L’Europe tu l’aimes ou tu la quittes...
L'euphorie qui fait écho aux décisions prises par le sommet européen sur les marchés financiers rappelle celle qui fit suite au sommet du 21 juillet. Même si un dicton dit que l'histoire ne se répète pas, au vu des décisions prises il y a tout lieu de le redouter.
La problématique des dettes aussi inquiétantes pour les marchés n'est que la résultante d'un libéralisme que l'Europe et son bras armé la commission a imposé depuis plus de Vingt ans à ses membres.
Un libéralisme meurtrier aux profits des multinationales et banques.
Le discours spécieux d'un marché intérieur qui profiterait aux consommateurs était le seul argument pour justifier les déréglementations issues de l'après guerre.
Les privatisations étaient évidement la panacée de ce dogme ultra libéral.
La crise financière ne changea rien de ce dogme qui avait mené droit dans le mur ; l'Europe et les Etats-Unis dont nous vient l'inspiration des ces commissaires européens. Ni le manque de projet économie commun ni l'absence d'institution politique digne ne furent modifiés, laissant à la BCE le rôle de maitre des lieux et de son symbole l'Euro.
Alors que la Chine et les Etats-Unis joue de la valeur de leur monnaie pour "favoriser" leur activité économique Jean Claude Trichet au nom de l orthodoxie financière imposait une politique de l'euro fort..
Pire au moment de la première crise grec on imposa une politique de restriction d' une telle violente que le résultat fut la récéssion... Cette même récession que de nombreux économistes redoutaient au vu des politiques économiques menées par les états membres.
Malheureusement malgré ces avertissements moult fois répétés l'Europe se retrouve au pied du mur. La récéssion s'est accru en Grèce mais maintenant les pays "locomotivese, l'Allemagne et la France sont à leur tour touchés. Sans oublier le cas de l'Italie plus inquiétant que celui de la Grèce...
Les décisions prises lors de ce sommet ne sont que des pansements sur une jambe de bois.
Une absence de projet politique et social
Abonder un fonds même si les montants peuvent sembler rassurant ; 1 000 milliards d'euros ne peut faire office d un projet économique commun ; La crise a révélé l'absence criante d'une gouvernance efficace et commune pour répondre rapidement à la défiance des marchés. Les divergences de culture et de vue quant la banque centrale et ses prérogatives ont été décrétées par la seule doctrine allemande, cloturant un débat jamais ouvert sur le rôle de la BCE.
Aucun gouvernement économique digne de ce nom programmé, envisagé, aucun projet social évoqué alors que la zone euro doit relever le défi de la précarisation de ses citoyens face à une mondialisation sauvage. Et surtout aucune vision commune pour ensemble penser une Autre Europe.
Pas même l'ambition d'une taxe carbone pour lutter contre les productions qui viennent du bout du monde qui ne respectent aucune règle sociale et écologique. L'initiative de lutter contre la spéculation via les cds est venu du parlement européen.
Peut-être que la fin de règne de Merkel et Sarkozy, sans oublier Berlusconi, soldera définitivement cette ère peu glorieuse.
L'Europe on l'aime ou on la quitte ; à ce rythme-là même les européens les plus fervents risquent de rejoindre le camp des eurosceptiques au vu du bilan catastrophique de ce projet qui devait nous protéger.
Et il y a urgence au moment où les fonds chinois vont imposer leur vue...
" Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d’hommes inutiles. " Voltaire