mercredi 10 août 2005 - par Reporter

Ça gaze ?

Un moteur de bus au gaz naturel de ville a pris feu à Nancy dimanche. Turbo cassé, comme il se dit lors des grand prix de Formule 1. Mais là, il s’agit de transports urbains. Certains moteurs (Volvo, pour ne pas les citer) ne tiendraient pas compte des spécificités nancéiennes : des pentes à 13% notamment, celles-là même qui expliquent en partie le choix du tramway sur pneu à rail de guidage unique. Cet engin quasi-unique en France (avec Caen) ne devrait pas connaître de descendant. Bombardier renoncerait à sa commercialisation. Il évitait la pose de rail et permettait de monter les côtes de la célèbre cuvette de Nancy (si, si, venez à vélo). Le moins qu’on puisse dire est que cela n’a pas été une réussite.

A Nancy, les transports en commun sont une histoire pleine de rebondissements. Le délégataire de service public, Connex, a toujours eu des soucis ici, en raison d’un syndicat, la CGT, très actif.
Celle-ci, ainsi que FO, a maintenu hier son danger grave et imminent, lors d’un comité d’hygiène et de sécurité. Le CHSCT pense que tout n’est pas clair dans l’accident de Montbéliard, survenu le 1er août, et que cela pourrait arriver à Nancy. Un expert appointé par la communauté urbaine du Grand Nancy (propriétaire du matériel) a répondu à toutes les questions du comité dans la mesure du possible. Mais il manque d’information sur Montbéliard et sa bouteille de gaz qui aurait explosé, pour les uns, ou se serait enflammé, pour les autres ?
La CGT préconise le droit de retrait pour les chauffeurs. La direction constate que ceux-ci sont plutôt contents de reprendre le volant de bus fonctionnant au gaz, plus récents et plus agréables à conduire. L’essentiel du parc à Nancy tourne au gaz naturel de ville. Le choix est celui de la communauté urbaine, qui veut développer les énergies renouvelables.
Il va falloir d’ailleurs équiper le dépôt de la Connex avec une nouvelle station de compression. Le CHSCT s’y oppose. L’une des raisons est que les locaux provisoires du comité d’entreprise (des baraques de chantier, présentes depuis des années) seraient situés non loin. Non, la direction n’a quand même pas l’intention de vaporiser la CGT malencontreusement ?



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