jeudi 2 décembre 2010 - par philippe frioud

Après la victoire de l’UDC... les élections fédérales de 2011

Après la victoire de l’UDC les perspectives pour les élections au Conseil Fédéral demeurent incertaines pour les partis politiques, devant un électorat populaire qui a perdu la confiance, laissant au populisme une place prépondérante.

Après la victoire de l’UDC, les regards vont se porter aussi en direction des élections fédérales de 2011.

Pas de majorités claires, alliances incertaines et défections au sein des partis, tous les ingrédients sont réunis pour que l’élection 2011 se joue selon les règles du hasard.
 
Pour éviter un résultat aléatoire face aux prétentions électorales de l’UDC de 2011, les partis devraient fonder leurs choix sur des critères substantiels, tels que la cohérence interne du gouvernement ou sa capacité à s’imposer face au parlement et au peuple.
 
Aujourd’hui le manque de cohésion des partis politiques Suisses face à des initiatives telles que celle de l’UDC du 28 novembre dernier démontrent un manque total de volonté de trouver des compromis, privilégiant leur position au sein de l’électorat suisse mais déconcerté et incapable de réagir face à un parti populiste qui trouve ses victoires dans l’utilisation de la peur, du repli sur sois même, de la xénophobie, voire du racisme. Le manque évident de s’opposer à de telles initiatives mettant la Suisse dans des situations extrêmement compliquées, va ainsi assurer un bel avenir sombre pour ce pays.
 
Qui connaît les moeurs parlementaires fédérales objectera immédiatement que les partis ne voteront pas « en bloc ». C’est vrai, et c’est bien ce qui rendra l’issue de ces élections si incertaine.
 
Cette stratégie pourrait se retourner contre tous les partis politiques, qui risque fort de payer à l’avance pour une hétérogénéité déplacée.
 
Simplement , parce que l’UDC tient absolument à faire élire un des leurs au Conseil Fédéral. Et qu’à ce jour, une grande confusion règne encore quant à l’ampleur du soutien à l’initiative de l’UDC par le peuple et les cantons.
 
Pour l’heure, les coalitions réunies pour un programme cohérent ne sont pas majoritaires et les majorités potentielles n’ont pas de programme
Les partis politiques doivent opter pour une tactique audacieuse pour s’attaquer à l’UDC, et éviter un retour de ces derniers au Conseil Fédéral.
 
Les retours de manivelle sont prévisibles en cas d’échec d’une politique de concertation dissolue et trop hégémonique de la part des partis. Assurant ainsi l’UDC de pouvoir à nouveau jouer le rôle de pivot dans la future coalition gouvernementale.
 
L’incertitude est donc à son comble et aucun scénario ne peut pour l’instant être exclu. D’un point de vue politologique, l’enjeu des élections de 2011 ne se résume cependant pas à la composition de la future coalition gouvernementale L’enjeu sera surtout de savoir si cette coalition sera apte à gouverner avec l’UDC au gouvernement.
 
Le principal critère qui sera invoqué pour justifier cette composition du futur gouvernement sera encore une fois celui de la proportionnalité.
 
La progression de l’UDC ne sera stoppée que lorsque les autres partis auront trouvé un style de discours approprié.
 
Philippe Frioud
 


12 réactions


    • MayBeReal MayBeReal 2 décembre 2010 17:21

      Si l’UDC n’a qu’un conseiller fédéral, c’est qu’il renie systématiquement les siens au pouvoir dès qu’ils ne vont pas exactement dans la droite ligne dur de ses dirigeants zurichois. Et il ne fait pas que les renier, il les casse.
      Par ailleurs, l’UDC ne serait probablement pas si indésirable s’il n’utilisait pas autant de méthodes rappelant le 3e Reich !


    • MayBeReal MayBeReal 3 décembre 2010 13:15

      Désolé mais c’est vous qui faites de la désinformation, Monsieur. Elle n’aurait pas pu être élue sans l’UDC. Quand vous parlez de déni de la démocratie, vous en êtes le premier exemple.


  • LE CHAT LE CHAT 2 décembre 2010 15:08

    ça ressemble à ce qui se passe en France , Les partis politiques de la classe dominante ( ceux aux ordres du NWO & Bilderberg )n’ont pas de programme mais on joue des coudes pour empêcher ceux qui en ont un d’avoir des élus , de participer à la vie politique normalement , on dénigre les électeurs de l’UDC comme certains en France crachent sur ceux du FN ......

    votre conception de la démocratie est à gerber !
    j’espère que l’UDC éclatera le mur des 30% afin de redonner espoir aux millions de nos concitoyens privés de représentants à l’assemblée nationale !


    • MayBeReal MayBeReal 2 décembre 2010 17:16

      Question : dénigrez-vous les allemands qui ont voté pour Hitler en 1933 ? Ils étaient une majorité qui en avait marre comme aujourd’hui, comme souvent en temps de crise. Et le rejet de l’autre est caractéristique de ces périodes-là, ce que l’ UDC utilise bien en ce moment. Le FN réussit moins bien jusqu’à maintenant car l’UMP lui pique ses voix, mais ça ne saurait tarder... et ça fait peur !


    • LE CHAT LE CHAT 2 décembre 2010 22:15

      @maybe real

      prends un prozac et change de slip ! le FN n’a pas de sang sur les mains à ce que je sache !


    • MayBeReal MayBeReal 7 décembre 2010 23:08

      @lechat : je vais faire abstraction de votre manque de respect (si facile quand on se cache derrière un écran) et ne garder que le fond : si le fn (le parti) n’a pas encore de sang sur les mains, c’est parce que la majorité du peuple n’a pas encore assez de bêtise pour l’avoir élu à des fonctions importantes au niveau national. Cependant, je ne serais pas aussi catégorique sur le fait qu’une partie de ses militants (je pense entre autres à ces presque néo-nazis) n’en ait pas, du sang sur les mains.


  • Massaliote 2 décembre 2010 15:41

    Bientôt les Suisses verront débarquer les nouvelles Brigades Internationales, Frioud en tête, gueulant : UDC, No pasaran ! smiley smiley smiley Vive la Suisse, démocratie exemplaire.


    • Cogno2 2 décembre 2010 16:03

      Belle allusion à Franco, lui même grand démocrate exemplaire.

      Mais la Suisse n’est une démocratie exemplaire que quand elle va dans votre sens encore une fois, les gens peuvent voter, leur décision acceptées,..... tant qu’ils votent comme vous.

      J’aime ces graines de fascistes qui se planquent derrière la démocratie, de beaux petits couards.


    • vanille 2 décembre 2010 20:27

      Eh Massaliote, on t’a pas attendu pour faire des manif contre l’UDC et leurs copains, les riches, les banques et les cons...On a autant de boulot en Suisse qu’en France, ou qu’ailleurs. En fait ce sont les mêmes.
      Mais le pire, c’est que j’étais bien tranquille sur ce site et voilà un udécéiste qui débarque. Au secours. Le prochain c’est le klu klux klan ? Justement ils voyagent en France en ce moment, ais-je vu.


  • diego149 diego149 2 décembre 2010 17:01

    L’auteur persiste et signe dans ses phantasmes !!!!!


  • asterix asterix 2 décembre 2010 20:55

    La question est ailleurs, messieurs les braillards. Et cette question, c’est l’utilisation tous azimuts du referendum, la panacée suprême de la démolicratie portée au bout de son rêve.
    Comme sa version française remet en cause la légitimité, comptez sur Sarko pour éviter de vous en proposer un. Un pétard mouillé, parfois cela fait boum.
    Ami Suisse, chez toi il a lieu presque tous les quatre jeudis, multiplicité qui l’a rendu pernicieux. A l’utiliser à toutes les sauces, tu es en train de te compliquer vachement les choses.
    Meuh ! Et n’oublie pas ta cloche....
    Ne te méprends pas, mon frère. De la part d’un Belge, c’est presque un compliment.


    • LE CHAT LE CHAT 2 décembre 2010 22:21

      salut astérix ,
      en France on ne fait que des référendums sur des sujets constitutionnels dont les gens n’ont rien à foutre , c’est pourquoi l’abstention est massive !


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