vendredi 28 octobre 2011 - par Klisthène 2017

L’Europe tu l’aimes ou tu la quittes...

L'euphorie qui fait écho aux décisions prises par le sommet européen sur les marchés financiers rappelle celle qui fit suite au sommet du 21 juillet. Même si un dicton dit que l'histoire ne se répète pas, au vu des décisions prises il y a tout lieu de le redouter.

La problématique des dettes aussi inquiétantes pour les marchés n'est que la résultante d'un libéralisme que l'Europe et son bras armé la commission a imposé depuis plus de Vingt ans à ses membres.

Un libéralisme meurtrier aux profits des multinationales et banques.

Le discours spécieux d'un marché intérieur qui profiterait aux consommateurs était le seul argument pour justifier les déréglementations issues de l'après guerre.
Les privatisations étaient évidement la panacée de ce dogme ultra libéral.

La crise financière ne changea rien de ce dogme qui avait mené droit dans le mur ; l'Europe et les Etats-Unis dont nous vient l'inspiration des ces commissaires européens. Ni le manque de projet économie commun ni l'absence d'institution politique digne ne furent modifiés, laissant à la BCE le rôle de maitre des lieux et de son symbole l'Euro.

 Alors que la Chine et les Etats-Unis joue de la valeur de leur monnaie pour "favoriser" leur activité économique Jean Claude Trichet au nom de l orthodoxie financière imposait une politique de l'euro fort..

Pire au moment de la première crise grec on imposa une politique de restriction d' une telle violente que le résultat fut la récéssion... Cette même récession que de nombreux économistes redoutaient au vu des politiques économiques menées par les états membres.

Malheureusement malgré ces avertissements moult fois répétés l'Europe se retrouve au pied du mur. La récéssion s'est accru en Grèce mais maintenant les pays "locomotivese, l'Allemagne et la France sont à leur tour touchés. Sans oublier le cas de l'Italie plus inquiétant que celui de la Grèce...

Les décisions prises lors de ce sommet ne sont que des pansements sur une jambe de bois.

 

Une absence de projet politique et social

Abonder un fonds même si les montants peuvent sembler rassurant ; 1 000 milliards d'euros ne peut faire office d un projet économique commun ; La crise a révélé l'absence criante d'une gouvernance efficace et commune pour répondre rapidement à la défiance des marchés. Les divergences de culture et de vue quant la banque centrale et ses prérogatives ont été décrétées par la seule doctrine allemande, cloturant un débat jamais ouvert sur le rôle de la BCE.

Aucun gouvernement économique digne de ce nom programmé, envisagé, aucun projet social évoqué alors que la zone euro doit relever le défi de la précarisation de ses citoyens face à une mondialisation sauvage. Et surtout aucune vision commune pour ensemble penser une Autre Europe.

Pas même l'ambition d'une taxe carbone pour lutter contre les productions qui viennent du bout du monde qui ne respectent aucune règle sociale et écologique. L'initiative de lutter contre la spéculation via les cds est venu du parlement européen.

Peut-être que la fin de règne de Merkel et Sarkozy, sans oublier Berlusconi, soldera définitivement cette ère peu glorieuse.

L'Europe on l'aime ou on la quitte ; à ce rythme-là même les européens les plus fervents risquent de rejoindre le camp des eurosceptiques au vu du bilan catastrophique de ce projet qui devait nous protéger.

Et il y a urgence au moment où les fonds chinois vont imposer leur vue...

 

" Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d’hommes inutiles. "  Voltaire



7 réactions


  • Talion Talion 28 octobre 2011 16:15

    L’Europe est morte hier soir...

    En refusant d’acter le désastre et de se résoudre à employer les deux seuls outils qui auraient pu prévenir la catastrophe (la monétisation de la dette et le protectionnisme à l’échelle européenne) nos responsables politiques ont fait le pire des choix possibles !...

    ...A savoir, celui qui consiste à acheter du temps en vu des élections de l’année prochaine.

    En faisant cela ils viennent de nous prouver qu’ils ne sont en rien des hommes et des femmes d’état, mais juste des carriéristes sans vision stratégique et qui ne pensent qu’à leur pomme !

    Le choix qu’ils ont fait va se traduire par un coût qu’il va falloir régler par une austérité toujours plus grande qui ne pourra mener qu’à une spirale déflationniste, laquelle ne pourra pas se terminer autrement que dans le grand bûcher de la guerre !

    Les ultra-nationalismes vont renaitre de leurs cendres, des victimes expiatoires seront immolées par la foule en colère et les peuples européens, américains et asiatiques vont de nouveau s’entre-tuer dans une orgie de sang et de destruction.

    Le seul point positif de cette situation sera qu’il permettra l’élimination des rapaces à qui l’on doit se désastre.
    D’ailleurs ils ont dû prendre conscience du danger et réaliser qu’ils risquaient d’être très bientôt dans le collimateur d’enragés qui après avoir perdu leurs proches les poursuivront jusqu’au bout de la Terre pour leur faire payer leurs malheurs.

    http://www.wikistrike.com/article-paranoia-securitaire-chez-les-milliardaires-de-wall-street-87425109.html

    Si vous voulez mon avis, il ne fera pas bon s’appeler Merkel, Sarkozy, Papandréou, Barosso, Berlusconi, Bush, Obama, Rockefeller, Rothschild, Sorros, ou Brzezinski (et j’en passe !) dans la décennie à venir...
    Ce seront en effet des noms à se faire lyncher et démembrer à vue par la foule où que vous soyez sur le globe...


    • Furax Furax 29 octobre 2011 11:38

      Il est clair pour tout le monde maintenant que, pour sauver les peuples, il faut quitter cette europe des financiers.
      Ceux qui prétendent vouloir réformer ou faire évoluer cette « institution » ne sont que des escrocs.
      Il suffit de lire les commentaires sur la « démondialisation » de Montebourg.
      Il demandait quoi ? Un protectionnisme européen.
      On nous a « vendu » le traité de Maastricht comment ? En vantant ce même protectionnisme européen (on se défend mieux ensemble que seul) !
      L’arnaque UE se fait contre les peuples. Tous les peuples. Au moment du référendum de 2005, les sondages indiquaient que tous les peuples européens, même les allemands, auraient voté NON. On a donc fait voter les parlementaires corrompus...


  • LIENA 28 octobre 2011 16:19
    « Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d’hommes inutiles. »  Voltaire
    Et des femmes inutiles ? Voltaire ne les avaient pas prévues pourtant elles existent : Tatcher et Merkel même format mental et même combat.


  • Dzan 29 octobre 2011 11:15
     +> > > > > 1. Le métro d’Athènes est climatisé et offre des écrans plasma pour distraire les voyageurs. Et il est gratuit pour les cinq millions d’habitants de la capitale. Plus exactement, il ne l’est pas, mais comme il n’y a pas de barrière pour empêcher les usagers sans ticket de passer, rares sont les passagers qui se soucient d’acheter leur billet. C’est le contribuable européen qui a payé le métro athénien qui a coûté près de 1,7 milliard d’euros. > > > > > > 2. Le salaire moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de 70.000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains, et qui représente le triple des employés du secteur privé grec.  > > > > > > 3. Par ailleurs, le chiffre d’affaires annuel de cette compagnie est d’environ 90 millions d’euros, pour une masse salariale de près de 575 millions d’euros annuels, ce qui a même fait ironiser un politicien grec qui a remarqué qu’il eut mieux valu payer des taxis privés pour les déplacements des passagers.  > > > > > > 4. En une décennie, la masse salariale du secteur public a doublé.  > > > > > > 5. Plus de 600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère « ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs.  > > > > > > 6. Les déclarations d’impôts sont rédigées par les contribuables eux-mêmes, et sont rarement vérifiées. Ainsi, seuls 5000 personnes sur un pays de 12 millions d’habitants admettent gagner plus de 100.000 euros annuels. Or, plus de 60.000 foyers grecs détiennent pour plus de 1 million d’euros d’investissements, sans parler des montants investis à l’étranger. Beaucoup de contribuables grecs affirment ne gagner que 12.000 euros annuels, même lorsqu’ils possèdent des bateaux, des résidences secondaires sur des îles grecques et des propriétés à l’étranger.  > > > > > > 7. Lorsque le percepteur s’en agace, ils lui remettent une « fakelaki », une enveloppe contenant des espèces. Il existe même une sorte de tarif informel qui vont jusqu’à 10.000 euros pour les foyers les plus riches (il se dit que la famille grecque moyenne paye 2.000 euros par an).  > > > > > > 8. Les grands armateurs grecs, les plus riches de la banlieue riche de Kifissia, sont exonérés d’impôts, en raison des bénéfices qu’ils sont supposés apporter au pays. Mais les chantiers navals sont maintenant vides, seules 500 personnes restent pour entretenir les navires des compagnies maritimes déclinantes.  > > > > > > 9. Seulement 300 résidents de la Kifissia (une banlieue riche d’Athènes) ont admis détenir une piscine. Le vrai chiffre est estimé à 20.000.  > > > > > > 10. Au total, ces évasions fiscales coûteraient au pays la somme de 45 milliards d’euros à l’année.  « Après avoir livré bataille avec la police anti-émeute, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser, des milliers de manifestants campent toujours sur la place en attendant le vote des politiciens grecs de la semaine prochaine qui doit statuer sur les mesures d’austérité imposées par l’Europe. Pourtant, ces manifestants devraient retourner leur colère contre leur pays, contre ces Grecs qui se sont damnés pendant des années pour dénier à leur Etat les sommes qu’ils lui devaient. », conclut amèrement le Daily Mail > > > > > >  
     

    • moumou moumou 29 octobre 2011 16:51

      Le salaire moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de 70.000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains,

       Un « agent de nettoyage » non qualifié gagne à peine 10 000 Euros en Grèce....J"imagine, pour arriver à cette moyenne de 70 000 combien doivent gagner les privilégiés du secteur.

      Pourtant c’est encore lui, l’agent de nettoyage, l’ouvrier, avec son misérable salaire qui va devoir payer pour cette corporation pourrie. Les mesures d’austérité prévoient d’abaisser le salaire minimum en Grèce à 700 euros. Vu l’ampleur de la dette ça paraît ridicule de grapiller ainsi... Mais non, les pauvres sont nombreux ! MDR

      L’assaut mené contre la classe ouvrière grecque
      http://wsws.org/francais/News/2011/jun2011/grec-j03.shtml

      ...La question n’est toutefois pas le « vous » et le « nous » , ni les « Allemands » contre les « Grecs. » La crise grecque n’est pas une question nationale mais bien plutôt une question de classes sociales. Ces mêmes intérêts financiers qui cherchent à soutirer le dernier centime à la population grecque se trouvent également derrière les attaques contre les salaires et les prestations sociales en Allemagne, en France, en Angleterre et partout en Europe. Les mesures d’austérité grecques font partie d’une massive offensive contre-révolutionnaire destinée à éliminer tout programme social bénéficiant à la classe ouvrière.


  • BA 29 octobre 2011 12:12

    A propos du sommet européen :

     

    L’accord du jeudi 27 octobre n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux. L’Italie est toujours obligée de payer des taux d’intérêt qui continuent à augmenter.

     

    Les taux d’intérêt de l’Italie sont repartis à la hausse.

     

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,023 %.

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

     

    Vendredi 28 octobre 2011 : l’Italie a lancé un emprunt sur les marchés internationaux. Et ça a été un carnage.

     

    Malgré l’accord européen pour tenter de juguler la crise, le coût de financement de la dette colossale de l’Italie a encore grimpé vendredi lors d’une émission obligataire test, les marchés continuant de douter de la crédibilité du gouvernement Berlusconi.

     

    Signe le plus inquiétant, les taux d’intérêt des titres à échéance 2022 ont dépassé la barre symbolique des 6 %, seuil considéré comme dangereux par les analystes, en s’inscrivant à un niveau record de 6,06 %, contre 5,86 % le 29 septembre, date de la dernière opération similaire.

     

    Les taux des titres à échéance 2014 ont eux progressé à 4,93 %, contre 4,68 % lors de la précédente émission, ceux des titres à échéance 2019 à 5,81 %, contre 4,03 %, et ceux des titres à échéance 2017 ont progressé à 5,59 %, contre 2,33 %.

     

    http://www.romandie.com/news/n/CRISELe_cout_de_la_dette_italienne_grimpe_en core_malgre_l_accord_europeen281020111510.asp

     


  • Catherine Segurane Catherine Segurane 29 octobre 2011 13:03

    Quand est-ce qu’on la quitte ?



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