samedi 11 avril 2015 - par Salim Lamrani

25 vérités sur le dissident cubain Manuel Cuesta Morúa

Al Mayadeen

http://espanol.almayadeen.net/Study/hxpOzYNC5UyQHqR0ANWshA/25-verdades-sobre-el-disidente-cubano-manuel-cuesta-mor%C3%BAa—p

 

 L’opposant cubain participe au Sommet des Amériques les 10 et 11 avril 2015 au Panama et portera la parole de Washington, son principal soutien.

  1. Né en 1962, Manuel Cuesta Morúa est un opposant cubain, fondateur, entre autres, du Parti « Arc progressiste de Cuba ». Il est également le coordinateur de la Plateforme « Nuevo País », qui regroupe une partie de la dissidence.

 

  1. Favorable à un changement de système à Cuba, Cuesta Morúa, qui a pourtant milité au sein de l’Union de la jeunesse communiste (UJC), est un farouche détracteur du gouvernement et publie régulièrement des chroniques acerbes sur le site Cubanet. Celui-ci reçoit des subventions de l’Agence internationale étasunienne pour le développement (USAID), elle-même financée par le Département d’Etat des Etats-Unis.

 

  1. Les activités d’opposition de Cuesta Morúa sont financées par la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy, NED). La NED a été créée par l’ancien président étasunien Ronald Reagan en 1983, à une époque où la violence militaire avait pris le pas sur la diplomatie traditionnelle dans l’approche des affaires internationales. Grâce à sa puissante capacité de pénétration financière, la NED a pour objectif d’affaiblir les gouvernements qui s’opposeraient à la politique étrangère de Washington.

 

  1. Selon le New York Times, [article de mars 1997], la NED « a été créée il y a 15 ans pour réaliser publiquement ce que la Central Intelligence Agency (CIA) a fait subrepticement durant des décennies. Elle dépense 30 millions de dollars par an pour appuyer des partis politiques, des syndicats, des mouvements dissidents et des médias d’information dans des dizaines de pays ».

 

  1. En septembre 1991, Allen Weinstein, père de la législation qui a donné naissance à la NED, a tenu les propos suivants au Washington Post : « Beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui a été fait par la CIA il y a 25 ans de manière clandestine ».

 

  1. Carl Gershman, premier président de la NED, a expliqué la raison d’être de la Fondation en juin 1986 : « Il serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être vus comme subventionnés par la CIA. Nous avons vu cela dans les années 1960, et c’est pour cela qu’on y a mis un terme. C’est parce que nous n’avons pas pu continuer à le faire que la fondation [la NED] a été créée ».

 

  1. Ainsi, selon le New York Times, Allen Weinstein et Carl Gershman, Manuel Cuesta Morúa est financé par une officine écran de la CIA.

 

  1. Manuel Cuesta Morúa a condamné l’attaque à la caserne Moncada du 26 juillet 1953 lancée par Fidel Castro contre la dictature militaire de Fulgencio Batista soutenue par les Etats-Unis, et qui a été l’élément déclencheur de la Révolution cubaine. Le dissident cubain a ainsi fustigé l’ensemble des dirigeants latino-américains pour s’être rendus à Cuba afin de célébrer le 60ème anniversaire du soulèvement populaire en 2013 et faire, selon lui, « l’apologie de la violence ». D’après lui, « Ce louange latino-américain et caribéen est […] un manque de respect à notre histoire[1] ».

 

  1. Selon Cuesta Morúa, la Révolution cubaine, dont les conquêtes sociales sont saluées par les plus prestigieuses institutions internationales – notamment dans le domaine de la santé –, est un échec total. D’après lui, avec l’avènement du socialisme, Cuba est devenu « un pays sans toilettes publiques, avec des portails sales depuis trois décennies, des immeubles à moitié effondrés, [et] des hôpitaux prêts à transmettre des infections[2] ».

 

  1. D’après l’opposant cubain, le marché de l’emploi à Cuba est synonyme de « retour de l’esclavage dans le travail, sans traite négrière[3] ». L’Organisation internationale du travail (OIT) ne partage pas ce point de vue et qualifie au contraire le système de sécurité sociale cubain de « miracle » au vu de la protection qu’il apporte aux travailleurs et du faible taux de chômage[4].

 

  1. Nelson Mandela, héros de la lutte contre l’Apartheid, symbole du combat pour l’émancipation humaine, a rendu hommage à l’intervention cubaine en Afrique pour aider les mouvements de libération nationale en Angola et Namibie, entre autres, et le Congrès national africain (ANC) dans la lutte contre le régime de Pretoria : « Dès l’origine, la Révolution cubaine a été une source d’inspiration pour tous les peuples épris de liberté. Le peuple cubain occupe une place spéciale dans le cœur des peuples de l’Afrique. Les internationalistes cubains ont effectué une contribution à l’indépendance, à la liberté et à la justice en Afrique qui n’a pas d’équivalent par les principes et le désintéressement qui la caractérisent[5] ». Thenjiwe Mtintso, alors ambassadrice d’Afrique du Sud à Cuba, a rappelé la vérité historique à propos de l’engagement de Cuba en Afrique : « Aujourd’hui, l’Afrique du Sud a de nombreux nouveaux amis. Hier, ces amis parlaient de nos dirigeants et de nos combattants comme des terroristes, et ils nous harcelaient depuis leurs pays tout en appuyant l’Afrique du Sud de l’apartheid. Aujourd’hui, ces mêmes amis veulent que nous accusions et isolions Cuba. Notre réponse est très simple : c’est le sang des héros cubains et non pas celui de ces amis qui irrigue profondément la terre africaine et revivifie l’arbre de la liberté dans notre Patrie[6] ». Mais, pour sa part, Cuesta Morúa, loin de saluer la solidarité internationaliste de son pays, dénonce ce qu’il appelle « l’impérialisme révolutionnaire vers le Tiers-monde[7] ».

 

  1. De la même manière, alors que le monde entier salue les missions internationalistes humanitaires cubaines à travers la planète, avec plus de 50 000 médecins et autres personnels de santé travaillant bénévolement dans plus de 60 pays du Tiers-monde – l’exemple le plus récent étant l’intervention cubaine en Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’épidémie de l’Ebola –, Manuel Cuesta Morúa stigmatise, au contraire, « l’impérialisme révolutionnaire vers le Tiers-monde : en forme de missions militaires ou de missions médicales ou éducatives[8] ».

 

  1. Pour l’opposant, « la Révolution cubaine n’existe plus » car « elle a été, par nature, une révolution conservatrice », sans « possibilités d’une modernisation sociale, politique et culturelle cohérente, en consonance avec la dynamique mondiale : le féminisme, les noirs, et le mouvement LGBT[9] ». Là encore, Cuesta Morúa prend le contrepied des plus éminentes institutions internationales qui multiplient les louanges à l’égard de Cuba pour sa politique d’intégration des minorités. En guise d’exemple, il y a unanimité chez les spécialistes pour reconnaitre que la Révolution cubaine a été synonyme d’émancipation pour la femme. Avec une espérance de vie de 80 ans, un taux de mortalité infantile de 4,6 pour mille, un taux de mortalité maternelle de 0,02%, un taux de fécondité de 1,5 enfants, un salaire strictement égal à celui de l’homme à emploi similaire, un droit à une retraite pleine après 30 annuités de cotisation, la femme cubaine jouit d’un statut unique parmi les pays en développement. Elle représente 60% des étudiants, 44% de la population active, 66,4% des techniciens et professionnels du pays de niveau moyen et supérieur (enseignants, médecins, ingénieurs, chercheurs, etc.), 66% des fonctionnaires civils, 46% des postes de direction dans le secteur économique et 48,66% des députés du Parlement national.

 

  1. Pour Manuel Cuesta Morúa, l’hostilité des Etats-Unis vis-à-vis de Cuba est une fabrication des autorités de La Havane : « Le gouvernement cubain a construit un ennemi formidable pour masquer un régime autoritaire[10] ». Ainsi, l’invasion de la Baie des Cochons de 1961, la menace de désintégration nucléaire en 1962, le financement du terrorisme contre Cuba (3 478 décès et 2 099 handicapés à vie), les sanctions économiques, l’agression politique, diplomatique et médiatique ne sont qu’un « mur narratif » inventé par « le régime cubain ».

 

  1. Selon lui, la politique des Etats-Unis vis-à-vis de La Havane depuis 1959 a « aidé à mettre en relief le thème des droits de l’homme à Cuba[11] ».

 

  1. Manuel Cuesta Morúa soutient la loi d’Ajustement cubain adoptée par le Congrès des Etats-Unis en 1966, destinée à fomenter l’émigration illégale et la fuite des cerveaux. Unique au monde, elle stipule que tout Cubain qui entre légalement ou illégalement aux Etats-Unis, pacifiquement ou par la violence, après le 1er janvier 1959, obtient automatiquement au bout d’un an et un jour le statut de résident permanent. Pour le dissident, l’élimination de ladite législation « serait contre-productive… pour le contrôle du flux migratoire[12] ».

 

  1. Manuel Cuesta Morúa minimise l’impact des sanctions économiques contre la population cubaine. Selon lui, il s’agit d’un simple « embargo » et non pas d’un « blocus », omettant de signaler ainsi le caractère extraterritorial, c’est-à-dire contraire au droit international, de l’état de siège imposé à l’île depuis 1960[13].

 

  1. Le dissident cubain est proche des cercles de pouvoir étasuniens. Il a ainsi été auditionné au Sénat, à l’invitation du sénateur Marco Rubio, farouche opposant à tout rapprochement avec Cuba, et a exigé que l’on cesse « accuser le voisin du Nord pour les problèmes de l’île[14] ». Selon lui, les sanctions économiques sont une excuse utilisée par le gouvernement cubain pour justifier les difficultés du pays, prenant ainsi le contrepied de la communauté internationale qui a condamné en 2014, à une écrasante majorité de 188 voix contre 2 (Etats-Unis et Israël), pour la 23ème année consécutive, l’état de siège imposé aux Cubains, qui constitue le principal obstacle au développement de l’île.

 

  1. Selon Cuesta Morúa, le rapprochement entre Washington et La Havane constitue une « victoire stratégique des Etats-Unis face au gouvernement cubain[15] ». Le Président Obama, quant à lui, ne partage pas cet avis et reconnait que la politique d’hostilité vis-à-vis de Cuba est un échec total : « Nous allons mettre un terme à une approche obsolète qui a échoué pendant des décennies à promouvoir nos intérêts. […] Aucune nation ne nous a rejoints dans l’imposition de ces sanctions […] Après tout, ces 50 dernières années ont montré que l’isolement n’a pas marché. Il est temps d’adopter une nouvelle approche. […]. La politique américaine vis-à-vis de Cuba a isolé les Etats-Unis de ses partenaires régionaux et internationaux, a limité [la] capacité d’influence à travers le continent américain[16] ». John Kerry, secrétaire d’Etat des Etats-Unis, est sur la même longueur d’onde : « Non seulement cette politique a échoué […], mais elle a également isolé les Etats-Unis au lieu d’isoler Cuba[17] ».

 

  1. Le dissident cubain est un grand admirateur du modèle étasunien. Selon lui : « le modèle de succès et de bien-être, et pas seulement pour la génération de nos enfants, se trouve aux Etats-Unis. Beaucoup de nos parents et grands-parents s’y rendent pour s’insérer dans la généreuse structure de sécurité sociale que ce pays offre aux personnes âgées[18] ». Peu importe si tous les indicateurs contredisent cette affirmation. A titre d’exemple, selon les statistiques officielles, alors que les Etats-Unis sont le plus riche pays au monde, pas moins de 14,5% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, soit 45,3 millions de personnes. De la même manière, 19,9% des enfants de moins de 18 ans souffrent de la pauvreté[19].

 

  1. Manuel Cuesta Morúa dénonce les pays de la Nouvelle Amérique latine, à savoir le Venezuela, l’Equateur, la Bolivie, le Nicaragua, le Brésil et l’Argentine, et fustige « l’antiaméricanisme historique de la région [qui] retarde la défense intègre des valeurs démocratiques dans l’hémisphère[20] ». Selon lui, aucun des présidents arrivés au pouvoir lors de scrutins reconnus pour leur transparence par les institutions internationales ne sont légitimes : « Croit-on vraiment que la Kirchner, les Lula, Correa, Morales, Ortega et Maduro sont démocrates ? ».

 

  1. En revanche, le dissident cubain salue l’Organisation des Etats américains, « unique organisation qui dispose de mécanismes consolidés, avec une référence et une expérience traditionnelle[21] ». Pourtant, cette entité, traditionnellement soumise aux Etats-Unis au point d’être surnommée le « Ministère des colonies », suscite un rejet croissant en Amérique latine, au profit de nouvelles structures d’intégration basés sur l’égalité souveraine et la réciprocité telle que la Communauté des Etats d’Amérique latine et de la Caraïbe (CELAC) fondée en 2011, qui regroupe les 33 pays du continent américain – au-delà des différences politiques et idéologiques – à l’exception du Canada et des Etats-Unis.

 

  1.  D’ailleurs, Manuel Cuesta Morúa exprime son opposition aux processus d’intégration en Amérique latine, s’ils ne se font pas sous la tutelle étasunienne. Pour lui, la CELAC est un « fantôme politique récent », « sans mécanismes, institutions [ni] représentativité politique », « dont aucune personne sensée ne parlera dans le futur[22] ».

 

  1. Depuis 1959, l’un des principaux piliers de la politique étrangère des Etats-Unis vis-à-vis de Cuba a consisté à organiser, conseiller et financer une opposition interne afin d’obtenir un « changement de régime ». Si cette politique a été clandestine de 1959 à 1991, elle est désormais publique et assumée par Washington. Ainsi, la loi Torricelli de 1992, la loi Helms-Burton de 1996, la Commission d’assistance à une Cuba libre dans ses rapports de 2004 et 2006, prévoient un financement de l’opposition interne à Cuba, à hauteur de 20 millions de dollars par an.

 

  1. En un mot, Manuel Cuesta Morúa, qui réside à Cuba et qui bénéficie de tous les avantages du système de protection sociale en vigueur dans le pays, est un dissident lié au pouvoir étasunien par le biais de la NED, une officine écran de la CIA, qui contribue financièrement au développement de ses activités d’opposition au gouvernement de La Havane.

 

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

http://www.amazon.fr/Cuba-m%C3%A9dias-face-d%C3%A9fi-limpartialit%C3%A9/dp/2953128433/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1376731937&sr=1-1

Contact : [email protected] ; [email protected]

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

 

 

[1] Manuel Cuesta Morúa, “Progresistas muy raros”, Cubanet, 2 août 2013. http://www.cubanet.org/articulos/progresistas-muy-raros/ (site consulté le 7 avril 2015)

[2] Manuel Cuesta Morúa, « La revolución pudo haberse escapado por la alcantarilla », Cubanet, 12 août 2013. http://www.cubanet.org/otros/la-revolucion-pudo-haberse-escapado-por-la-alcantarilla/ (site consulté le 7 avril 2015)

[3] Manuel Cuesta Morúa, « La piñata, la represión y el capitalismo en Cuba”, Cubanet, 2 mai 2014. http://www.cubanet.org/opiniones/63383/ (site consulté le 7 avril 2015)

[4] Granma, « Director regional de OIT califica de ‘casi un milagro’ sistema cubano de seguridad social », 30 mars 2005.

[5] Salim Lamrani, Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais, Paris, Editions Estrella, 2009, prologue.

[6] Piero Gleijeses, « Cuito Cuanavale : batalla que terminó con el Apartheid », Cubadebate, 23 mars 2013.

[7] Manuel Cuesta Morúa, « Los muertos no hablan de revolución », Cubanet, 22 janvier 2014. http://www.cubanet.org/destacados/los-muertos-no-hablan-de-revolucion/(site consulté le 7 avril 2015)

[8] Ibid.

[9] Manuel Cuesta Morúa, « Los muertos no hablan de revolución », Cubanet, 22 janvier 2014. http://www.cubanet.org/destacados/los-muertos-no-hablan-de-revolucion/ (site consulté le 7 avril 2015)

[10] Agustina Ordoqui, “ ‘La apertura de Cuba es el fin del modelo, pero no del gobierno’”, Infobae, 15 mars 2015. http://www.infobae.com/2015/03/15/1716051-la-apertura-cuba-es-el-fin-del-modelo-pero-no-del-gobierno (site consulté le 7 avril 2015)

[11] Ibid.

[12] Manuel Cuesta Morúa, « La ley ‘asesina’ que permite comer a muchos cubanos”, Cubanet, 28 novembre 2013. http://www.cubanet.org/articulos/la-ley-asesina-que-permite-comer-a-muchos-cubanos/ (site consulté le 7 avril 2015)

[13] Ibid.

[14] 14ymedio, “Opositores cubanos hablaron en la audiencia del Senado de Estados Unidos”, 3 février 2015. http://www.14ymedio.com/internacional/Opositores-hablaron-audiencia-Senado-Unidos_0_1718828110.html (site consulté le 7 avril 2015)

[15] Manuel Cuesta Morúa, « Cuba : la derrota estratégica I », Cubanet, 21 mai 2014. http://www.cubanet.org/opiniones/cuba-la-derrota-estrategica/ (site consulté le 7 avril 2015)

[16] The White House, « Barack Obama’s Speech : Charting a New Course of Era », 17 décembre 2014. http://www.whitehouse.gov/issues/foreign-policy/cuba (site consulté le 17 décembre 2014)

[17] John Kerry, “Statement by Secretary Kerry : Announcement of Cuba Policy Changes”, U.S. Department of State, 17 décembre 2014. http://iipdigital.usembassy.gov/st/english/texttrans/2014/12/20141217312131.html#axzz3MC4Z8Upx (site consulté le 17 décembre 2014)

[18] Manuel Cuesta Morúa, « La derrota estratégica II », 22 mai 2014. http://www.cubanet.org/opiniones/cuba-la-derrota-estrategica-ii/(site consulté le 7 avril 2015)

[19] The United States Census Bureau, “2013 Highlights”, 2014. http://www.census.gov/hhes/www/poverty/about/overview/ (site consulté le 7 avril 2015)

[20] Manuel Cuesta Morúa, « Cuba y las democracias en América Latina”, Cubanet, 28 avril 2014. http://www.cubanet.org/opiniones/cuba-y-las-democracias-en-america-latina/ (site consulté le 7 avril 2015)

[21] Manuel Cuesta Morúa, « Desconcierto en las Américas ante Venezuela”, Cubanet, 5 mars 2014. http://www.cubanet.org/opiniones/desconcierto-en-las-americas-ante-venezuela/ (site consulté le 7 avril 2015)

[22] Ibid.



23 réactions


  • asterix asterix 11 avril 2015 12:59

    Comme d’habitude, la mise en exergue d’un opposant soutenu par Washington pour en arriver à prouver qu’il n’y a pas d’autre vérité que celle que l’auteur défend ...depuis l’île de la Réunion évidemment.
    A quand 25 vérités sur la vraie vérité cubaine ?
    N’en voilà qu’une qu’il est bon de rappeler juste avant la réunion de l’OEA : Fidel a fait exécuter après un procès tronqué Ochoa pour éviter de sanctionne l’implication pourtant évidente de Raùl Castro, son petit frère, dans le trafic de coke vers les USA auquel celui-ci se livrait fin des années 80
    Une autre, tiens : Cuba, pays de la liberté totale a besoin d’une police politique présente dans toute la société pour faire valoir la justesse de son combat pour la vérité
    Une de plus : de toute son existence en tant que Nation et ce avant même la prise du pouvoir par les barbudos, jamais Cuba n’a connu d’élection libre.
    En reste 22, que dis-je 222, 322, 1422 de ces mêmes vérités. Sans même chercher trop loin, elles vont toutes dans le même sens.


    • CN46400 CN46400 11 avril 2015 14:09

      @asterix



      « N’en voilà qu’une qu’il est bon de rappeler juste avant la réunion de l’OEA : Fidel a fait exécuter après un procès tronqué Ochoa pour éviter de sanctionne l’implication pourtant évidente de Raùl Castro, son petit frère, dans le trafic de coke vers les USA auquel celui-ci se livrait fin des années 80 »

         Ouais, les frères Castro, assez cons pour ne pas tenir compte de ce qui allait arriver à Noriega (Dec 89). Les « services » cubains ont, comme les toubids et les enseignants, largement fait la preuve de leur efficacité, notamment sur le territoire US. Entre autre c’est eux qui ont fait la lumière sur l’assassinat de JFK......Le mépris des adversaires n’est jamais une bonne tactique, même pour régler des pb perso !

    • asterix asterix 11 avril 2015 14:52

      @CN46400, bonjour.
      Vous savez comme moi que tout Chef d’Etat dispose d’un privilège diplomatique l’empêchant de se faire alpaguer s’il se trouve à l’étranger.
      D’ailleurs, jamais Raùl ne s’est déplacé aux Etats-Unis. Noriega, je n’ai pas le temps cesoir de faire des recherches était-il encore Chef d’Etat ? ( un état « ami » des States ) lorsque les vilains Ricains l’ont alpagué, je ne le pense pas et, de toute manière, il n’était pas élu ( un mot qui a Cuba n’a aucun sens )
      mais dictateur, j’admets pouvoir me tromper.
      La vérité sur l’assassinat de JFK n’est-elle pas plus à chercher du côté de Lyndon Jonshon que de Habana ? Et celle sur la disparition exactement au moment où il le fallait de Camillo Cienfuegos, mmh ? Il n’y a pas que Fortin qui connait Cuba. Lui, c’est l’autoroute et moi les chemins de campagne... Vous êtes sans doute cubain ou alors proche d’eux : vous savez donc ce que signifie le chapeau de paille relevé sur l’avant, non ? Mes potes cubains et même les inconnus qui me croisaient à La Havane, si vous saviez tous les sourires de connivence que je recevais... 
      J’aurais beaucoup mieux aimé que vous parliez par exemple de la police politique cubaine et sa version libertaire ( oui, oui, je sais : aux Etats-Unis... ) que d’arguments ad hominem, ou alors expliquez-vous plus en détail, pour moi c’est kif.
      Tant qu’on est dans les confidences, j’avais même un excellent ami communiste sincère.
      L’immeuble El Globo juste au carrefour Reina-Avenida 5, Vous connaissez aussi le symbôle ?
      On ne drive pas l’être humain à la cravache, c’est indigne.
      Mes salutations quand même.


    • CN46400 CN46400 11 avril 2015 18:00

      @asterix


         Moi je regarde tout cela depuis des milliers de km, ce qui ne m’empêche pas de me documenter consciencieusement. Les gens achetés par la CIA sont achetés point, la valeur de leur moralité ne correspond en rien au montant, en dollar, qu’ils perçoivent. Quand ils parlent, j’ai du mal à les prendre au sérieux. Surtout qu’il peut y avoir, là aussi, de la fausse monnaie, par exemple : http://www.legrandsoir.info/raul-capote-cubain-ex-agent-double-de-la-cia-et-les-coups-d-etats-doux.html
         C’est curieux j’ai vu tout à l’heure Obama et Raoul descendre de leur avion respectif, je n’ai pas eu l’impression que le moins puissant était tellement moins intelligent que l’autre....... En clair, pour moi, Raoul c’est pas tout à fait, ni Noriéga, ni Duvalier....

    • asterix asterix 11 avril 2015 22:57

      @CN46400
      Sauf votre respect ( méthode Fortin ) je ne vous ai pas parlé de cela Mr 
      Je reprends donc
      - l’assassinat légal d’Ochoa pour protéger Raùl
      réponse  ?
      - l’éminente liberté dans un pays contrôlé par une police politique
      réponse ?
       
      - le fait que Cuba n’a jamais connu une élection démocratique depuis l’indépendance de l’île, indépendance qu’elle doit soit dit en passant à l’armée américaine
      réponse ?

      On s’en fout qu’il y ait des gens achetés par la CiA, elle en achête partout
      C’est de la politique cubaine qu’on parle entre nous
      Si vous me faites l’honneur de me répondre, QUE CE SOIT AUX QUESTIONS, SVP !


  • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2015 15:19

    Non, c’est pas vrai... ce Lamrani

    Voilà qu’il remet ça. Le même charabia, la même propagande.
    En plus, il parle de cela alors qu’il vit à la Réunion, pays démocratique et multi-racial.
    Avox est-elle devenue propagandiste cubaine, alors qu’un article reste sur le carreau et qui avance des vérités toutes autres ?
    Il y a des baffes qui se perdent là haut. smiley


    • leypanou 11 avril 2015 17:07

      @L’enfoiré
      avox propagandiste cubaine ? Par rapport à ce qu’on entend, voit ou lit sur quasiment toutes les radios, télévisions et journaux en France, ce qu’on peut lire de Lamrani sur Cuba est une goutte d’eau.

      Ce n’est pas ce que Lamrani écrit ici qui va faire changer d’avis l’abruti gavé par la propagandiste atlantiste qu’on entend matin, midi et soir.


    • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2015 18:07

      @leypanou,


       Je ne suis pas Français.
       Une autre goutte d’eau par rapport à la France située au nord d’elle.
       Est-ce que les gouttes d’eau ont-elles moins d’importances que les grosses ?
       Les propagandistes atlantistes sont légions à partir des plus gros.
       En fait, la France, question taille, se trouve dans la même situation par rapport aux Atlantes dont vous parlez.
       Amusant, non ? smiley

    • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2015 18:10

      Pourquoi, l’auteur ne parle-t-il pas de l’endroit où il vit ?

      Parce que c’est trop petit, l’île de La Réunion ?
      Attention, je préviens il reste muet en français, est-il professeur en créole ? 

  • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2015 15:28

    La dissidence au régime cubain, il n’y a pas que celle-là.

    Non, tout n’est pas blue sky/// 

    Des livres sur Cuba, il y en a des centaines
    Cuba n’a rien à voir avec la manière dont le chanteur Antoine l’avait décrit dans ses livres et ses vidéos.

  • morice morice 11 avril 2015 18:31

    origine du texte :



    les rouges-bruns liés à Dieudonné et soi-disant défenseurs de la Palestine, dont les ineffables Sylvia Cattori ou Alexandre Latsa


    Agoravox, vous déroulez le tapis rouge à des fascisants tous les jours et ça devient une honte

    Lamrani, copain de Meyssan


    fan de Chavez et de Maduro !! ah ah ah !!!

    rouge brun dans toute sa splendeur, le genre de mec à couler le PCF déjà au fond

    copain bien sûr de Collon, le pote de Dieudonné

  • morice morice 11 avril 2015 18:34

    ah ah ah la belle photo que voilà :



    c’est qui Axis For Peace ?

    ça :

    ou ça :


    commentaire sur Collon :

    Theme(s) Antifascisme - Médias / Netactivisme - Presse -   28-11-2011 15:40
    Auteur : Danton Luc   Journaliste tiers­mon­diste, anti­sio­niste qui uti­lise les mêmes argu­ments que l’extrême droite (« L’Etat israélien est l’Etat le plus raciste du monde » qui place « les Palestiniens dans des camps de concen­tra­tion », cf. l’émission « Ce soir ou jamais » de déc­embre 2008 sur dai­ly­mo­tion) et n’hésite pas à par­ti­ci­per à des réunions où sont invités des mili­tants d’extrême droite (Axis for peace). Son livre est publié dans la même maison d’édition (Oser dire) que Sarkozy, Israël et les Juifs de Paul-Emile Blanrue et Le Pin et l’Olivier d’Israël Shamir.     Ce néos­ta­linien est l’ami d’Olivier Mukuna grand déf­enseur de Dieudonné ; pro­cha­viste, il est considéré comme une référ­ence séri­euse dans les milieux alter­mon­dia­lis­tes et fréqu­ente les pla­teaux de télé­vision en France. Parmi les grands éman­ci­pateurs de la femme arabe, il a cité (sans rire) l’Irakien Saddam Hussein et l’Afghan Najibullah (sou­tenu par les Soviétiques), dans une émission du 23 mars 2011. 

    Au nom d’une cri­ti­que des « média-men­son­ges » et de la dén­onc­iation des inter­ven­tions mili­tai­res des gran­des puis­san­ces, il blan­chit les régimes natio­na­lis­tes du Sud sans tenir compte de l’oppres­sion et de l’exploi­ta­tion qu’ils font régner sur leurs peu­ples, et sans jamais men­tion­ner l’exis­tence d’oppo­si­tions révo­luti­onn­aires à ces régimes. Vanessa Stojilkovic, dans une inter­view réalisée par Michel Collon à propos de son film sur Chavez, affirme que ce der­nier aurait « vrai­ment redonné un sens à la rela­tion peuple-Etat ». Sans le savoir, cette dame nous res­sert le modèle poli­ti­que que prônait le fas­ciste Norberto Ceresole quand il évoquait la rela­tion Caudillo-Armée-Peuple à propos du colo­nel vénézuélien dont il fut tem­po­rai­re­ment le mentor. 

    Et, le 11 juin 2011, Collon a publié une inter­view de Jacques Vergès inti­tulée : « En Syrie, il faut déf­endre l’Etat actuel ! » Ce qu’il y a d’épatant avec le déf­enseur zélé de Klaus Barbie (Vergès), c’est qu’il parle cash, lui au moins. Et que Michel Collon, lui, juge pru­dent de se taire après de tels propos. On ignore donc s’il les approuve ou pas. Au nom de l’anti-impér­ial­isme sans doute ? Ou peut-être juge-t-il que Assad a aussi ins­tauré un « Etat-pro­vi­dence » en Syrie comme, selon lui, Kadhafi en Libye ? 

     http://www.mondialisme.org/spip.php?page=article_pdf&id_article=1741 

     http://www.mondialisme.org/spip.php?article1741 

    Sr le même sujet : 

     http://conspishorsdenosvies.wordpress.com/tag/michel-collon/

    • Ben Schott 13 avril 2015 08:00

      @morice

      Vous êtes une véritable boussole. Il suffit que vous disiez une chose pour savoir qu’il faut en penser exactement le contraire (un peu comme BHL).


    • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2015 18:55

      @morice,


       Merci pour tous ces liens. smiley

       Je ne sais si vous avez remarqué qu’il y a un article en modération depuis plusieurs jours, signé Cubanis avec le titre « Cuba espagnole ».
       Mais cela ne va pas dans le même sens que celui de Lamrani 
       
       

    • asterix asterix 11 avril 2015 23:07

      @septikettak
      LE TROLL, C’EST PLUTÖT TOI, TËTAKLAK  !
      Morice vient de nous donner plusieurs liens nous permettant à tous de nous faire une idée sur Lamrani
      UN MEC QUI SORT DEPUIS DES TEMPS IMMéMORIAUX SES MENSONGES SUR AGORAVOX SANS AVOIR JAMAIS RéPONDU à UN SEUL COMMENTATEUR

      Démasqué ! Thank you, Morice


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 avril 2015 10:24

      @asterix,


       En fait ce qui n’a pas été compris, c’est que Lamrani n’existe pas vraiment.
       Il suffit d’injecter quelques idées dans la machine et c’est elle qui crée les textes qui sortent ensuite par procuration.
       Je connais les logiciels qui permettent ce subterfuge.
        

    • asterix asterix 12 avril 2015 11:39

      @L’enfoiré
      J’connais ta machine, elle est à vendre à prix cassé au Monoprix.
      Y’a deux boutons, un bleu et un rouge.
      Quand on pousse sur le bleu - côté autoritaire - le logiciel dit : analysons votre point de vue, j’y répondrai en toute franchise et nous pourrons échanger des arguments
      Quand on pousse sur le rouge - côté démocratique - il répond avec des tas de petites flammèches autour : ferme ta gueule et encaisse mes salades, sinon cela ira mal pour toi


    • sls0 sls0 12 avril 2015 17:35

      @morice
      Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué le sujet est un dissident cubain, que viennent faire des articles de presse sur le Venezuela.
      En ce moment c’est votre bête noire le Venezuela. 70 à 80% d’avis négatifs sur vos articles de propagande anti vénézuélienne, du coup vous passez par par des commentaires sur d’autres sujets pour placer votre propagande.
      Pourquoi pas si le département des affaires étrangères US en tien compte pour vous payer.


    • soi même 12 avril 2015 23:22

      @septikettak, ce n’est plus un troll, c’est un  Ourukai notre brave pompeux nordiste de service !


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