L’Europe des faons ou l’europe soumise ?
L’Europe protège, l’Europe défend ! Voilà ce que l’on peut entendre de tous nos médias usuels. Répété à outrance, ce genre de laïus devrait finir par lasser. Mais au-delà de lasser, il faudrait au minimum s’interroger sur leur véracité. Nous parlons ici de l’Europe communautaire et non de l’Europe géographique puisque celle-ci n’a guère de limite définie, et peut se voir jusqu’à Vladivostok.
Oui l’Europe médiatique défend, elle est la voix de son maître !
Elle défend les prérogatives des USA, parfois jusqu’à en devenir un esclave souffrant, habité fortement du syndrome de Stockholm.
Ses médias vont défendre les thèses atlantistes à coup de fake news. Pour n’en prendre que quelques unes :
- l’affaire des couveuses au Koweït pour justifier la première guerre contre l’Irak
- les armes de destruction massives relayé jusqu’à l’ONU par le triste Colin Powell
- Khadafi qui veut tuer son peuple (quoique ça c’est plutôt l’œuvre des réseaux de l’atlantiste philosophe à la chemise blanche ouverte),
- les attaques chimiques en Syrie ( aujourd’hui contre-dite par certains rapports de L’OIAC)
- la défense d’un président auto-proclamé installé par les USA au Vénézuela.
N’en rajoutons plus, la liste est longue !
Ceci dit, quand il s’agit de mettre en lumière les exactions de son maître elle se tait. Lorsque Madeleine Allbright estimait que 500000 - cinq cent mille - enfants morts en Irak était un mal nécessaire et justifiait par là son embargo on ne l’a guère entendu dans nos chers médias défendre l'opprimé. On doit encore pouvoir trouver certte information
youtube.com/watch ?v=lbLCY4iHDRE
De même, le nombre de ‘Young Leader’ dans les gouvernements successifs est toujours gardé sous silence, comme il est habituel de garder dans l’ombre les agissements des réseaux atlantistes (Le Siècle, Bilderberg, la Trilatérale,..)
L’europe est structurellement soumise et sans visions
Elle s’est construite d’abord sur les ruines de la deuxième guerre mondiale dans un contexte de guerre froide sous la tutelle des USA. Jusque là pas de soucis.
Lors la chute de l’union soviétique un avenir s’ouvrait à elle. La Russie lui ouvrait grands les bras, elle allait pouvoir présider de concert aux destinées du monde. Une logique implacable pour deux économies totalement complémentaires. Les matières premières de la Russie en échange de la modernisation de celle-ci pour en faire un pôle économique et social qui puisse influer sur le monde.
Le mariage eut été trop beau.
Avec les USA, et en partie par l’intermédiaire des anglais, qui étaient à l’œuvre dans les pays de l’ouest du bloc de l’union soviétique, le terrain commençait à être miné. Les allemands, dont l’objectif essentiel était la réunification, les français, qui voulaient absolument inscrire l’Europe dans les traités de Maastricht et instituer une zone euro, ont laissé cette Europe se construire sous la tutelle états-unienne, et ont abandonné la possibilité de parler d’une voie indépendante. L'Europe s’est élargie telle une pauvre prostituée contrainte par son mafieux à travailler sans cesse.
Lorsque des pays autrefois considérés comme du tiers monde, comme la Corée du sud, ont aujourd’hui une maitrise de la fabrication de leur processeur, une forte implémentation dans l’électronique professionnelle et grand public, l’Europe elle n’a plus rien !
Enfin pour être plus précis elle a tout de même :
- Un système bancaire totalement soumis à l’extra territorialité du dollar : ces banques se font rançonner aux USA après que les européens aient renfloué la crise états-uniennes des suprimes.
- des réseaux informatique mais dont les infrastructures sont élaborées par son maitre qui peut s’en servir à sa guise pour l’écouter. Lorsqu’un homme courageux comme Edward Snowden lui ouvre les yeux, elle les referme. La catin reste soumise.
- Des logiciels de sociétés états-uniennes soumises au Patriot Act qui peuvent à tout moment être déconnectés (fin de windows il se passe quoi ?????).
- un système d’adressage bancaire SWIFT logé en Belgique mais qui fournit aux USA toutes les transactions bancaires des citoyens de l’Europe (d’abord illégal, la commission a intégré juridiquement ce viol collectif des données des citoyens de l’UE).
Et pourtant !
Si l’Europe s’est construite comme une esclave des USA, des solutions existaient même à peu de frais :
- système d’exploitations ouvert et sans « backdoor » comme linux ;
- au minimum fonctionner avec ses propres routeurs et protocoles de cryptage ;
- répondre aux actes de rançons ou de menaces issus de l'extra-territorialité des USA et engager systématiquement des actions en représailles ;
- sortir de la zone dollar ;
Elle aurait pu former une société nationale pétrolière afin de commercer avec l’Iran et avoir un pétrole bien moins cher qu’aujourd’hui. Défendre les lanceurs d'alerte comme Julian Assange ou Edward Snowden. Riposter avec la Chine lorsque des sociétés sont mises sur liste noire et protéger les sociétés européennes des éventuelles représailles que s'autorise les USA.
En ces jours d’élections à venir, ceci est mon coup de gueule face à une Europe dans laquelle j’ai cru, mais qui a échoué. Elle a joué la partition de son maître. Le temps d’en finir est peut-être venu. Il est peut-être même urgent d'en sortir en bon ordre avant que la zone euro n'explose et que tout se fasse dans le chaos !