La Révolution orange en campagne pour les législatives
Chantal Brault se présente dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine sous la bannière du Mouvement démocrate, contre Patrick Devedjian. Elle fait partie de ces nouveaux élus qui ont rejoint François Bayrou afin de construire une troisième force dans le paysage politique du pays. Pour AgoraVox, elle a accepté de répondre à quelques questions directes.
AgoraVox :
Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l’UMP, a souhaité jeudi que la
majorité présidentielle "gagne fortement les élections législatives"
et obtienne "la majorité absolue" à l’Assemblée nationale.
Qu’en pensez-vous ?
L’UMP possède déjà tous les leviers de commandes politiques
et économiques : l’Assemblée nationale, le Sénat, de grands groupes
industriels et la proximité affichée à de très grands groupes de médias. Ceci
pose une question sérieuse aux républicains que nous sommes. Qui va
défendre les Français occupés dans leur travail ou dans leur recherche de
travail dans ce ballet de communication ? Chacun a pu ressentir chez
François Bayou la détermination à prendre tous les risques politiques pour
défendre ses idées et ses valeurs sans un aréopage de consultants et de conseillers
dont le rôle est de vendre de l’image inlassablement.
Pour résoudre les problèmes principaux du pays, il faut
être capable de faire travailler ensemble des gens différents. Ce n’est pas une
habitude française. Mais peut-on résoudre le problème des banlieues camp contre
camp ? Dans des endroits où la jeunesse se désespère, où le chômage touche 40%
de la population, où les gens se sentent abandonnés, le Mouvement démocrate veut
apporter une offre politique différente.
Ce vote d’adhésion massif qui vient vers nous de façon si
spontanée est mué par le besoin que ressentent ces citoyens d’un nouveau
mouvement prêt à parler pour eux, d’une même voix, sans monter une France
contre une autre, sans établir un rapport de force permanent, sans utiliser un
discours anxiogène construit autour de la réussite individuelle, de la
victimisation et du retour à l’ordre, quitte à brader le lien social pour
parvenir à ses fins.
Le rassemblement c’est se mettre autour d’une table pour
trouver des solutions aux problèmes de notre pays en y apportant des réponses
concrètes, pas de servir de « faire valoir » à une force politique en
signant une feuille de route qui vous laisse pieds et poings liés et vous
empêche d’affirmer votre différence.
Il n’est pas question d’imposer aux Français d’être au
service du pouvoir, c’est bien le pouvoir qui doit être au service des Français.
Notre liberté politique c’est d’être capable d’approuver ce
que nous estimons juste, et c’est aussi être capable de s’élever et de dire non
lorsque les choses ne vont pas dans le sens du projet que nous voulons pour
notre société. La caractéristique du centre, c’est d’être au centre. Ce n’est
pas se situer à droite de la gauche ou à gauche de la droite. Pour en revenir à
la gauche, qu’observons-nous dès le début de la campagne présidentielle ?
L’appareil du Parti socialiste est à bout de souffle, exténué par des luttes
internes, incapable pendant la campagne de sauver les apparences. Des
courants portant des projets de société incompatibles entre eux. Un parti
déchiré en fin de cycle qui n’est plus capable en l’espèce de proposer au pays
une alternance claire, constructive et sereine.
Pour les présidentielles, près de la moitié, 46%
exactement, des électeurs ont voté contre quelqu’un au deuxième tour. Les
Français ont voté par rejet de l’autre candidat. Il faut maintenant qu’ils
puissent voter pour. Il faut donc renouveler le paysage politique français.
C’est pourquoi il y a dans chaque circonscription un candidat ou une candidate
qui porte le projet de renouvellement de François Bayrou. C’est la raison de ma
candidature.
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