7 Juin 2009 : l’Europe a soufflé sur sa flamme et l’a éteinte
Paradoxalement, le 7 juin, l’Europe vient d’éteindre sa flamme, pratiquement définitivement.
Incapable de mobiliser ses citoyens sur un vrai projet transnational : sauver l’emploi en Europe en adaptant l’économie aux exigences écologiques de la planète. Mobiliser finance (Emprunt Européen) et énergie politique dans un bien commun qui dépasse le marché.
Flop sur toute la ligne, les députés européens envoyés à l’assemblée européenne sont majoritairement nationalistes, voire xénophobistes.
Nous allons avoir droit plus que jamais à l’Europe du repli sur soi, sécuritaire au plus mauvais sens du terme, la France et l’Italie avec leurs président vont donner le ton d’une Europe de la peur, du fric débridé.
La cohésion européenne, si elle subsiste, se fera sur fond d’angoisse (peur de perdre son boulot, peur de la grippe porcine, peur de l’invasion arabe, peur, peur peur........)
Il n’y a désormais plus de message européen porteur d’avenir radieux, l’ abstention massive dans tous les pays d’Europe vient d’entériner ce fait déjà réalité depuis des années.
Toutes les luttes vont désormais se faire contre une Europe dont la majorité des électeurs refuse le crédo ultra-libérale imposé à tous.
L’Europe mobilisera désormais contre elle, triste fin d’un idéal qui a été complètement "trusté" par les puissances économiques qui ont soudoyé ( il n’y a pas d’autres termes car il est très imagé et réaliste) par des bataillons de lobbyistes les élus européens et représentant des états à la Commission.
L’Europe va donc redevenir un terrain d’affrontement ( économique dans un premier temps avec plusieurs pays sortant de l’Euro pour faire face à la crise-chute du dollar ) et certainement ethnique avec un racisme culturel communautaire s’amplifiant avec la crise.
Les forces obscures vont désormais retrouver un terrain dégagé pour s’exprimer, et ce ne sont pas les quelques drapeaux verts qui vont flotter sur l’ assemblée européenne qui seront en mesure de les repousser.
Défaitisme, oui, car un pouvoir qui ne respecte pas l’opinion majoritaire de ses électeurs exprimée de plus dans les urnes, n’est plus démocratique !
Réglementations, lois européennes ne sont déjà soumises à aucune sanction électorale, et les rares fois où l’Europe demande l’avis ( je dirais plutôt l’aval) de ses concitoyens elle ne le respecte pas.
Il ne faudra donc pas s’étonner des affrontements à venir !