mercredi 22 juin 2016 - par Sylvain Rakotoarison

Boris Johnson, prochain Premier Ministre de Sa Majesté ?

« Sommes-nous prêts à raconter des mensonges, à répandre la haine et la xénophobie juste pour gagner une campagne ? » (Sayeeda Warsi, ancienne partisane du Brexit, "Times", le 20 juin 2016).



Ce jeudi 23 juin 2016 aura lieu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union Européenne. Voulu par le Premier Ministre conservateur David Cameron qui a remporté les élections du 7 mai 2015, cette consultation risque d’être historique.

Le Brexit, en effet, pourrait avoir des conséquences importantes sur tout le continent européen. Mais la nature de celles-ci serait peu prévisible. Cela pourrait aller d’un renforcement de l’intégration européenne dans une Europe qui n’aurait plus les Britanniques comme empêcheurs de tourner en rond. Ou, au contraire, une implosion généralisée de la belle idée européenne avec le précédent britannique.

Comme je l’ai expliqué dans un précédent article, il y a peu d’arguments rationnels pour prôner le Brexit.

Les intérêts économiques du pays imposent le maintien dans l’espace européen. L’Union Européenne représente 44% des exportations britanniques et 53% des importations. Même hors de l’Union Européenne, le Royaume-Uni serait donc obligé de respecter les réglementations européennes mais n’aurait plus aucun pouvoir de les décider.

Les intérêts sociaux des travailleurs britanniques aussi, comme l’ont compris les grandes centrales syndicales (représentant 6 millions de travailleurs) qui rappellent que les droits sociaux ont été acquis grâce à des avancées européennes et que l’Europe est un bon garde-fou à l’ultralibéralisme thatchéro-blairiste qui sévit encore du côté de Londres.

Même l’argument des aides sociales distillées aux migrants a été battu en brèche par la décision de la Cour de justice de l’Union Européenne le 14 juin 2016 qui affirme que chaque État membre a le droit de faire la distinction des personnes susceptibles de bénéficier d’allocations familiales. Ce qui signifie qu’il n’est pas utile de quitter l’Union Européenne pour développer une politique migratoire indépendante.

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Cependant, si les Britanniques avaient eu l’idée d’interroger les citoyens français sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union Européenne, il serait probable qu’ils auraient reçu un large vote en faveur du Brexit avec les voix mêlées des antieuropéens pour qui toute mesure contre l’Europe est bonne à prendre mais aussi des partisans de la construction européenne, pour qui le Royaume-Uni reste un boulet qui rend les institutions inefficaces sinon inopérantes.

L’argument principal du Brexit n’est pas rationnel mais vient d’un sentiment identitaire de la puissance britannique, puissance insulaire, puissance indépendante historiquement du continent européen. C’est donc normal que ceux qui défendent le plus le Brexit sont des …"populistes", comme on dit, qui parlent plus à l’émotion qu’à la raison. L’ancien député UMP Christian Vanneste suggérait ceci : « La superbe insularité du Royaume-Uni qui enflamme (…) les partisans du Brexit continuera à les encourager à prendre le large puisque c’est dans cette direction que les Anglais ont conquis leur place dans l’Histoire, pendant un bon siècle, la première place dans le monde. Pour eux, la séparation ne pourra que condamner le continent à l’isolement et au déclin. » (19 juin 2016). Cela reprend le fameux titre du "Times" qui annonçait le 22 octobre 1957 à Londres : "Heavy Fog in Channel : Continent Cut Off" [Brouillard épais sur la Manche : le Continent isolé].

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Aussi, le journaliste Alex Massie a écrit le 16 juin 2016 : « Parfois, la rhétorique a des conséquences. Si vous passez des jours, des semaines, des mois, des années à dire aux gens qu’ils sont menacés, qu’on leur a volé leur pays, qu’ils ont été trahis et bradés, que leurs droits inaliénables leur ont été confisqués, que leur problème est qu’ils sont trop lents à réaliser ce qui est en train de se passer, que leur problème est qu’ils ne sont pas assez enragés, alors à un moment donné, à un endroit donné, quelque chose ou quelqu’un va basculer. ».

Cet extrait a été cité par l’avocat catholique Koztoujours dans son blog le 20 juin 2016, qui a complété ainsi, à propos de l’assassinat de la députée Jo Cox : « Lorsque vous répétez à des personnes que leur identité est mise en péril, directement menacées par des hordes d’Arabes, il n’est pas surprenant que l’une d’entre elles finisse par prendre les armes, c’est même implicitement souhaité par certains. L’identité est tout ce qui reste aux pauvres gens. ».

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Ce même blogueur très souvent pertinent a pointé du doigt l’absence de compassion de Marine Le Pen à propos de l’assassinat de Jo Cox, citant un tweet très peu opportun du 17 juin 2016 (le lendemain de l’assassinat) : « Méprisées par leurs élites inféodées à Bruxelles, les classes populaires ont parfois recours elles aussi à une forme de violence. ».

S’il n’y a pas évidemment d’incitation volontaire à la violence (la présidente du FN a précisé ensuite qu’elle parlait de "violence sociale"), elle n’a cependant pas montré un tact exceptionnel (il faut imaginer la famille lisant de tels propos), pas plus que lorsqu’elle parlait de "vent nouveau" venant de l’autre côté de la Manche alors que Jo Cox venait de se faire massacrer (je rappelle qu’elle a été tuée de trois balles de revolver et sept coups de poignard par un nationaliste ayant crié "Britain First" au moment d’agir et devant son juge, il a dit s’appeler "Mort aux traîtres, liberté pour la Grande-Bretagne"…).



L’historien Robert Saunders a affirmé sur le site de France Télévisions qu’au moment de l’adhésion du Royaume-Uni à la Communauté Économique Européenne en 1973, le pays était le deuxième plus pauvre de la CEE avec 25% d’inflation en 1975, des coupures de courant quatre jours par semaine, etc., et a expliqué ainsi : « Le Royaume-Uni a rejoint l’Europe (…) par peur de la chute. C’était presque une humiliation. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce pays était une grande puissance dotée d’un empire. Il avait jusque-là encouragé le projet européen, tout en se sentant supérieur à cela. L’Europe était pour les petits pays. En adhérant à la CEE, le Royaume-Uni a reconnu qu’il n’était plus la puissance d’antan. C’était un coup pour l’ego, que certains espèrent effacer en sortant. » (21 juin 2016).

C’est toute cette rancœur de quarante-trois années de plus ou moins appartenance à l’Union Européenne (avec souvent un statut spécifique), qui se régurgite durant cette campagne brutale en faveur du Brexit.

Une brutalité tellement évidente qu’une militante du Brexit a quitté justement ce camp, écœurée de voir des affiches de l’UKIP qui ressemblaient, selon le Ministre du Trésor (anti-Brexit), George Osborne, à de la « propagande nazie des années 1930 ». En effet, Sayeeda Warsi (45 ans), ancienne ministre de David Cameron du 12 mai 2010 au 5 août 2014 et ancienne "chairman" (présidente exécutive) du Parti conservateur du 12 mai 2010 au 4 septembre 2012, a déclaré au "Times" : « Sommes-nous prêts à raconter des mensonges, à répandre la haine et la xénophobie juste pour gagner la campagne ? Pour moi, c’est allé trop loin ! » (20 juin 2016).

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Parmi les leaders politiques qui parlent le plus fort en faveur du Brexit, il y a le conservateur Boris Johnson. Il est une personnalité assez atypique de la vie politique britannique et n’est d’ailleurs pas parmi les plus extrémistes du Brexit. Plus provocateur qu’autre chose.

Les conservateurs qui détiennent la majorité parlementaire sont profondément divisés au sujet du Brexit. Le Premier Ministre David Cameron, qui est pour le maintien, pourrait ainsi être mis en minorité dans son propre parti en cas de victoire du Brexit au référendum. Dans un tel cas, il serait probable que Boris Johnson soit le prochain leader des Tories, et donc, le futur Premier Ministre du Royaume-Uni, qui mettrait en œuvre la sortie de son pays des institutions de l’Union Européenne.

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C’est étrange d’ailleurs que Boris Johnson s’en prenne autant aux étrangers car lui-même est le résultat de savants mélanges cosmopolites : son arrière-grand-père était turc (Ali Kemal Bey), Ministre de l’Intérieur des gouvernements de Damat Ferdi Pasha et d’Ahmet Tevfik Pasha, les derniers grands vizirs de l’Empire ottoman (entre mai 1919 et début novembre 1922) ; son arrière-grand-mère était demi-suisse et demi-anglaise (Winifred Brun, fille de Frank Brun et de Margaret Johnson) ; une autre arrière-grand-mère était franco-allemande (Marie-Louise de Pfeffel, fille d’Helene von Rivière et de Hubert von Pfeffel, lui-même petit-fils du prince Paul-Charles de Wurtemberg, descendant du roi George II de Grande-Bretagne) ; sa grand-mère maternelle était américaine (Frances Beatrice Lowe) avec une origine russe ; son beau-père était un Américain spécialiste de l’histoire politique de la France (second mari de sa mère, Nicholas Wahl).

Né il y a 52 ans (le 19 juin 1964 à New York, ce qui lui attribua deux nationalités, britannique et américaine), Boris Johnson est issu d’une famille de la haute bourgeoisie britannique, a fait ses études à Oxford et est devenu journaliste et chroniqueur politique. Il expliquait ainsi son enfance : « Lorsque j’étais enfant, j’étais extrêmement boutonneux, extrêmement ringard et terriblement studieux. Mon idée d’une journée parfaite était de traverser Londres en métro pour visiter le British Museum. ».

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Boris Johnson était dans une famille bien engagée en politique. Au-delà de l’arrière-grand-père ministre ottoman, son père fut député européen (Stanley Johnson), et un frère plus jeune est député depuis 2010 et ministre de David Cameron depuis le 15 juillet 2014 (Jo Johnson).

Après avoir été battu aux élections législatives du 1er mai 1997, Boris Johnson s’est présenté le 7 juin 2001 dans la circonscription de Michael Heseltine qui prenait sa retraite. Michael Heseltine (83 ans), ancien Vice-Premier Ministre de John Major du 20 juillet 1995 au 2 mai 1997 et ancien Ministre de la Défense de Margaret Thatcher du 6 janvier 1983 au 7 janvier 1986, particulièrement europhile car il voulait un repreneur européen pour le fabricant d’hélicoptères Westland en déficit au lieu d’un repreneur américain voulu par Margaret Thatcher. Michael Heseltine a défié Margaret Thatcher le 20 novembre 1990 pour la remplacer mais cette dernière a renoncé au second tour pour favoriser son dauphin John Major.

Ainsi, réélu le 5 mai 2005, Boris Johnson a été député du 9 juin 2001 au 4 juin 2008 (il démissionna pour Londres) et se fit réélire le 7 mai 2015 (dans une autre circonscription). Dans les années 2000 (d’opposition pour les conservateurs), il prit un certain nombre de responsabilités : vice-président du Parti conservateur de novembre 2003 à novembre 2004, il fut membre du Shadow Cabinet (gouvernement fantôme formé par l’opposition), d’abord à la Culture en mai 2004 avec Michael Howard (leader des Tories), puis à l’Enseignement supérieur à partir du 9 décembre 2005 avec David Cameron devenu leader des Tories. Les 15 et 16 février 2006, Boris Johnson fut candidat pour devenir recteur de l’Université d’Édimbourg. Il échoua en n’obtenant que la troisième place au premier tour.

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En mars 2007, Boris Johnson évoqua sa candidature pour la mairie de Londres l’année suivante. Le Parti conservateur a considéré sa candidature fantaisiste, lui préférant celle de Nick Boles (50 ans), ministre de David Cameron depuis le 5 septembre 2012. Après le désistement de ce dernier (nommé chef d’état-major du maire de Londres en mai 2008 pendant quelques mois), David Cameron a investi le député turbulent, à défaut d’autre candidature de personnalité connue.

Boris Johnson a réussi à battre le maire travailliste sortant Ken Livingstone (71 ans) le 1er mai 2008, et est devenu maire de Londres pendant deux mandats, réélu le 3 mai 2012 (toujours face à Ken Livingstone). Le candidat conservateur Zac Goldsmith (41 ans) fut cependant battu le 5 mai 2016 par l’avocat travailliste Sadiq Khan (45 ans), consacré premier maire musulman de Londres (« le premier édile musulman d’une grande capitale occidentale », selon "Le Monde" du 6 mai 2016), ancien ministre de Gordon Brown du 4 octobre 2008 au 11 mai 2010.


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Au look d’un Donald Trump jeune, Boris Johnson s’est toujours amusé à faire de la provocation, de l’humour et à tenir des propos excentriques. Lors de la campagne des élections législatives de 2005 (perdues par les Tories), il résumait son argumentaire, qui signifiait une réduction des impôts, d’une manière assez machiste et simpliste, voire infantilisante : « Si vous votez Tory, votre femme aura de plus gros seins et vous augmenterez vos chances d’avoir une BMW ! ».

Le 21 février 2016, Boris Johnson s’est affirmé comme l’un des leaders les plus charismatiques de la campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. En cas de victoire du Brexit ce jeudi 23 juin 2016, il pourrait alors espérer la plus haute marche du pouvoir…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (22 juin 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Boris Johnson.
To Brexit or not to Brexit ?
L’euro.
Le conflit syrien.
Les réfugiés syriens.
La construction européenne.
Jo Cox.
Élisabeth II.
Un règne plus long que celui de Victoria.
Philip Mountbatten.
Vive la République !
David Cameron.
Margaret Thatcher.

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13 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 22 juin 2016 12:14

    C’est une question de principes au fond :

    il y a « les arguments rationnels », c’est-à-dire matériels (qui sont plus ou moins fondés d’ailleurs, car on ne sait pas réellement vers quoi on va, à moins d’être Madame Soleil -> je conviens que c’est toutefois un vrai problème, on sait toujours ce qu’on quitte mais pas ce qu’on trouve), et la question de la liberté :

    veut-on être libre ou valet, sachant qu’on peut être un valet riche et un affranchi pauvre ?


  • Alren Alren 22 juin 2016 12:51

    L’UK pourra signer autant de traités qu’elle voudra après le brexit avec les pays d’Europe, si les soft-dictateurs de Bruxelles en laisse la liberté à ces derniers.
    Donc rien ne changera pour son économie.
    Et les truands financiers de la City resteront à Londres si le nouveau premier ministre est Cameron, car ils n’auront rien à en craindre !!!

    Dire que l’UE a apporté des lois sociales protectrices aux travailleurs britanniques, faut oser l’écrire !
    Les avancées sociales ont toujours été obtenues par la lutte. C’est aux salariés anglais de se manifester.


  • Ben Schott 22 juin 2016 13:40

     
    « la belle idée européenne »
     
    Sylvain, j’ai envie de vous réveiller avec un grand seau d’eau froide.
     


  • egos 22 juin 2016 14:09

    « article » bien troussé qui démontre, si cela restait encore à faire, toute les (les) singularité(s) de ce peuple pour lequel l’économie ne constituerait qu’un challenge parmi d’autres ,

    leurs « playing handicaps » le gage de talents sans égal.

  • agent ananas agent ananas 22 juin 2016 19:34

    Contrairement à ce que l’auteur affirme le vote pour le Brexit est rationnel. Pas plus tard que vendredi dernier j’écrivais dans The Guardian que : "The real reason why brexiters want to leave is not about xenophobia as the corporate media is spinning again and again but against a system that have failed them or will lead them on par with Greece. Hence, their rejection of the EU is rational and reflect an understanding that the words of venal politicians in cahoot with corporate power are worthless".
    Quant à l’argument économique l’auteur semble ignorer que l’Allemagne a exporté plus de 90 milliards d’euros de biens et de services en GB en 2015. On peut douter que les firmes allemandes cesseront leurs échanges économiques avec la GB si le Brexit l’emporte.
    Il est aussi amusant de lire que les droits des travailleurs sont garantis par l’UE. Qu’en pensent les travailleurs grecs, italiens, espagnols, français, etc ... ?
    Enfin, l’auteur semble ne rien comprendre à la démocratie. Pourquoi veut il que Boris Johnson soit automatiquement le prochain premier ministre britannique ? Le prochain ministre britannique sera celui que les électeurs choisiront.


    • Pere Plexe Pere Plexe 22 juin 2016 20:21

      @agent ananas
      C’est un fait qu’aux arguments parfois fantaisistes des Brexits les participants du Remain opposent des arguments au moins aussi farfelus.

      Le pire est que se faisant ces derniers sont totalement incohérents.L’UE ne serait que sagesse,paix et amour.Surtout envers ces membres.
      Sauf que la démocratique Gréce est martyrisé comme nulle autre,tandis que l’apprenti dictateur Erdogan, non membre, à toutes les faveurs de l’union.
      Surtout que dire de cette UE qui tel un amant éconduit menace de terrible représailles un pays ,une nation qu’elle prétend chérir ?

      Je ne sais pas qui sortira vainqueur de ce referendum. Mais si le maintien est voté alors se sera la dernière consultation importante à laquelle nos voisins participeront.les suivantes ne portant que sur la couleur du paquet...


  • BA 22 juin 2016 19:56

    Mercredi 22 juin 2016, vers 19 heures 26 :


    A la veille du référendum, deux sondages donnent le Brexit en tête.


    Alors que les Britanniques sont appelés à voter pour ou contre la sortie de l’Union européenne, deux sondages donnent le camp du non à l’UE en tête.


    Deux nouveaux sondages donnaient mercredi le camp d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne légèrement en tête des intentions de vote, à la veille du référendum historique sur cette question.


    Selon Opinium, qui a interrogé 3.011 Britanniques sur internet, 45% étaient pour une sortie, 44% pour un maintien dans l’UE, mais 9% étaient toujours indécis et 2% préféraient ne pas se prononcer.


    Selon TNS, qui a sondé 2.320 personnes, 43% étaient pour une sortie de l’UE, 41% étaient pour rester, et 16% étaient encore indécis.


    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/a-la-veille-du-referendum-deux-sondages-donnent-le-brexit-en-tete_1805175.html



  • Pere Plexe Pere Plexe 22 juin 2016 20:01

    Le pendant de « Sommes-nous prêts à raconter des mensonges, à répandre la haine et la xénophobie juste pour gagner une campagne ? » serait il « « Sommes-nous prêts à tuer pour gagner une campagne ? »



  • julius 1ER 24 juin 2016 09:14

    ils voulaient quitter l’Europe pour retrouver le Royaume Uni ou le Commonwealth ..... mais à la fin ils n’auront ni l’un ni l’autre..... mais le néant !!!


    pauvres anglais qui vont s’enfoncer dans la tourmente pour avoir écouté les cons de Droite et d’Extrème-Droite qui eux ne vont pas payer l’addition !!!

    le Brexit c’est l’explosion du RU avec comme conséquences :
    ...... Chute de la monnaie 
    .....Inflation
    .....Chute de l’investissement 
    .....Explosion du Chômage 
    ......Séparatisme avec l’Ecosse, l’Irlande, Pays de Galles
    et tout cela avec isolement de plus en plus important de l’Angleterre qui pour le coup va rapetisser encore plus vite prévu ce qui va aggraver encore plus tous les facteurs précités plus haut et cerise sur le gâteau avec la complexification des problèmes les entreprises vont déménager encore plus vite que prévu ... c’est une spirale infernale que ces cons de Droite et d’Extrème-Droite ont enclenchée !!!!

    ....qui voudra encore investir dans un pays qui n’offre aucune visibilité ?????
    alors dans cette tourmente c’est la City symbole de la réussite du RU qui va couler et va faire le bonheur d’autres places comme Paris et Francfort !!
    Bienvenue en enfer !!!!!!!!!!!!

    • Pere Plexe Pere Plexe 24 juin 2016 15:29

      @julius 1ER
      Votre analyse répond mal à la réalité constatée.
      Les milieux d’affaires, la City ,le patronat anglais,John Major,Cameron étaient pour rester.
      On ne peut pas dire qu’ils incarnent la gauche !
      Et même si le Labor à fait campagne contre le Brexit il est impossible de faire coincider la fracture
      anti /pro à celle de droite/gauche.


    • adeline 24 juin 2016 18:49

      @julius 1ER
      là vous anticipez mal, la bourse qui s’en est le mieux sorti c’est la leur.....


  • Milla (---.---.1.10) 4 juillet 2016 15:00

    La mythique souveraineté A l’inverse, si vous vous branchez sur Nigel Farage ou Boris Johnson, les deux ténors favorables au Brexit, ils promettent au Royaume-Uni de retrouver le temps béni d’une souveraineté pleine et entière, ce qui de facto permettrait de résoudre tous les problèmes du pays. Mais de quelle souveraineté parle-t-il ? Avec 50% de son commerce dépendant de l’UE, le pays sera toujours obligé de composer avec l’ensemble continental et d’appliquer ses normes s’il veut pouvoir accéder au marché unique.


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