lundi 4 juillet 2011 - par Game Over

La Grèce perd un peu plus de sa souveraineté

L’Europe continue son travail de sape des souverainetés nationales :

Jean Claude Junker, président de l'Eurogroupe annonce, dans une interview accordée au journal allemand Focus, qu'en échange d'une nouvelle tranche d'aide de 12 milliards accordée à la Grèce par l'UE et le FMI, celle-ci verra sa souveraineté amputée par le processus de privatisation (d’un montant de 50 milliards d’Euros) qui conditionne cette aide.

Autrement dit, l'adoption de l'Euro par la Grèce, déjà responsable de son endettement, entame aujourd'hui le démembrement économique du pays, conséquence bien connue des pays empruntant à ces institutions.

Rappelons que la dégradation de l’économie grecque est en partie imputable à un Euro fort qui privilégie les importations et pénalise les exportations.

De plus, les faibles taux d’intérêts et l’inflation grecque ont encore favorisé l’endettement du pays.

Cependant, en entrant dans la zone Euro, les Grecs sont soumis à la même politique monétaire, aux mêmes taux d’intérêts et de change que l’Allemagne alors que les 2 économies sont fondamentalement différentes.

La Grèce n’étant pas en mesure de dévaluer l’Euro afin de redynamiser ses exportations et son économie ; la seule variable d’ajustement nationale qui lui est proposée est une déflation (baisse des prix) engendrée par une baisse des salaires ; or la baisse des salaires a également pour conséquence de ralentir l’économie du pays donc le remboursement de la dette.

Rappelons aussi que le traité de Rome du 25 mars 1957 initie ce que l'on appelle le transfert de souveraineté, à savoir que les Etats cèdent l'essentiel de leurs pouvoirs souverains au profit de l'entité européenne.

L'UE possède une compétence dite exclusive sur les points suivants :

- La politique douanière et commerciale des pays adhérents

C'est un commissaire européen non élu par le peuple qui décide de la politique de protection contre l'afflux massif de produits venant de Chine ainsi que des orientations en matière de délocalisation de nos industries. Les politiques qui promettent de lutter contre ces phénomènes, n'ont, en réalité aucun pouvoir car la décision appartient exclusivement à Bruxelles.

- L'établissement des règles de concurrence nécessaires à la régulation du marché intérieur

La privatisation et le démantèlement des services publics (EDF, La Poste, SNCF etc...) sont, là encore, décidés par Bruxelles et nos politiques n'ont aucun pouvoir sur ces décisions.

- La politique monétaire concernant les pays ayant adopté l'Euro

C'est la Banque Centrale Européenne qui décide des variations des taux d'intérêt et de la gestion du taux de change externe de la monnaie... ce qui a un impact direct sur l'économie du pays, de sa compétitivité économique donc sur l'emploi, le niveau de vie etc...
L'Islande se remet bien mieux de la crise économique que l'Irlande car à l'inverse de cette dernière, n'étant pas soumise aux contraintes de l'Euro, elle a pu dévaluer sa monnaie et ainsi relancer ses exportations.

Notons que M. Junker attribue, dans cette même interview, la responsabilité de la crise à l'augmentation des salaires... Quelle mauvaise foi ! L'augmentation des salaires contribue au dynamisme d'une économie, pas à sa contraction ! Les raisons du déficit commercial grec sont citées plus haut dans cet article.

La crise grecque s'inscrit dans un processus de désordre économique mondial, amplifié par un endettement (120% du PIB) et un déficit budgétaire (supérieur à 13% du PIB) importants.

Etouffée par le système européen, la Grèce n’a plus les moyens politiques et économiques nécessaires à la relance de son économie ; un début de solution consisterait donc à sortir de l’Euro et le remplacer par une nouvelle monnaie suffisamment faible pour relancer ses exportations.

Sources :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/07/03/pour-juncker-la-grece-devra-se-resoudre-a-perdre-une-grande-partie-de-sa-souverainete_1544220_3234.html#xtor=AL-32280184

http://www.dailymotion.com/video/xjitc8_jean-jacques-rosa-sur-la-crise-de-l-euro_news#from=embediframe

http://www.dailymotion.com/video/xh9x8z_u-p-r-pourquoi-l-europe-est-elle-comme-elle-est-y-22-01-11_news

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique_grecque_et_ib%C3%A9rique_de_2010



33 réactions


  • cyprienne cyprienne 4 juillet 2011 17:01

    La Grèce ne sera pas resté longtemps un pays indépendant :

    1921 : guerre d’indépendance après 400 ans de joug ottoman. 1ere république (11 ans).

    1832 : Les grandes puissances imposent Othon de Bavière comme roi des Grecs (monarchie absolue).

    1917 : Les alliés menacent de bombarder Athènes si la Grèce reste neutre. Le roi Constantin 1er (beau frère du Kaiser) est destitué.

    1924 : suite à la défaite contre la Turquie Georges II de Bavière est destitué. 2eme république (11 ans)

    1936 : Coup d’état militaire, régime du 4 aout. La dictature fascisante de Metaxa restaure la monarchie

    1940 : Après défaite de l’armée italienne en Epire, invasion allemande. Occupation par l’axe (Allemande - Italienne et Bulgare) 

    1944 : La Grande Bretagne impose la monarchie . Guerre civile entre républicains et monarchistes. République au nord, monarchie au sud.

    1949 défaite des républicains grecs. Réunification.

    1964 la gauche gagne les élections. Coup d’état des colonels organisé par la CIA (Kissinger).

    1973 La junte des colonels chasse le roi.

    1974 Invasion de Chypre par la Turquie. Chute de la junte. 3e république. (33 ans)

    2007 Traité de Lisbonne : fin de la souveraineté du peuple grec.

    2011 Assassinat économique de la Grèce. L’UE impose la liquidation de l’état.

    Au total, les Grecs auront connu 55 années de république souveraine dont 33 seulement en temps de paix.


  • plancherDesVaches 4 juillet 2011 17:28

    Oui.
    Elle doit adopter le Franc Suisse...

    Et elle la raccroche à quoi, sa nouvelle devise, ballot.. ??


  • latortue latortue 4 juillet 2011 20:52

    je cite

    "Il serait inacceptable d’insulter les Grecs mais il faut les aider. Ils ont dit qu’ils étaient disposés à accepter le savoir faire de la zone euro", a observé Jean-Claude Juncker.

    A croire que ce guignol ne regarde pas les informations et les manifestations en Grèce ,de la colère des révoltes ,ce genre de réflexion est une insulte aux Grecs oui une insulte non seulement on les affament,mais en plus on fait comme si on entendaient pas le peuple Grec crié sa souffrance et son désaccord , comme si il n’existait pas . Toujours d’après ce cher Monsieur Junker’’ les Grecs méritent ce qu’ils leurs arrivent ils ont trop tiré sur la corde en 11ans les salaires ont augmenté de 106,6% ’’

    mais il est fou ce bonhomme le smic Grec est a 852 euros faites le calcul enlevé donc 106,6%

    .Ah oui combien il touche de salaire ce guignol 29504,29 euros c’est sur lui avec son salaire il ne peut pas cracher dans la soupe 35 fois le salaire minimum en Grèce c’est pas une honte ça pour un type qui fait quoi a part des réflexions idiotes.

    http://www.google.com/publicdata?ds=z3ennpo156rm1e_&met_y=minimum_wage&idim=eu_country:GR&dl=fr&hl=fr&q=smic+en+grece#ctype=l&strail=false&nselm=h&met_y=minimum_wage&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=country_group&idim=eu_country:GR:FR:SI:BE:ES:IE:LU:GB&hl=fr&dl=fr


    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/11/un-pr%C3%A9sident-du-conseil-europ%C3%A9en-%C3%A7a-gagne-combien-.html


  • iciailleurs 4 juillet 2011 21:45

    La mise sous tutelle, sous protectorat ou déclaration de guerre, j’hésite sur l’interprétation à donner des propos qui ont été tenus par ce personnage.


  • ravachol 5 juillet 2011 07:21

    Qui sont les pays qui pretent de l’argent ?

    Dans le cas de la france par exemple,c’est siderant

    http://www.dailymotion.com/video/xjiqcd_apathie-qui-detient-la-dette-francaise_news

    Je propose donc que l’on revienne a la diplomatie de la cannoniere et que l’on aille immediatement aux caimans faire rendre gorge a tout ces maffieux


  • titi titi 5 juillet 2011 08:02

    @Game Over

    « Autrement dit, l’adoption de l’Euro par la Grèce, déjà responsable de son endettement, »

    C’est totalement faux.

    Le budget de la Grèce est déficitaire depuis au moins 1995.
    A l’époque le déficit est de 10%, et la grèce emprunte à plus de 15% de taux d’intérêt. Son endettement global représent 97% du PIB.

    Qu’est ce que l’euro vient faire là dedans ?

    Mieux que celà, tout au long des années 2000, et donc les années qui suivent l’introduction de l’euro, le déficit va se stabilisé aux alentour 5%. La Grèce, grace à l’euro emprunte à 5% au lieu de 15%. La croissance est alors une des plus dynamique de la zone euro ce qui fait que son taux d’endettement reste relativement stable 97%-100% du PIB.

    La Grèce a largement profité, et abusé de l’euro et n’a pas cherché à corriger ses déficits structurels.

    Elle s’est faite choppée la main dans le pot de confiture.


    • Game Over Game Over 5 juillet 2011 08:24

      @titi

      Comme expliqué dans le billet, c’est un Euro fort (ce n’était surement pas le cas au début des années 2000) qui creuse les déficits du pays, favorisant les importations au détriment des exportations.
      D’autre part, vous dites vous-même que l’entrée dans l’Euro lui permet d’emprunter à des taux d’intérêt peu élevés, ce qui favorise l’emprunt donc l’accroissement de sa dette.
      Enfin, la Grèce ne maitrise plus sa politique monétaire car incapable de dévaluer sa monnaie et d’établir le taux de change de celle-ci par rapport aux autres monnaies.

      Tous ces éléments sont cités dans l’article et expliquent la responsabilité de l’Euro dans la crise grecque et ne viennent pas contredire la situation économique de la Grèce avant l’adoption de l’Euro.


    • titi titi 5 juillet 2011 10:13

      Pas d’accord.

      Les taux bas auraient pu être une chance pour permettre à la Grèce de refinancer sa dette d’avant 2000. Et avec un peut de rigueur la Grèce serait aurjourd’hui dans une situation bien meilleure.

      Le problème du pays du club med, dont la France, c’est qu’ils subissent les crises comme les autres, mais ne profitent jamais des reprises.
      La Grèce a profité d’une des plus fortes croissances de la zone euros ces dernières années. Pour en faire quoi ? Plus de fonctionnaires, plus de social, alors même qu’une dette abyssale était déjà présente.

      Pour ce qui est de revenir à la monnaie nationale, c’est une plaisanterie.
      La dette a été souscrite en dollars ou en euros. Revenir au Drachme, et le dévaluer alourdirait d’autant la dette.

      Je note également que vous avez la mémoire courte...
      L’un des premiers pays touché par la crise c’est l’Islande... non membre de l’UE et donc indépendante pour sa monnaie. Qu’est ce que l’Islande a fait de mieux que la Grèce au jour d’aujourd’hui ? Rien.
      L’un des premiers pays touché par la crise c’est l’Irlande. Membre de l’UE et dépendant de l’Euro. Qu’est ce que l’Irlande a fait de mieux que la Grèce au jour d’aujourd’hui ? Elle a profité des excédents budgétaires des années de vache grasse pour passer le cap.

      L’Euro n’est pas en cause. C’est la politique comptable qui l’est.
      En fait la Grèce en en plein délit de cavalerie. C’est normal qu’elle doivent se justifier.


    • Game Over Game Over 5 juillet 2011 11:14

      @titi...

      Vous êtes un partisan de l’Euro...
      Que le changement de la monnaie alourdisse la dette, est bien entendue à prendre en compte, mais le pays étant en faillite, qu’est ce que cela changerait ?
      Au vu des contraintes de cette dette, il est possible qu’elle ne soit jamais remboursée, qu’elle soit simplement effacée... donc le problème ne se poserait pas.

      Ce même changement de monnaie dynamiserait les exportations et freinerait les importations... c’est dans l’article.

      Nous n’avons pas la même analyse des cas islandais et irlandais.

      L’Islande a refusé de rembourser sa dette, a dévalué sa monnaie et a redonné un coup de fouet à son économie.
      L’Irlande s’est engagée à honorer sa dette, a plongé le pays dans un programme d’austérité qui contracte son économie et ses allège prestations sociales, endette le pays pour les générations à venir et s’enfonce dans le marasme économique.


    • titi titi 5 juillet 2011 11:33

      Le débat sur la dévaluation n’est pas neuf.

      Ce qui change depuis l’époque de Philippe le Bal, c’est que si on dévalue la monnaie, on dévalue la pouvoir d’achat.
      Les Grecs même avec un Drachme dévalué continuerons à vouloir des téléviseurs écrans plats chinois, à bruler de l’essence arabe et du gaz russe.
      Et les grecs ne pourrons plus en acheter et donc ils iront dans la rue.
      Et donc le gouvernement augmentera les salaires.
      Pas suffisamment pour satisfaire la rue, mais suffisamment pour ne récupérer aucun avantage concurrentiel sur ses partenaires.

      Cette histoire nous francais, nous la connaissons.
      La dévaluation c’était l’arme du programme commun de la gauche de 81 à 84 pour relancer l’économie de la France.
      Quel a été le résultat ? Catastrophique.

      En économie il y a des basiques : on ne fait pas n’importe quoi.
      On engage pas 2 fonctionnaires quand on ne peut en payer qu’un.
      On ne construit pas 2 collèges quand on ne peut en paye qu’un.

      Que la monnaie soit forte ou faible cela ne change rien.

      La pierre philosophale n’existe pas.


    • titi titi 5 juillet 2011 11:37

      « Vous êtes un partisan de l’Euro... »

      Pas spécialement.
      Par contre j’étais suffisamment grand il y a 30 ans pour voir que les dévaluation du francs n’apportaient rien : l’emploi allait roujours aussi mal, et la balance commerciale aussi.

      Et c’est d’autant plus amusant, qu’à l’époque, notre principal partenaire économique avec qui la balance commerciale etait ultra déficitaire, c’était déjà l’Allemagne qui avait une monnaie beaucoup beaucoup plus forte que la notre...

      Le problème ce n’est pas la monnaie.


    • titi titi 5 juillet 2011 12:03

      « La dette, c’est comme les promesses, ça n’engage que ceux qui y croient. »

      Dans le cas de la France si le pays n’a pas accès à l’emprunt, les salaires des fonctionnaires ne sont plus assurés à partir d’octobre.

      Dire aux détenteurs de la dette « aller vous faire foutre », c’est très bien.
      Mais on fait quoi un octobre ? On emet du papier à hauteur de 25% des salaires annuels de la fonction publique ?
      C’est une plaisanterie.

      Les comptes doivent être assainis, ou du moins suffisament, pour ne plus avoir besoin des créanciers.
      Après on peut négocier..


    • Game Over Game Over 5 juillet 2011 12:07

      @titi

      je vous répondrai que les grecs le sont déjà, dans la rue...

      Si la Grèce reste dans l’Euro, que la monnaie reste forte, les exportations sont pénalisées, l’économie est moribonde, se contracte, crée du chômage et les grecs sortent dans la rue !

      « En économie il y a des basiques : on ne fait pas n’importe quoi »

      Moi, j’ai justement l’impression que ça fait longtemps qu’on ne fait que ça, n’importe quoi !
      A commencer par la dérégulation des marchés financiers depuis 30 ans, justement... 2008 aurait dû annoncer la fin de ces méthodes préjudiciables à l’économie mondiale mais rien n’a été fait... c’est pas n’importe quoi, ça ?
      Mais on s’égare, ce n’est pas le sujet.

      « Le problème ce n’est pas la monnaie. »

      Le problème de l’Euro est que les Etats ont perdu leur souveraineté sur cette monnaie et l’Euro ne peut convenir à la Grèce et à l’Allemagne, alors que, comme le souligne l’article, les 2 économies sont différentes.


    • titi titi 5 juillet 2011 12:09

      « L’Islande a refusé de rembourser sa dette »

      L’inflation est désormais de 14% / an.

      Et le plus drole c’est que vu que les comptes ne sont toujours pas équilibrés, l’Islande doit a nouveau emprunter... sauf que maintenant c’est à 15,5%.

      C’est la fête !


    • Game Over Game Over 5 juillet 2011 12:35

      Voici un billet d’A. Evans-Pritchard qui préfère le modèle islandais à celui de l’Irlande...

      http://www.polemia.com/article.php?id=3379


    • titi titi 5 juillet 2011 12:46

      « Si la Grèce reste dans l’Euro, que la monnaie reste forte, les exportations sont pénalisées, l’économie est moribonde, se contracte, crée du chômage et les grecs sortent dans la rue »

      En fait vous raisonnez comme le programme commun de la gauche en 1980.
      Vous voulez rendre les grecs compétitif par rapport à quoi ? Les chinois ?
      Bas c’est une dévaluation de 99,9% qu’il va falloir opérer.

      « Le problème de l’Euro est que les Etats ont perdu leur souveraineté sur cette monnaie »
      Cela fait bien longtemps que les états on perdu leur souverainté sur leur monnaie.
      Depuis qu’elles ont un cours flottant qui n’est plus partie des reserves nationales.
      Depuis que la monnaie n’est plus l’exacte reflet de la richesse d’un pays.

      « et l’Euro ne peut convenir à la Grèce et à l’Allemagne, alors que, comme le souligne l’article, les 2 économies sont différentes. »
      Le problème c’est qu’aucune monnaie ne peut convenir à un pays si il n’est pas géré.
      Et la Grèce n’a pas été gérée.


    • xbrossard 5 juillet 2011 15:14

      @titi


      « On ne construit pas 2 collèges quand on ne peut en paye qu’un. »

      faux. On construit 2 collèges en empruntant si l’on croit en l’avenir et que l’on pense que l’on produira plus dans l’avenir pour rembourser.

      L’essentiel de la croissance mondiale se fait selon le principe de l’emprunt : on crée de la richesse en empruntant au début (en investissant au début) et en remboursant grâce à l’argent que l’on a gagné après.

      Croyez vous vraiment que l’on aurait pu lancer le téléphone portable si on avait pas emprunté avant, et si on n’y croyait pas ?

      seulement voila, pour tout les engeances du capitalisme libéral dont vous faites partie, ce que vous ne supportez pas, c’est que le collège en question soit construit par l’Etat, avec l’argent de vos impôts. Pour que cela profite à tout le monde. Vous, vous aimez mieux des choses qui ne profitent qu’à vous, comme tout bon égoiste qui se respecte.

      Et si vous craignez que l’état décide mal de ce qu’il fait de notre argent, ne vous en faite pas, la corruption par le privé (les grosses boites achetant les marchés publics et les élus) fait que nous goutons le plaisir du libéralisme « imposé »

    • titi titi 7 juillet 2011 08:41

      @xbrossard

      Bah pourquoi ne pas construire 4 collèges ?

      Puisque nos enseignants se pleignent des classes à 30 élèves pourquoi ne pas faire des classes de 15  ? non de 10 ? non de 5  ? non de 1 ?
      Un élève = un enseignant ?
      Et puis le soir après les cours un élève = un surveillant pour garder le gosse et réviser ses devoirs ?
      Un élève = 2 fonctionnaires. Chouette.

      Même à vous, du moins j’espère, cette proposition doit vous paraitre couteuse et non justifiée. Luxueuse même.
      La question c’est donc de savoir a quel moment nous sommes dans le nécessaire (du ressort de l’état) et à quel moment nous sommes dans le confort (qui ne regarde pas l’etat)
      La question c’est donc de savoir a quel moment nous investissons, et à quel moment nous dépensons.


      Qui plus est, il ne vous a sans doute pas échappé que les acteurs du téléphone mobile sont : Orange (ex france télécom : a profité du monopole du fixe), Bouygues (leader du TP), SFR ( Cie Générale des Eaux : rente de l’eau).
      Ce sont donc des gens qui ont investi mais qui avaient des réserves, et qui étaient en excellente santée financière.

      Ce n’est pas le cas de la France.


  • PaGlop 5 juillet 2011 10:59

    Bonjour, je colle le résultat de L’assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011 :

    ici le lien : http://www.real-democracy.gr/fr/teamvotes/2011-07-03-avertissement-adresse-la-troika-aux-banques-et-aux-investisseurs#.ThJqvPFhTsA.facebook

    Date de l’assemblée : 
    dimanche 03/07/2011

    AVERTISSEMENT ADRESSÉ À LA TROÏKA, AUX BANQUES ET AUX SOI-DISANT INVESTISSEURS, LOCAUX OU ÉTRANGERS, QUI FANTASMENT SUR LES BIENS PUBLICS GRECS

    Un gouvernement grec déchu et dictatorial qui n’est plus représentatif du peuple de ce pays, vient de voter des lois avec lesquelles il a l’intention de brader les biens publics et les territoires grecs, contre la volonté de la grande majorité du peuple grec. 

    Nous informons tous ceux qui y distinguent une occasion d’investissement, que nous ne tarderons pas à renverser ce gouvernement, qui sera appelé rapidement à rendre compte de ses crimes devant le peuple et le pays. Les signatures et les lois sont nulles et non avenues. Elles ne sont pas validées par le peuple grec, qui ne les reconnait pas. 

    Nous mettons en garde tout soi-disant investisseur, qu’il ne lui vienne pas même à l’esprit de s’approcher de quelque vente aux enchère de nos biens publics ou braderie de nos territoires, et encore moins de penser à les acheter. À part le fait qu’il perdra tout ce qu’il a acheté quand nous retrouverons la souveraineté de notre pays en tant que peuple, les sommes qu’il aura dépensées pour ces achats illégitimes ne lui seront pas remboursées. 

    De même nous le prévenons que jusqu’à ce que nous recouvrions le contrôle du pays, dans le cadre de la défense de nos droits tels qu’ils découlent de la constitution grecque mais aussi des droits des peuples et des personnes reconnus internationalement, nous ferons tout ce qui est nécessaire par le biais de notre auto-organisation pour annuler en fait et en acte et pour saboter tous les éventuels investissements de ce type. 

    Que nul soi-disant investisseur n’ose faire ses courses dans les biens publics soldés et les territoires bradés en Grèce, sauf s’il se rend compte des hauts risques que courent ses investissements. Dans ce cas, ses investissements seront « bien reçus » dans notre pays, qui, quand son peuple se voit privé de liberté, sait donner naissance à des héros et se livrer à de haut-faits de résistance.

    Assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011 :


  • Bulgroz 5 juillet 2011 13:48

    C’est trop cruel, comment vont faire les grecs pour rembourser les dettes accumulées par papa et maman ?

    Les pays de la zone Euro couvrent leurs importations de chine par des exportations à 48%

    La Grèce, elle , les couvre à 4%

    (selon les chiffres Eurostat)

    Mais, je ne pense pas ce que soit là le fond du problème.

    Le problème c’est la démocratie.


    • PaGlop 5 juillet 2011 16:21

      Et dire que bientôt, il va falloir qu’on commence a payer les votres de dêtes pour avoir hyper-consommer les 40 dernières années, j’espère que la première mesure sera de diviser vos retraites dorées d’au moins 50% jusqu’a remboursement total de vos excès.
      En plus si on inclus le prix du démontage et décontamination des centrales nucléaire que vous avez laissé pousser partout..il y en a pour long, eh oh quesque vous pensiez ? electrecité pas chère pour vous, démontage et décontamination pour nous ? nononon...


  • BA 10 juillet 2011 07:42

    Avertissement adressé à la Troïka, aux banques et aux investisseurs.

     

    Date de l’assemblée :

     

    dimanche 03/07/2011

     

    Face à l’oppression et au pillage de l’oligarchie financière, l’Assemblée populaire de la Place Syntagma invoque le devoir de résistance inscrit dans sa constitution, exerçant ainsi la pleine souveraineté du peuple alors que les autorités légales ont capitulé. Voici le texte de la déclaration adoptée le 3 juillet à Athènes [1] :

     

    AVERTISSEMENT ADRESSÉ À LA TROÏKA, AUX BANQUES ET AUX SOI-DISANT INVESTISSEURS, LOCAUX OU ÉTRANGERS, QUI FANTASMENT SUR LES BIENS PUBLICS GRECS.

     

    Un gouvernement grec déchu et dictatorial qui n’est plus représentatif du peuple de ce pays, vient de voter des lois avec lesquelles il a l’intention de brader les biens publics et les territoires grecs, contre la volonté de la grande majorité du peuple grec.

     

    Nous informons tous ceux qui y distinguent une occasion d’investissement, que nous ne tarderons pas à renverser ce gouvernement, qui sera appelé rapidement à rendre compte de ses crimes devant le peuple et le pays. Les signatures et les lois sont nulles et non avenues. Elles ne sont pas validées par le peuple grec, qui ne les reconnait pas.

     

    Nous mettons en garde tout soi-disant investisseur, qu’il ne lui vienne pas même à l’esprit de s’approcher de quelque vente aux enchère de nos biens publics ou braderie de nos territoires, et encore moins de penser à les acheter. À part le fait qu’il perdra tout ce qu’il a acheté quand nous retrouverons la souveraineté de notre pays en tant que peuple, les sommes qu’il aura dépensées pour ces achats illégitimes ne lui seront pas remboursées.

     

    De même nous le prévenons que jusqu’à ce que nous recouvrions le contrôle du pays, dans le cadre de la défense de nos droits tels qu’ils découlent de la constitution grecque (2) mais aussi des droits des peuples et des personnes reconnus internationalement, nous ferons tout ce qui est nécessaire par le biais de notre auto-organisation pour annuler en fait et en acte et pour saboter tous les éventuels investissements de ce type.

     

    Que nul soi-disant investisseur n’ose faire ses courses dans les biens publics soldés et les territoires bradés en Grèce, sauf s’il se rend compte des hauts risques que courent ses investissements. Dans ce cas, ses investissements seront « bien reçus » dans notre pays, qui, quand son peuple se voit privé de liberté, sait donner naissance à des héros et se livrer à de haut-faits de résistance.(3)

     

    L’assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011.

     

    Notes :

     

    [1] cf. le site des indignés grecs : real-democracy.gr.

     

     

    [2] La Constitution grecque adoptée en 1975 après la chute de la dictature des colonels, dispose clairement d’un droit de résistance (article 120) :

    3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.

    4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence.

     

     

    [3] Dans la déclaration originale, ce passage se réfère directement à l’Amiral Constantin Kanaris, héros de la Guerre d’Indépendance de 1821, et au sabotage par la Résistance du pont ferroviaire stratégique de Gorgopotamos durant l’occupation nazie.

     

    http://real-democracy.gr/fr/teamvotes/2011-07-03-avertissement-adresse-la-troika-aux-banques-et-aux-investisseurs


  • BA 10 juillet 2011 22:13
    Réunion d’urgence à Bruxelles lundi sur la Grèce et l’Italie.

    L’ITALIE ATTAQUÉE.

    L’objectif est qu’un consensus se fasse parmi les responsables européens avant que ne soit organisée, lundi également, une réunion des ministres européens des Finances qui doivent s’entretenir du dossier grec et des résultats des tests de résistances subis par les banques européennes qui seront communiqués vendredi 15 juillet.

    La crainte de voir la crise de la dette souveraine se propager aux obligations d’Etat italiennes a accentué vendredi la glissade des marchés d’actions transalpins.

    L’écart entre le rendement de l’emprunt italien à dix ans et le papier allemand à même maturité a touché vendredi un plus haut historique depuis la création de l’euro aux alentours de 2,45 points de pourcentage, portant le rendement italien à 5,28%, à quelques encablures de la fourchette de 5,5% à 5,7% que certains banquiers présentent comme critique pour l’économie du pays. 

    Le cours des actions des plus grandes banques italiennes a dévissé lors de la dernière séance de la semaine dernière, à l’image de celui d’UniCredit, en baisse de 7,9%.

    La pression des marchés sur les actifs italiens s’explique à la fois par l’endettement de l’Italie, qui détient le ratio dette/PIB le plus élevé de la zone euro, et par la mollesse de l’économie du pays.

    Le sort de Giulio Tremonti, ministre des Finances du gouvernement de Silvio Berlusconi, est également suivi de près, ce promoteur de baisses drastiques dans le budget italien étant dans le collimateur du président du conseil.

    « On ne pourra pas se permettre beaucoup d’autres jours comme celui de vendredi », a déclaré un responsable européen, avouant que les instances européennes nourrissaient de grandes inquiétudes sur la question italienne.



  • Vipère Vipère 10 juillet 2011 23:05

    Demain est un autre jour, je tenterai une énième fois.

    L’actualité serait trop brûlante ?


  • Vipère Vipère 10 juillet 2011 23:15

    Bonjour à tous

    A Paglop,

    Les corses se sont trouvés dans la même logique, face aux acquisitions forcenées de leurs terrains disponibles par des groupes immobiliers étrangers, sans leur courage et leur détermination, l’ile aurait changé de main !


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