciemment nourrie que d’accumuler des produits dont nous ignorons l’impact environnemental de la fabrication et dont l’utilisation est limitée dans le temps. Et pourtant la production de déchets augmente à un rythme dantesque et certaines poubelles sont bien souvent plus riches que des assiettes pleines sous d’autres cieux. Pendant ce temps, la baisse du taux de mortalité dans le monde et plusieurs indicateurs font croire que les niveaux de vie ont évolué. Cette amélioration globale des conditions de vie, occultant les réalités des pays en développement, s’accompagne d’un changement de mentalité et d’une nouvelle façon d’appréhender le bonheur dans nos sociétés.

Qu’est-ce que le bonheur aujourd’hui ?

Tout se résume en un mot : posséder. Acheter autant qu’on en a envie, posséder mieux, posséder grand sans se soucier de la provenance des matières utilisées pour la fabrication de ces produits. Et les géants du e-commerce, du luxe et du divertissement l’ont bien compris. Si le patron d’Amazon figure en haut du Classement Forbes 2019 des hommes les plus riches du monde et que Bernard Arnault, patron de l’industrie du luxe reste le français le plus fortuné,
c’est bien parce qu’ils ont réussi à offrir aux consommateurs que nous sommes une gamme
de produits et de services qui nous rendent heureux : heureux au sens contemporain du
terme. Aux origines de ce mécanisme psychique, on pourrait évoquer une thèse bouddhiste
liant le désir de posséder à la peur de perdre et la tristesse liée au manque. L’idée de posséder
donne le sentiment d’exister. Mais est-ce la bonne version du bonheur ? Le bonheur ne se
trouverait-il pas dans les moments partagés avec des êtres chers que dans l’accumulation
d’objets ? Sommes-nous plus heureux que ceux qui possèdent moins que nous ? Plus
concrètement, utilisons-nous tout ce que nous achetons ?

Du consommateur au consom’acteur

Il y a surement dans nos maisons, des objets qu’on utilise rarement et qui paraissaient il y a
quelques mois incontournables pour être à la mode. Chaque année, les marques innovent en
répondant à nos goûts, en anticipant sur nos besoins futurs mais très souvent en créant des
besoins auxquels nous serions attachés progressivement par passivité. Nous sommes victimes
du markéting, des publicités à outrance sur nos téléphones, tablettes et ordinateurs, victimes
de notre statut de consommateur. C’est pourquoi une nouvelle vague de consuméristes
avertis suggère d’inverser la tendance. Il s’agit de quitter le stade de cible dogmatisée par le


les entreprises, commencer à interroger les produits qui parsèment les grandes surfaces et ne
pas hésiter à utiliser tous les canaux de communication dont nous disposons pour dénoncer
ce qui n’est pas écoresponsable et socialement éthique : être consom’acteur. Comprendre
que notre porte-monnaie a un impact qui peut être positif comme négatif, c’est déjà être dans
cette mouvance qui va sans doute à contre-courant d’un monde où certaines logiques tendent
à s’imposer pour nourrir des intérêts mercantiles. Cela peut donc paraître difficile et
chronophage d’analyser chacun de nos produits avant de les acheter mais cela en vaut
vraiment la peine car sans le faire, on peut se rendre complice d’une forme d’esclavage dans
les ateliers de fabrication de certaines marques et financer inconsciemment la dégradation de
notre planète.

Le consom’acteur est minimaliste

Ce qu’il faut savoir avant de s’engager dans nos courses, c’est que pour la confection d’un
vêtement, un sac, une paire de chaussure et d’un téléphone, il faut d’abord de la matière
première qui doit être obtenue souvent loin de nos contrées et dans des conditions atroces
presqu’inimaginables dans notre petit monde de bisounours. De la matière au produit fini, ce
sont des heures de travail et le fruit de la sueur des personnes qui n’ont d’autre choix que de
vendre leurs forces physiques à des marques en échange d’un salaire souvent inférieur au prix
d’un produit. Personne ne veut être responsable d’un tel complot, il est donc plus que
nécessaire de changer notre train de vie.
Pour Elodie-Joy Jaubert « vivre en ne gardant que ce que l’on aime vraiment et ce que l’on
utilise au quotidien permet de redéfinir sa vraie valeur. » ( Elodie-Joy J., l’art du minimalisme


)
Le fait de vouloir être prévoyant ou à la mode nous conduit souvent à acheter des objets qui
ne nous servirons pas à grand chose. Le minimalisme, c’est vivre avec ce qui nous sert au
quotidien en proscrivant la surconsommation qui nous éloigne de nos réels besoins. Il nous
permet de faire des choix objectifs dans nos achats, nous évite le gaspillage, le superflu et
l’encombrant. Cette attitude nous conduit à préférer la qualité et le durable à la quantité et
l’effet de l’esthétique. Être minimaliste, c’est avoir le goût de l’essentiel. En quoi suis-je obligé
d’acheter ce vêtement ? Est-ce que je ne peux plus utiliser le téléphone tel qu’il est ? Est-ce
que je sais comment rendre utile les anciens meubles que je veux remplacer ? Ce sont
quelques questions à se poser avant d’ouvrir le porte-monnaie. Au demeurant, être
minimaliste ne signifie pas être angoissé et se sentir coupable de posséder plus, mais c’est
faire le choix de l’utile.

Décider d’être acteur de sa consommation, revient à prendre de nouvelles résolutions.
L’objectif est de réduire son impact écologique et se libérer du piège des capitalistes qui ne
souhaitent que faire beaucoup d’argent en nous amenant à consommer plus qu’on en a
besoin. Passer du stade de la consommation à celui de la consom’action, c’est faire le premier
pas vers l’écocitoyenneté. Nous avons le pouvoir d’orienter ce qui nous est proposé, nous
pouvons changer le monde avec nos achats. Pour sauver notre planète, il nous faut opter
maintenant pour le statut de ‘’consom’acteur’’.

ETRE SENSIBLE A SON ENVIRONNEMENT



18 réactions


  • tashrin 29 avril 2019 15:26

    entièrement d’accord avec vous. La manière dont on depense son pognon et le choix des gens à qui on le donne sont les seuls leviers d’action du citoyen lambda, bien plus que toutes les pseudo élections du monde. Le sacro saint marché fera le reste


    • tashrin 29 avril 2019 17:15

      @Jean De Songy
      lol
      Pourriez pas aller poster vos trucs monomaniaques un peu plus loin ?
      Merci


    • mmbbb 29 avril 2019 22:10

      @tashrin peut etre mais bon il y a eu une fusillade a Nantes , cette ville va bientot etre jumellée a marseille . martine Aubry commence a s etonner de l insecurite dans sa ville , bon tout va tres bien non Il est vrai que cela derange votre haute sensibilte de gauche . Il ne faudrait pas traumatiser ces sauvageons , 


    • tashrin 30 avril 2019 09:47

      @mmbb
      M’enfin c’est quoi le sujet de l’article, vous l’avez lu ? Manifestement non...
      A quel moment les musulmans ont quelque chose à voir avec la choucroute ?
      On parle d^’etre acteur de sa consommation et de l’impact que ca peut avoir sur le monde qui nous entoure, c’est quoi le rapport ?
      Zetes un psychopathe monomaniaque, faites vous suivre


  • Spartacus Lequidam Spartacus 29 avril 2019 16:24

    Acheter misérablement rend il plus heureux ?

    Non, surtout misérabiliste....


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 avril 2019 16:30

    C’est bizarre, mais chaque fois que je me suis séparée d’un objet auquel je tenais, je me faisais en même temps un nouvel ami,....Dit en passant,...


  • JC_Lavau JC_Lavau 29 avril 2019 18:35

    « sauver la planète », une accumulation de présupposés superbement idiots.

    Wi mais, tellement dans le vent de la dictature de l’émotion !


  • milesD 29 avril 2019 19:30

    Je suis le co-fondateur de www.ethicadvisor.org, et notre unique objectif est bien d’aider a rendre les consommateurs de plus en plus conscient des impacts de leur achats + leur trouver des entreprises et des produits qui limitent leur impacts..au plaisir de vous y retrouver.


    • mmbbb 29 avril 2019 22:29

      @milesD conscient de quoi ? Les francais ne veulent plus acheter des produits fabriques localement pour de maintes raisons notamment de cout afin d avoir entre autre des loisirs . le francais n en avait rien a foutre de l ouvrier travaillant a la chaine mais prefere le produit manufacture de moins bonne qualite venant de l autre bout du monde Sujet d actualite , il manquerait plusieurs dizaines de compagnons ( tailleurs de pierre charpentiers etc ) pour la reconstruction de la cathédrale. Le francais s en tape que le travailleur manuel soit mal paye , il prefere une immigration de masse . C ’est un peu gonflant cette inclination a vouloir nous donner une morale d eco citoyen . Cette morale est souvent donner par les intellos diplomes . J ai vecu a la campagne , J ai vu des personnes du peuple travaillant dur , leur condition ne me faisait guere envie . L artisanat etait denigre a l ecole , les metiers manuels l etaient aussi, desormais on ne veut que des universitaires dans ce pays c ’est un choix, mais lorsque je vois les bo bos se tenant la main pour sauver le climat , cela me fait marrer . 


    • Ruut Ruut 2 mai 2019 07:37

      @milesD
      Bonjour, je cherche des Ordinateurs performants 100 % conçus et Fabriqués en France et disposant d’un système d’exploitation 100 % Français permettant de faire tourner les derniers jeux Direct X 10.

      Pouvez vous m’aider a trouver ce produit ?

      Par avance Merci.


    • Ruut Ruut 2 mai 2019 07:47

      @milesD
      Bonjour, je souhaiterais changer mon véhicule par un véhicule au maximum de 40 K Euro. (toutes options incluses (caméra 360 etc...)
      Les contraintes sont les suivantes.
      100 % Conçus et Fabriqué en France.

      Motorisation 0 pollution.
      Rechargeable a mon Domicile et dans n’importe quel domicile.
      Autonomie au moins 1000 Km. (pour les réunions familiales)
      7 places (pour ma famille et ballades familiales)
      4 roues motrices (je conduit souvent de nuit avant les épandages pour mon travail).
      Pouvant faire de la conduite sur champ vue le nombre de plus en plus grand de dos d’âne et de trous dans les routes.

      L’ajout d’un limitateur automatique (Qui bloque tout seul la vitesse du véhicule a la vitesse maximale autorisée) serait un plus appréciable vue le racket intenable sur les routes de France.

      Par avance Merci :)


  • taketheeffinbus 29 avril 2019 20:22

    Sinon, accessoirement, ne pas dépenser/acheter/travailler plus, c’est sympa aussi, surtout quand vous produisez vous même ce dont vous avez besoin et s’apparente aux technologies des siècles derniers, accessibles à tous...

    L’eau, la nourriture, voilà bien deux choses pour lesquelles tout un chacun peut faire en sorte d’en acquérir sans payer et donc réserver son argent pour des achats « consom’acteurs » de nécessité. Un peu d’huile de coude, quelques changements d’habitudes, quelques économies pour acquérir un terrain, et voilà...


  • mmbbb 29 avril 2019 22:03

    Donc le prolo peut s acheter du luxe ! il peut donc remplacer ses objets aussi facilement qu il le souhaite Le bonheur c est plutot avoir l oppurtunité de vivre au centre de Lyon qu a Venissieux ou a Vaulx en velin . Le bonheur est de pouvoir faire du velo en ville en etant ecocitoyen mais aussi de prendre l avion afin d aller a l autre bout du monde Le bonheur est d eviter de se faire emmerder et d etre pénard chez choix en descendant faire ses courses a BIO COOP 


  • zygzornifle zygzornifle 30 avril 2019 12:48

    Pour sauver la planète il faut une pandémie une météorite ou une guerre mondiale afin de revenir a un nombre d’habitants cohérent , 3 milliards me semble est un bon chiffre ....


  • Old Dan 2 mai 2019 05:01

    Qu’on soit pour ou contre (la consommation industrielle), tôt ou tard, il faudra se serrer la ceinture de gré ou de force, héhé !

    .

    [ Les gosses ont compris l’évidence que les vieux ne veulent toujourspas voir ! ]


  • Ruut Ruut 2 mai 2019 07:32

    Pour consommer, il faut plusieurs choses :

    1. Un salaire suffisant pour pouvoir choisir sa consommation. Ce qui n’est pas le cas en France
    2. Des produits répondant a nos besoins et demande, ce qui n’est pas non plus le cas en France.

    2019 : Europe : Il y a Beaucoup de demande et de besoins insatisfaits pour plusieurs raisons.

    1. Indisponibilité du produit désiré faute de producteur ou d’artisans.

    2. Impossible de se faire livrer un produit produit en France en dehors de la France y compris en Belgique.

    exemple :

    Livraison gratuite dès EUR 25 d’achats en France métropolitaine. Détails
     Tous les prix incluent la TVA.

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    En stock.
    Ce vendeur ne peut pas expédier l’article sélectionné en Belgique.

    Libre circulation des Marchandises ........ ???????

    3. Des salariés gagnant assez pour pouvoir être exigent dans leurs achats.

    4. Des information non mensongères (il y a beaucoup de travail sur ce point) sur les produits mis en vente et sur la qualité et la durée de vie et de support de ces derniers.


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