vendredi 24 août 2018 - par Carlo Marino

Pompéi (site UNESCO) et les Fonds européens

Le site de Pompéi, site archéologique absolument incontournable fait l’objet de fouilles à des degrés divers depuis 1748. Le site s’est détérioré au fil du temps en raison de l’exposition du site excavé et des mauvaises techniques d’excavation. Le Projet Great Pompeii est le fruit d’une initiative du gouvernement italien, qui a promulgué le décret-loi no. 34/2011 (art. 2) dans le but de renforcer l'efficacité des actions et des interventions visant à protéger la zone archéologique de Pompéi en organisant un programme spécial de conservation, d'entretien et de restauration. Le projet de l'Union européenne vise à freiner et à inverser la détérioration du site, étendant ainsi la surface utile à 23 000 m2. Le projet devrait attirer en moyenne 200 000 visiteurs supplémentaires par an.

Plusieurs interventions continuent d’être mises en œuvre pour la préservation du site de Pompéi. Tout d’abord, un système de canalisation de l’eau pour le drainage est prévu pour la zone non excavée donnant sur les anciens bâtiments. Grâce au Fonds européen de développement régional (FEDER), les structures et le profil urbain du site seront consolidés à partir des zones les plus à risque. Les travaux de restauration et de mise en valeur seront réalisés selon des méthodes de conservation innovatrices. En outre, la Surintendance archéologique de Naples et de Caserte sera soutenue dans la mise à niveau de ses compétences et qualifications techniques.

L’UE soutient les travaux de restauration de Pompéi depuis la période 2000-2006. En 2012, 105 millions d’euros ont été alloués au projet, dont environ 40 millions ont été utilisés dans une première phase. Le projet devrait être conclu en décembre 2018. De manière efficace, l’un des sites archéologiques les plus renommés d’Europe est en cours de modernisation afin de garantir sa protection et d’accroître la capacité touristique. Le site de Pompéi n’est qu’un exemple de premier ordre des autres interventions des Fonds européens, qui revêtent une importance stratégique pour le développement durable et la compétitivité de l’Europe.

Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), par example, créé en juin 2015 par le règlement (UE) 2015/1017 en tant que premier pilier du plan d’investissement pour l’Europe, vise à mobiliser 315 milliards d’euros dans des domaines d’importance stratégique. Les domaines d’investissement incluent le capital humain (compris dans les « infrastructures sociales »), les petites et moyennes entreprises (PME), la recherche, l’ innovation et le développement, l’ énergie, l’économie numérique, le transport, l’ environnement et la consommation optimale de ressources .

Le FEIS peut jouer un rôle important dans l’agrégation de plusieurs interventions plus petites en utilisant une plateforme d’investissement. Dans l’ensemble, il y a des possibilités de financement supplémentaire et d’utiliser le FEIS dans le domaine du développement des compétences. Le rôle de la finance sociale dans la satisfaction des besoins sociaux est important. Des pays comme le Danemark, la Finlande, la France et l’Italie montrent que le financement remboursable à motivation sociale peut fournir des capitaux pour la réalisation des résultats sociaux (mise en service axée sur les résultats). Dans le même temps, les municipalités souhaitent adopter de nouveaux modèles de financement innovants pour résoudre leurs problèmes pressants. Parallèlement, d’autres programmes européens tels que le programme pour l’emploi et l’innovation sociale (EaSI) et le Fonds social européen (FSE) pourraient être plus adaptés pour soutenir certaines interventions dans le domaine du capital humain et du développement des compétences, car ils permettent de soutenir des projets avec des rendements plus faibles ou plus incertains. Récemment, d’autres garanties ont été accordées au titre de l’EaSI pour un montant total de 115 millions d’euros, en utilisant les ressources du FEIS. C’est ça l’Europe !



3 réactions


  • Samy Levrai samy Levrai 24 août 2018 13:20

    L’argent des fonds europeens c’est l’argent des contributeurs nets dont l’Italie fait parti, c’est donc de l’argent italien qui lui est rendu, c’est ça l’Europe. On ne vous rend qu’une partie de ce que l’on vous prend en vous obligeant à le depenser contre vos interets et on vous demande de dire merci ! 


    L’Europe ne protège pas elle détruit tout.

  • baldis30 27 août 2018 09:20

    bonjour,

    l’article est très bon mais pour la clarté de l’exposé l’auteur aurait dû rapporter l’article 9 de la Constitution Italienne dont je donne le texte sans la traduction (pour que chacun face un effort ...) !

    « La Repubbnlica promuove lo sviluppo della cultura e la ricerca scientifica e tecnica.

    Tutela il paesaggio e il patrimonio storico e artistico della Nazione »

    Ajoutons à cela une disposition fiscale, le 0,5 %¨qui peut être déduit des impôts sous certaines conditions CULTURELLES ( en France ce serait seulement aux dispositions de la première syllabe du mot.)

    Allons plus loin ! Peut-on imaginer en France, par exemple avec « La muette de Portici » (*) ce qui s’est passé en Italie lors de la représentation de Nabucco, au théâtre de Rome sous la baguette de Ricardo Muti, en présence du Président Napolitano et de berlussolini-grand-destructeur-de- culture : lors de la première la salle entière sauf le berlussolini bien sûr entonnant le chant des esclaves et applaudissant l’intervention orale de Muti .... CHICHE ! .....

     (*) on sait ... sauf la bande de destructeurs de la culture française, rappeurs de merde, que cet opéra eut une influence certaine sur LES révolutions européennes.


    • baldis30 27 août 2018 09:22

      @baldis30
      oulala .... troisième ligne ... lire « fasse » au lieu de « face »

       mille excuses ... c’est l’acculturation grammaticale ....


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