Squats en feu : les incendies s’enchaînent à Toulon
Pas moins de 3 incendies ont eu lieu dans la
vieille ville de Toulon depuis le 28 octobre. L’agacement et le désappointement
gagnent peu à peu les nerfs des habitants. Le premier incendie était parti d’un
appartement en rez-de-chaussée, deux jours avant la fin d’un arrêté municipal,
visant le murage des lieux et demandant à des squatteurs, trop bruyants, de
quitter leur "logement". Le dernier incendie du mercredi 21 novembre
est le plus important. Il est également parti d’un squat, cette fois,
situé au deuxième étage d’un immeuble. "Nous avons rapidement mis tous les moyens en œuvre pour traiter la
situation qui était grave, et ce, malgré la difficulté inhérente à l’étroitesse
des rues du centre-ville", déclarera le lieutenant-colonel Eric
Dworak.
Les pompiers ont procédé à l’évacuation de quatre immeubles voisins, soit
environ 70 personnes, dont trois personnes légèrement blessées par
intoxication. Une grande partie de ces personnes ont été relogées et prises en
charge par la mairie.
Une situation préoccupante
Le centre-ville de Toulon se classe tristement à la
10e place du classement des Zones urbaines sensibles de France.
Cette place est d’autant plus inquiétante qu’elle concerne la quasi-totalité du
centre-ville historique de la ville. Ce périmètre, qui s’étend globalement du boulevard
de Strasbourg jusqu’au port, comporte 31 % de logements vacants et en mauvais
état, voire indécents et insalubres. Les plaintes pour nuisance sonore,
dégradations et divers méfaits affluent, cependant les squats se multiplient.
Alors que les experts et les policiers étaient toujours à l’œuvre mercredi en
fin de soirée, aucune information sur l’origine de ces incendies n’est
disponible. L’insécurité s’installe et les questions fusent. Les squatteurs
sont-ils liés à l’incendie ? Quels dispositifs sont mis en place pour
éviter ou prévenir ces drames à répétitions ? Autant de questions délicates à
régler pour les autorités locales à quelques mois des municipales. A suivre...