Visitez le Mondolkiri avant qu’il ne soit trop tard
Une des plus belles région d’Asie, le Mondolkiri, célèbre pour ses collines boisées, sa nature préservée et l’ethnie Punong ; connait une detruction rapide et une pollution moderne envahissante.
Depuis la construction d’une nouvelle route, magnifique, qui traverse l’océan d’arbres, le phénomène de destruction s’est accéléré. De nombreux migrants fuient les plaines peuplées à la recherche d’espace et d’opportunités, les entreprises minières ou forestières déboisent à tours de bras et les Punong se sédentarisent sous la pression du gouvernement et du modernisme.
Sen Monorom est une capitale de bûcherons, contrebandiers et bandits, aux confins des forêts cambodgiennes et vietnamiennes. Depuis que la route est construite, la ville se peuple et la population change. De nombreux migrants arrivent pour « faire fortune » loin de la plaine peuplée du Mékong.
Cette masse de migrants provoque des changements en ville et influence directement les Punong vivants aux alentours. Ces derniers sont sédentarisés de force par le gouvernement ; leur tradition de culture sur brulis, les amenant à se déplacer tout les 4 ou 5 ans n’est plus possible. Les punong deviennent dépendants de la ville et déboisent ce qu’ils peuvent autour de leurs villages aggravant le travail inconscient des autres bucherons.
En quelques années le paysage du mondolkiri a beaucoup changé. Avec la route et ces facilités d’accès aux camions, la destruction de la foret s’est accélérée. La corruption est le premier et le pire des maux du Cambodge, locale ou à l’échelle nationale elle facilite le trafic du bois. D’énormes camions transportes les troncs immenses et rares de nuit sous la protection des autorités. Tout le monde y gagne à Sen Monorom, sauf la nature. On ne peut, bien sûr, pas leur refuser le modernisme que nous faisons miroiter sur leur postes de télévision. Mais il est du devoir de la société de leur éviter nos erreurs et d’empêcher que les intérêts particuliers bouleversent les modes de vie de tout un peuple et déséquilibre l’harmonie du monde.
Pourtant des alternatives et des solutions existent. Par l’action sans morale de quelques uns, avides, la région perd rapidement sa beauté sauvage. La culture Punong et les forets du mondolkiri attirent les touristes donc les devises. Ce marché est encore balbutiant mais répond à une demande de plus en plus nombreuse. Le « Nature Lodge » reçoit de nombreux visiteurs qui veulent voir cet océan d’arbres. Les Punong, éleveurs traditionnels d’éléphants proposent des ballades dans la jungle sur le dos des pachydermes. Le touriste aime beaucoup cela : marcher dans la jungle sur le dos d’un éléphant, guidé par un homme des forets, avec une langue gutural incompréhensible…
L’homme moderne ou touristus erectus cherche le contact avec la nature. Ce retour vers l’éco-tourisme marque le changement d’esprit de nos sociétés aujourd’hui. Donc les ressources existent si l’on entretiens et conserve cette beauté sauvage. Bien sûr les compagnies minières et forestières ne feront pas fortune. Mais l’entretiens de ce monde fragile et l’exploitation du tourisme vert apportera des emplois tout en encourageant la culture Punong.
source : LGV