mercredi 16 août 2006 - par Voris : compte fermé

Retour vers le Progrès

On peut sans risque de trop se tromper énoncer cette loi que tout ce qui vit cherche à croître. L’homme ne fait pas exception à cette règle car voici des millions d’années qu’il est l’espèce animale qui progresse le plus et surtout il progresse de plus en plus vite. D’où cette question : l’homme peut-il maîtriser son destin dans sa course folle ? Pour tenter d’y répondre, petit retour arrière dans notre machine à voyager dans le temps...

I

Le progrès a connu diverses formes au travers des âges de l’Humanité : progrès spirituel et moral, de la raison (Galilée, Pascal, Descartes...), de la liberté de l’homme (Philosophie des Lumières), progrès technique (XIX ème siècle), éducatif (Jules Ferry en France, colonialisme). Au Vingtième siècle le progrès fut mis au service du pire (gaz de combat, holocauste, bombe atomique...) mais l’on parlait encore de progrès, cette fois économique et social (congés payés et 39 heures, consommation du plus grand nombre) mais aussi scientifique (médecine). Et voilà qu’aujourd’hui on assiste à la réduction de l’idée de progrès à sa seule signification de croissance économique.

Rien que pour cela, on pourrait dire qu’il n’y a plus progrès mais régression.

Les plus pessimistes prophétisent que la France est en déclin. Les plus naïfs prêchent la décroissance, introduisant ainsi une dimension volontaire dans ce que les premiers considèrent comme une évolution inéluctable et finale. Entres ces deux extrêmes, rien de nouveau : Que l’on crie « vive la croissance keynésienne » chez les Socialistes ou « vive la croissance en travaillant plus et en renonçant à la sécurité de l’emploi et à une part de son salaire » chez les Libéraux, dans les deux cas on asservit l’homme à l’économie -un certain modèle d’économie- et on se prive définitivement d’imaginer d’autres voies de salut.

Progresser c’est décroître, disent les objecteurs de croissance, contredisant ainsi la loi que j’énonçais en introduction. Progresser, c’est relancer l’économie disent les économistes et les politiques. Qui a raison ?

Restreindre la civilisation à son type d’économie n’est pas progressiste. Pas plus que l’idée en soi de décroître.

II

Il aura suffi d’un mot sorti du chapeau par le ministre de l’économie Thierry Breton en ce mois d’août 2006 pour que nos terreurs se dissipent au loin : balayés d’un coup, d’un seul, l’explosion démographique mondiale, les pays émergeants et leur taux de croissance à deux chiffres, leur coût de main-d’œuvre défiant toute concurrence, les délocalisations de nos emplois. Il l’a dit, notre ministre : la croissance a augmenté de 0,1 % sur un semestre ! « Il s’agit d’un record, depuis près de six ans ». Les regards se tournent alors vers cet indice conjoncturel. Le mot « croissance » a été prononcé et le voyant est au vert. Le « moral des ménages » peut repartir et le bonheur est dans le pré.

Et pourtant...Souvenez-vous du Progrès !

Reprenons notre machine à explorer le temps et revenons aux Trente Glorieuses. En ce temps-là l’idée de Progrès ne se résumait pas à une donnée statistique et les gens ignoraient cette notion - toute économique - de « moral des ménages ». C’est du moral tout court dont ils parlaient. Il brûlait dans leurs yeux l’espoir d’un avenir meilleur, d’un monde fait de progrès technique au service de l’humain, mais aussi de progression sociale pour eux et leurs enfants devant qui s’ouvraient les portes de l’ «  instruction » comme ils disaient alors et cela résonnait chaudement dans leurs coeurs de parents.

Deux chocs pétroliers ont suffi à briser le rêve. Il a fallu regarder la réalité en face : notre progrès serait désormais tributaire d’une unique chose : la croissance. Depuis, le monde entier n’a plus que cela en tête et s’y attelle tous les jours, y compris les pays qui n’avait cure de cette idée de capitaliste. Avant même que certains se piquent d’inventer le concept de décroissance, était venue la décroyance ! La décroyance en d’autres idéaux possibles.

Revenus de tout, nous voici aujourd’hui livrés à la seule croissance : « Sacré Croissance, puisque te vl’a ! »

Mais qu’avons-nous fait de notre idéal de Progrès, de ce qui signifiait confiance en l’avenir, marche en avant ? Souvenons-nous, en 1969, de ce petit pas pour l’homme et qui était annoncé comme un grand pas pour l’humanité. Souvenons-nous du progrès et revendiquons-le ! Ne laissons pas mourir cette idée chère à nos parents, à nos grands-parents.

Le progrès est-il encore possible ? Sans doute. Un progrès humain, libérant l’homme de son asservissement à la technique, à la fatalité d’un modèle économique. Il faut mettre de l’humaniste dans l’idée de progrès. La dimension humaine n’est pas paramétrable sur des critères économiques. Plutôt que croître trop vite, approfondir et réinvestir des champs complets négligés pour une meilleure harmonie avec notre nature d’homme et notre environnement. Le progrès de l’homme n’est pas dans l’affirmation permanente et toujours plus forte de sa puissance. Le vrai progrès est ailleurs...



15 réactions


  • Yann Riché Yann Riché 16 août 2006 11:21

    Point de vue interessant, il semble certain que la croissance économique n’entraîne pas forcément le progrès, par contre il semble difficile de progresser sans croissance... pour financer l’éducation, la santé, la justice, le social et l’environnement et j’en oublie qui permettent le progrès...


    • (---.---.114.250) 16 août 2006 22:11

      Je partage ce point de vue avec un bémol : nos ressources étant limitées, la croissance ne peut-être éternelle.


  • Dje (---.---.50.105) 16 août 2006 12:06

    Ouais mais vous ne parler que du progrès matériel l’auteur parle du progrès humain.... ce qui peux ce différencier du progrès matériel je crois.

    Par exemple arrêter d’utiliser les autres pour notre propre confort ou notre obsession continuel du profit ... n’est elle pas malsaine ?


  • GRL (---.---.91.38) 16 août 2006 12:35

    Dans les époques reculées , une tribus d’hominidés possédant les meilleures tactiques pour survivre et combattre écrasait et dominait les autres tribus . A l’interieur même de cette tribu dominante , l’hominidé le plus influent , malin , et aussi le plus fort musculairement se trouvait en statut de dominance , avait le plus d’alliés et le plus de femmes.

    Les progres d’un groupe , par exemple d’une nation d’aujourd’hui, n’ont à mon sens pas changé d’objectif. Le mieux vivre est un fait , mais les nations qui tiennent la pointe du progres ont toutes les chances de se trouver à la tete d’un ordre de préseance des nations . L’angleterre victorienne à connu ses heures de gloire grace aux inventions de moteurs à vapeur ... A l’époque , elle détenait un pourcentage effarant du commerce mondial , pour une part de population dérisoire . L’allemagne et ses chimistes , entre autre , à suivi , la France s’est également trouvée en bonne position , l’amérique s’est finalement démarquée mais dans les années 70 , le japon , puis la corée , et pour finir , la chine ... bref , le progres a souvent décidé , bien plus que la force militaire , qui serait le moteur de l’économie à l’échelle de nos nations .

    La croissance , elle , est représentée par un indice ... mais n’est pas forcément un indice de progres . Elle est par définition , ... utopique , car il y a une quantité finie de ressources sur la terre , et aussi , parce que le monopole du progres ne reste pas longtemps dans les mêmes mains . Il se trouve qu’un gouvernement peut aussi faire remonter cet indice , même si le pays ne traverse pas une période de progres . C’est le cas lorsque à l’annonce d’une dégringolade dans l’ordre de l’influence , et donc souvent du progres , un gouvernement vend des entreprises nationales , des actions , des parts de tous les cotés et essaie de relancer la consommation avec cet apport d’argent ... la technique ne date pas d’hier , mais elle est tres dangeureuse , parce qu’aussi annonciatrice d’une grande perte d’influence éconoimique . L’amérique perd de son influence depuis trente ans , se sert de cette technique , pour essayer de maintenir un taux de croissance , mais ceci ne tient jamais tres longtemps . Celà s’est vérifié dans l’histoire d’autres pays , notament celle de l’Angleterre victorienne et de sa dégringolade.

    Le probleme est que lorsque un pays n’innove plus , ne donne plus au monde les outils du progres et ne crée plus de marchés, il perd de l’influence dans l’ordre de préséance des nations du monde , et l’histoire montre que les pays traversant cette phase sont dans un état de vulnérabilité dans ce moment là , particulierement .

    Pourquoi , parce que tres souvent , la seule solution qu’ils trouvent pour ne pas se retrouver en bas du tas , apres avoir essayé de tenir des indices de croissance positifs à l’aide d’artifices , c’est la solution ... militaire , ... à quel problème ? .... rester le plus longtemps possible au faîte de l’influence entre nations .

    Si vous recevez ces arguments , vous saurez retrouver où se trouve la France en ce moment .

    En passe d’etre reléguée au rang de nation de second ordre , notre pays triche avec les chiffres , et vends d’énormes part de sa production de biens et services , ce qui est une réaction que l’on retrouvera dans l’histoire d’autres pays en phase de perte d’influence . C’est une vue à court terme , qui ne tient jamais l’économie bien longtemps , et à mon avis , il est probable , que l’armée française s’engage de plus en plus dans les conflits , comme d’autres pays en phase de perte d’influence et en panne d’innovations , l’ont fait et refait avans nous .

    Telle sont à mon sens , les seuls invariants de l’histoire concernant le progres , la qualité de vie et le social n’étant malheureusement possible qu’à partir des revenus d’une période ... faste . Il me semble , qu’ici , nous les avons quelque peu épuisés .

    Alors quelles innovations françaises interesseront le monde de demain , je ne peux pas le dire , mais sacrifier la recherche comme il a été fait ces dernieres années est un gage de cécité géopolitique , et même d’une dangerosité avérée .

    GRL.


    • Jaimz (---.---.101.8) 16 août 2006 18:11

      Commentaire très réaliste : le budget de la recherche public à diminué dangereusement depuis 2000. Sans faire de politique à ce niveau, j’estime que les discours nationaux et européens de développement de la recherche et de l’éducation n’ont pas été suivit des faits... C’est dans 10 ans qu’on le payera, avec plus de 30 % de la population ne sachant pas lire et écrire correctement, et n’ayant aucune connaissance scientifique ou historique. Probablement de la chair à canons ! L’histoire à montré plus d’une fois qu’une nation qui investie dans l’éducation, la recherche, l’art et l’expression des imaginations est celle qui se développera le plus surement. Un exemple contemporain : l’Inde, qui a investit il y a maintenant 10 ans dans les lycée et université et qui en apprécie les fruits alors que son économie se développe.

      Je crois que l’on a des leçons à prendre des asiatiques au lieu de nous en plaindre et de les critiquer...


    • Sam Paris (---.---.225.124) 16 août 2006 18:27

      @Jaimz

      Rappelez vous les nombreuses réformes de l’éducation, des gouvernements de gauche comme de droite, qui ont du être mises au rencard à cause de l’UNEF entre autre et des syndicats dans leur grande majorité.

      Nous payons et allons encore payer très cher l’immobilisme de ces 25 dernières années pour enfin reconnaître que notre système économique et social n’est pas viable. On ne publie même plus le montant du déficit des caisses de l’UNEDIC, la dernière fois que le chiffre est apparu dans la presse il était de 15 milliards d’Euro il y a de cela environ un an.

      ...


  • djey73 (---.---.153.168) 16 août 2006 12:55

    Le progrès tel qu’il est envisagé dans nos sociétés modernes (donc d’un point de vue strictement économique/matérialiste) n’est source que de destruction et de perfidie. C’est cette recherche constante de ce progrès illusoire qui mènera tôt ou tard nos sociétés actuelles et leur régime désuet a la fin de leur règne....catastrophique.

    Un progrès scientifique, technique et économique ne peut-être que néfaste s’il n’est pas accompagné d’un progrès « humain » (philosophie, conscience, sagesse, écologie, égalité des hommes, bien être du plus grand nombre, valeur de partage et d’entraide) etc etc...

    Il est HONTEUX de se réjouir du progrès technologique et économique (croissance) à une période de l’histoire où malgré ce dit « progrès » des enfants continuent de mourir de faim, des populations entières se font décimer par des dirigeants malades mentaux qui s’enrichissent en créant des guerres, où les 5 plus grandes nations sont les principaux fournisseurs d’armes, où l’accès en eau potable devient un luxe, l’inégalité nord-sud et riche-pauvre s’accroît de plus en plus, où la politique est complètement corrompue (pays développés inclus), où en quelques décennies l’humanité peut être rayée de la carte dû aux risques inconsidérés qui sont entrepris dans l’armement nucléaire, la recherche en armes bactériologiques, le développement OGM incontrôlé et où malgré cette soit disant « progression scientifique » notre principale source d’énergie reste la combustion de déchets fossiles (pétrole) : sources génératrices des principaux conflits mondiaux, inégalités et pollutions !

    Et certains osent parler de « progrès ».......nous ne vivons décidément pas sur la même planète ! Mais après tout comme le disait ce cher Pangloss : « Tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes possibles ».

    Oyez, oyez.....dormez braves citoyens, demain sera un autre jour et nos hommes politiques s’occupent de vous/tout.


  • Sam Paris (---.---.225.124) 16 août 2006 13:20

    Merci pour votre article.

    La croissance en elle-même ne veut rien dire et ne peut se traduire en bonheur de l’humain d’une façon directe. Mais pour reprendre votre propos effectivement pendant les « Trente Glorieuses » les termes « croissance » et « moral des ménages » n’étaient pratiquement pas employés car il y avait de la croissance et le moral des ménages était bon, il y avait du travail, les gens vivaient dans l’insouciance du lendemain malgré que en rapport du salaire un réfrigérateur ou une télé valaient deux fois plus cher.

    Malgré votre propos force est de constater que par un effet induit l’humain et plus heureux lorsque il y a de la croissance CAD du travail et un bon pouvoir d’achat. Pour s’en rendre compte il suffit d’aller en Angleterre, en Espagne ou en Italie pour voir que dans ces pays les gens s’amusent, sourient, en un mot sont heureus de vivre.

    Je vous rejoindrais sur votre affirmation « Un progrès humain, libérant l’homme de son asservissement à la technique, à la fatalité d’un modèle économique » mais cette fatalité n’est pas due à un modèle économique, sauf peut être le modèle communiste, mais plutôt à une inadaptabilité à l’évolution. Depuis la nuit des temps le vivant à subsisté et s’est développé parce qu’il s’est toujours adapté à son environnement, malheureusement parfois par la sélection naturelle. Contrairement à ce que croient beaucoup de personnes l’homme n’a pas inventé l’économie mais il en a découvert les mécanismes au fur et à mesure de l’évolution et des nouveaux paramètres qu’introduisaient le progrès technologique. L’économie répond à des règles non dictées par l’homme mais parce qu’elles SONT, comme le sont les règles de mathématique ou de physique, et le principal facteur/paramètre c’est l’HOMME et non le progrès, la croissance, ou le moral des ménages, ceux-ci ne sont que les résultantes.

    L’homme s’adapte à son environnement il ne le combat pas et dès qu’il transgresse cette règle la nature à tôt fait de le remettre à l’ordre, c’est ce que l’on appelle l’écologie. Depuis le siècle des lumières l’homme à la vanité de croire qu’il est maître de son destin alors qu’il ne fait que le suivre. Revenons à un peu plus d’humilité et de bon sens.

    Vous dites « La dimension humaine n’est pas paramétrable sur des critères économiques » c’est simplement l’inverse, c’est l’économie qui à pour principal paramètre l’humain.

    L’Ordre est issu du Chaos et non l’inverse.

    ...


    • Pierre M. (---.---.70.112) 16 août 2006 15:26

      @ Sam Paris,

      Bien d’accord avec toi sur la notion de loi economique seulement decouverte par l’Homme et sur laquelle il ne peut influer

      Cependant, si tu accepte la selection naturelle en revenant « a un peu plus d’humilite », tu renie quelque part la societe humaine qui a (parfois) su aussi s’occuper de ses individus plus faibles pendant les 7000 ans que nous venons de passer.

      J’ai plusieurs amis qui me tiennent le meme discours que le tiens. Ils sont eux aussi du bon cote de la barriere : ils font parties des plus fort et peuvent donc jouer a la selection naturelle. Mais le temps ne laisse personne indifferent et le jour de leur retraite venue, je ne sais pas quel sera leur discours devant le fait qu’ils sont devenus un poids pour la societe. Seront ils prets a acdepter de jouer au jeu du plus fort ou seront ils heureux de profiter des retraites que la societe leur accorde ???

      Je pense donc qu’en effet l’Homme et la societe subi des lois qu’il ne peut maitriser mais il est de son devoir d’aller a leur encontre pour atteindre un peut plus d’humanite (sinon nous ne serions rien de plus qu’une espece soumise a une loi de biologie des population amelioree)

      Pierre Londres


    • Sam Paris (---.---.225.124) 16 août 2006 16:34

      @Pierre M

      Il est évident qu’il faut améliorer la condition humaine et aider les plus faibles et les défavorisés, j’ai dis dans mon commentaire « malheureusement parfois par la sélection naturelle » c’est un phénomène injuste mais à la base de l’évolution des espèces. Notre société qui c’est bâtie sur ce postulat est loin d’être parfaite et nous devons participer à son amélioration, je préfère améliorer un système qui jusqu’à maintenant à fonctionné plutôt que d’essayer à tout pris de faire fonctionner un système économique qui n’a produit que de la misère dans l’espoir d’un monde meilleur qui n’est jamais venu.

      La nature a cela de bien qu’elle ne laisse jamais les choses aller à leur extrême et par un effet de balancier plus on pousse le pendule dans un sens et plus il remonte de l’autre côté lorsqu’on le lâche.

      A titre d’exemple Bill Gates à construit autour de son entreprise, Microsoft, une véritable forteresse économique phagocytant tous ses concurrents potentiels dans une logique implacable. Il avait tout prévu, tout bétonné, sauf... l’OpenSource contre lequel il ne peut rien et avec lequel il est obligé de composer.

      Comme quoi il faut avoir confiance et ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

      Ce système injuste dont le progrès technologique soumet l’humain aux pires sévices, nous permet de communiquer vous et moi depuis nos ordinateurs avec le plus bel outil que l’homme n’ai jamais conçu, vous permet d’aller en quelques heures d’avion dans un club de vacances low-cost à l’autre bout du monde, alors qu’il y a encore quelques années ceci n’était réservé qu’à quelques nantis.

      Mais je suis d’accord avec vous, il reste beaucoup de travail à faire...

      Cordialement.

      ...


    • Globalia (---.---.212.160) 16 août 2006 18:01

      « Ce système injuste dont le progrès technologique soumet l’humain aux pires sévices, nous permet de communiquer vous et moi depuis nos ordinateurs avec le plus bel outil que l’homme n’ai jamais conçu, vous permet d’aller en quelques heures d’avion dans un club de vacances low-cost à l’autre bout du monde, alors qu’il y a encore quelques années ceci n’était réservé qu’à quelques nantis. »

      Evidement si on ne regarde que les avantages et qu’on ferme les yeux sur le reste, ça semble pas mal


    • Sam Paris (---.---.225.124) 16 août 2006 18:11

      Je n’ai jamais dit qu’il fallait fermer les yeux sur le reste au contraire, mais il faut savoir regarder d’un même oeil le bon et le moins bon et niveler par le haut si possible (du moins bon vers le bon).

      Du Chaos surgit l’Ordre, je me répète.

      ...


  • Surcouf (---.---.162.4) 16 août 2006 14:53

    Pour approfondir, voyez l’excellent livre de Christian Comeliau, La croissance ou le progrès (croissance, décroissance, développement durable), éditions du Seuil, février 2006.


  • La Taverne des Poètes 16 août 2006 18:50

    Une fois n’est pas coutume, je fais une réponse groupée pour le moment :

    La croissance est certes nécessaire car elle finance le progrès social et la recherche. Cependant, l’idée de progrès ne saurait se limiter à la croissance car elle ne peut trouver son expression et son sens dans un seul domaine de l’activité humaine : la production économique.

    Le progrès englobe tous les champs de l’humain. Le progrès c’est la civilisation, la croissance ce n’est que l’économie. Et une croissance propre - humainement parlant et sur le plan de l’environnement- ne serait encore qu’une vision réductrice du Progrès. De même le progrès social compris comme la victoire d’une classe sociale sur une autre...

    Ne plus croire au progrès humain ou ne croire qu’au progrès humain généré par l’économie, ne satisfait pas la nature humaine. Cela ne fait que créer de l’insatisfaction malgré même l’épuisement de la planète qu’entraînerait la poursuite effrénée de notre course au profit.

    Le progrès consisterait à mieux investir les autres champs de l’humain mais aussi à s’étendre plus qu’à croître, à approfondir...


  • (---.---.1.190) 16 août 2006 22:01

    Un article digne d’un pilier de comptoir..........


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