mercredi 17 décembre 2008 - par walpole

L’Europe dans tous ses Etats

GRECE : Le Figaro de jeudi dernier précisait que le Ministre de l’Intérieur grec Prokopis Pavlopoulos avait étudié et enseigné à la faculté d’Assas à Paris dans les années 70.« Rien ne le prédestinait à tenir la barre du Ministère de l’Intérieur » écrit Thierry Oberlé. Ce journaliste devait être très jeune en 1970 car c’est justement d’avoir étudié à la Faculté d’Assas que ce cher Ministre Prokopis a eu le goût d’aller en découdre avec ce beau Ministère.

ENTENTE CORDIALE ? L’arrogance et la suffisance française ne sont pas mieux illustrées que par les papiers en Rebonds d’Alain Duhamel dans Libé (du 11 décembre). On sait que Little Nikos va devoir rendre son tablier de Président de l’Europe. Au lieu d’accueillir cordialement le suivant, le très conservateur Mirek Topolanek, Alain Duhamel déverse son fiel loin de toute argumentation politique. D’abord, un panégyrique de propagande soviétique pour Little Nikos : « L’Europe est apparue comme un véritable acteur politique décisif sur le plan international ». Grâce en soit rendue à qui ? « Il (Little Nikos) a bousculé toutes les habitudes. Avec lui, l’Europe s’est montrée capable de prendre des décisions collectives ». Le mépris ne tarde pas pour le successeur : « Le sursaut spectaculaire et miraculeux ( !) risque de retomber lourdement ». « Mirek Topolanek manque d’expérience, d’envergure et d’autorité ». Pour Walpole, il est possible que le prochain article d’Alain Duhamel, sitôt la prise de fonction de Topolanek, s’intitule : « Casse-toi, pauvre con ! ».
 
DIFFERENCES ET DIFFERENDS : On a assisté au dernier Conseil sous Présidence française et on ne souligne guère combien cette Europe de Juncker, de Barroso, c’est le bordel ! On nous ressasse l’affaire georgienne où les différences d’appréciation fluctuent selon les pays : gentillesse pro-russe de la France, position moins nuancée de la Tchéquie et de la Slovénie. Sur le paquet-Energie-Climat, la Pologne ne cesse de demander des dérogations et des droits à polluer. Sur le plan de la relance, l’Allemagne conteste toujours la méthode britannique de baisse de son taux de TVA. L’Irlande est montrée comme le vilain petit canard pour avoir gâché la Présidence de notre Président. ( Guiness isn’t Happiness !) et comme l’écrit Le Figaro, l’Union européenne « reste l’otage du non irlandais au Traité ». Sans parler du Non français démocratiquement oublié ! L’Italie, elle, entend protéger son industrie. La Pologne exige du cash pour sortir toute blanche de sa dépendance au charbon etc, etc, etc.

LAPONIE FINLANDAISE : certains établissements hôteliers de cette région proposent des igloos transparents pour les nuits. La formule rencontre un certain succès, la légende voulant que les enfants conçus sous leurs auspices soient investis de pouvoirs hors du commun. Euh… Nagy-Bocsa, le village de Little Nikos, c’est en Hongrie ou en Laponie ?

ITALIE : Il n’y a pas qu’en France que les Puissants s’intéressent de près au fonctionnement de la Justice et veulent la « réformer ». En Italie, Silvio Berlusconi veut encore rogner sur le pouvoir des juges, comptant réformer la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature, dont le vice-président, ancien président du Sénat, est cité dans l’enquête de Luigi di Magistris sur le détournement des 800 millions d’euros de fonds européens pour l’Environnement.

GRANDE-BRETAGNE : L’Entreprise britannique Pinnacle Entertainment distribue dans l’Europe anglo-saxonne et dans le reste du Monde les albums de Carla Bruni-Sarkozy (« No Promises » de 2007 et « Comme si de rien n’était » en 2008). La Société qui distribue 400 maisons de disques a été placée sous administration judiciaire le 3 décembre. (Le Monde du 8 décembre). Walpole compatit à la douleur de la Grande Artiste et s’interroge : quels CDs va-t-on mettre dans la hotte des Pères Noël ?

Walpole (http://www.pensezbibi.com)



6 réactions


  • ASINUS 17 décembre 2008 11:03

    yep yep
    car c’est pour cela que Walpole est grand !!


  • beubeuh 17 décembre 2008 13:31

    Et donc ? Conclusion de tout ça ?


  • beubeuh 17 décembre 2008 15:43

    Donc si je résume : Alain Duhamel fait des commentaires fort peu intéressants, l’Europe est composée de plusieurs pays, les Lapons sont vraiment des gens surprenants, Berlusconi n’aime pas les juges et c’est la crise pour les maisons de disque. Pour toutes ces raisons, il faut voter non à un référendum mais on ne sait pas lequel au juste.

    Continuez comme ça, vous irez loin !


    • walpole walpole 19 décembre 2008 11:47

      En tous les cas, pour l’instant, c’est cette Europe-là qui continue et qui ne va pas très loin ( sauf dans les impasses)....


  • Fergus fergus 17 décembre 2008 17:18

    Concernant l’affaire géorgienne, je reste stupéfait du compte-rendu qu’en ont fait les médias français, passés maîtres dans l’art de la brosse à reluire, et quasiment unanimes pour chanter la gloire de Super-Sarko, sauveur de la paix mondiale.

     

    Car enfin, si les Russes, prenant prétexte de l’invasion en Ossétie, ont pu être un moment tentés de pousser jusqu’à Tbilissi, rien ne prouve qu’ils auraient commis cette faute politique, au risque d’ouvrir une grave crise avec l’Union européenne et l’Otan, et ce n’est pas Sarko, coiffé de sa double casquette, qui aurait pu s’opposer à cette volonté si elle avait pris corps.

    En réalité, je suis intimement persuadé que Poutine et Medvedev n’en ont fait qu’à leur tête et qu’ils ont obtenu exactement ce qu’ils recherchaient en exhibant leur force, à savoir :

     

    1° L’indépendance de fait de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhasie avec en perspective leur rattachement probable dans un avenir proche à le Fédération de Russie

     

    2° L’anéantissement, pour de longues années, de tout processus d’intégration de la Géorgie à l’Union européenne et à l’Otan, et cela pour une raison très simple : aucun état ne courra désormais le risque d’un conflit contre la Russie qu’imposerait de facto une alliance occidentale avec une Géorgie où le moindre incident de frontière peut dégénérer en embrasement.

     

    Lorsqu’on ne maîtrise pas le cours des choses, il convient de feindre d’en être à l’origine si d’aventure elles tournent favorablement. Force est de reconnaître que notre Matamore élyséen est passé maître dans cet art. La preuve !

     


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