samedi 9 mai 2009 - par Ecoloteky

Refroidir les data centers naturellement

L’industrie informatique est tout sauf verte : e-waste, matériau peu recyclés, dépenses d’énergie des dernières consoles, et c’est sans parler du coeur d’Internet : les data centers, ultra-climatisés car source de chaleur. Mais le concept de climatisation passive pourrait changer la donne...

Les data centers, on en parle finalement assez peu, mais c’est le cœur silencieux de l’industrie informatique, et par extension d’Internet, c’est dire si c’est important ! Ce sont de gigantesques salles remplies de serveurs informatiques qui assurent le stockage des données (les « datas ») et leur transmission au réseau. Et vu le trafic mondial de l’Internet, ces data centers sont au centre de nombreuses questions vertes, car l’on sait que l’informatique, somme toute, a fait assez peu d’effort pour lutter contre l’e-waste et les dépenses d’énergie liées à la mise en réseau des ordinateurs du monde (EcoGeek).

L’un des principaux problèmes de ces datas centers, c’est la chaleur : les serveurs, qui tournent en permanence, dégagent une chaleur incroyable. Si vous avez l’occasion de voir la salle des serveurs de votre entreprise, vous allez comprendre : même une petite entreprise avec un ou deux serveurs possède une « salle serveur » qui est fermée à double tour… et climatisée ! Donc : d’un côté la dépense d’énergie qui fait « chauffer », de l’autre, la dépense pour faire « refroidir ».

Il y a peut-être une solution assez logique à tout cela : un système de ventilation extérieur, un cousin pas si lointain que ça des systèmes de ventilation passifs. C’est en tout cas le pari de The Green Grid, dont le nom reprend également le concept du réseau électrique (voir nos papiers sur la smart grid et la smart water). Cette entreprise offre en fait des informations sur la possibilité (ou non) de bénéficier d’une aération naturelle selon le lieu où est implanté le data center :


On voit bien que si vous avez décidé de mettre votre data center au Nouveau Mexique, vous aurez du mal à aérer. Par contre, dans le Vermont ou le Dakota du Nord… S’implanter dans un lieu « aéré » permet non seulement d’aider l’environnement (la climatisation étant très polluante), mais d’économiser son capital : un data center d’1 MW gagnerait 60 000 dollars par an à émigrer de la Californie du Sud à un lieu mieux aéré et plus frais.

TechnoPropres


1 réactions


  • pada pada 9 mai 2009 13:12

    En s’y prenant bien on peut se servir de la chaleur développée pour se chauffer, bien sûr c’est plus facile à Québec qu’au sud de la Californie. Je cite
    "Contrairement à toutes les installations du même type dans le monde, les serveurs ne seront pas disposés de façon linéaire, mais bien de façon concentrique, sur trois étages. Cette façon de faire offre une solution originale au problème d’élimination de la chaleur produite par la machine. Lorsqu’il sera en fonction, l’ordinateur dégagera 600 kilowatts, soit autant de chaleur que 6 000 ampoules de 100 watts. « Nous allons pousser de l’air refroidi en périphérie de la structure, et l’air chaud produit par les serveurs, qui se retrouvera au centre, sera aspiré vers le bas. En hiver, cette énergie sera récupérée pour chauffer l’Université. Habituellement, pour chaque watt consommé par un superordinateur, il faut compter 1 watt de climatisation. Dans notre cas, il faudra seulement le tiers d’un watt. Il n’y a pas d’ordinateurs tout à fait verts, mais notre installation sera parmi les plus efficaces au monde sur le plan énergétique », avance-t-il."
    http://www.aufil.ulaval.ca/articles/puissance-9062.html


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