vendredi 31 août 2018 - par Luigi Chiavarini

L’Italie va-t-elle ouvrir une nouvelle voie en Europe, comme elle le fit au 15e siècle lors du « Rinascimento » ?

En mars dernier, sans doute libéré de leur hypnose footballistique, les italiens ont bousculé le jeu politique en plaçant en tête de leur élection le mouvement 5 étoiles, un parti souvent présenté comme anti système. Le 18 mai, le mouvement présentait avec son allié la Lega un contrat de gouvernement[i] souverainiste déclinant 29 actions précises et marquant une franche rupture avec les politiques préconisées par l'Union européenne. Après un scenario de résistance de l’establishment européen digne de « la divine comédie », enfin le 31 mai les deux dirigeants des antisystème et de l’extrême droite, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, deviennent vice-Premiers ministres, le premier étant chargé du Développement économique et le second de l’Intérieur, tous deux se sont accordés pour choisir Giuseppe Conte afin prendre en charge la fonction de Premier ministre de ce gouvernement eurosceptique. Pourtant, il y a 60 ans, c’est à Rome que l’Europe fut créée et l’Italie fut l’un des pays fondateurs des plus convaincus. L’Europe c’est le « surmoi Freudien » politique des Italiens et, malgré cela, les Italiens ont décidé de rompre avec un demi-siècle d’habitude politique qui a eu pour conséquences : la paupérisation de la classe moyenne, la précarisation irréversible des laissés pour compte et la protection sournoise des nantis.

Ces dernières années l’Italie, un pays ravagé par les inégalités et par la corruption, a été le laboratoire des politiques de l'Union européenne : dégradation des conditions de travail (loi Fornero), coupes dans les budgets de la santé, recul de l'âge de la retraite, la liste est longue des mesures ayant rendu la vie plus difficile aux citoyens. Paradoxalement, alors que ces politiques étaient menées au nom d'une réduction de la dette publique, cette dernière a bondi ces dix dernières années montrant ainsi l'échec des solutions européennes y compris selon leurs propres critères (les 3% de Maastricht).

lI y a assurément deux facteurs qui ont pesé considérablement dans cette situation électorale en Italie :

le premier facteur : les Italiens ne veulent pas être pauvres dans leur pays, c'est la volonté des Italiens de dire non à une politique d'austérité. L’Italie est la troisième économie de la zone euro avec un PIB de 1.850 milliards €[ii], après l’Allemagne 3.470 milliards € et la France 2.460 milliards €, elle pèse lourd, donc bien plus lourd que la Grèce 192 milliards € dont le poids est marginal et qui avait pourtant mis la zone euro en grand danger. Cette économie italienne est très affaiblie, elle ne s'est toujours pas relevée de la crise de 2007-2008 qui a détruit une part très importante de la richesse et la capacité de production du pays. Son produit intérieur brut n'a toujours pas rattrapé son niveau d'avant la crise et le FMI, dans ses dernières prévisions, prévoient même que l'Italie ne retrouverait son niveau économique d'avant la crise qu’en 2025 c'est considérable, ce qui veut dire que le pays s'est massivement appauvri, qu'il demeure hyper endetté, que les inégalités se sont fortement accrues et que la pauvreté frappe plus de quatre millions et demi d’Italiens. De 1,7 millions en 2006, le nombre de pauvres en Italie est passé, selon les estimations de l’Istat.it, à 4,7 millions en 2016. En terme de production industrielle, c’est-à-dire le moteur de la croissance du PIB, de l’emploi, de la consommation interne, des exportations, l’Italie a perdu 20 % depuis 2001 alors que l’Allemagne a gagné 22 % et la France est restée statuts quo sur la même période. On comprend mieux dans ce contexte la colère populaire des transalpins.

le deuxième facteur : les Italiens ne veulent pas être étrangers dans leur pays. L’Italie a accueilli près de 700.000 migrants dont 500.000 clandestins en l'espace de trois ans et ce sans aucun appui de ses collègues européens, contrairement aux recommandations du traité de Dublin. L’Italie a le sentiment d'être abandonnée par ses voisins, à commencer par la France qui à reflué depuis début 2017 48.000 migrants vers l’Italie et plus généralement de l'Union européenne. Le mouvement 5 étoiles et surtout la Ligue ont bien compris ce déséquilibre socialement dévastateur et l’ont développé dans leur « contrat de gouvernement » car la question des migrants est un des points prioritaires qu'ils solutionnent, avec un certain succès.

Cette coalition tout a fait innovante, Gauche-Droite, entend aussi agir directement sur le niveau de vie des citoyens notamment en créant un revenu de citoyenneté avec pour objectif de relancer la consommation, c'est une aide financière de 780 euros par mois pour une personne seule. Pour pouvoir l'obtenir, il faut avoir plus de 18 ans et rechercher activement un travail, les conditions de son versement sont très strictes. Les bénéficiaires n'auront pas le droit de refuser plus de 3 offres d'emplois en deux ans, dans le cas contraire l'aide ne leur sera plus versée. La coalition promet aussi des mesures drastiques pour lutter contre la corruption, pour diminuer les droits (pensions mirobolantes, indemnités à vie) que se sont octroyés leurs prédécesseurs, pour stopper l'immigration, pour l'arrêt de projets coûteux comme la ligne à grande vitesse Lyon Turin ou encore l'avancement de l'âge de la retraite. Ces mesures sont à rebours des recommandations européennes et on comprend pourquoi ce programme a pu séduire dans un pays où les citoyens se serre la ceinture depuis plusieurs années sans en récolter les fruits.

Bien entendu il y a des risques, un tel programme nécessitant des moyens financiers importants pourraient se heurter à des difficultés : la baisse drastique des impôts prévue par le gouvernement, y compris pour ses citoyens les plus aisés, pourrait en limiter son application. Le pari risqué de tout miser sur les fruits d'une hypothétique augmentation de la consommation pourrait contraindre la coalition à revoir ses objectifs à la baisse au risque de décevoir ses électeurs. Au-delà de ces considérations intérieures, l’Italie se heurte à de fortes pressions extérieures politiques comme économiques. Depuis quelques mois, la presse européenne se déchaîne sur elle, dans le même temps les investisseurs étrangers détenteurs de la dette italienne se sont chargés de rappeler au pays les engagements de ses précédents gouvernements en faisant bondir les taux d'emprunt du pays. Les mises en garde se multiplient, si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, sur les déficits mais aussi sur l'assainissement des banques c'est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée.

Il y a aussi les enseignements et spectres de ce dernier demi-siècle qui errent sur la péninsule : Brigades rouges 1970 qui se voulu être un coup d’État terroriste, opération « main propre » en 1992 qui s’apparenta à un coup d’État judiciaire ou la mise en place du gouvernement technique de M. Monte en 2011 qui prit les apparences d’un coup d’État financier.

La question de savoir jusqu'où l’Italie sera prête à aller se pose. Quoi qu’il en soit, force est de constater que ce gouvernement est très actif et engrange des résultats très concrets dont la diminution du flux migratoire avec la redistribution des migrants vers d’autres pays européens, l’encadrement du droit des indemnités à vie des ex-politiciens drastiquement revu à la baisse, le vote du « décret-loi dignité » qui a pour but de limiter l’utilisation des contrats à durée déterminée et à rendre plus coûteux les licenciements, la séquestration des biens illicitement acquis par les organisations mafieuses, la remise en question, pour cause de procédures d’octroi de marché public non respectée, de la vente de l’ILVA (la plus grande aciérie d'Europe) au groupe Arcelor Mittal et suite à la catastrophe de Gènes, la renationalisation du réseau autoroutier italien. 

Les Italiens ont démocratiquement choisi une nouvelle voie politique et ce choix doit être respecté, en cela il est inacceptable de voir les critiques, souvent infondées, qui fusent de toute part et surtout des institutions supranationales non élues. Il ne s'agit pas aujourd'hui de désigner du doigt les Italiens, ils ont fait un choix souverain, ils choisissent de mener une politique d'indépendance nationale et de souveraineté nationale exigeante. A défaut de pouvoir proclamer à l’instar des citoyens américains « Europa First », les mêmes mouvements qui existent en Italie se développent partout en Europe (Suède, Hongrie, France, Belgique, Pologne, Autriche, Allemagne), il faut prendre en compte ce mouvement de fond et certainement pas le prendre à la légère. Romain Gary écrivait en 1965 :

“Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres.” La conscience collective des citoyens européens aurait-elle englouti le premier dans la définition du second ?

 Si l'Union européenne devaient saborder le projet Italien, ce serait aux citoyens européens d'en tirer toutes les conséquences à la veille des élections européennes 2019. Les Italiens ne semblent pas fondamentalement hostiles à l'Union européenne, l'avenir nous dira si l'Union européenne est ou non hostile aux « nouveaux » Italiens. Le lecteur attentif aura certainement constaté que plusieurs des facteurs cités dans la justification des choix italiens sont également présents dans les autres pays européens dont la Belgique, assisterons-nous à la vérification de cette loi de causalité physique : « dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent les mêmes effets » ?



27 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 31 août 2018 13:20

    Bonjour,

    sur l’immigration, et pour l’instant, pas vraiment de nouveauté sous le soleil :

    Salvini veut simplement qu’ils aillent ailleurs dans l’UE.

    Autrement dit, « Les Aquarius sont les bienvenus quand même, pourvu que ce soit pas chez moi ».

    Il ne faut pas trop en demander  smiley


    • Cateaufoncel2 31 août 2018 14:42
      @Olivier Perriet

      « Salvini veut simplement qu’ils aillent ailleurs dans l’UE. »

      C’est absolument faux. Ce que propose Salvini, c’est le blocus des côtes libyennes. L’U.E. ne veut rien savoir (pour l’instant), alors, en attendant, l’Italie va livrer douze vedettes rapides à la Libye.

      Mais déjà les traversées ont pratiquement cessé, preuve en est la disparition des ONG du canal de Sicile, depuis le déplacement du bateau de la Proactiva Open Arms, des côtes libyennes au détroit de Gibraltar et à la mer d’Alboran (partie la plus occidentale de la Méditerranée).



    • Olivier Perriet Olivier Perriet 31 août 2018 18:53
      @Cateaufoncel2

      Pour l’instant c’est des foutaises, ma réaction était basée sur ça :

      Si l’Italie veut faire le blocus libyenne (pas le blocus au sens classique d’ailleurs, mais un « blocus » en sens inverse smiley ), comme la France d’ailleurs, elle n’a pas besoin de demander la permission, elle a une marine.

      Ce n’est pas Salvini qui fera le boulot à notre place, au moins les plus naïfs sont prévenus (d’ailleurs il n’y a aucune raison que ce soit :
      la Grèce qui remette en cause l’austérité
      l’Italie qui remette en cause la politique d’accueil sans contrainte,

      etc...

      Tout le reste ressemble fort à des spéculations franco-françaises de gens qui veulent que les autres pays fassent leur boulot.

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 31 août 2018 19:11

      @Cateaufoncel2


      Faudrait accorder vos violons avec l’auteur de l’article (je ne sais pas il est), qui parle bien de "diminution du flux migratoire avec la redistribution des migrants vers d’autres pays européens"

       smiley

    • Cateaufoncel2 31 août 2018 19:38

      @Olivier Perriet

      « Faudrait accorder vos violons avec l’auteur de l’article... »


      Il n’y a pas lieu. Vous avez extrait quelques mots de leur contexte pour donner à croire que c’est le sens de l’action de Salvini, alors que l’auteur parle d’un acquis de cette action : "...force est de constater que ce gouvernement est très actif et engrange des résultats très concrets dont la diminution du flux migratoire avec la redistribution des migrants vers d’autres pays européens."

      Plutôt que le gouvernement, c’est plutôt Salvini. Qui ne fait, d’ailleurs, pas l’unanimité au sein de Mouvement 5 Etoiles. Il y a certainement des ministres qui lui sont opposés, à commencer par les ministres des Affaires étrangères (Enzo Moavero) et de la Justice (Alfonso Bonafede), et le président de la Chambre Roberto Fico, est ouvertement immigrationniste.

      Pour le reste, je me garderais bien de faire un pronostic sur la durée de ce gouvernement.

    • Cateaufoncel2 31 août 2018 19:53

      @Olivier Perriet

      « Si l’Italie veut faire le blocus libyenne elle n’a pas besoin de demander la permission, elle a une marine. »


      Il paraît que le coût d’une journée en mer, d’un bateau d’ONG comme l’Open Arms, est de 11’000 euros. Vous vous rendez compte de ce que coûterait une flotte déployée à l’année ? L’Italie n’en aurait jamais les moyens financiers, et sans doute matériels non plus. 

      Puisque l’immigration est un problème européen - on nous le rabâche assez - la solution doit donc être européenne, financièrement et matériellement. Et comme l’U.E. est immigrationniste, concluez vous-même

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er septembre 2018 18:01

      @Olivier Perriet


      "Faudrait accorder vos violons avec l’auteur de l’article ...

      L’auteur est à un tout autre niveau. Ceux qui réfléchissent savent bien que, depuis qu’il y a un Occident, les grandes mutations naissent toutes en Italie. L’Espagne et l’Allemagne en explorent ensuite les variantes, puis c’est en France que se fait la synthèse qui permet que le nouveau concept donne tous ses fruits avant qu’un nouveau vienne le remplacer. Dans une génération, il ne restera en Europe qu’une seule vison politique. Ce sera la version mature de ce qui actuellement est a naitre de la collaboration entre les deux tendances qui sont aujourd’hui à s’apprivoiser en Italie pour gouverner ensemble.

      PJCA

    • Luigi Chiavarini Luigi Chiavarini 1er septembre 2018 19:01

      @Pierre JC Allard merci pour votre intervention. Pourrais je vous demander de définir le niveau auquel vous situez l’auteur ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 4 septembre 2018 00:58

      @Luigi Chiavarini


      Au-dessus de celui du site, bien sûr, mais en prenant bien garde que l’écart ne soit pas si grand qu’il démotive le lecteur.... auquel l’Italie est à enseigner les trucs qu’utiisera désormais l’élite pour manipuler encore une population moyenne que l’éducation a rendu moins bonasse.  Sprezzatura...


      PJCA


  • sirocco sirocco 31 août 2018 14:09

    Concernant l’Italie, il est urgent d’attendre avant de tirer des plans sur la comète ou des conclusions. Voyons d’abord comment la situation évoluera avec Salvini.

     
    Souvenons-nous du calvaire des Grecs avec Tsipras qui incarnait pourtant leur enthousiasme et leurs espoirs. Et ne sous-estimons pas le pouvoir de nuisance de la Commission européenne.


    • Cateaufoncel2 31 août 2018 14:53
      @sirocco

      « Souvenons-nous du calvaire des Grecs avec Tsipras.... »

      Ce n’est pas comparable, Tsipras est premier ministre et sa soumission à la Troïka reste totale, Salvini est ministre de l’Intérieur et, à ce titre « seulement » responsable de l’ordre public, et eurosceptique

  • Macondo Macondo 31 août 2018 14:14

    Fratelli d’Italia, nous restons suspendus à votre bras de fer avec Juncker-long-drink. Le stade est debout, prêt à une ovation sans pareille ...


    • Macondo Macondo 31 août 2018 14:16

      @Macondo ... Précise bien que c’est le bras d’honneur européen qui est ici sollicité, au cas où ...


  • cevennevive cevennevive 31 août 2018 15:36

    Noi siamo da secoli
    Calpesti, derisi,
    Perché non siam popolo,
    Perché siam divisi

    (Hymne Italien)

    « Nous sommes depuis des siècles moqués, tournés en dérision. Parce que nous ne sommes pas vraiment un peuple, nous sommes divisés » 

    Il est vrai que nous avons presque toujours la moquerie, la dérision ou l’injure, nous en France, lorsque l’on évoque l’Italie.

    Pour une fois, bien des Français comprennent les motivations de Salvini et de son équipe. Réussiront-ils ? Je le souhaite.

    Merci l’auteur et bien à vous.



  • Croyant 31 août 2018 19:32

    Les italiens ne souhaitent pas être étrangers dans leur pays, mais ils ne souhaitent surtout pas que les firmes multinationales se servent des étrangers pour casser leurs acquis sociaux. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le pseudo « accueil des migrant » n’a été que l’asservissement par les firmes multinationales des migrants pour asservir les travailleurs locaux. Je comprend que ce soit dur pour un africain de voir ses terres pillées par des déchets humains (N.F. les patrons des multinationales), mais pour faire cesser ce pillage, il doit s’unir avec ses frères et se battre pour faire crever ces vermines. Ce n’est pas en venant en Europe que ses problèmes seront réglés. Bien au contraire, il va s’attirer les foudres des nationaux et les vermines de patrons sans scrupules se serviront de lui contre les nationaux. Les meilleurs analystes de la société actuelle le disent : Nous n’avons rien contre les migrants, mais nous ne pouvons matériellement pas les accueillir chez nous.

    Si j’étais un PDG multimilliardaire, je ne pourrais même pas me regarder en face en voyant la misère que je créé. 

  • Luigi Chiavarini Luigi Chiavarini 1er septembre 2018 08:05

    A force de dénier aux populations leur besoin - légitime - d’appartenir à leur communauté nationale et de défendre leur culture, l’Europe favorise la montée d’un nationalisme plus radical.


  • zygzornifle zygzornifle 1er septembre 2018 08:41

    La vie de l’immigration vers la France .....


  • Luigi Chiavarini Luigi Chiavarini 1er septembre 2018 09:25

    Il semble évident que ce flux migratoire a pour conséquence la perte des identités Nationale , les récent événements en Allemagne et en Suède , anticipent un mouvement de fond très dangereux pour la stabilité des pays Européens . Dans ce sens l’election de Macron (un des seuls nouveau dirigent européen encore pro Europe) est une erreur de l’histoire . L’heure est au changement , .... et Junker pense qu’il s’agit du changement d’heure 


  • zygzornifle zygzornifle 1er septembre 2018 13:03

    L’Europe France et Allemagne en premier vont perdre leur identités et coutumes car les citoyens seront obligés par les états de le faire , les nouveaux venus eux ne le feront pas ....


  • midavowake 1er septembre 2018 18:10

    Bonjour,


    Les italiens se sont fait fabriquer le consentement au plan B du reich a grand coup de « fait divers impliquant des migrants ». Les médias ont organisé cette union nationale contre-nature.

    Tout le monde peut rentrer chez sois, il n’y a pas de problème, le socialisme c’est le contraire du libéralisme, pas vrai ? La ligue, elle ne tolérera pas l’immigration de masse, pardi ?

    L’Italie est sauvé mon cul. La règle c’est toujours la bolchévisation de l’économie en mode une entreprise mondiale unique par marché, impossible de l’éviter, voir obligation légale de consommer.

    L’immigration de masse, elle est déjà faite, il y a déjà 2 a 3 millions d’étranger en situation irrégulière en italie, et la ligue ne les fera pas s’envoler, au mieux elle les intégrera « a la dure ».

    Comme en Autriche, les premières déclaration du gouvernement ont été claire, "nous somme des enfants du Reich, nous l’aimons, le respectons ,et continuons a en appliquer les lois.

    ++


  • Odin Odin 1er septembre 2018 19:31

    Merci à l’auteur pour cet article intéressant.

    Je félicite les italiens pour cette alliance gouvernementale.

    Eux, par ambition nationale, ont ouvert les yeux sur les réalités de l’U.E. Il est vrai que l’information et la liberté d’expression ne sont pas muselées comme en France et de ce fait, n’ont pas choisi un associé gérant de chez Rothschild à la tête de l’état.

    Au niveau lobotomisation politique, la France est la première, pour une fois, de ce classement en Europe. Comment imaginer ici une alliance entre la FI et le RN  smiley

    Il est inévitable que ce gouvernement va rencontrer d’énormes difficultés et principalement comme indiqué dans l’article : 

    « les investisseurs étrangers détenteurs de la dette italienne se sont chargés de rappeler au pays les engagements de ses précédents gouvernements en faisant bondir les taux d’emprunt du pays »


  • baldis30 1er septembre 2018 20:57

    bonsoir,

    le ras-le-bol des italiens est une chose bien connue et parfaitement respectable !

    mais invoquer le Risnascimento plutôt que le Risorgimento me parait revenir fortement en arrière sur le plan de l’Unité d’un pays ! Voudriez voir revoir les duchés , les états Bourbon-Parme, la république de Venise et autres particularismes ?

    Un pays dont l’élite a le courage de reprendre en chœur devant la gueule de berlussolini ( ou un nom approchant...) le chœur des esclaves de Nabucco un soir de première n’as pas besoin de renaître car il est vivant ... il a besoin d’un sursaut pour se libérer de ses chaînes ... Va pensiero !

    Que la Liga et M5S est fait leur fonds de commerce plus ou moins mafieux de la situation c’est un fait ... mais seulement pour continuer sans rien proposer sauf à obéir aux injonctions de la peste brune sévissant à Berlin et voir à terme court l’Italie germanophone rattachée à l’Autriche au nom de l’unité du IVème Reich en construction !

    Va pensiero e Bella ciao .... Mozzabutto et les fosses ardéatines ne vous suffisent-elles pas ?

    Risorgimento !


    • baldis30 1er septembre 2018 21:00

      @baldis30
      mille excuses « Que la Liga et M5S est fait » ... ; lire Que la Liga et M5S aient fait !

       Un limoncello pour effacer la honte grammaticale


    • baldis30 1er septembre 2018 21:02

      @baldis30
      mille excuses pour la conjugaison « Que la Liga et M5S est fait  »

      Lire « Que la Liga et M5S aient fait  »


  • zygzornifle zygzornifle 2 septembre 2018 09:41

    Une voie d’eau pour aider l’Europe a couler plus vite ....


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