Les Grecs se révoltent...

C'était prévisible, face au nouveau plan d'austérité qui menace le petit peuple grec, baisse drastique des salaires, diminution du nombre de fonctionnaires, coupes sombres dans le budget de la sécurité sociale, la révolte gronde dans les rues d'Athènes devant le parlement.
Comment le peuple grec pourrait-il accepter de subir les conséquences dramatiques d'une crise dont il n'est nullement responsable ? Le risque est grand de voir ce pays sombrer dans le chaos:l'Europe,les dirigeants eropéens A. Merkel et N. Sarkozy en tête ont imposé leurs lois de réduction des déficits, visant essentiellement, encore une fois ,les plus faibles ,les plus pauvres, les plus démunis !
Il est probable que ce nouveau plan de rigueur qui accable toujours plus le peuple hellénique risque de mettre le feu aux poudres : hier, dimanche 12 février, la ville d'Athènes a connu des affrontements violents opposant les forces de l'ordre à des manifestants qui clamaient leur colère et leur refus de devenir des boucs émissaires...
L'Europe devient d'ailleurs le lieu de toutes les régressions sociales, les plans d'austérité se suivent plus ou moins lourds en fonction de la situation des pays et de leur solvabilité : plus ils sont pauvres,plus ils doivent en payer le prix : qui ne voit l'aberration d'un tel système qui accable les plus faibles ?
Le plus grave,ce sont les injonctions du couple Merkel-Sarkozy : ils refusent d'entendre la détresse de ces gens qui bientôt n'auront plus rien à perdre !
Dès lors tout est possible et la situation peut se dégrader très rapidement : quand on pousse les peuples au désespoir,il ne faut pas s'étonner de les voir utiliser la violence !!
Ce qui arrive à la Grèce pourrait aussi se produire en France !I
20 réactions
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Alpo47 13 février 2012 10:59
La violence ne servira à rien.
La seule réaction qui puisse inquiéter le système, c’est un rejet pacifique du système en place, ou désobéissance civile : refus de payer ses impots, les transports, échanges de produits, entraide locale, consommation à minima,... etc.. tout ce qui se fait en dehors du système, partis, syndicats ...En fait, « ILS » ne sont forts que parce que nous vivons à genoux, moutonniers. Relevons nous, regroupons nous, échangeons, et ils n’existeront très vite plus.
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Tall 13 février 2012 11:06Pas d’accord, la violence, c’est efficace.
Cela agenouille directement les modérés.Et pour les ultras, c’est le meilleur technicien qui gagnera. -
Tall 13 février 2012 11:10Il ne faut pas oublier que la désobéissance civile genre « pas payer d’impôt » est illégale. Et donc, on peut vous envoyer les huissiers et les flics pour saisir vos biens. Ce qui amène à la violence physique.
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Aldous 13 février 2012 11:55
Ce débat est dépassé.
Il y a deux camps, la majorité qui agit dans la non violence et la minorité qui met le feu.
Les premiers ont bataillé vainement depuis deux ans avec le mouvement « Then plirono » (je ne paye pas)
http://denplirono.wordpress.com/
Vainement.
Ce qui peut faire reculer le système c’est le refus (exprimé clairement) de la police à réprimer les manifestations.
C’est là que les choses peuvet bouger car il n’y aura pas de référendum, pas d’élections anticipées et les partis ont signé qu’ils ne reviendraient pas sur le protocole voté hier en cas de changement de majorité lors des législatives de mars.
Bref, ça s’appelle voter dans un violon.
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rosemar 13 février 2012 12:24
Bonjour à tous,
La violence a aussi des effets positifs:on parle d’autant plus de la Grèce que des incidents violents se sont produits:la presse évoque une atmosphère de chaos:incendies,destruction de bâtiments etc... des images fortes .Même si la violence ne résout pas les problèmes ,elle pousse aussi les gens à réagir,réfléchir sur le problème européen ! -
Traroth 13 février 2012 17:48
Répondre à la violence légale par la non-violence ne fonctionne pas. Gandhi restera toujours l’exception d’une époque où les gouvernements n’avaient pas encore compris l’intérêt de maitriser les médias. De nos jours, des provocateurs se faisant passer pour des potes à Gandhi feraient quelques attentats, chaque manifestation dégénérerait en émeute, et Gandhi serait qualifié de terroriste puis traqué comme un animal.
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Tall 13 février 2012 18:17Traroth
Oui, et l’histoire de Gandhi est un mythe pacifiste. Car il y avait des millions d’indiens prêts à bouffer du roastbeef derrière lui. Et l’Empire n’aurait rien pu faire face à une telle masse. Le mérite de Gandhi est de les avoir rassemblé derrière lui. C’était donc de la dissuasion par le nombre, en réalité. Pas du pacifisme. -
rosemar 13 février 2012 20:56
A Nicole Cheverney
Merci pour ce commentaire !La vraie violence vient des gouvernants européens ,N. Sarkozy et A. Merkel en tête !Bonne soirée !!
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easy 13 février 2012 14:52
Je ne sais d’où vous avez tiré cette photo mais elle pourrait dater et montrer une affiche dépassée car en ce moment, l’Acropole est sous échafaudages et on y voit deux banderoles différentes
A part ça vous n’exposez rien, ni fait ni point de vue, qui n’ait été déjà mille fois publié-
rosemar 13 février 2012 15:24
Bien sûr ,la photo n’est pas récente mais elle est bien représentative de tout ce qui se passe en Europe,notamment en Italie,en Espagne, au Portugal:la révolte gronde...
Quant au contenu de l’article,vous n’êtes pas sans savoir que des manifestations très violentes se sont produites hier à Athènes.. il est normal d’évoquer cette actualité brûlante,le nouveau plan d’austérité qui accable les Grecs.C’est une façon de soutenir le peuple grec dans sa lutte contre des injustices inadmissibles !!Bonne journée Easy !
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Susanoo 13 février 2012 15:49
Si vous voulez survivre afin de bâtir l’avenir sortez pas les gens, risquez pas votre vie aujourd’hui dans ces manifs.
On peut pas revenir en arrière.
Le signal a été donné.
Que Dieu nous vienne en Aide. -
Scual 13 février 2012 15:49
De toute façon il est déjà trop tard, il ne reste que la violence au peuple Grec.
Il y aura une révolution dans les mois qui viennent et alors on verra ce qu’il se passera. Soit on envoie les char comme l’URSS le fit en son temps, soit ils récupèrent leur souveraineté et quittent donc l’Europe qui à la suite de la Grèce se désagrègera dans sa quasi totalité, laissant probablement deux blocs se détestant profondément se faire face.
Quoi qu’il arrive ça se passe mal et on peut remercier Sarkozy pour ça.
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rosemar 13 février 2012 20:51
Bonsoir Scual
Le deuxième scénario que vous envisagez serait alors un échec total de l’Europe et pourrait entraîner de nouvelles guerres...alors que la construction de l’Europe était censé préserver la paix.. -
Scual 13 février 2012 23:09
Malheureusement l’Europe est un échec total.
En vérité l’Europe est devenu un échec total le jour même où fut imposé le premier plan de rigueur. Ce jour là la façade de « solidarité » vola en éclat et l’Europe devint officiellement un espace où les forts règnent sur les faibles.
De toute façon déja avec le traité de Lisbonne imposé contre la volonté du peuple, l’Europe cessait d’être une construction démocratique voulue et devenait de fait une construction totalitaire non souhaitée.
Aujourd’hui si cette UE autoritaire, antidémocratique et antisociale était encore souhaitée par 20% de sa population, ça serait déjà un grand miracle.
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fatizo 13 février 2012 18:27
Avec Sarkozy comme laquais , Merkel se sent assez puissante pour imposer son dictât à l’Europe , c’est pourquoi elle le soutient pour sa réélection , et refuse de rencontrer Hollande qui est plus pour un plan de relance .
Bonne soirée Rosemar .-
rosemar 13 février 2012 20:46
Bonsoir Fatizo,
oui,mais la révolte progresse en Grèce,en Espagne:il faut espérer que ces mouvements de contestation portent leurs effets ...
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parzifal 13 février 2012 18:50
La violence n’est JAMAIS la solution car elle n’amènera TOUJOURS que plus de violence.
La soumission à un système immoral où règne l’injustice n’est JAMAIS la solution car elle montre au pouvoir en place qu’il peut TOUJOURS aller plus loin.
Ben alors que reste t-il ???
Il reste la VRAIE NON-VIOLENCE... lisez la suite avant de riposter... merci !C’est un terme souvent mal compris et malheureusement aussi, souvent mal utilisé.
Allons donc à la source, à savoir GANDHI. Il a apporté la preuve qu’il était possible de faire tomber un pouvoir qui semblait quasi indestructible. Mais malheureusement on ne l’a pas écouté jusqu’au bout, sans quoi l’Inde n’aurait jamais vécu le terrible drame de la scission et de la création du Pakistan.
Mais revenons à nos moutons...La dénomination de « résistance passive » n’a jamais convenu à Gandhi, il en disait lui-même :
“... on dit que c’est l’arme des faibles, mais le pouvoir dont il est question ici peut être utilisé uniquement par les forts...”
Il lance alors un concours dans son journal pour trouver une meilleure désignation à son combat et il adopte finalement le terme de satyâgraha :
« la fermeté dans la vérité ». Pour Gandhi il n’est pas question de passivité ou de soumission mais bel et bien d’un combat sans compromis pour défendre la vérité :
“... je crois que là où il n’y a que le choix entre la lâcheté et la violence, je conseillerais la violence [...] mais je crois que la non-violence est infiniment supérieure à la violence...”.Que peut bien faire un gouvernement lorsque une grande majortié du peuple, voire le peuple dans son ensemble, refuse d’obéir à des lois injustes, ne travaille plus et paralyse le pays... ?
Ils peuvent tuer des centaines de manifestants qui ne reculent pas, ils peuvent en emprisonner des milliers (comme cela s’est passé en Inde), et après ?... après leur violence devient totalement inefficace.Mais ne nous leurrons pas, cette « fermeté dans la vérité » est bien plus qu’une attitude extérieure, elle nait d’un réel combat intérieur : suis-je prêt à rester ferme jusqu’au bout ?
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rosemar 13 février 2012 20:41
il est impensable que les forces de l’ordre tirent sur des manifestants ou les emprisonnent,la réaction en Europe serait très vive et l’opinion publique condamnerait de telles violences et de telles atteintes à la liberté...
Je pense que la Grèce va devoir sortir de l’euro,les mesures imposées par l’Europe sont de toutes façons trop dures
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BA 13 février 2012 23:40
Restructuration de la dette grecque : soupçon de corruption à la BCE.Deux articles édifiants, mettant en doute la probité de la BCE et de ses dirigeants dans les négociations portant sur la restructuration de la dette grecque, viennent de paraître ces jours-ci.Joseph Stiglitz, tout d’abord, s’est demandé pour quelle raison étrange la BCE apportait son appui à une restructuration « volontaire » de la dette grecque, comme si elle cherchait à éviter à tout prix l’officialisation du défaut partiel, lequel aurait pour effet de déclencher l’activation des CDS (assurances sur crédit). Les banques qui avaient eu la prudence de s’assurer contre risque de défaut se trouvent lésées et sont d’autant plus réticentes à céder sur les négociations avec l’Etat grec. Ecartant l’argument selon lequel le risque systémique serait plus important en cas de défaut officiel, Joseph Stiglitz tire la conclusion suivante :« En réalité, la BCE fait probablement passer l’intérêt des quelques banques qui ont émis des CDS (assurance contre le risque de défaillance d’un crédit) avant celui de la Grèce, des contribuables européens et des prêteurs qui ont agi prudemment en s’assurant (...) Ainsi qu’on le voit ailleurs, les institutions qui n’ont pas à rendre des comptes de manière démocratique peuvent être la proie d’intérêts particuliers. »Le lecteur, qui vient d’apprendre que la BCE ne protégeait ni l’intérêt des européens, ni même celui des banques en général, n’en saura pas plus quant aux « intérêts particuliers en question ». Mais quelles sont donc ces mystérieuses banques, émettrices d’assurances sur défaut, qui semblent être l’objet de toutes les attentions ? « Goldman–Sachs ou Merril–Lynch » répond Arnaud Parienty, professeur d’économie. Cela lui fait se demander sans détour, sur le site d’Alternative Economique : « Doit-on lier son insistance étonnante à ce que la restructuration de la dette grecque soit volontaire à la carrière au sein de Goldman Sachs de Mario Draghi ( le président de la BCE) ? ».Ce qui est troublant dans cette histoire, c’est que les accusations extrêmement graves portées par ces deux auteurs, en particulier par le prix Nobel d’économie, dont l’audience est mondiale, n’ont été relayées par aucun média (à ma connaissance), ni n’ont suscité de réactions chez leurs collègues ou dans le monde politique.Voir les 2 articles ci dessous.« Main basse sur la BCE ? », par Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie - Février 2012. Extrait.« Rien n’illustre mieux les divergences politiques, la présence d’intérêts particuliers et les considérations économiques à court terme à l’œuvre en Europe que le débat sur la restructuration de la dette souveraine de la Grèce. (...)La position de la BCE est curieuse. On aurait pu supposer que face au risque de défaut sur leurs obligations, les banques achètent une assurance. Dans ce cas, un régulateur qui prend en compte la stabilité systémique veille en principe à ce que l’assureur paye en cas de perte. Pourtant la BCE veut que les banques perdent plus de 50% sur les obligations qu’elles détiennent, sans être dédommagées. (...)En réalité la BCE fait probablement passer l’intérêt des quelques banques qui ont émis des CDS (assurance contre le risque de défaillance d’un crédit) avant celui de la Grèce, des contribuables européens et des prêteurs qui ont agi prudemment en s’assurant.Enfin, dernière étrangeté, l’opposition de la BCE à une gouvernance démocratique. C’est un comité secret de l’Association internationale des swaps et dérivés, une organisation professionnelle, qui décide si un incident de crédit a bien eu lieu. Or les membres de cette association ont un intérêt personnel dans ce type de décision. Selon la presse, certains d’entre eux utiliseraient leur position pour défendre une attitude plus accommodante au cours des négociations. Il paraît inconcevable que la BCE délègue à un comité secret d’acteurs du marché en situation de conflit d’intérêts le droit de décider ce qu’est une restructuration acceptable.Le comportement de la BCE n’est pas surprenant. Ainsi qu’on le voit ailleurs, les institutions qui n’ont pas à rendre des comptes de manière démocratique peuvent être la proie d’intérêts particuliers. C’était vrai avant 2008. Malheureusement pour l’Europe et pour l’économie mondiale, le problème n’a pas été résolu depuis.Project Syndicate, 2012.»Pourquoi la restructuration de la dette grecque est-elle si difficile ?« , par Arnaud Parienty - Février 2012. Extrait.»(...) Les banquiers qui ont prêté à la Grèce ont généralement assuré ces prêts en achetant des CDS (credit default swaps) à des assureurs ou à des banques d’investissement telles que Goldman–Sachs ou Merril–Lynch. Le paiement des acheteurs de CDS est déclenché lorsque surviennent des « événements de crédit » tels qu’une faillite. Mais une restructuration volontaire n’est pas jugée comme étant un événement de crédit, elle ne déclenche pas le paiement par les banquiers des compensations auxquelles auraient droit les acheteurs de CDS en cas de restructuration imposée. (...)Pour comprendre l’enjeu de cette question, il faut savoir que les vendeurs de CDS, contrairement aux pratiques raisonnables d’un assureur ordinaire, ne mettent pas de côté de provisions destinées à couvrir le risque de sinistre. Ils sont censés utiliser leur capital pour cela ! C’est la raison pour laquelle la crise de 2008 a entraîné la quasi faillite du plus gros assureur américain, AIG, sauvé par le gouvernement fédéral pour un prix astronomique (probablement de l’ordre de 200 milliards de dollars). (...)La BCE pèse évidemment d’un poids considérable dans les négociations. Doit-on lier son insistance étonnante à ce que la restructuration de la dette grecque soit volontaire à la carrière au sein de Goldman Sachs de Mario Draghi ? En tout cas, la position de la BCE est difficilement acceptable.