samedi 5 mars 2016 - par Plum’

Quand l’Etat accroît les risques d’inondation ! (2/2)

Déclassement de la digue du Canal à Tours. Des experts qui tâtonnent, un mystérieux groupe de pression qui impose ses vues, des serviteurs de l'Etat aux ordres, un maire faible manipulé, des politiques amorphes, des médias paralysés, des habitants sous-informés, seule une association David s'oppose à ce Goliath…

Dans un premier article, nous avons vu comment l'Etat se départit volontiers de certaines fonctions régaliennes pour déclasser une digue dite "de second rang", ayant évité en 1866 l'inondation du val de Tours, et ainsi accroître lourdement les risques d'inondation d'une grande agglomération.

Cette désinvolture inédite de l'Etat, tirant à la fois la sonnette d'alarme (en ne se plaçant que dans le pire cas) et négligeant les crues moins exceptionnelles (où la digue éviterait l'immersion du val de Tours), à de quoi surprendre. La prévention des risques d'inondation d'une grande agglomération ne semble plus être son problème. En gommant la prévisible catastrophe naturelle que la digue peut contenir, l'Etat lève une protection maintenue durant 160 ans, que Napoléon III avait proclamé en 1856, debout sur une barque du boulevard Heurteloup, artère prestigieuse de Tours envahie par plusieurs mètres d'eau, en rassurant la population par ces paroles : "Non ! La ville de Tours ne périra pas, mon gouvernement ne le veut pas".

Aujourd'hui, Tours peut bien périr, le gouvernement s'en fiche. En usant de prétextes fallacieux, il renonce à son rôle protecteur.

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1856, avant que n’existe la digue du canal (1860) : le cœur de Tours est envahi par les eaux (rue de la Dolve)

Une étude expérimentale incohérente demandant à être complétée

On n'étudie plus les risques d'inondation comme on le faisait il y a 20 ans ou 100 ans. Nouveaux temps nouvelles mœurs, l'outil informatique permet de faire de spectaculaires simulations numériques des crues. Dans l’univers Disney des édiles bourgeois gentilhommes, elles font facilement autorité…

Mais encore faut-il savoir se servir d'une telle puissance de calcul, notamment en utilisant un "modèle numérique de terrain" et une modélisation des crues fiables. On n'en est qu'au début, tout cela est encore expérimental (1). Il semble même que pour cet ouvrage de second rang la pression de l'eau ait été calculée sur les mêmes bases que pour une digue de premier rang, alors que les eaux sont moins tumultueuses. On arrive à des résultats incohérents, la digue cédant sur une page à 50 mètres au-dessus de la mer, au-delà de 51,50 mètres sur une autre page (2).

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Incompréhensible : d’après l’étude de 2013, voici le point le plus fragile de la digue. Or il a été renforcé en 1970 par le remblai de l’autoroute. Rien n’étaye cet étrange résultat des simulations expertes…

Toutefois, si ces approximations ne sont pas directement soulevées dans l'étude, les experts ont su en tenir compte pour rédiger une conclusion modérée prônant des études supplémentaires, une concertation approfondie et l'élaboration d'une stratégie locale pour envisager et évaluer toutes les hypothèses, du déclassement au renforcement de l'ouvrage.

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Les riverains ont sorti leur décamètre pour mesurer les dimensions de la digue (ici sur une ouverture pouvant être obstruée par des batardeaux). Résultat : là où l’étude de 2013 lui attribue 4,50 mètres de largeur en son sommet, ils ont trouvé 5,60 à 6,50 m sur toute la longueur. C’est ainsi que l’Etat prétend que la digue est fragile…

Un mystérieux groupe de pression enterre l'étude et la détourne

Cette étude de dangers longtemps restée confidentielle est tombée dans les mains de personnes ayant d'autres objectifs que la sécurité des habitants. Ils l'ont exploitée de façon biaisée et orientée, éludant sa conclusion, pour ne retenir que les éléments montrant la fragilité de la digue, dans le pire des scénarios. Tout cela est consigné dans un document (3) à la désignation pompeuse : "Territoires en mutation exposés aux risques - Une démarche partenariale de prévention des risques naturels". Il rassemble les décisions prises lors du séminaire tenu à Aix en Provence en 2014 par un "Atelier National". Sous l'égide du ministère de l'écologie, ces gens là, qui n'ont jamais mis un pied à Tours, du haut de leur expertise en aménagement du territoire et du bas de leur méconnaissance en risques hydrologiques, décrètent que la digue du Canal, celle qui a fait ses preuves en 1866 et qui depuis a été renforcée, est "inutile et dangereuse" et doit être "mise en transparence", selon la novlangue.

Derrière ce groupe, ceux qui tirent les ficelles ont alors échafaudé le redoutable projet de déclasser la digue en catimini sans que les habitants ne s'en rendent compte, avec l’appui de l’Etat.

Des serviteurs zélés de l'Etat peu soucieux de la sécurité des citoyens

Localement, et ce n'est pas spécifique à l'Indre et Loire, les représentants de l'Etat français, préfet et DDT (Directeur Départemental des Territoires) en tête, semblent désormais déconnectés des habitants et de leurs associations citoyennes, même agréées. Il y a 20 ans, il leur arrivait de les rencontrer et de les écouter, reconnaissant leur rôle de "donneur d'alerte". Maintenant les associations, même expertes, ne sont que des empêcheurs de décider en rond. Il ne reste que les apparences de la comm' et l'hypocrisie de belles déclarations prônant la concertation…une fois que tout est décidé. Et parfois la distribution de subventions pour être plus tranquille.

Pour la digue du Canal, l'Etat a simplifié à l'extrême son discours reprenant au mot près les conclusions de l'Atelier National. Toute inondation ne pouvait être qu'extrême et provoquer "à 100%" des brèches dans une digue devenue d'un coup très fragile, au mépris d'une visite technique de 2011 qui la considérait "très peu dégradée". Peu importe, comme personne ne le sait, l'étude de dangers ne pouvant pas être consultée, la parole mal traduite des experts est inattaquable et s'impose à tous, même aux incrédules. Il est désolant de voir des esprits scientifiques nuancés faire du zèle en appliquant de telles méthodes. En matière de sécurité civile, servir l'Etat ne devrait pas effacer tout discernement.

Un maire inconscient et manipulé

Deux maires ont signé le déclassement, dans des conditions très différentes.
Marie-France Beaufils, sénateur maire communiste de St Pierre des Corps, a, notamment par sa position de présidente du CEPRI (Centre Européen de Prévention des Risques d'Inondation) eu un rôle probablement très actif, depuis le début. Sa position repose sur une idée ancienne que la digue du canal protège Tours au détriment de St Pierre des Corps qui serait davantage envahi par les eaux. Ce n'est ni juste ni faux, ça dépend des circonstances.

D'une part, ne vaut-il pas mieux inonder 20.000 habitants pour en protéger 100.000 ? D'autre part, l'inondation peut arriver de l'aval (le relief étant très plat et le risque s'étant accru par un renforcement des digues de premier rang en amont) et dans ce cas la digue inonde davantage 100.000 habitants pour en protéger 20.000 et 3 sites Sévéso. De plus, en cas d'inondation par l'amont, une surverse du côté du Cher limite la montée des eaux. Mais les habitants de St Pierre des Corps restent sur l'ancien schéma de victimisation… tout en refusant la création d'un déversoir en amont, ce qu'ils réclament en fait en aval ! A la décharge du maire de cette commune, on peut estimer qu'elle agit en représentante de sa population.

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Inondation par l’aval : la digue du canal sauve des eaux la zone urbaine en violet (St Pierre des Corps)

Ce n'est pas du tout le cas du maire de Tours. Tous ses prédécesseurs ont pourtant défendu vigoureusement la sécurité des citoyens qui les ont élus. Parfois même un peu trop, comme Jean Royer et Jean Germain qui, s'appuyant sur la digue du Canal, estimaient qu'il n'y avait pratiquement pas de risques. Serge Babary, élu en 2013 sous l'étiquette UMP à fait tout l'inverse. Peut-être fasciné par de mirifiques projets d'aménageurs, certainement bluffé par l'assurance soi-disant experte des serviteurs de l'Etat, apparemment incapable de se pencher sérieusement sur le sujet et, pire, incapable de comprendre l'enjeu sécuritaire pour la ville et ses habitants, il s'est plié docilement à toutes les exigences de l'Etat. Il a été jusqu'à refuser que les habitants débattent du sujet (5), pour ne pas "affoler la population". C'est sa soudaine posture autocratique qui est affolante : le 9 juillet 2015, il a signé le déclassement de la digue, sans avoir consulté ni ses électeurs, ni son conseil municipal. La ville de Tours a-t-elle déjà eu un maire aussi irresponsable ?

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Inondation par l’amont : la digue du canal sauve des eaux la zone urbaine en violet (Tours, La Riche…)

Des politiques amorphes

Ne parlons pas des alliés politiques de Serge Babary, ils agissent en parfaits godillots depuis leur élection. Ses adversaires politiques auraient pu dénoncer son dangereux reniement. Rien. Pourtant le 15 décembre 2015, dans une réunion d'information (obligatoire…) sur le PPRI, ils ont pu se rendre compte de l'exaspération naissante des riverains de la digue. Mais, qu'ils soient PS, communistes, Verts, FN, tous restent marqués par l'habitude prise depuis longtemps de ne pas faire de vague. A la rigueur quelques mots pour dénoncer le manque de concertation, mais que c'est mou quand accroître aussi lourdement un danger d'inondation devrait provoquer l'indignation !

Il y eut toutefois l'exception notable de maires de l'Ouest du val, notamment celui de La Riche, qui ont fait part de leur inquiétude.

Hors politique, il est à noter le manque d’engagement de l'association SEPANT. Affiliée à France Nature Environnement, lourde à se décider (elle agglomère une quarantaine d'associations) et engluée dans sa collaboration avec les collectivités (subventions…), elle a peu réagi, bien que consciente des problèmes posés. A sa décharge, elle prône depuis longtemps une gestion globale et cohérente d'écoulement maîtrisé des eaux, y compris très en amont, ce qui est refusé à la fois par la population et les élus (St Pierre des Corps…). Les élus Verts de Tours n'ont pas su se détacher de cette position idéaliste.

Des médias paralysés

En Touraine, le média principal s'appelle La Nouvelle République (du Centre-Ouest) ou NR. Depuis plusieurs années, ce journal ne vit que sous respiration artificielle, dépendant en grande partie des pouvoirs publics. Cela se ressent dans sa politique éditoriale soumise aux décideurs politiques et économiques locaux. Ce fut particulièrement significatif pour la digue du Canal où la NR a d'abord magnifié les projets de bretelle d'autoroute et du concours d'aménageurs "Ouvrir les passages", puis, en septembre 2015, a intempestivement déclaré la digue "plus dangereuse qu'utile" comme étant déjà déclassée (4). Il y eut ensuite une longue omerta de 5 mois, ignorant les communiqués de l'AQUAVIT et la réunion houleuse de décembre, jusqu'à ce qu'enfin elle réagisse à la lettre ouverte envoyée à la Ministre de l'Ecologie (6). Du côté des autres médias, hebdo, radios (sauf radio Béton) et télés, ce n'est pas mieux.

 

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La Nouvelle République du 29 septembre 2015 : tout est fini, on laissera l’eau tout inonder…

Des habitants sous-informés

Ce contexte génère bien sûr de l'apathie et de l'incrédibilité auprès des habitants. Quand ils parviennent à être informés, surtout par un tract dans leur boîte aux lettres, les plus proches de la digue sont interloqués et s'inquiètent vivement. Non pas du risque pourtant brandi de brèche, tant ils savent que leur digue est aussi solide qu'avant, mais de l'inondation qui devient catastrophique même pour des crues non exceptionnelles, et aussi pour leur cadre de vie. Cet ouvrage, qu’ils se sont appropriés, protège des nuisances de l'autoroute et d'une densification menaçante. C'est tout leur environnement qui se dégraderait.

Une association David qui s'oppose au Goliath

La digue du Canal serait déclassée, avec délais de recours épuisé, depuis décembre 2015 si une association environnementale locale, l'AQUAVIT, Association pour la qualité de la vie dans l'agglomération tourangelle, n'était intervenue vigoureusement (7). Créée en 1990, agréée en 1995, elle ne dépend d'aucune subvention et a eu l'occasion de s'opposer vigoureusement aux trois derniers maires de Tours, Jean Royer, Jean Germain et Serge Babary, qui les uns après les autres ont sacrifié les intérêts environnementaux et patrimoniaux sur l'autel d'un prestige urbanistique rayonnant et destructeur. Dans un premier temps, elle a alerté la Ministre de l'Ecologie qui a du être étonnée de la façon cavalière par laquelle une équipe de son prédécesseur voulait se débarrasser d'un ouvrage protégeant une grosse agglomération.

Sans doute cela a-t-il amené la temporisation de novembre 2015, avant que la pression du Goliath ne revienne intacte dans l'avant-projet du PPRI (7). L'AQUAVIT a alors mis tout son poids pour prendre connaissance de la fameuse étude de dangers de 2013, document public qui n'avait aucune raison de rester secret.

Comme prévu, cette étude n'était pas cachée indûment, elle recelait de nombreux arguments qui prouvent que la digue n'est pas "inutile et dangereuse", ce qui a permis d'adresser une sévère mise en garde à l'Etat (8) : s'en prendre ainsi aux biens et aux personnes est passible de sanctions judiciaires. Et les citoyens disposent souvent par leur assurance habitation d'une assistance juridique permettant de financer toutes les actions en Justice nécessaires. De plus la précipitation avec laquelle ce déclassement est décidé révèle de nombreuses irrégularités difficiles à justifier administrativement et pénalement.

Il est quand même désolant d'en arriver à un tel affrontement. L'AQUAVIT a pourtant une position nuancée, elle ne demande pas qu'on reste sur le PPRI de 2001. Oui il y a des risques de brèche de la digue du Canal en cas de crue vraiment exceptionnelle de type 1856. Mais l'ouvrage doit continuer à protéger les citoyens contres les crues moins importantes et il doit être entretenu. En ces temps d'aggravation des risques climatiques, cela ne se traite pas à la légère, la prévention est essentielle.

Malgré cette mobilisation naissante et après avoir hésité quelques mois, le Préfet d'Indre et Loire a signé le 19 janvier 2016 l'arrêté de déclassement. Ce n'est publié que début mars. L'AQUAVIT qui a mis en place une veille ne l'apprend que par elle-même, le préfet n'ayant pas répondu à son interrogation. De justesse, il est encore temps de déposer des recours. Au dernier moment, l'Etat va-t-il reprendre ses esprits ? Et entendre la voix de Napoléon III qui avait su éviter qu'une catastrophe ne se répète...

  1.  : "C’est la première étude de danger, donc on est encore un peu dans de la recherche." (http://echogeo.revues.org/13445).
  2.  : voir l'évaluation de l'étude de 2013 réalisée par l'AQUAVIT : http://aquavit37.fr/2015digue/rapport2.html
  3.  : www.cotita.fr/IMG/pdf/11_Ateliers_nationaux_Saint_Pierre_des_Corps_DGALN.pdf
  4.  : www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/29/La-digue-du-canal-plus-dangereuse-qu-utile-2482535
  5. "Risques d'inondation : le maire refuse qu'on en parle" http://pressibus.org/blogcvl/crues/maire2016.htm
  6.  : www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Communes/Tours/n/Contenus/Articles/2016/02/27/PPRI-la-mise-en-garde-de-l-Aquavit-2635669
  7.  : Page de l'AQUAVIT sur la digue du Canal : http://aquavit37.fr/2015digue
  8.  : Lettre ouverte à la Ministre de l'écologie : http://aquavit37.fr/2015digue/ministre.html

(illustrations en provenance du site de l'AQUAVIT)



7 réactions


  • Le421... Refuznik !! Le421 5 mars 2016 18:39

    La France est le pays d’Europe avec le plus de grandes surfaces commerciales. A Sarlat, les terrains goudronnés se sont multipliés bien plus que ne le prévoient les règles.
    Par quel miracle les maires autorisent ces dépassements du plan d’occupation des sols quand il est difficile de changer ses fenêtres en raison des sites classés.
    Un copain a eu du mal à changer les siennes de bois en PVC à 200m en face du Leclerc.
    Il n’avait probablement pas « cotisé » !!  smiley

    Ceci dit, comme il fait partie du lobby portugais local, ça s’est vite réglé !!


  • Sarah 6 mars 2016 12:45

    À peine paru samedi et maintenu trop peu de temps dans « l’Édition du jour » pour être lu, votre intéressant article est relégué dans "Edition précédente".

    Demandez qu’il soit republié lundi 7 ou un autre jour du lundi au vendredi.

    D’habitude Agoravox laisse quelques jours entre 2 épisodes successifs or l’épisode 2/2 a été publié en même temps que l’épisode 1/2, le samedi en plus.


    • Plum’ 6 mars 2016 19:32

      @Sarah
      Merci. Je connais mal les principes de réédition, mais il est bien que les deux articles paraissent rapidement, car on est en fin de 2ème phase de concertation du PPRI et (comme l’indique l’Aquavit) les habitants peuvent écrire au préfet jusqu’au 13 mars pour signaler leur refus de déclassement. Ils peuvent en même temps (ou mieux séparément par recommandé - là jusqu’au 19 mars) lui adresser un recours gracieux pour qu’il annule son arrêté de déclassement signé le 19 janvier.

      Et pourquoi pas écrire à la ministre de l’Ecologie en lui rappelant ses principes de participation de la population et de protection contre les risques naturels ? Il semble qu’elle ne se soit pas vraiment saisi de ce sujet. Il est encore temps... Une lettre disant que le déclassement est annulé et tout revient dans l’ordre... A y regarder de près, c’est préférable pour tout le monde, sauf pour ceux qui ont manigancé toute cette affaire bancale...


    • Sarah 6 mars 2016 20:28

      @Plum’
       

      Je comprend. 
       
      Bon courage et bonne chance.

  • jef88 jef88 6 mars 2016 13:10

    Dans le fond de ma vallée vosgienne il y avait des prairies ....
    je me souviens d’épisodes de fonte des neiges ou elles étaient noyées .....
    maintenant il y a des pavillons coquets avec de jolis jardins d’agréments !
    a quand la prochaine inondation ?
    bof ... il y a le réchauffement !


  • njama njama 7 mars 2016 11:01

    va@ Plum’

    Merci pour l’article et sa qualité documentaire très instructive.

    Bonne chance dans ce combat kafkaïen

    Pour faire pression sur l’administration, l’AQUAVIT (ou un collectif de citoyens créé pour la circonstance) ne pourrait-elle pas alerter, voire saisir les principales Compagnies d’Assurance de la région, en « actant » du désengagement gravissime de l’État en matière de sécurité et de risques d’inondations ?

    Ce serait d’une certaine manière une mesure « conservatoire » qui maintiendrait la responsabilité totale de l’État et des collectivités locales en cas de problèmes si le pot de terre perdait contre le pot de fer (ce que je ne cous souhaite pas bien sûr), et qui permettrait aux Assurances de se retourner intégralement contre eux ?

    Autre pression possible, sur le secteur de l’immobilier, car si ces zones urbaines redevenaient inondables, autant dire que la valeur immobilière va dégringoler de quelques marches ...


  • Plum’ 7 mars 2016 11:57

    Une simulation grandeur nature de l’inondation de référence de 1910 est actuellement effectuée à Paris. Que ne fait-on la même chose à Tours pour l’inondation de 1866 pour montrer quelles seraient, sans la digue du Canal, les hauteurs d’eau sur toute la ville et au delà ? Alors que la digue (moins solide qu’aujourd’hui...) avait arrêté les eaux cette année là...

    Voici un lien supplémentaire vers le blog Pressibus, montrant une déposition dans le cadre de la deuxième phase de concertation du PPRI : http://pressibus.org/blogcvl/crues/conc2.html


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