vendredi 5 juin 2009 - par Bernard Dugué

On a des raisons de s’abstenir le 7 juin

La presse, unanime avec la classe politique, exhorte les citoyens à se rendre aux urnes. Pourtant l’abstention sera massive. Autant dire que le principal camp politique est celui des abstentionnistes. Peut-on dire, en paraphrasant un livre de Sartre, qu’on a des raisons de s’abstenir le 7 juin ? Trois citoyens ont décidé de s’exprimer en exclusivité pour Agoravox

Pour commencer, une lettre de Jean-Paul, citoyen européen inscrit à Albi, assez remonté contre la manière dont se déroule le scrutin européen en France.

« Je n’irai pas voter le 7 juin. Les dévots de la démocratie me jetteront la pierre. Dans les républiques bananières, les élections sont truquées et quelques autochtones en appellent au boycott des élections parce que les jeux sont faits par le pouvoir et nous Français, garant des tables infaillibles de la loi des droits de l’homme, applaudissons de nos deux mains et même plus. Pourtant, en réfléchissant, nous pourrions trouver des motifs pour ne pas voter aux élections européennes, des motifs aussi recevables que ce que nous recevons quand c’est un Etat africains qui organise les élections et que nous soutenons le parti qui appelle au boycott parce que les élections ne sont pas jugées équilibrées et équitables. Ce qui est un argument recevable. Alors, si on scrute le scrutin européen en France, on ne verra pas de déséquilibre majeur ni de trucage invalidant la légitimité de ces élections mais, question équilibre, déjà une faille. La régionalisation permet aux formations de tête, PS et Droite, de s’octroyer un bonus de députés (6 et 5 d’après les calculs) alors que le principe de la proportionnalité devrait permettre aux autres formations d’avoir quelques représentants. Les calculs ont été faits. Une simulation sur un parti proche des 10 points dans toutes les régions lui attribue deux sièges au Parlement européen, alors que la proportionnalité à l’échelle nationale lui aurait accordé sept sièges. Si en France, on loue les appels au boycott quand le scrutin se passe en Algérie ou au Libéria, qu’on ne me condamne pas, c’est la moindre des choses, quand je dis qu’on a des raisons de se révolter comme une basse combine électorale intolérable dans un pays qui comme la France, se dit de haute civilisation et même, se réclame de l’universel. » Jean-Paul, Albi.

Combien pensent comme Jean-Paul ? Un bon nombre dirons-nous. Le scrutin biaisé est certes un motif de grief contre le scrutin mais en scrutant la vie politique, nous trouverons peut-être d’autres motifs pour aller à la pêche le 7 juin. Ecoutons Jean-Pierre de Poitiers

« Depuis que le Parlement européen existe, je n’ai pas une bonne opinion de nos représentants, et surtout, la manière dont sont utilisées ces élections a fini par m’écarter des urnes européennes. On constate en effet que la fonction de député européen, si elle est incarnée parfois par de pieux et fervent passionnés de la chose, représente pour la plupart une sorte de récompense octroyée à quelques cadres des partis politiques pour les remercier de leur dévouement au parti et bien souvent, leur donner une place d’élu lorsqu’ils ont été balayés dans un scrutin national. Comme si la chose politique était une succursale de la Française des jeux. Une chance au tirage législatif, une chance au grattage européen. Et moi, citoyen, je commence à avoir quelques démangeaisons et je vais aller me gratter le 7 juin. Ces élections sont donc pour une bonne part dévoyées et moi, citoyen d’une démocratie, je demande aux politiques d’être exemplaires, ou du moins, de s’efforcer de l’être. Quel spectacle calamiteux que celui donné par une future ex ministre de la Justice découvrant l’Europe en ricanant et parachutée au Parlement en guise d’emploi de reclassement après un passage controversé et agité dans le gouvernement Fillon. Un emploi à plus de 10 000 euros par mois, avantages en plus. Un Parlement occupé par des reclassés finit par être déclassé. Et déconsidéré par les citoyens. Qui du reste en ont marre de se faire choper pour quelques mots lancés dans la rue ou sur le Net. Alors que ce jeudi chez Arlette Chabot, un mémorable pugilat opposa deux gosses dans une cours d’école se disputant une troisième place. Plus généralement, le débat a été non pas passionné mais musclé, théâtral dans ses piques de comptoir, entre crêpage de chignon et combat de coq. Moi qui suit un peu l’actualité, je n’ai rien compris sur les enjeux, sur qui a voté quelle directive qui va dans un sens libéral ou social, le smic et les délocalisations… et quoi de plus consternant que de voir ces élections détournées par des partis politiques français en quête d’un reclassement, d’un réajustement sur l’échiquier, aux côtés du roi UMP et de la reine PS, qui seront les deux fous et les deux tours ? ; bref, un tel spectacle mérite une réponse, l’abstention et ce sera mon dernier mot Jean-Pierre » Jean-Paul, Poitiers.

Bon, voilà donc des arguments tout à fait recevables. Le propre d’une démocratie est d’élire avec consentement et clarté des représentants, au même titre que les économistes escomptent un fonctionnement « sain » du marché quand les agents sont rationnels. Dira-t-on qu’un consommateur boude un mauvais produit alors qu’un électeur sanctionne un programme qu’il juge préjudiciable à son pays ? Ira-t-on jusqu’à légitimer carrément la sanction d’un scrutin par l’abstention ? Sans doute que oui du moment que les arguments sont recevables. Jean-François de Sedan nous a envoyé ce petit texte.

« L’Europe, c’est une bonne idée à la base. Une idée qui a permis aux nations européennes de se parler, d’échanger leur culture, de commercer et surtout, de rester en paix. Mais les nations, comme les hommes, savent y faire pour défendre leurs intérêts et jouer perso. Surtout quand l’économie donne des signes de ralentissement. Reconnaissons à l’euro un effet positif dans la crise actuelle. Mais soyons lucide, il y a l’envers de la médaille. Le bon côté fut d’éviter aux nations de répliquer dans la panique de la crise financière par des dévaluations. Un tel désordre eut été préjudiciable au commerce intra européen. Par contre, l’Europe donne les signes d’un colosse aux pieds d’argile. La croissance faiblit et le chômage augmente. L’Europe par la preuve, pour parler comme sainte Ségolène, est pour l’instant une Europe qui ne fait pas ses preuves et s’enfonce dans un marasme social pas très comestible pour un citoyen épris de justice économique. Alors une question vient à l’esprit. N’y a-t-il pas dans cette Europe un ensemble de vices de fabrication ? Avec en plus, un problème d’identité et d’espérance, traduit dans les cénacles intellectuels par une longue mélancolie depuis la chute du mur. Quelle Europe nous propose-t-on ? Les uns lancent des incantations sur l’Europe sociale qui en fait, est un concept vide et si c’est un programme, il ne tourne pas. Les lignes sont ou bien mal écrites, ou bien pas exécutables. Rien ne permet de penser que le traité de Lisbonne va éclaircir la situation. Je pense même le contraire. C’est flou, opaque et mon intime conviction et que cette Europe sert surtout une oligarchie. Les vraies questions ne sont pas mises sur la table. Quant à la taxe carbone et à la mission européenne contre le réchauffement, c’est une bonne farce et ma foi, Al Gore a bien joué de sa propagande. L’Europe écologique, c’est une bêtise. Ne pas voter, c’est faire acte de vérité philosophique, droit dans les yeux, contemplant au loin le soleil de juin et le bout de ma canne à pêche, je m’adresse à la classe politique pour leur signifier que je ne crois pas à l’Europe telle qu’elle se construit depuis dix ans ou plus. Mais comme l’Europe est un fait accompli, elle doit poursuivre sa course ; sans mon assentiment de citoyen. Un croyant qui a perdu la foi ne va plus à l’Eglise, un citoyen qui ne croit plus en la politique européenne ne va pas aux urnes. Rien cependant ne s’oppose, dans l’absolu, à ce qu’un théologien puisse redonner la foi aux fidèles et pareillement pour la politique européenne » Jean-François, Sedan

Je remercie nos trois citoyens pour avoir exposé leurs motivations de non vote. Non sans relever que l’homme politique le plus populaire en Europe ces 5 et 6 juin, ce sera Obama. Au fait, est-ce qu’il y a une liste Obama pour voter ?



23 réactions


  • ASINUS 5 juin 2009 11:12

    participer a cette election suivant le deni de democratie umps sur le vote des nonnistes c est valider indirectement leurs futures elections moins nous seront nombreux a voter moins seront legitimes les ordures umps , je conçoit le nécéssité d exister pour les autres listes fussent elles des listes que je pourrait approuver , mais le vrai combat
    la vraie baffe dans la gueule à nos elite c est l abstention ils tiennent certes les médias mais le vrais chiffre courra sur le net le vrais chiffre serra connu de tous le vrai chiffre les decrédibilisera definitivement 
    LE VERITABLE GESTE REVOLUTIONNAIRE LE VERITABLE ACTE DE RESISTANCE
    LE VRAI CRACHAT A LA GUEULE DE CETTE CASTE CORROMPUE UMPS
    C EST L ABSTENTION !!!!!!

    RAPPELEZ VOUS NOUS LEUR AVONS DIT NON

    les peuples meritent ce qu ils veulent bien endurer de leurs dirigeants


    • Artius 5 juin 2009 20:28

      Que nous importera de connaître le vrai chiffre de l’abstention ??
      Les élus n’obtiennent pas leur(s) mandat(s) sur la base du quorum, mais sur celle des votes exprimés.
      Alors franchement, je pense qu’ils se contrebalancent du fait que l’on s’abstienne de voter : la légitimité est sans aucun doute le dernier de leurs soucis.
      En attendant, tant que l’on ne vote pas, ils seront encore plus libres - et en toute légalité - de nous manger à la sauce qu’ils préparent depuis fort longtemps.

      Honnêtement, non, je ne crois pas que l’abstention soit la meilleure solution pour montrer son désaccord avec la seule politique de l’Europe, à savoir la politique du fric.


  • caleb irri 5 juin 2009 11:24

    bonjour,

    moi non plus je n’irai pas voter. qu’ils comptabilisent les votes « contestataires » blancs, ou qu’ils suppriment la codécision au profit du seul parlement, et que la commission européenne ne soit plus la seule à faire les propositions !

    après on verra.

    en prime, mon point de vue sur la question : http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/europeennes-pourquoi-je-n-irai-pas-55953


  • Cartman 5 juin 2009 11:31

    Le plupart des arguments pour l’absention sont liés au rejet du fonctionnement actuel de l’UE. Ne serait-il pas plus efficace de voter contre les partis qui ont mis ce système en place ?

    Que préfèreraient le PS ou l’UMP ?
    - Faire 30% des voix avec 80% d’absention ?
    - Faire 15% des voix avec 40% d’absention ?
    Evidemment, il préfèrent un score élevé malgré une forte absention.


  • Pierrot Pierrot 5 juin 2009 11:40

    S’abstenir c’est trahir des générations de citoyens qui ont lutter pour le suffrage universel et non sencitaire.
    Beaucoup de pays aimeraient avoir le droit de vote !

    A mon avis, le vote devrait devenir obligatoire comme en Belgique et l’absentéiste frapper d’une lourde amende pour refuser d’accomplir ses droits de citoyens.

    Il existe le « vote blanc » ou « nul » qui permet de manifester un désaccord mais l’abstention ne veut rien dire d’autre que la paresse intellectuelle.

    C’est désolant !
    Pauvre France !


    • HELIOS HELIOS 5 juin 2009 15:54

      Facile votre commentaire... si on peut vous suivre sur le respect du a la démocratie, votre message sur la paresse intellectuelle est difficilement acceptable.

      Si je vote blanc (par exemple) c’est parce que l’offre electorale ne me convient pas... s’il n’y avait que deux choix, la peste ou le cholera, devrais-je choisir l’un ou l’autre ? Ce n’est pas parce qu’un panel de maladies incurables nous est presenté que je choisi d’être malade.
      C’est même le contraire de votre propos, il faut vraiment reflechir pour ne pas se laisser embarquer par les multiples presentations de la même pathologie...

      Cordialement


    • PtitLudo PtitLudo 5 juin 2009 17:30

      OK Pierrot, mais alors qu’on sanctionne également lourdement les élus qui ne respectent pas leur mandat de député et également les hommes politiques qui s’asseoient sur le résultat d’un référendum populaire.


  • citoyen 5 juin 2009 11:51

    mais pierrot , ce n’est pas la question . meme en URSS , il y avait le droit de vote . Seulement ce sont des votes « unfair » , biaisés , sous influence , etc... la plupart des dictatures maintiennent une façade de vote , qui ne veut rien dire .... c’est de plus en plus cela que nous avons


  • manusan 5 juin 2009 11:54

    il y a plein de raison d’aller voter et d’autre pour y aller.

    J’irais voter (par procuration) pour un parti qui n’aura certainement pas la majorité, mais qui sait un jour, il faut un début a tout. Les grandes cathédrales commencent par des petites pierres.


  • ASINUS 5 juin 2009 11:57

    « S’abstenir c’est trahir des générations de citoyens qui ont lutter pour le suffrage universel et non sencitaire »

    tout a fait la nous en sommes a deux generations qui vote non a leur europe mais ils s assoient dessus , ces de députés umps se depechent
    d offrir a une camarilla non
    elue de bruxelles des droits pour lesquels nos peres sont mort, ces deputésumps
     trahissent
    leur pays en defaisant ce que des siecles de rois d empereurs de presidents ont construits ces deputés umps se vendent aux lobby interloppes desarment le pays se privent du droit de battre monnaie , mettent nos armées a dispositions d organismes etrangers d alliées nous sommes devenus des suppletifs , ces deputés umps consanguins dans leurs coucheries leurs cabinets leurs ecoles leurs turpitudes meriteraient que je me deplace ? qu ils prennent donc garde aux jours ou nous nous deplacerons ils n ecoutent pas les urnes tot ou tard un bon 1793 leur ferra entendre raison

    « d’autre que la paresse intellectuelle. »

    certes mon bon certes mais mes ancetres qui ont elagués les ancetres putatifs des actuelles elites se sont servis de faux et de cordes pour
    envoyer cette sanie au caniveau
    revienne le temps des chateaux qui brulent !


  • Stéphane Bouleaux 5 juin 2009 12:05

    Non, quand on a la possibilité de voter, on ne s’abstient pas.

    Au pire on vote nul !

    Mieux on vote pour des partis contestataires, ou qui essayent de faire bouger les choses : dupont-aignant, FN, Lang, De villiers ...


  • Daniel Roux Daniel R 5 juin 2009 13:04

    Si vous approuvez la politique de Sarkozy, autant vous abstenir, vous ne feriez qu’aggraver la situation. 

    Par contre, si vous êtes écoeurés par l’usage que Sarkozy fait du pouvoir et que vous voulez le faire savoir, alors mettez un bulletin autre que celui de l’UMP dans l’urne.

    C’est bien Sarkozy qui doit être évalué par les électeurs français lors de ces élections.

    C’est bien lui qui revendiquait toute la responsabilité des résultats de sa politique (beaucoup moins maintenant).

    C’est bien lui qui a bafoué la volonté populaire, exprimée par référendum, de changer de modèle économique en UE.

    Encore lui qui préconisait la simplification des prêts hypothécaires et les fonds de pensions obligatoires (moins maintenant).

    Toujours lui qui tente de contrôler le dernier champ de liberté d’expression, internet, après avoir transformé notre pays en état ubuesque.

    Lui, pour finir, qui se ridiculise devant les autres chefs d’état, discrédite notre modèle social pour le détruire pièce par pièce.

    Les élections proportionnelles ont au moins l’avantage de montrer que celui qui prétend décider de tout et de tous n’est en réalité que l’élu d’un parti de quelques milliers d’adhérents pesant un petit 20% des votes exprimés, à peine15% des inscrits, et encore au prix d’une saturation scandaleuse de l’espace médiatique.

    Nous allons une fois de plus démontrer que les élections du Président de la République et des représentants du peuple n’ont rien de démocratique, qu’il s’agit d’un hold-up électoral au moyen d’un système verrouillé par une petite clique.

    Qui doute encore que celui qui nous gouverne ne représente que les intérêts de ceux qui exploite la misère des peuples, l’aristocratie financière mondialiste ?


  • Nautile 5 juin 2009 16:27

    Mon bulletin de vote, c’est comme l’eau ou la nourriture !
    Il m’est vital.
    Par respect pour nos anciens qui ont donné leur vie pour que nous puissions aujourd’hui le faire.
    Notre démocratie n’est pas parfaite mais elle est !
    Par respect vis à vis de moi même et de mes enfants !
    Par respect envers vous qui me lisez (peut être !). Parce que si je ne vote pas je ne peux me sentir le droit de m’exprimer.
    Pour moi l’abstention est tout sauf un acte citoyen. Tout sauf un acte politique ou militant.
    Vous ne votez pas, vous être rien, Pas un citoyen, pas un homme ou une femme.
    En ne votant pas, ce n’est ni Sarkosy, ni l’UMPS que vous sanctionnez, c’est vous même !

    En ne votant pas, vous vous rabaissez au niveau des animaux de compagnie, De ces bêtes que l’on promène pour qu’ils fassent leur besoin ! et que l’on envoie à la niche où au panier ensuite.

    Cartman a raison dans sa contribution :
    « Que préfèreraient le PS ou l’UMP ?
    - Faire 30% des voix avec 80% d’absention ?
    - Faire 15% des voix avec 40% d’absention ?
    Évidemment, il préfèrent un score élevé malgré une forte absention. »

    Avez vous jamais entendu un commentateur donner les % par rapport aux électeurs inscrits. C’est toujours par rapport aux exprimés. Ce n’est bien sur pas la même chose et cela fausse la donne.
    Le vote blanc ou nul n’est pas comptabilisé ? Imaginons pourtant qu’un jour le pourcentage de blancs ou nuls représente 60 à 80 % des votes. Quel camouflet pour cet classe politique arrogante ! Ce jour là, un vote blanc ne pourra qu’être pris en compte. C’est cela « Le véritable geste révolutionnaire le véritable acte de résistance le vrai crachat à la gueule de cette caste corrompue UMPS » que prône Asinus, ce n’est pas l’abstention.
    S’abstenir, c’est vraiment faire le jeu de ceux que vous prétendez pourfendre ! C’est leur donner encore plus de raisons de mépriser le peuple que nous formons et que certains déshonorent de plus en plus souvent !
    Alors, non, l’abstention ne veut être pronée en valeur républicaine.
    Aussi recevables que soient les arguments des personnes citées par l’auteur, c’est galvauder leur statut de citoyens que d’en venir à s’abstenir !

    Le bulletion de vote est l’arme d’un démocrate, pas l’abstention

    @Pasou : juste une petite remarque personnelle à propos de l’islam.
    L’islam est la troisième religion de France. C’est un fait.
    Chacun est libre de sa croyance comme moi je me sens libre de ne pas croire !
    Des chapelles transformées en mosquées ? Est ce pire que de les voir mal entretenues puis détruites pour insalubrité ?
    Pourquoi les musulmans français n’auraient pas les mêmes droits que les protestants, les catholiques ou encore les juifs de France.
    @Internaute : ne mélangeons pas tout !


    • lisca lisca 5 juin 2009 23:42

      Bien d’accord avec Pasou et Internaute. Leur laisser la place, c’est crever. Ils sont d’ailleurs très bien vus par Obama qui ne nous veut aucun bien.
      Il faut aller voter. L’abstention arrange les gros bureaux au pouvoir.
      Si cinq gus votent et votent pour eux, ils seront aussi contents que maintenant.


  • Cropcircle 5 juin 2009 17:57

    Il faut absolument voter contre les corrompus qui sont au pouvoir,blanc ou autre chose,les citoyens ne doivent pas baisser les bras,il faut établir la résistance,souvenez vous « ami si tu tombes,un ami...etc »
    pour moi
    ALLIANCE ECOLOGISTE INDEPENDANTE « Notre énergie pour la Terre »
    Poursuivez le COMBAT
    Bonne chance


  • xray 5 juin 2009 18:45

     

    Votez d’abord ! On vous expliquera ensuite ! 

    Le Grand Guignol politique 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

    Le piège européen :
    Le piège est fermé définitivement. Il ne s’ouvrira plus. Vous pouvez voter pour ce qu’il vous plaira. Cela n’a plus aucune importance.  

    Par sa disparité d’intérêts nationaux, l’Europe est ingérable. 
    On peut même affirmer inconstructible. 
    Les hauts fonctionnaires le savent parfaitement mais ils gagnent à se taire. 
    Pour ceux qui détiennent le pouvoir, la seule échappatoire est de pourrir la vie du plus grand nombre
    On peut compter sur les élus européens pour s’y employer. 

    Votez d’abord ! On vous expliquera ensuite ! 

    La misère est le fondement de la société de l’argent. 

    (Le malade,  l’industrie première.) 


  • ASINUS 6 juin 2009 10:04



    Un ali mat zo mat bepred

    Ha pa ve digant ur sot e ve.

    Un bon conseil est toujours bon,
    quand bien même il viendrait d’un idiot


  • evandenhaute 6 juin 2009 11:10

    Merci pour cette contribution intéressante.

    La Belgique est en effet une des rares démocraties où le vote est encore obligatoire. L’obligation de vote n’a cependant pas grand chose à voire avec le combat de nos ancêtres, qui se sont battus pour le droit de vote et non l’obligation. A ne pas confondre...l’obligation de vote a été introduite à la fin du XIX ème siècle pour obliger pour s’assurer de la participation des ouvriers, sans laquelle les socialistes n’avaient aucune chance d’arriver au pouvoir. Cette caractéristique du système belge est aujourd’hui perçue par la plupart des partis politiques (à l’exception des parties socialistes et d’extrême-droite) comme un vestige du passé, largement inutile. Cela fait longtemps que les parquets ne poursuivent plus les non-votants et aujourd’hui ils le disent même publiquement.

    Personnellement, je pense que dans une démocratie saine, comme dans toute assemblée délibérante qui se respecte d’ailleurs, le droit à l’abstention doit exister. Cela oblige les formations politiques a vraiment faire un effort et s’adresser directement aux électeurs, plutôt que de baigner dans une sorte de comfort lié au « ils viendront de toute façon voter » (un bel exemple est la participation de la population latino aux Etats-Unis qui traditionnellement ne sont pas nombreux à aller voter et qui, pour cette raison, ont reçu une attention toute particulière aussi bien des républicains que des démocrates). Dans n’importe quelle démocratie au monde, on peut mesurer son « état de santé » au taux de participation...pas en Belgique. Le fait de ne pas aller voter n’est pas nécessairement de la paresse intéllectuelle, mais peut être un signal qu’on envoie, une manière d’exprimer en connaissance de cause son droit à l’absention, bref une manière d’utiliser pleinement sa liberté de conscience et d’expression. En Belgique, aux dernières élections (fédérales), plus de 1.000.000 de personnes n’ont pas été voter (ou ont émis un vote nul, ce qui revient à la même chose), soit 14 % des électeurs (alors que le maximum de voix receuillis par un homme politique avoisinait les 800.000 voix), mais personne n’en parle et, pire, personne ne pose la question du pourquoi, car officiellement, ça n’existe pas dès lors que le vote est obligatoire...Pas vraiment l’exemple d’une saine démocratie à mon avis. Je crois donc que l’expérience belge plaide clairement en faveur d’une suppression de l’obligation de vote (évidemment pas du droit de vote).

    Enfin, à préciser : en Belgique, dans la plupart des endroits, le vote est électronique ce qui justifie également, pour un certain nombre d’électeurs, le refus d’aller voter (aucune confiance dans le système suite à des anomalies déjà constatées, du type plus de votes que de votants...), alors qu’il semblerait qu’en France, d’après un article sur AV de 2006, on serait revenu à un vote papier (sage décision).


  • Reinette Reinette 6 juin 2009 13:13

    Les origines du projet européen, c’est une intégration économique qui engendre progressivement un intérêt commun qui rende non seulement possible mais aussi nécessaire la progression vers une union politique. Raté



    L’UE a ouvert son espace économique au grand vent de la concurrence avec le marché unique ;

    L’UE a unifié sa politique monétaire pour une majorité de pays en créant l’euro, MAIS elle a échoué à mettre en place un gouvernement économique.

    Les pays de l’UE ne parviennent toujours pas à coordonner de manière satisfaisante leurs politiques budgétaires ou leurs politiques sociales et salariales, comme l’illustre l’absence de tout plan de relance commun face à la crise.


    l’UE étant structurellement libérale,
    les citoyens européens se retrouvent en concurrence sur le plan fiscal, social ou salarial et cela s’explique par les préférences idéologiques des élites et par les pressions des milieux patronaux, mais elle tient aussi au refus des gouvernements des Etats membres de renoncer à leurs prérogatives.


    L’UE ne pourra se construire contre les nations
    , elle devra offrir aux peuples qui la constituent un espace d’appartenance supplémentaire, sans que les identités nationales et européennes soient en compétition. Et si elle se trouve affaiblie, c’est d’abord du fait de la dissolution de nos sociétés dans une économie de marché sans projet, une dissolution qui vient nourrir les réactions populistes.




    Une véritable Europe des peuples
    signifie pour chaque peuple le droit à sa langue, à sa culture, le droit de choisir ses institutions ; c’est-à-dire, de façon générale, le droit de décider de son destin.


    Une véritable Europe sociale ne pourra voir le jour que par une contre-offensive des travailleurs qui annule toutes les lois et mesures de régression sociale qu’ont imposées, dans tous les pays européens, les patronats et leurs gouvernements.


    Morceaux choisis...

    http://www.dailymotion.com/search/b...


  • Christoff_M Christoff_M 9 juin 2009 21:57

     en vous abstenant vous laissez le pouvoir à l’ump c’est ça que vos petits cerveaux n’ont pas compris !!

    qui parle des abstentionnistes dans les débats et les analyses post électorales !!

    PERSONNE...


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