mardi 22 mai 2012 - par Le taulier

Détricotage de la zone Euro : mode d’emploi grec

Ce que Dieu a uni que l'Homme ne le sépare pas. La zone monétaire de l'Union européenne n'est pas une création divine, les pays qui y adhérent peuvent donc la quitter ou provoquer le départ d'un ou de plusieurs de ses membres sans craindre les foudres du Tout-puissant.

Contrairement à ce qui est souvent dit et répété, la possibilité pour un pays de quitter la zone euro existe et a toujours existé grâce à de deux principes fondamentaux du droit international ; le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et le droit pour tout Etat souverain de dénoncer un traité international. Ce n'est d'ailleurs que du sens ; peut-on imaginer qu'un accord vous lie à vie sans possibilité d'en sortir ?

Le traité de Lisbonne qui date de 2007 n'a fait qu'organiser et codifier cette possibilité pré-existante. Appartenance à l'UE et zone euro sont un package, en adhérant à l'UE un pays s'engage à adopter à terme la monnaie unique et un pays qui désire quitter la zone euro ne peut le faire qu'en quittant l'UE (deux pays ont négocié une exemption, Royaume-uni et Danemark, mais cette option est définitivement interdite à tous nouvel entrant).

L’objet de mon papier n'est pas de vous parlez de la probabilité, du bienfondé économique ou l'opportunité politique qu'un pays a d'abandonner la monnaie commune. Je me limiterais à sa faisabilité technique (le détricotage) en m'appuyant sur le pays qui, aujourd'hui, a le plus de chance qui quitter l'euro ; la Grèce.

Les monnaies nationales n'ont pas complétement disparu

La monnaie s'exprime sous trois apparences physiques différentes ; l'argent qui vous avez sur votre compte en banque, les pièces de monnaie (monnaie divisionnaire) et la plus emblématique, les billets de banque (monnaie de papier). Contrairement à ce qu'on pourrait penser l'euro est géré par chaque pays de l'Eurozone de manière relativement autonome mais sous le contrôle de la Banque Centrale Européenne (BCE) bien sûr, c'est même pour cela que les banque centrales nationales subsistent et que ce sont elles qui sont les actionnaires de la BCE et pas ses filiales.

Cette autonomie est visible et évidente concernant les pièces de monnaies, si vous avez dans la poche une pièce de deux euros avec sur sa face une harpe celtique c'est surement pas la République slovène qui l'a fait frapper. Cette autonomie est toujours visible mais moins évidente quant il s'agit de bille de banque, seule la première lettre du numéro de série indique le pays qui a imprimé ou fait imprimer ce billet ; la lettre Z désigne la Belgique par exemple. Pièces et billets, les deux formes de monnaie fiduciaires, sont donc fabriqués par chaque Etat sous sa responsabilité mais en suivant les directives de la BCE.

La monnaie scripturale (chèques, virements, prélèvements etc.) c'est toujours et encore autonome mais ce n'est plus visible ni évident car ce sont les banques qui s'occupent de cette cuisine. La compensation des paiements se fait toujours au niveau national alors que les règlements des soldes de paiement en inter-Eurozone transitent par les banques centrales nationales via la BCE. Compliqué ? Un exemple simple :

L'exemple du règlement en Euro d'un achat simple transfrontalier

Vous habitez en France et vous achetez un smartphone sur un site internet d'une société basée en Allemagne. Si vous réglez par virement bancaire l'argent quitte votre compte du Crédit agricole puis passe par la Banque de France qui verse les fonds à sa consœur allemande, la Bundesbank, part le truchement du système de règlement géré par la BCE. La Buba, à son tour, envoient les fonds sur le compte de voter fournisseur à la Commerzbank.
Evidemment l'exemple que j'ai pris est fictif car dans la réalité il y a toujours un client allemand qui achète du pinard à un négociant bordelais et tout cela se termine par une simple compensation dans les livres de compte des deux banques. C'est "l'esprit" des flux financiers que j'ai voulu montrer avec cet exemple, plus un pays à des échanges déséquilibrés avec un autre pays plus il doit faire appel à des versement via banques centrales, puisqu'il ne peut compenser les sorties de capitaux avec des entrées. L'exemple montre surtout qu'il y des "sas de sécurité" activables à tout moment entre systèmes de règlement nationaux même entre pays ayant une monnaie commune. Aucune banque centrale d'un des pays membre de l'Eurozone ne peut créer de monnaie ex-nihilo, cela reste le privilège de l’institut d’émission ; la BCE.

Le même système existe chez le grand frère américain

Ce système n'a rien d’extraordinaire ou de farfelue, le même système existe aux USA avec une différence mineure qui est que la frontière monétaire invisible ne correspond pas aux contours de chaque Etat fédéré mais à celui de douze districts (voir image ci-contre). La différence majeur est que le Dollar est la monnaie d'un Etat fédéral, pour l'heure l'Union Européenne est loin d'avoir atteint ce stade politique.

Pour la petite histoire, lors de la crise de 1929, la Federal Reserve Bank de Chicago refusa de venir au secours de sa consœur de New York qui était en grande difficulté à cause des banques de Wall street qu'elle cherchait à soutenir (et oui, déjà à l’époque !). Ceux qui réclament une solidarité accrue entre pays européens à l'image de ce qui se ferait aux USA devraient avoir cet exemple en tête qui est aussi applicable au niveau des relation fédérales ; quand le Minnesota rencontre des problèmes budgétaires qui l'obligent à fermer ses parcs nationaux, ses musées et son zoo, ni la Californie ni l'Etat fédéral ne viennent les renflouer les yeux fermés.

Un scénario pour la Grèce

Puisqu'il existe autant de sous-zones monétaires dans l'Eurozone qu'il y a de pays adhérents avec des billets de banque et des pièces de monnaie identifiables selon leur émetteur et un système de pare-feu activable à tout moment permettant de mettre en quarantaine un pays dans un délais très court, l’expulsion des circuits de règlement d'un pays peut facilement se faire. Ceux qui ont conçu ce système avaient bien sûr cet objectif en tête ; comment isoler et neutraliser un pays de la zone euro qui se mettrait à faire n'importe quoi (faire tourner la planche à billet plus que de raison pas exemple) pour ne pas qu'il entraine ses partenaires dans l’abîme.

L'insularité monétaire de la Grèce (le pays n'a aucune frontière commune avec un autre membre de l'Eurozone) offre de surcroit un avantage important, assez peu de billets de banque imprimés par Athènes ne circulent à l’étranger. Pour autant le problème posés par des "billets de banque grecs" aussi marginal qu'il puisse être peut devenir un casse-tête et compromettre gravement la crédibilité de la monnaie unique auprès du grand public. faut-il que chaque pays accepte ces billets détenus par ses habitants ? Dans quelle limite et pour quelle durée peut-il accepter de les convertir ? Comment lutter contre le trafic de devises qui ne manquera pas d'apparaitre avec des "euro grecs" que des trafiquants chercheraient à faire quitter la Grèce ? Comment ne pas paralyser le commerce de détail avec des caissières chargées de traquer un billet hellène.

La sortie de la Grèce de la zone euro serait beaucoup mieux gérable en ce qui concerne les actifs et les contrats. L'épargnant grec qui détiendrait une action de BMW de 10 euros nominal inscrit dans sa banque à Thessalonqiue détiendrait toujours le même montant en cas de retour à la Drachme (c'est d'ailleurs une des technique utilisée par beaucoup de Grecs pour protéger leur capital, enfin ce qui en ont les moyens bien sûr). les contrats commerciaux passeraient à la Drachme à partir du moment où ils ont été signé selon le droit grecs et les emprunts contractés auprès de banques locales seraient aussi convertis. Certains Grecs ont donc même intérêts à ce que leur pays quittent la zone euro et que la nouvelle devise dévalue fortement.

A propos, connaissez-vous le code grec d'identification des billets de banque en euro ?



18 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 22 mai 2012 08:28

    La « construction européenne » telle qu’elle fut menée a abouti à un redoutable dumping social et fiscal. Il faut aussi rappeler les directives de la Commission européenne contre les services publics et les acquis ouvriers. Le constat s’impose  : la «  construction de l’UE  », depuis 35 ans, s’intègre étroitement au déploiement de la mondialisation néolibérale et aux reculs sociaux qui l’ont rythmée. Chaque élément de cette construction l’a été en fonction des exigences capitalistes et de rien d’autre......
    http://2ccr.unblog.fr/2012/01/04/sortir-de-l%E2%80%99euro-ou-du-capitalisme%E2%80%89/


  • latortue latortue 22 mai 2012 09:49

    jamais l’Europe ne fonctionnera et les hommes politiques le savent ,alors pourquoi s’obstinent t’ils a vouloir continuer cette Europe qui n’apporte que misère et malheur au peuples, mystère !!!!!!!!
    les disparités de salaire sont trop importante et donc rende la concurrence intra Européenne totalement faussé .
    les salaires variant de 123 à 347 euros (Bulgarie, Roumanie, Lettonie, Lituanie, Estonie, Hongrie, Slovaquie, République tchèque et Pologne)
    salaires minimums entre 566 et 877 euros (Portugal, Slovénie, Malte, Espagne et Grèce)
    les plus hauts salaires, entre 1086 et 1758 euros (Belgique, France, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni)
    (Allemagne, Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie, Suède) ont fixé un salaire minimum par branches ou prévoient que les salaires minimums soient déterminés par négociation entre les partenaires sociaux.

    Seul les industriels et les financiers ont profité de l’aubaine qui leur était offerte pour démultiplier leurs profits mais les peuples eux ne se contente que du chômage qui a explosé suite aux délocalisations dans ces pays à bas coûts.

    le peuple ne se contente que des salaires qui ont été contenus voire dégradés sous la pression de ceux des pays de l’est

    Les acquis sociaux et le code du travail sont petit a petit rognés

    Est-ce que cela a eu un effet compensateur sur les pays les plus pauvres ?

    Pas du tout, les riches sont de plus en plus riche et les pauvres sont de plus en plus pauvres, leur pays étant même au bord de la faillite ! et en plus on les maintiens artificiellement en les endettant encore plus .

    Quelle réussite que cette Europe-là !

    Au lieu de cracher a la figure de ceux qui dénoncent cette Europe là ,et qui veulent faire cesser cette inégalité et cette souffrance organisé ,vous les travailleurs vous vous mangez le nez entre vous ,manipulé que vous êtes par les politiques qui vous divisent , ne comprenez vous pas que c’est un écran de fumé qu’on agite devant vos yeux ,en diabolisant les partis et en incitant aux luttes et aux détestations . Ne vous laissez pas berner et unissez vous pour lutter ensemble contre cette Europe LA qui ne nous a apporté que de la misère.



    • Le taulier Le taulier 22 mai 2012 10:07

      « cette Europe qui n’apporte que misère et malheur au peuples »

      Faut pas exagérer. Demande au Espagnols, aux Portugais ou aux citoyens des pays d’Europe de l’est si ils ont envie de revenir à la période qui a précédée l’adhésion de leur pays à l’UE.

      L’Europe (enfin les transferts financiers) opéré par elle ont beaucoup aidé les pays pauvres et ont donné des marchés aux entreprises des pays riches. Les aides ont trop souvent mal été utilisé mais c’est le prix à payer pour la démocratie (sinon on remplace le premier ministre espagnol par un compta allemand).


  • latortue latortue 22 mai 2012 13:37

    pour ce qui est de l’Espagne et du Portugal je m’y rends régulierement et je serai curieux qu’un référendum y soit réalisé ,pour ou contre rester dans l’Europe ,il y aurait certainement de grosse tres grosses surprises, vu le mécontentement des habitants sur place .Les pays de l’Europe de l’est c’est sur que pour eux c’est du gagnant gagnant comme disait Ségolène ,le chômage ,les hausses de salaire ,et les aides de l’Europe c’est l’embellie ,mais on ne construit pas l’Europe de cette manière, en tirant vers e bas certain, pour tirer vers le haut les autres chère ami ,au bout il y a une belle révolte et la destruction de l’Europe avec tout ce que cela comporte .
    Quand au prix a payer pour la soit disant démocratie laissez moi rire allez dire ça a la Libye .La démocratie a la manière des financiers il n’y a bien qu’un capitaliste pour dire de pareilles bêtises ,on voit ce qu’elle fait en pillant les pays d’Afrique de leurs richesses ah elle est belle la démocratie en effet la démocratie des uns au détriment des autres comme en Europe .Nous verrons bien si la Grèce se casse la figure la réactions de ce qu’on appel les PIIGS Irlande Portugal Espagne la ou La pauvreté affecte 25 % de la population, en raison des mesures drastiques dictées par Bruxelles : baisse des allocations chômage baisse des salaires des fonctionnaires de parfois plus de 30%, gel du salaire minimum et des pensions, franchises médicales pouvant atteindre 50 euros, augmentation de la TVA à 23 %, des prix du gaz et des transports, hausse de 25 % de celui de l’électricité ah elle est belle cette Europe en effet .bientôt en France et les capitalistes vont pleurer avec la perte de leurs investissements sur les dettes pourries de ces pays car au final il faudra bien que eux aussi ils payent ce qu’ils ont engendré avec leurs spéculations sur les dettes . .


    • Le taulier Le taulier 22 mai 2012 14:08

      Arrête ton baratin. Il n’y aura jamais de référendum sur l’adhésion à l’UE dans ces pays car la réponse est trop évidente, ce sera oui.

      Par contre si tu organises un référendum au Pays basque ou en Catalogne tu sera très surpris par le nombre de gens qui veulent quitter l’Espagne, y compris parmis les non-Catalans et les non.Basques.


    • Maurice Maurice 22 mai 2012 15:18

      Pour ça vous avez bien raison le Taulier. Mais ce que vous omettez de dire c’est que les mondialiste bruxellois utilisent ces ressentiments régionaux pour faire exploser toute idée nationale. Aujourd’hui certaines régions sont presque plus puissante que certains Etats grace à l’argent, provenant des sommes que chaque pays verse à l’UE, mais qui reviennent comme aide sous ... bannière étoilée.

      C’est quand même marrant tout ces gens qui se disent capitalistes, mais qui sont au fond des capitalistes financiers (donc apatride, anti-national, parasitaire etc...), et qui ne se rendent pas compte qu’ils vont tuer le capitalisme productif, créateur de valeur ajouté. A moins qu’ils s’en rendent compte ? smiley

      Vous avez raison, la Grèce doit quitter l’euro. Mais comme tous les pays de la zone euro. Cette monnaie (de singe ?) rigide n’est pas non plus un cadeau pour la France, qui voit nombre de ses grandes industries se délocaliser dans les pays émergeants du fait d’un euro fort (cf. Airbus).

      Une énième monnaie plurinationale, qui finira comme ses funestes ancêtres : à la corbeille !


    • Le taulier Le taulier 22 mai 2012 18:48

      Je ne sais pas de quelle régions tu parles mais surement pas des régions françaises. La décentralisation a été pour tous les gouvernements l’occasion de leur balancer des charges (le rmi est le plus connu) sans compenser par des ressources.
      En plus beaucoup de régions sont gérées un peu n’importe comment donc cela n’a pas arrangé les choses.


    • Maurice Maurice 22 mai 2012 21:33

      Non je ne parlais pas de la France, notre pays est relativement unis même si les indépendantistes bretons, basques ou autres existent. Je parlais davantage de l’Espagne, où les régionalisme sont très forts, et où les financements européens ne conduisent pas à estomper ces antagonismes, pour unifier la nation espagnole, mais au contraire à la diviser. La Belgique également, qui est scindée en deux. 


      En favorisant ces délitements nationaux, Bruxelles cherche à empêcher toute unité pouvant contester le fonctionnement totalitaire de la Commission et les mondialistes qui se cachent derrière eux.

    • Le taulier Le taulier 22 mai 2012 22:23

      Bonsoir,

      En Espagne les régions sont en train d’être reprise en main fermenent car justement ce sont elles qui plombent le plus la dette publique.

      L’opposition Flandres vs Wallonie doit dater au moins de la première guerre mondiale où des officiers francophone envoyaient des paysans flamands se faire trucider sur les lignes allemandes.

      La politiques des régions n’est pas une compétence de l’union même si certain rêvent de régions trans-nationale.


    • latortue latortue 23 mai 2012 01:31

      le taulier tu fais comme Merkel ’’il n’y aura jamais de référendum sur une sortie éventuelle de la Grèce’’ et maintenant on en est beaucoup moins sur .
      avec bientôt 25% de chomage l’espagne ou plutôt le peuple espagnole commence a en avoir ras le casque de la rigueur Européenne .et c’est pas du baratin c’est la réalité que les médias et les partisans du capitalisme cache bien gentiment au reste de l’Europe ,les manif de mars 2012 en espagne, il fallait voir ça ,mais rien sur les chaines TV . Nous en reparlerons si la Grèce fait défaut du beau château de carte qui suivra .


    • Le taulier Le taulier 23 mai 2012 05:49

      Tout le monde en a ras-le-bol y compris le Européens du nord qui ne sont pas si riches qu’on le dit et qui n’ont pas envie de payer non pas pour les pauvres du sud mais pour les riches du sud qui fraudent l’impôt.


  • Jimmy 22 mai 2012 16:57

    le numéro de série pour la Grèce est le Y (i grec)

    on peut en effet se demander ce qu’il adviendrait de ses billets et pièces en circulation dans le cas où un pays quitterait l’euro, il paraît que certaines personnes trient leurs euros et mettent ceux frappées d’un X (Allemagne) de coté, il est donc peu vraisemblable, à cause de ces casse-tête et d’autres, qu’on laisse la Grèce quitter si facilement l’euro, c’est la-dessus que Tsripras le leader communiste grec mise quand il propose de rester dans l’euro sans payer les dettes

     

     


  • calimero 22 mai 2012 20:49

    « le grand frère américain »

    Le cousin psychotique je dirais plutôt, celui qui a mal tourné.


  • BA 22 mai 2012 23:48
    Mardi 22 mai 2012 :

    Wall Street tirée vers le bas par les propos de Lucas Papademos.

    Challenges décrypte la séance du jour à Wall Street. Les indices ont fortement reculé pendant la dernière heure de cotation suite à la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos, selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro est réel. 

    Les indices évoluaient ce mardi sans direction réelle, à l’exception de la fin de la séance quand ils ont soudainement reculé. La raison de ce repli a été la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos à Dow Jones Newswires selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro était réel et que l’on réfléchissait aux préparations d’une telle éventualité. 

    Ses propos, publiés par le Wall Street Journal, ont donc fait chuter les indices ainsi que la paire EUR/USD qui s’est de nouveau retrouvée au-dessous de la barre de 1,26.


  • Mycroft 24 mai 2012 10:52

    Vous évoquez un point clé du système, ce fameux « pare-feu » qui empêche un pays de faire tourner la planche à billet sans consulter ses voisins.

    Pouvez vous, s’il vous plait, détailler ce mécanisme ? Car il semblerait, et c’est même là un des arguments de base des mouvement tels que le Front de Gauche, que ces mécanismes puissent être facilement contourné, et qu’ils ne l’ont pas été, non pour des raisons techniques, mais par chois politique.

    Ce qui rendrait possible, justement, que la Grèce, sans quitter un euros et une Europe qui peuvent lui servir, règle massivement sa dette, en utilisant un euros soutenue par l’Allemagne. A moins que cette dernière, justement, ne décide d’elle, quitter l’Europe, risquant au passage de perdre ce qu’elle y gagne.


  • Le taulier Le taulier 24 mai 2012 11:39

    Ce mécanisme ne peut pas être contourné. C’est un choix politique mais surtout logique opéré lors de la création de l’Euro. Puisqu’on a une monnaie commune il est évident que chacun ne peut pas créer de la monnaie comme bon lui semble. C’est l’eurosystème qui permet de réguler cela.

    Si cela n’existait pas un pays comme la Grèce créerait de la monnaie sans limite pour rembourser ses dettes et l’argent ainsi crée deviendrait une créance sur les économies des autres pays de la zone euro. Le problème de la Grece ne serait pas résolu mais refilé à d’autre et donc la Grèce n’aurait aucun intérêt a faire le moindre effort.

    Et comme tous les pays feraient comme la Grèce l’Euro ne serait plus un monnaie accepté dans les échange internationaux et on se retrouverait avec une dominiation encore plus forte du dollar.


    • Mycroft 24 mai 2012 14:31

      Vous affirmez que « ce mécanisme ne peut être contourné ». C’est un peu cour. Je ne vous demande pas des affirmation, mais des preuves. Parce que, justement, d’autres affirme le contraire. Il est évident que vous pensez que ce mécanisme ne doit pas être contourné, mais ce n’est pas la question, la question est : qu’est ce qui empêche la Grèce de le faire, concrètement. Avec son corollaire directe : est il impossible, pour la Grèce, (en pariant sur le bordel ainsi généré, car bon nombre de peuple condamné à l’austérité auront, c’est une certitude, voudront également, si la Grèce s’en sort ainsi, leur part du gâteau), de faire le forcing, quitte à ne pas respecter certaines règles.

      Que le fait, pour la Grèce, de faire tourner la planche à billet soit un problème pour la stabilité de l’euro, c’est un fait, mais la Grèce as, finalement, peu de raison de faire des sacrifices qu’elle peut éviter, simplement pour éviter à l’Allemagne de gouter véritablement à la crise. Et au final, la politique d’un euros plus faible favoriserai beaucoup plus la Grèce, qui pourrait exporter à coup réduit et se recentrer sur un commerce intérieur (et pas seulement la Grèce, mais aussi le Portugal, l’Espagne et l’Italie, entre autre, voir peut être la France).

      Au passage, la suprématie du Dollar n’est pas garantie, tout simplement parce que les USA sont , tout autant que l’Europe, un canard boiteux. La dette de nombreux état américain (Californie en tête) est conséquente. On notera aussi que les USA font largement tourner la planche à billet sans qu’une dévaluation drastique du Dollars ne se produise.


    • Le taulier Le taulier 24 mai 2012 20:16

      Je pourrais te démontré que « ce mécanisme ne peut être contourné » mais je n’ai pas le courage d’écrire un papier.

      « Parce que, justement, d’autres affirme le contraire ».

      personne n’affirme le contraire. Tous ceux qui sont favorables à une monétisation de la dette - en partiulier tes amis du NPA - savent que seule la BCE peut le faire et pas une banque centrale nationale mais que ces statuts le lui interdisent c’est pourquoi ils demande une modification de ces statuts.


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