mardi 17 mars 2009 - par Krokodilo

Le Sénat et les langues de l’Union européenne

Morceaux choisis, et quelques commentaires sur le récent rapport de la Commission des affaires culturelles du Sénat sur la diversité linguistique dans le fonctionnement des institutions européennes

Ce rapport porte « (...) sur la proposition de résolution européenne n° 204 (2008-2009) présentée au nom de la commission des affaires européennes (...) »

Il est également consultable dans sa totalité sur L’Observatoire du plurilinguisme.

Le rapporteur est le sénateur Legendre, par le passé déjà rapporteur d’excellents bilans de la même commission sur l’enseignement en France.

Le rapport confirme la profonde dérive monolingue anglophone de l’UE, en opposition avec ses principes fondateurs :

« (...)établissant ainsi que la tendance lourde à l’unilinguisme anglophone méconnaissait la devise même d’une Union européenne qui aspire à « l’unité dans la diversité ». »

Il précise que la France n’est pas seule à s’en plaindre :

« (...) que la France n’était pas seule dans son combat en faveur de la diversité linguistique dans l’Union européenne. Après avoir relevé que les entorses au multilinguisme au sein des institutions communautaires suscitaient dans d’autres pays européens la même exaspération, »

On se demande pourtant qui s’en plaint, étant donné que l’Italie et l’Espagne, entre autres, ont rendu l’anglais obligatoire à l’école, mais, surtout, on se demande où les estimables sénateurs ont vu la France combattre en faveur de la diversité linguistique dans l’UE.

En effet, celle-ci est en chute libre dans nos écoles, l’anglais y est imposé au primaire faute de choix (sauf rares exceptions), ainsi qu’en 6e dans de nombreux établissements ; divers ministres se sont distingués comme d’ardents partisans de l’anglais comme langue européenne et comme langue de l’intégration universitaire, ne devant plus être considérée comme étrangère, au point que Mme Pecresse s’est vue décerner le prix parodique de la Carpette anglaise de 2008.

On rappelle aussi que France 24, une télé en anglais maladroitement maquillée en polyglotte, nous coûte 160m/an, les Français apprécieront en cette période de licenciements... et que le ministre Darcos fait financer des stages d’été en anglais dans nos écoles, pour un coût secret défense.

Il semble donc y avoir deux France, l’une majoritaire et tenant tous les leviers de commande, favorable au tout-anglais, l’autre menant le combat dont parle ce rapport parlementaire.

Fâcheux, mais Jean Ferrat ne titrait-il pas déjà une de ses chansons « Ma France » ? Les périodes troublées ou terribles comme la 2e guerre mondiale ou la guerre d’Algérie ont connu aussi de pareils clivages du pays, quoique celui-ci soit plus pacifique. Mais on admire le tact des rédacteurs du rapport présentant toute la France luttant comme un seul homme pour la diversité linguistique !

Soyons plus directs : ceux qui nous dirigent se contrefichent, dans leur grande majorité, de la diversité linguistique dans l’UE et de la primauté de l’anglais, ou alors ils le cachent bien... mais on ne peut l’écrire ainsi dans un rapport sénatorial, j’ignore pourquoi.

Le rapport fait aussi un utile rappel des impératifs de la démocratie :

« Il a souligné également que le multilinguisme institutionnel répondait à un besoin de transparence démocratique, notamment à l’égard des parlements nationaux, gardiens du respect de la subsidiarité dans l’Union européenne. »

En effet, comment débattre de ce que l’on ne comprend pas ? Comment voter à l’aveugle – heu non, mauvais exemple, bien des lois ont été votées devant un Parlement quasiment vide !

« Il a précisé que la proposition de résolution se fondait précisément sur deux entorses au multilinguisme pénalisant fortement les assemblées parlementaires dans leur contrôle de l’action communautaire : d’une part, les rapports de progrès de la Commission européenne sur les pays candidats potentiels à l’entrée dans l’Union (comme la Bosnie ou le Kosovo) sont disponibles uniquement en anglais, et, d’autre part, certains documents préparatoires à l’avant-projet de budget communautaire sont, soit exclusivement disponibles en anglais, soit traduits systématiquement avec retard. »

Il émet l’avis que le coût ne peut être avancé comme une justification :

« (...) le coût total de la traduction et de l’interprétariat dans une Union comptant vingt-trois langues officielles, toutes institutions confondues, ne représenterait, en moyenne, que 2,20 euros par citoyen et par an. »

« (...) il a souligné les efforts des pouvoirs publics français pour tenter de rétablir un équilibre satisfaisant entre les langues. »

Personnellement, je n’ai pas compris à quels efforts ce passage faisait allusion. Divers ministères ne correspondent-ils pas avec l’UE en anglais, ne travaillent-ils pas sur des documents en anglais, au lieu de les renvoyer à l’expéditeur pour traduction, comme le demandent les associations de défense de la langue française ?

Le rapport a, comme il se doit, « salué les efforts de la présidence française de l’Union européenne ».

Il n’a pas évité le cliché de la traduction automatique, dont les progrès futurs nous sont chaque mois rappelés par les fabricants, alors que tout traducteur sait combien ces logiciels sont loin de la vraie traduction :

« (..) et qui appelle à un vaste effort en faveur de la traduction humaine et automatique, »

Il n’a pas échappé aux banalités d’usage :

« (...) l’indication de la nécessité de développer les compétences linguistiques des citoyens européens par l’apprentissage obligatoire, dans les systèmes éducatifs nationaux, de deux langues étrangères rejoignait ses préoccupations, exprimées dans deux rapports qu’il a présentés au nom de la commission des affaires culturelles du Sénat sur l’enseignement des langues vivantes en France et dans une recommandation du Conseil de l’Europe sur la diversification des compétences linguistiques des citoyens européens. »

On déplorera l’absence de plaidoyer en faveur de la liberté de choisir sa ou ses langues étrangères.

On retrouve l’illusion qu’une avancée dans les compétences linguistiques des Européens puisse changer quoi que ce soit à la barrière des langues.
Oublie-t-on le bon sens populaire ? Quand les Européens voient que l’anglais est roi, ils se disent « Je suis pas fou, pourquoi j’apprendrai autre chose, je vais faire pareil ! » .

Croit-on qu’il suffit de décréter qu’on va faire apprendre deux langues étrangères aux élèves, pour qu’ils atteignent un niveau fluide dans ces langues ? Ils n’y parviennent même pas en anglais ! Et c’est bien naturel : l’école ne peut être le lieu que d’une initiation aux langues, pas d’un apprentissage intensif similaire à celui que nous faisons dans notre langue maternelle, tout au long de notre vie. Il faudra un jour accepter le fait que l’apprentissage d’une langue étrangère est un immense travail, et que peu de gens en ont besoin, que peu en ont envie !

Le rapport n’a pas oublié de tancer nos voisins et amis anglais :
« Il a appelé ensuite à la plus grande vigilance sur la question de l’apprentissage d’une deuxième langue étrangère, citant l’exemple du Royaume-Uni qui a supprimé le caractère obligatoire de l’apprentissage des langues étrangères, sous prétexte de lutter contre l’absentéisme, et de l’Italie qui pourrait prochainement ne plus appliquer cette obligation au collège. »

Des vœux pieux :

« (...)d’appeler le Gouvernement à la plus grande vigilance pour prévenir toute discrimination fondée sur la langue. »

Comme toujours, il n’est nullement expliqué comment, dans l’hypothèse de « l’émergence d’un véritable espace public européen multilingue » , un espagnol parlant catalan, français et portugais pourra discuter avec un Suédois qui parle anglais et polonais ?

De bonnes remarques, toujours dans le sens de la transparence et de la démocratie :

« (...) le Gouvernement doit exiger des institutions communautaires qu’elles clarifient les critères présidant à la traduction de certains de leurs documents de travail pour permettre aux parlements nationaux de disposer,(...) »

« les institutions communautaires doivent impérativement améliorer la présentation multilingue de leurs sites Internet, »

Par précaution vis-à-vis des autres pays, qu’on appelle à l’enseignement de deux langues, on s’est défendus par avance de ne viser que la promotion du français.

Finalement, beaucoup de bonnes remarques, mais, comme toujours, l’illusion qu’il suffit de « promouvoir le multilinguisme ».

Oui, mais lequel, comment, quelles langues ? Des détails, de grâce : de quelle façon les institutions européennes fonctionneront-elles, quelles langues seront disponibles à l’école, et comment les Européens discuteront-ils entre eux ?

Au-delà du constat et de quelques bonnes remarques, on reste dans le déni que ce prétendu multilinguisme nous a conduits au tout-anglais, le refus d’admettre qu’un modeste renforcement de la deuxième langue étrangère ne changera strictement rien à la question puisque la première restera selon toute probabilité l’anglais dans tous les pays de l’Union !

Le rapport résume aussi le débat qui a suivi, et qui a permis quelques remarques intéressantes :

« M. Yannick Bodin a encouragé à entrer en « résistance » compte tenu des obstacles qui se dressent face à la cause du multilinguisme européen. Il a attiré l’attention sur les difficultés posées par la traduction dans une Union européenne élargie qui nécessite le recours accru aux langues pivots. »

Effectivement, malgré l’augmentation constante du budget, et l’excellence du service de traduction et interprétariat, on cache volontiers que la qualité de la traduction baisse dans certains cas, du fait du recours à des langues pivots – souvent l’anglais.

« Il a souligné, également, le paradoxe de l’anglais qui est considéré comme une langue étrangère par certains pays et comme une langue internationale par d’autres, notamment les pays du Nord et nombre de pays de l’est de l’Europe. »

Bien vu, la diversité est grande dans l’UE, nous sommes une mosaïque de peuples et de cultures, et la perception de l’anglais par les Suédois (qui enseignent souvent en anglais à l’université) n’est pas du tout la même que, par exemple, celle des Espagnols.

M. Ivan Renar a mis l’accent sur un risque pour l’UE :
« (...) Il a estimé que l’unilinguisme pouvait conduire au développement d’un sentiment anti-européen. »

On rappela qu’il ne fallait pas créer une hiérarchie entre les langues de l’UE :

« En réponse aux différents intervenants, M. Jacques Legendre, rapporteur, a tout d’abord indiqué qu’il approuvait la suggestion de Mme Marie-Christine Blandin de supprimer la mention « en privilégiant leur degré de portée politique » figurant dans la proposition de résolution de la commission des affaires européennes. »

Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord-Pas-de-Calais, a cité la solution espéranto :

« Elle a regretté que l’Europe ait manqué le rendez-vous de l’espéranto, estimant que cette utopie aurait contribué à une égalité de traitement entre tous les partenaires européens en matière linguistique. »

Nos chaleureuses félicitations pour ce courage politique.

Ajoutons simplement que ce rendez-vous est toujours possible : l’espéranto, langue construite, est prêt et il n’attend que nous. Une langue véhiculaire commune à tous les Européens est à portée de main ; en à peine quelques années, dans le respect de toutes les langues et peuples de l’union, une solution démocratique, car accessible au plus grand nombre (langue construite très largement plus facile) et l’espace public européen, dont on déplore souvent l’absence, serait alors autre chose qu’un rêve.

Il est piquant de constater que les députés ayant soutenu l’espéranto sont tous des députées ! Ljudmila Novak, membre slovène du Parlement européen, a rédigé une motion en sa faveur, deux parlementaires neuchâteloises à Berne au parlement fédéral suisse, Mesdames Francine John et Gisèle Ory, avaient proposé l’Association Universelle d’Espéranto (UEA) pour l’obtention du Prix Nobel de la Paix en 2008.
De son côté, Hélène Mandroux, est Mairesse de Montpellier, ville dont le site est en huit langues dont l’Eo, et Mme Catherine Trautmann a soutenu la présence de l’Eo parmi les langues disponibles pour la visite de Strasbourg en bateaux-mouche,

Le vrai courage politique serait-il féminin ? Ou craignent-elles moins pour leur carrière ?

Non, je rigole, il y a aussi des hommes politiques favorables mais... en Suisse :

Il n’est jamais trop tard pour discuter d’un plurilinguisme efficace et équitable : espéranto comme langue véhiculaire commune + une ou deux autres langues selon les origines familiales, régionales, les besoins professionnels et l’expatriation éventuelle.

Le plurilinguisme, oui, mais lequel ? Voilà à quoi devraient répondre en détail les rapports des fonctionnaires européens et des politiciens, plutôt que de se contenter du mot, qui n’aboutit qu’à apprendre tous l’anglais en première langue et à plaider en vain pour un renforcement de la deuxième, tandis que les anglophones les rendent toutes facultatives dans leurs écoles dès 14 ans !

L’espéranto, quoique méconnu en France, est à notre avis la seule alternative crédible à la question de l’anglais dans l’UE ; il méritait qu’un chapitre lui soit consacré, même critique, en tout cas davantage qu’une simple mention au cours des débats. Car c’est un Français qui a dit « De l’audace, toujours de l’audace ! »

Tant que les rapports, aussi intéressants soient-ils, se contenteront de banalités et de vœux pieux dans leurs recommandations, la place de l’anglais dans l’UE ne fera que se renforcer, comme cela se passe sous nos yeux en ce moment même. Une nouvelle occasion de perdue.



127 réactions


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 19 mars 2009 12:26

      Exactement. Mon avatar en est tiré. Je vous recommande ce film, ainsi que le reste de l’oeuvre de Lynch, grand parmi les grands.

      Typhon


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 mars 2009 17:46

      Krokodilo,

       J’ai vu et revu l’émission de mercredi. J’en ferai un article. smiley


  • sophie 18 mars 2009 20:26

    Nos amis anglais apprécieront d’apprendre que leur langue n’a pas de grammaire ... ainsi que les profs d’anglais et les éditeurs de méthodes de grammaire d’anglais !

    Par contre, quelle tristesse de voir que toute discussion est impossible sur ce forum à cause de quelques goujats mal-élevés qui ne connaissent que l’insulte ! Il m’est arrivé de discuter avec des personnes aux idées contraires aux miennes, mais ces discussions étaient polies et constructives !

    Les insultes, la moquerie de bas étage,la goujaterie, le tutoiement comme réponse à une personne qui vous vouvoie poliment (le tutoiement peut être amical mais dans ces cas-là il est insultant et méprisant) ne sert pas les idées de ces personnages, bien au contraire !

    A quoi rime ce comportement ? Vous soutenez des idées portées par la puissance dominante ! Donc, vous avez normalement la force avec vous, non ? Ceux qui refusent cette domination vous feraient-ils peur, messieurs ? Bizarre, bizarre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Bon, je retourne sur des forums de discussions bien fréquentés ! Dommage pour ceux qui ont envie de rencontrer des adversaires intelligents et d’échanger des points de vue ! Bon courage, M. Krokodilo, il vous en faut pour affronter régulièrement de tels ploucs !


    • Krokodilo Krokodilo 18 mars 2009 20:37

      Sophie, c’est vrai qu’ici c’est rude, j’ai d’ailleurs proposé un article sur la politesse et la modération , sans succès pour l’instant... Et je vais te surprendre, mais aujourd’hui, c’était un jour très calme, selon les critères de Jovitouriste et Asp, nos "champions" ! 


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 18 mars 2009 20:45

      GOOBLE GOOBLE GOOBLE.

      Nos amis anglais apprécieront d’apprendre que leur langue n’a pas de grammaire ... ainsi que les profs d’anglais et les éditeurs de méthodes de grammaire d’anglais
       !

      Si on leur expliquait que l’anglais serait dans la position qu’occupe le danois, n’était ce manque, il relativiseraient probablement.

      Par contre, quelle tristesse de voir que toute discussion est impossible sur ce forum à cause de quelques goujats mal-élevés qui ne connaissent que l’insulte
       !

      Je n’ai insulté personne. Vous ne citez pas de nom, encore un ad hominem hypocrite. Quelle délicieuses manières.

      Il m’est arrivé de discuter avec des personnes aux idées contraires aux miennes, mais ces discussions étaient polies et constructives !

      Si ce que j’ai pu lire était représentatif de votre style, et connaissant les manières esperantistes, elles devaient polies et constructives de manière assez unilatérale.

      Les insultes, la moquerie de bas étage,la goujaterie, le tutoiement comme réponse à une personne qui vous vouvoie poliment..

      Oh, mais je vous vouvoie, le plus souvent. Je ne ressent aucune proximité envers une hystérique de mauvaise foi et je n’ai pas envie d’être familier avec vous.

      (le tutoiement peut être amical mais dans ces cas-là il est insultant et méprisant) ne sert pas les idées de ces personnages, bien au contraire !

      Vous en êtes une autre, en matière de mépris : « ces personnages »... ça vous évite d’avoir à les citer nommément, parce que vous êtes hypocrite.

      A quoi rime ce comportement ? Vous soutenez des idées portées par la puissance dominante !

      Mais quelles idées ? De quoi vous parlez ? Quelle puissance dominante ?

      , vous avez normalement la force avec vous, non ? Ceux qui refusent cette domination vous feraient-ils peur, messieurs ? Bizarre, bizarre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !!!!!!!!!!

      Une hystérique illettrée m’a insulté sur Internet et me méprise. Ouh, qu’est ce que j’ai peur, je ne vais pas pouvoir dormir cette nuit, et je me morfondrait dans mon lit aux draps de soie payés par le british council. Je serais peut-être obligé de jouer de la flute en os d’espérantiste pour me détendre.

      Bon, je retourne sur des forums de discussions bien fréquentés !

      Bon débarras.

      Dommage pour ceux qui ont envie de rencontrer des adversaires intelligents et d’échanger des points de vue  !

      C’est sûr qu’avec vous, ils seraient déçus.

      Bon courage, M. Krokodilo, il vous en faut pour affronter régulièrement de tels ploucs !

      Belle fin, entre l’insulte gratuite et le cirage de botte. Et, à mon avis, c’est plus un problème de patience que de courage, parce que moi, je ne pète pas plus haut que mon cul.

      Typhon


    • Jovitourtiste Jovitourtiste 18 mars 2009 21:00

      Sophie, c’est vrai qu’ici c’est rude, j’ai d’ailleurs proposé un article sur la politesse et la modération , sans succès pour l’instant... Et je vais te surprendre, mais aujourd’hui, c’était un jour très calme, selon les critères de Jovitouriste et Asp, nos "champions" !

      Et voilà Typhon : en quelques semaines, je t’ai soufflé le titre de champion d’Asp. Je viens d’être sacré par l’homme-lézard en personne.


    • Wlad Wlad 19 mars 2009 16:46

      la goujaterie

      Toi qui attaches tant d’importance à la soi-disant "égalité des langues", ne devrais-tu pas aussi militer pour l’égalité des sexes (car la langue est un élément primordial du sexe) et ne pas te retrancher derrière de telles remarques ? Ce n’est pas parce que tu es une fille qu’on va accepter plus facilement que tu défendes des thèses absurdes d’"hégémonie de l’anglais".


    • Jovitourtiste Jovitourtiste 19 mars 2009 17:09

      Alors là... Le lézard vient de faire une nouvelle censure... Vous n’avez pas le courage de me répondre en face ? Petit pleurnichard... Votre censure, c’est pour moi comme un message : "Viens flooder ce forum, viens, je m’en fiche du débat constructif puisque je supprime les commentaires ! Viens flooder !"

      C’est donc avec grand plaisir que j’accèderai à votre demande si vous continuez à agir ainsi.


    • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2009 10:47

      Vous semblez avoir des problèmes de compréhension avec le français : je n’ai aucun pouvoir de censure, c’est le modérateur engagé par les gérants d’Agora vox qui s’y colle, engagé d’ailleurs à cause de gens comme vous puisqu’au départ l’idée était un forum autogéré. Mon seul pouvoir est strictement le même que le vôtre et celui de chaque lecteur, de signaler tout commentaire qui paraît insultant, grossier, diffamatoire, etc.
      Ce que vous appelez censure n’est que l’application très laxiste d’un minimum de politesse, simple nettoyage en somme pour enlever quelques saletés. C’est le seul forum généraliste de France où vous pouvez déposer vos, comment dire, vos messages. Alors inutile de vous poser en victime qui se vengerait par du "flood", c’est ridicule ; assumez votre méchanceté !


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 20 mars 2009 14:59

      Un commentaire hypocrite rempli des larmes d’un crocodile, qui se permet, entre deux pudeurs de vierges effarouchée, de traiter les autres de "saletées".



    • Krokodilo Krokodilo 20 mars 2009 15:34

      Comme d’habitude, vous déformez les propos en véritable habitué du mensonge : je n’ai pas traité les personnes de saletés, mais dit que la modération était obligée de nettoyer les saletés déposées par certains commentateurs. Une personne propre peut déposer des saletés.


  • Hermes Hermes 18 mars 2009 20:57

    Moi ce qui m’éclate chez nos anglolatres, c’est leur capacité à ne pas voir certains aspects de la réalité. Le plus beau c’est le fameux 25% ou chiffre approchant de personnes qui parlent anglais à travers le monde. Bizarement on ne trouve pas de statistiques fiables. Au passage on n’y precise pas le niveau d’anglais car entre une personne qui connait une dizaine de phrases et un qui parlent de philosopie, on n’y connait pas la proportion des diverses niveau. Ce qui serait aussi interresant c’est en fonction de l’âge de la personne et de son vécu, ect, ect.

    On nous dit aussi "la guerre des langues" ca n’existe pas ; mais le terme politiquement correct c’est " politique linguistique" et ce qui revient à la même chose au final ;car on cherche à canaliser, aller vers plus une langue qu’une autre que se soit la sienne ou celle d’un autre pays.


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 18 mars 2009 21:02

      J’ai demandé à Sophie de me dire d’ou elle sortait ce chiffre, mais elle a subi une espèce de crise et halluciné un message très différent de ce que j’avais écrit.
      Cher Esrépantulo, tu peux me dire d’ou sort cette histoire de 25 % ? Moi je parlais d’un tiers, ce qui fait plus.

      Typhon


    • Jovitourtiste Jovitourtiste 18 mars 2009 21:06

      Il y a un milliard - ou 1 000 000, ou 10^9, ou mille millions - d’anglophones, à une vache près. Bien entendu, nombre d’entre eux seraient incapables de mener une discussion philosophique dans cette langue, mais philosophent-ils tous avec passion dans leur langue maternelle ?


    • Hermes Hermes 18 mars 2009 21:42

      &Cher Esrépantulo, tu peux me dire d’ou sort cette histoire de 25 % ? Moi je parlais d’un tiers, ce qui fait plus&

      Même si je m’en fou de votre chiffre car c’est surtout le fond qui m’interesse, d’où le sortez vous et il correspond à quoi ?


    • Hermes Hermes 18 mars 2009 21:45

      &Il y a un milliard - ou 1 000 000, ou 10^9, ou mille millions - d’anglophones, à une vache près. Bien entendu, nombre d’entre eux seraient incapables de mener une discussion philosophique dans cette langue, mais philosophent-ils tous avec passion dans leur langue maternelle ? &

      D’où ca vient ces chiffres ?


    • sophie 19 mars 2009 07:03

      J’ai fait mon commentaire de tête et je croyais que VOUS avez parlé d’1/4 soit 25 % (déjà énorme). 1/3 correspond à 33,33 %. Là c’est de la folie anglobéate aïgue, très très grave, ce qui rejoint la GB fondatrice de l’UE avec les Allemands et Italiens rentrés après suite à la certitude que le français ne serait pas langue unique, etc... Ce qui fait penser à un discours de Bush fils où il rappelait que toutes les grandes découvertes (aviation, photographie, cinéma) étaient ricaines et ne pouvaient pas être autres que ricaines.

      Ah mais c’est ça ! Salut da-ble-you, ex-président des EUA, t’as bien appris le français, remarquable,e ncore bravo ! mais tu pourrais t’en servir plus intelligemment !


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 19 mars 2009 07:32

      Vous ne lisez pas ce que j’écrit, vous ne comprenez rien à rien. Et vous me traitez de fou.

      Et oui, le Royaume Uni est un membre fondateur de L’UE, puisqu’il fait partie des 12 premiers signataires de l’acte fondateur de l’union européenne EN 1992 : le traité de Maastricht.

      L’union européenne succède effectivement à la CEE fondée par l’europe des 6 en 57 avant l’arrivée des Anglais.

      Néanmoins, la CEE et l’UE ne sont PAS la même chose, pas plus que la quatrième république et la cinquième république.

      Typhon


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 19 mars 2009 07:34

      Ce qui fait penser à un discours de Bush fils où il rappelait que toutes les grandes découvertes (aviation, photographie, cinéma) étaient ricaines et ne pouvaient pas être autres que ricaines.

      Il avait partiellement raison. En france, par orgueil chauvin, on évite de rappeler qu’Edison est un pionnier du cinéma. Quant à l’aviation, les frère Wright n’étaient pas moldaves.

      La photographie a bien été inventée par un français.

      Typhon


    • Dolores 5 avril 2009 20:21

       0,016% de personnes dans le monde ( pourcentage surévalué) ont appris l’espéranto. Mais le nombre de ceux capables de l’utilser véritablement est de beaucoup inférieur.

      C’est ça qui "m’éclate" !



    • Dolores 5 avril 2009 20:25

      Il y a 0,016% de personnes dans le monde qui ont appris l’espéranto.

      Le nombre de ceux capables de l’utiliser véritablement est bien inférieur.

      C’est ça qui "méclate" !


  • Bert 3 avril 2009 18:58

    "L’espéranto, quoique méconnu en France, est à notre avis la seule alternative crédible à la question de l’anglais dans l’UE "

    Pourquoi LA seule ? Comme si les autres alternatives étaient nulles, ou simplement inexistantes, face à la pensée unique, politiquement correcte, espérantiste. En vous appuyant sur divers critères, pour la plupart très discutables et caduques, vous répétez inlassablement les poncifs de la propagande espérantiste, transmise de génération en génération sans aucune remise en question, ni critiques objectives, parce que L’Espéranto ça ne se discute pas. C’est le principe même de la langue basée sur un "Fundamento" intouchable.

    Soit on est pour et l’on respecte les dogmes, pratique les rites, soit on est contre et l’on est banni du cercle, considéré comme hérétique, raillé, moqué parfois injurié ... j’en ai fait l’expérience après avoir été espérantophone pendant plusieurs décennies. Je préfère "espérantophone" à "espérantiste", terme duont on est affublé dès que l’on commence à étudier la langue, comme si l’on devait alors allégeance à l’Espérantie. Je n’ai rien contre l’Espéranto en tant que langue, quoiqu’il y ait beaucoup à dire sur ses imperfections et sa soi-disant simplicité. Il y a d’ailleurs, sur ce site (en anglais), une étude très pertinente qui démonte la plupart des fausses vérités sur l’Espéranto et démontre pourquoi précisément ce n’est peut-être pas LA meilleure solution.

    Le problème c’est l’espérantisme qui voue une foi sans réserve aux dogmes édictés il y a plus de cent ans. Bon sang les temps ont changés et l’Espéranto, la langue n’a pas évoluée d’un pouce, hormis un vocabulaire qui s’est enrichi de nouveaux mots pas toujours bien choisis eu égard leur internationalité, qui se cantonne le plus souvent à l’Europe occidentale. Mais toujours les mêmes archaïsmes lourds et inutiles et une grammaire qui a dû s’étoffer de plusieurs centaines de pages pour expliquer, justifier toutes les irrégularités, les incohérences d’une langue enfermée dans le cadre étroit où elle est née. On m’a souvent dit qu’il fallait attendre que la langue murisse avant de la transformer, mais je crois bien qu’il faille la transformer, s’il n’est pas trop tard, pour qu’elle murisse.

    Un premier pas, insuffisant et surtout étouffé dans l’oeuf par les "conservatistes", avait été fait avec l’Ido , l’Espéranto réformé, souhaité par Zamenhof qui l’a rejeté ensuite sous la pression des espérantistes (déjà !). Ce projet tente de se relever mais semble déjà aussi dépassé que n’est l’Espéranto. Il y au eu ensuite le Novial, un peu plus moderne mais inachevé et toujours trop exclusivement "latin" ... Il faut dire que l’on était au début du siècle dernier et que la latin était, avec le grec ancien, une des seules anciennes, fond commun de plusieurs langues européennes, dont on pouvait identifier le vocabulaire, la grammaire, etc... Actuellement les linguistes arrivent à déterrer une vieille langue, plus ancienne que le latin ou le sanscrit, et qui serait à l’origine de ceux-ci et de la plupart des langues européennes, incluant l’eurasie aussi. Il s’agit du proto-indo-européen. Et tout projet de langue construite digne de ce nom, à vocation internationale, devrait tenir compte de cette source commune tout en respectant les découvertes actuelles en matière de linguistique (théorie et réalité).

    On pourrait se demander aussi pourquoi l’anglais s’impose peu à peu comme lingua franca en Europe, en dehors des raisons politico-économico-culturelles, juste sur le plan linguistique ?Ça pourrait aider à comprendre pourquoi des langues comme l’Espéranto, l’Ido ou même le Novial ne peuvent pas fonctionner comme langue internationale, au quotidien, en dehors des congrés, rencontres, conférences entre adeptes, dans la rue, etc.

    Pourquoi faire de l’anglais une question, un cheval de bataille qui finira de toute façon par se retourner contre la propagande ? Il fut un temps où le français tenait une place dans le monde à peu près similaire à celle de l’anglais actuellement ... et le monde est encore multilingue, tant mieux. Chaque langue influence les autres en son temps. Combien de mots anglais utilisons-nous en français actuellement, croyant qu’ils sont anglais alors que les anglais nous les avaient empruntés à une autre époque ? Le pire est que nous les prononçons parfois à l’anglaise alors qu’ils pourraient retrouver leur prononciation française (snobisme quand tu nous tiens !).

    Cela dit une langue commune basée sur un fond qui nous est commun aurait plus de chance de "prendre" qu’une solution artificielle basée sur des choix plus ou moins arbitraires, voire fantaisistes, qui ne tiennent compte ni de la réalité ni des connaissances en matière de linguistique et de communication humaine. Les langues re-construites ont beaucoup plus de succès et d’efficacité aujourd’hui parce qu’elles peuvent continuer à évoluer comme des langues naturelles, qu’elles deviennent, et elles sont libres de tout esprit partisan ou sectaire.

     smiley


    • Krokodilo Krokodilo 4 avril 2009 00:22

       On t’a reconnu, comme d’hab’. Je ne répondrai pas à tout ce fatras, uniquement à la distinction espérantophones/espérantistes, pour montrer à d’eventuels lecteurs comment tu manipules les faits. Cette distinction n’a absolument pas le sens que tu lui donnes : espérantiste désigne plutôt un militant, un espérantophone actif, alors qu’ espérantophone est simplement calqué sur anglophone ou francophone. Et ce n’est pas non plus une dsitinction utilisée ou reconnue par tout le monde.


    • Hermes Hermes 4 avril 2009 08:51

      Cher Bert,

      J’ai lu en diagonale vos commentaires, donc pardonnez moi si je suis à coté de la plaque par moment.

      Vous faites souvent la critique que les esperantistes (selon la définition officielle du congrès de boulogne de 1905) sont des propagandistes, alors que c’est tout simplement des usagés de la langue, le reste propagande idéologie ne sont et ne resterons que des idées personelles de chaque locuteurs.

      Vous dites qu’il existe d’autres projets et que certains esperantistes refusent d’en parler, ce qui est vrai. Mais par contre vous oubliez de poser la question, pourquoi n’ont-’ils pas supplantés l’esperanto par leurs qualités dites supérieures ? Moi pour ma part ayant appris de nombreuses langues construites, ma préférence reste pour l’esperanto et je ne saurais vous dire pourquoi malgré ses défauts, peut être que justement c’est dans une certaine réelle pratique que l’on peut voir si une langue convient ou pas, est utilisable ou pas, ect. Je ne saurais vous le dire.


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 5 avril 2009 21:35

      L’espéranto est fait de fail, donc ne marchera jamais.

      Typhon


    • Remuŝ Remush 11 avril 2009 22:44

      Moi pas savoir quoi « fait de fait » vouloir dire.
      Une personne pouvoir expliquer moi ?
      Moi non plus savoir si Espéranto pouvoir marcher.
      Moi croire que Espéranto pouvoir écrire, parler, chanter, mais jamais pouvoir marcher ou courir.

      Remuŝ


    • Remuŝ Remush 11 avril 2009 23:07

      Me beger pardon :
      Me misvoir « fail ».
      Very good word-play for « failles » (I guess)

      Ça me rappelle la blague :
      - L’espéranto ne pourra jamais rattraper l’anglais !
      - Comment ça ? Sur quoi basez-vous cette affirmation, kara samideano ?
      - L’anglais est au bord du gouffre !

      Objectivement on peut se demander comment un truc aussi mal foutu que l’anglais puisse fonctionner. Mais ça fonctionne quand même !
      En conséquence : tout peut fonctionner, à la longue... très longue...

      Remuŝ


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