jeudi 29 mai 2008 - par Tahar Hamadache

Archives coloniales : ouvrir ou sceller ?

Les forces coloniales qui ont vaincu les résistances populaires, dont le soulèvement d’El Mokrani « et ses adhérents » en Algérie, avaient même produit des lois et des arrêtés exécutoires « au nom du peuple français ». Les archives coloniales sont crédibles, celles notamment par lesquelles le vainqueur entendait établir son emprise sur le vaincu. L’évolution ne pouvant attendre qu’elles soient toutes accessibles notamment en matière de propriété foncière, leur rétention est susceptible de faire le lit de conflits.

Ces documents coloniaux mettent en lumière certaines étapes, périodes et autres cas particuliers tout en permettant d’envisager des pistes de réflexion d’une pertinence, parfois très actuelles. Parmi ces pistes de réflexion, figure celle de jauger des effets sociaux et politiques de l’usage parcellaire et intéressé qui pourrait être fait de documents coloniaux pour conforter de prétendus droits particuliers que l’Etat algérien pourrait être amené à légitimer ; une telle réflexion pourrait par conséquent baliser l’action de celui-ci sur ce terrain, surtout lorsque les mémoires locales démentent certaines prétentions et que les archives coloniales ne sont toujours pas disponibles, voire accessibles, sachant que cette situation ne peut qu’évoluer. De telles problématiques sont importantes et doivent être soigneusement étudiées car elles appellent, aussi, à retrouver, grâce à l’action de l’Etat algérien contemporain, une continuité historique et sociale intelligible dont l’époque coloniale n’aura été qu’une interruption, brutale, indélébile, mais passagère à l’échelle de l’Histoire.

Dans le cas précis du séquestre des habitants de ce qui était la tribu des Illoula Oussammeur, qui ont pris part au soulèvement de 1871, des documents coloniaux existent qui permettent de se situer quant à la propriété, antérieure au soulèvement de 1871 à travers le Senatus-consulte de 1863 et postérieure à travers le Senatus-consulte suivant (1876).

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Commissaire extraordinaire de la République (la IIIe République française) en Algérie (1) a signé en moins d’une semaine deux arrêtés portant séquestre des propriétés d’El Mokrani et de ses alliés. L’arrêté du 25 mars 1871 est celui qui appose le séquestre sur tous les biens d’El Mokrani et sur les biens de ses adhérents ainsi définis ; il se réfère à l’ordonnance du 31 octobre 1845, à la loi du 16 juin 1851 et au senatus-consulte du 22 avril 1863. Celui du 31 mars 1871 ne se réfère plus au senatus-consulte du 22 avril 1863 et appose le séquestre à tous les indigènes ainsi désignés qui auront commis ou commettront des actes d’hostilité contre la France ou contre ceux qui lui sont soumis ainsi qu’à tous les indigènes qui seront absents de leur propriété pendant plus de trois mois sans autorisation de l’administration coloniale.

Ces deux arrêtés démontrent bien que les avancées coloniales sont encadrées quasi-quotidiennement par les plus hautes institutions de la République. Le second arrêté renferme une assignation à résidence de fait de tous les indigènes, individuellement, sous peine d’être expropriés et d’être traduits en justice. On ignore si ces arrêtés ont été par la suite abrogés.

La démarche coloniale n’ira pas sans injustices, dont certaines seront vues comme des erreurs par les plus hautes autorités françaises de l’époque, ainsi qu’on le verra ci-après.

Le rapport accompagnant l’arrêté du 3 septembre 1896, fixant les droits d’usage laissés aux indigènes sur les domaines des communes d’Ighram et de Chellata, nous indique que « malgré les efforts de leur caïd Si Ali Cherif (2), ils se laissèrent entraîner dans la révolte de 1871 par les partisans de Cheikh Haddad. Cette défection entraîna l’apposition du séquestre sur les biens de la tribu [des Illoula Oussammeur] ».

 

L. C. Dominique produit dans son ouvrage(3) une dépêche télégraphique adressée par A. Thiers, président de la République française, au gouverneur général civil de l’Algérie en date du 22 avril 1873. Le président y déplore le procès intenté contre Ben Ali Cherif, accusé de soutien au soulèvement d’El Mokrani. Il y écrit : « Ayez pour Ben Ali Cherif égards convenables et rassurez-le sur les suites de ce procès », non sans avoir précisé sa décision d’user de son droit présidentiel de grâce à son endroit, aussitôt que les condamnations seront devenues définitives. En fait, Ben Ali Cherif aurait été condamné trois jours plutôt, le 19 avril 1873.

Cette lettre, entre autres, nous indique que, en avril 1873, Ben Ali Cherif était encore considéré comme pleinement soumis aux arrêtés de séquestre des 25 et 31 mars 1871, au même titre que les autres habitants du territoire d’Illoula qui ont pris part au soulèvement.

Pendant ce temps, entre 1871 et 1873, une transformation radicale s’emparait à la fois des gens et du sol. « C’est au lendemain de nos désastres de 1871, que remonte la création de centres de population dans la vallée de l’Oued-Sahel (4). C’est ainsi que l’amiral de Gueydon fonda la ville d’Akbou », écrivait A. Sabatier (5). L’Amiral de Gueydon était alors gouverneur général civil de l’Algérie. Cette ville fortifiée d’Akbou est donc édifiée sur les terrains conquis de séquestre. Et parmi les propriétés expropriés, il y avait la riche demeure de Bachagha (6) Ben Ali Cherif, non loin de l’ancien bordj turc, ainsi que des terrains agricoles qui vont servir de jardins et autres servitudes à la population et structures de base de la nouvelle cité coloniale.

Si le président de la République, Thiers, avait dû attendre que les condamnations définitives soient prononcées pour gracier celui qu’il considérait être un « ami sincère de la France », l’administration a sans aucun doute pris des mesures conséquentes. « Le 29 mai [1873], le maréchal Mac-Mahon, épousant la politique de Thiers, se prononça en faveur de la grâce pleine et entière et le gouverneur annula les effets de l’amende de guerre ou du séquestre » (7).

Si les mesures prises en faveur de Ben Ali Cherif, gracié et innocenté par le président de la République française, ne peuvent dès lors plus consister dans la restitution des propriétés dont il a été spolié en 1871, l’administration va toutefois le dédommager très généreusement. Mieux encore, elle fera en sorte que l’on ne retienne plus que d’excellents termes avec Ben Ali Cherif et ne fera mention, au lieu de séquestre, que de services mutuellement avantageux. Le résultat en est peut-être l’acte administratif daté du 21 août 1876 et contenant transaction entre l’Etat français, d’une part, et Ben Ali Cherif de l’autre. Cet acte fait part de la cession par Ben Ali Cherif de tous ses droits sur des propriétés, dont il avait été séquestré, d’une part. D’autre part, l’Etat français fait cession à son profit de terrains d’une superficie plus importante prélevée sur les anciennes propriétés de la tribu d’Illoula, situées entre Akbou et la colonie de M. Caudrier (ou Caudrillet), établie dans le même territoire tribal, vers Ouzellaguen. La propriété coloniale de M. Caudrier sera par la suite reprise par Ben Ali Cherif, de manière officielle vers 1923.

Cette situation va perdurer jusqu’à l’institution du Domaine autogéré socialiste « Akloul Ali », à l’indépendance : les paysans vont fouler de nouveau ces terres, en tant qu’ouvriers, y gagner leur pain, à égalité, en juste rétribution de la sueur versée et de la récolte obtenue. Il n’est pas anodin que les habitants de l’ancienne tribu des Illoula Oussammeur aient vécu normalement le fait que les terres ancestrales soient versées aux domaines socialistes autogérés à partir de 1962, puis aux exploitations agricoles collectives après 1987 et que, après un arrêté de restitution établi par la wilaya de Béjaïa au profit des héritiers du bachagha Benalicherif, perçu comme une confirmation du séquestre de 1871, ils se soient mis à s’affirmer en tant que tels, appuyés par les organisations de la société civile et par quelques élus (8) et responsables politiques courageux. Et, même alors que ladite « restitution » est contestée, il n’est pas sans intérêt de noter que les citoyens revendiquent, non pas que les terres de leurs ancêtres leur soient restituées à eux, mais de les reverser au domaine d’Etat, au secteur public, afin qu’elles continuent de servir l’intérêt général et l’ensemble du peuple et des collectivités locales : la lettre ouverte (9) au président de la République, en août 2007, l’atteste.

Ceci n’en reflète pas moins le sentiment d’être acculés à revendiquer une appartenance, désormais archaïque, à un ancien aarch, comme si certaines attitudes parasitaires, opportunistes voire consciemment déstabilisatrices, contraignent les populations à des raisonnements qui ne peuvent manquer de faire appel à des modes d’expression collective naguère délaissés pour d’autres formes, modernes. C’en est une autre question actuelle, fortuitement soulevée.

Cet exemple où se rencontrent mémoire populaire, archives coloniales, attitudes liées à des intérêts et des problématiques tout à fait actuelles met en valeur l’importance de réfléchir à ces questions. Il peut aussi aider ceux qui tiennent coûte que coûte à leur récupération individuelle à mieux identifier les biens que le colonialisme leur a effectivement pris, même lorsque l’administration réussit le tour de force d’enjoliver la spoliation du nom de « cession ».

Mai 2008

Tahar Hamadache

 

Notes :

(1) Le Commissaire extraordinaire de la République était le titre du représentant de l’Etat français en Algérie, comme l’était le titre de gouverneur général (des départements français) d’Algérie.

(2) Il s’agit certainement du Caïd Si Ben Ali Cherif.

(3) Un Gouverneur général de l’Algérie. L’Amiral de Gueydon. L. C. Dominique, Typographie Adolphe Jourdan, 1908.

(4) Autre appellation de l’Oued Soummam.

(5) Akbou en Kabylie, A. Sabatier, instituteur à Akbou et membre de la Société de géographie de Marseille, bulletin de la Société de géographie de Marseille, 1880.

(6) Benalicherif obtint le titre de bachagha des autorités coloniales dès vers 1840. Il perdra ce titre après 1871, mais l’ancêtre et ses héritiers en gagneront d’autres, dont celui de Chevalier de la Légion d’honneur. Une archive audiovisuelle de l’INA (France) présente un de ses successeurs, recevant le gouverneur Naegelen en mars 1950, de nouveau comme Bachagha : http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=AFE02014825.

(7) Extrait de : Histoire de l’Algérie contemporaine. La Conquête et les Débuts de la colonisation. Charles-André Julien, Presses universitaires de France, 1964.

(8) Il est notable que l’attitude de certains élus sauve la face de leur parti politique respectif, aphones sur cette affaire, à la différence d’autres.

(9) Voir : http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/lettre_ouverte.htm



37 réactions


  • non666 non666 29 mai 2008 13:08

    Quel est le but de cet article ?

    Essayer de culpabiliser un peu plus les français en leur soutirant des dommages et interets ?

    Attention a ce que vous reveillez, lobbyiste !

    Car pieds noirs et Harkis pourraient avoir aussi quelques milliards a reclamer aux colons arabes d’afrique du nord qui se sont debarassés des colons français... Car ne l’oublions pas, les arabes etaient aussi des colons et des genocideurs des autochtones precedents.

    De plus rouvrir les archives de la colonisation , c’est rouvrir aussi les positions des uns et des autres sur cette meme colonisation.

    Quelqu’un se rappelle de la gauche française au debut de la troisieme république ?

    (rire de la foule)

    quelqu’un se rappelle la position des socialiste et de Mitterand au debut de l’insurrection algerienne ?

    (rire de la foule)

    quelqu’un se rappelle les arguments utilisés par la racaille marxiste et les liberaux pour justifier de l’abandon de l’algérie française ?

    Oui vous vous rappelez , la justification du droit du sang, comme principe universel par ceux la meme qui le trouve "fachiste" aujourd’hui ?....

    (rire de la foule)

    ...et la position des arabes qui la justifiaient "chez eux" et la trouve "raciste" "chez nous" ?

    OUI, oui, rouvrons les poubelles de l’Histoire, fouillons et revelons tout, sans censure, sans a-priori, en toute transparence !

    Chiche ?

     


    • Medkorp Medkorp 29 mai 2008 14:12

      Salut,

      Et bien que de betise dans un seul post...

      Les pieds noirs et les harkis ne peuvent rien obtenir de l’Algérie car ils ont été ou des occupants ou des traitres à leur nation. Donc de ce coté la, cours toujours...

      De plus lors des accord d’évian de 1962, les deux partis France & FLN ont décidé qu’aucune action en justice ne serait reçu pour les "évènement" de la libération Algérienne, histoire d’éviter d’avoir des militaires accusé de crime de guerre (voilà pourquoi Le Pen n’a jamais été inquiété pour ses exactions durant cette guerre).

      Maintenant dire que les Algériens sont des colons, là encore il faut vraiment rien n’y connaitre pour dire une betise aussi grosse :

      Il ne faut pas confondre les musulmans et les arabes ! Je te rappel que l’Algérie c’est le magrheb et non pas des arabes (meme si pour toi, c’est tous les memes) !

      De plus meme si c’était des Arabes, ils débarquèrent aux environs de 700 après JC.

      Après plus de 1200 ans de présence ont peux dire qu’il sont les "locaux".

      Pour finir toutes tes belles phrases sur mais qu’a fait la gauche, c’est la ancore de la betise, car nous ne te demandons pas ce qu’a fait la gauche ou la droite, mais qu’il est plus simple pour un partisans de droite de constemment parler de la gauche, histoire de faire passer sous silence les conneries monstreuse de la droite !

      Donc oui, ouvrons les poubelles de l’histoire, mais avec honneté, chose dont vous ne faite pas preuve, car seule la colère et la betise vous dirige (pardon, certainement aussi l’appetéit financier, propre aux gens de droite)

      ps : pour finir, les rires de la foule que vous avez placé dans votre post doivent certainement vous concerner.


    • Mordius 29 mai 2008 21:27

      @ Medkorp

      "et bien que de bêtise dans un seul post ..." encore plus dans le votre :

      "Maintenant dire que les Algériens sont des colons ... " "ils débarquèrent aux environs de 700 après JC , après plus de 1200 ans de présence ont peux dire qu’ils sont les locaux"

      Superbe argument : donc comme les chinois le font au Tibet, dans quelques années, ils auront donc le droit de dire que c’est chez eux !

      Les Algérien étaient donc des colons bien avant les Français , par épuration ethnique, ils ont soit tué soit vendu pour l’esclavage les populations de l’époque. L’avantage par rapport à la chine, c’est qu’à l’époque il n’y avait pas de médias. C’est pourquoi la chine ne le fait pas de façon aussi radicale que les colons arabes à l’époque.

      Donc si je comprend bien votre raisonnement , il aurait mieux fallu que les Français tuent tous les Algériens pour être encore en possession de l’Algérie encore aujourd’hui et pour ne plus entendre constamment les plaintes des Algériens sur les mauvais colons de Français (mais pas pour venir en France et quitter leur super pays plein de démocratie et de tolérances). Pour ce dernier point, au moins, vous êtes sûr qu’aucun des premiers habitants à qui les Algériens ont pris leurs terre ne pourront venir pleurrer sur leur colonisation.


  • W.Best fonzibrain 29 mai 2008 13:42

    chiche

    OUI, oui, rouvrons les poubelles de l’Histoire, fouillons et revelons tout, sans censure, sans a-priori, en toute transparence !

    Chiche ?

     voici le synopsis : En 1951, le directeur général du ministère israélien de la Santé, le Dr. Chaim Sheba, prenait l’avion pour l’Amérique, d’où il a ramené sept appareils de radiographie (à rayons X), que l’armée américaine lui avait cédés. Ces appareils de radiographie furent utilisés pour une expérience nucléaire massive, une génération complète de jeunes Séfarades furent utilisés en guise de cobayes. Chaque enfant séfarade allait recevoir 35 000 fois la dose maximale de rayons X, dans la tête. A cette fin, le gouvernement américain versa annuellement au gouvernement israélien 300 millions de livres israéliennes. A l’époque, le budget global du ministère israélien de la Santé ne s’élevait, quant à lui, qu’à 60 millions de livres, soit 5 fois moins !

    Les fonds versés par les Américains correspondraient, de nos jours, à deux milliards de dollars.

    Afin de circonvenir les parents des victimes, les enfants furent emmenés en « voyage scolaire », et on dira plus tard aux parents que les rayons X étaient un traitement contre une épidémie de teigne. 6 000 des enfants cobayes décédèrent peu après leur irradiation, beaucoup des survivants développant des cancers qui emportèrent des milliers d’entre eux, au fil des années, et qui continuent à tuer certains d’entre eux, encore actuellement.

    http://www.dailymotion.com/video/x2ar0p_genocides-sepharade-israel-1_politics

    http://www.dailymotion.com/harissien/video/x2ase2_genocides-sepharade-israel-2

    http://www.dailymotion.com/video/x2asrd_genocides-sepharade-israel-3_politics

    http://www.dailymotion.com/video/x2at3y_genocide-sepahrade-4_politics

    t as pas honte de dire des truc comme

    Car pieds noirs et Harkis pourraient avoir aussi quelques milliards a reclamer aux colons arabes d’afrique du nord qui se sont debarassés des colons français... Car ne l’oublions pas, les arabes etaient aussi des colons et des genocideurs des autochtones precedents

    dis moi raciste tu ne serai pas ?

     


  • W.Best fonzibrain 29 mai 2008 13:58

    et si on suit ta logique débile

    les mongol de mongolie ont détruit le monde au 13 siecle

    de la corée au danube ,de la siberie à l’inde

    tu leur en veut aussi ?

     


  • tvargentine.com lerma 29 mai 2008 16:05

    LA LIBERTE DU CULTE N’EXISTE PAS EN ALGERIE

     

    http://collectifalgerie.free.fr/fr/?tag=prison

    http://www.francesoir.fr/etranger/2008/05/23/algerie-une-chretienne-risque-trois-ans-de-prison.html

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=400303

    AINSI DONC EN ALGERIE ON JETTE EN PRISON LES PERSONNES QUI NE PRIENT PAS COMME
    DES MUSULMANS ?

    Commencez par faire respecter les droits de l’homme dans votre pays

    Une fois encore le "comité de rédaction" préfére nous "imposer" un discours d’un algérien qui semble
    ignorer la réalité dans son pays plutot qu’un article sur une triste réalité d’un pays aux idées islamistes
    qui ne respectent aucunes tolérances vers les autres religions

    Ou sont d’ailleurs les manifestants algériens à Alger pour exiger la liberté du culte ?

    Ou sont les algériens vivant en France manifestant Place de la République pour exiger la liberté du culte en Algérie ???????????????

    Etrange quand même de savoir que ce sont les mêmes qui demandent des mosquées en France et qui
    se taisent pour demander la liberté du culte en Algérie

    Et en plus,ce "comité de rédaction" laisse publier ce torchon anti-français et anti-catholique

     

     


    • Medkorp Medkorp 29 mai 2008 18:12

      Salut !

      Vous avez inventé l’eau chaude non ?

      Le sujet n’est pas l’Algérie et sa grande "démocratie", mais bien réouvrir les archives de la colonisation.

      Maintenant si vous voulez placer le niveau de démocratie de la France avec celui de l’Algérie, il ne reste définitivement plus rien à faire de vous.


    • gaiaol 29 mai 2008 22:43

      lerma faudrait vous en prendre à votre président.

      sarko a en effet trouvé boutef suffisamment démocrate pour eller signer à alger de juteux contrats...


  • Dalziel 29 mai 2008 16:12

    Quel est le but de cet article ?

    Montrer que la France était bel et bien un pays couillu, avant de devenir le repaire de fiottes, qu’elle est prrré-sen-te-ment...


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 29 mai 2008 16:21

    Sans un Etat civil authentique, sans un Cadastre national mis à jour régulièrement, sans un impôt équitable il ne peut avoir de Nation !

    Quand un hors la loi (et en l’occurence il y’en a des milliers et même des millions) accapare un domaine public,un terrain communal, une place publique... dans le but de dresser une construction illicite se comportant ainsi de manière absolument illégale, ne se souciant ni du respect des lois les plus élémentaires ni de la présence d’une hypothétique administration, ni même du simple respect envers ses voisins alors n’hésitons pas à parler de politique de fin du Monde et ce n’est sûrement pas une plaisanterie !

    Le respect des lois veut dire le respect de Dieu, faut développer encore plus ?

    MOHAMMED.


  • ASINUS 29 mai 2008 16:37

    yep

    rouvrons les archives !!!!!

    un petit test population arabe en 1848

    population arabe en 1960

    faites la comparaison , avec d autres pays du magreb , du makreb ou d afrique

     

    mummmmm emmerdants hein ?

    meme avec ces salauds de colons quel bond demographique !!!!

     

    , hopitaux , routes infrastructures,irrigation,les villes , les ports  alphabetisations

    a l’ inverse de bien des colonies anglosaxonnes , les archives prouverons certes ce que vous decrivez

    mais aussi des docteurs des enseignants, des ingenieurs , des officiers ,des cadres et techniciens algeriens , les archives prouveront que l algerie exportait du vin du ble du petrole du gaz et que 50ans apres ce pays de cocagne est devenu un pays de misere et de desespoir pour sa jeunesse , alors d accord rouvront les archives mais croyez vous que la colere du peuple algerien se tourneras toujours contre la france et non vers la cohorte de prévaricateurs qui se goberge sur le dos de l algerie

     


    • Medkorp Medkorp 29 mai 2008 18:24

      Salut !

      Associer le bond démographique à la présence des colons ne vous étouffe pas on dirait...

      C’est drole, mais la plupart des pays colonisé ont eu d’abord une perte sèche de leur population (normal c’est due à l’arrivé du gentil occupant).

      Ensuite, que l’occupant construire des infrastructures est tout à fait normal, il a besoin de se déplacer, de maitriser le pays et d’en expatrier les ressources.

      Un exemple d’une colonisation réussi :

      Les Antilles :

      1 - On arrive la bas et on domine la population par les armes

      2- On s’installe et l’on met en place nos infrastructure (non pas pour etre gentil, mais pour que nos projets avance)

      3- On modèle le pays par rapport à nos besoins (quoi vous faite tout cela sur votre ile ?!!!, non maintenant vous ferez uniquement de la canne à sucre et des bananes)

      4- On vend aux colonie les matières premières dont ils ont besoin (vu qu’ils ne fabrique plus que de la canne à sucre et des bananes) à des prix exhorbitants

      5- On achète leur produit à des couts très bas, car nous sommes la puissante colonie

      7- le jour ou la colonie redevient autonome, elle doit se reconstruire le plus souvent en prenant le meme modèle que l’ancien occupant...

      Bien entendu je ne parle meme pas du jour ou sur les marchés mondiaux ils vont devoir tout importer en vendant uniquement les 2 ressources (cannes à sucre & bananes)....


    • ASINUS 29 mai 2008 18:56

      non il ne m m étouffe pas comparez avec une colonisation de peuplement en amerique du nord

      et du sort des indiens , si vous vous donnez la peine de lire je dis bien ce" que vous decrivez

      a existé " mais le reste aussi s agissant d un departement français autosuffisant et exportant laissé avec une elite compétante ce qui n est pas le cas de la plupart des etats africains sous dominions anglosaxonne " kenya , ouganda ect.." on se retrouve 60ans apres avec une paupérisation une elite qui se sauve et une jeunesse coincée entre l exil economique ou un radicalisme religieux identitaire.

      alors d accord rouvrons les archives mais toutes


    • Tahar Hamadache Tahar Hamadache 29 mai 2008 21:06

      Bonjour, ami(e)s intervennt(e)s.

      Ce texte propose un exemple concret qui, entre autres intérêts :

      1) illustre les rapports entre mémoires, croisées, et l’archive, disponible en partie : une archive incomplète peut jouer un tout autre rôle qu’une autre complète qui pourrait concourrir à de sains arbitrages puis à l’apaisement des mémoires ;

      2) met en lumière quelques aspects des effets encore très actifs de l’histoire sur l’actualité et quelques unes des façons possibles de parvenir à l’apaisement des mémoires par leur assainissement grâce à la confrontation des mémoires, forcément plurielles et quelquefois autocensurées ou autoglorifiées, avec l’histoire reconstituée, archives à l’appui. Il est un effort à faire en sorte que l’histoire, surtout lorsqu’il y a autant de zones d’ombres maintenues, soit dévoilée dans une optique pédagogique, tirant vers la transcendance et le dépassement des douleurs mémoriales, cathartiques, se dégageant sereinement des impasses émotionnelles, etc. ;

      3) titille l’intelligence sur l’urgence de favoriser cette reconstitution objective des mémoires par l’histoire restituée grâce à l’archive pour l’avenir. Une mémoire défectueuse peut naturellement être conduite à éviter tout contact avec ce qui est perçu comme l’origine de sa défectuosité ; à l’échelle d’un pays cela peut signifier la construction d’autres empathies, tout autres que celles auparavant connues ; à l’échelle d’individus autocensurants, les motifs de l’autocensure peut conduire à l’investissement de nouveaux crénaux juteux, sans rapport avec ce qui pourrait le prendre en défaut d’honnetêté.

       

      L’histoire passée et son corrollaire l’archive (puisqu’elle existe) pourrait constituer un moteur puissant pour l’histoire à venir : disponible, elle peut être continue en explorant d’autres directions ; indisponibles, celle-ci pourrait très bien s’élancer en rupture traumatique avec celle-là...

      Cordialement,

      Tahar Hamadache.


    • Medkorp Medkorp 29 mai 2008 21:53

      Salut,

      Le problème est bien là, c’est l’Elite Compétente...

      Comme vous le décrivez si bien dans tous les pays colonisés, seul une élite déjà proche du pouvoir au lendemain de l’indépendance a pris tous les pouvoirs. Suivants les cas de la pseudo démocratie au dictateur averré, ils sont tous resté au pouvoir en ne s’occupant jamais de leur population.

      Dans la plupart des cas, ils ont le soutien des anciens colonisateurs qui ont gardé de "bonne relations", qui préfèrent les garder en place histoire de gardé les marchés locaux...La France-Afrique ne vous rappel rien ? Combien de petits sergents mis en place et devenue dictateur ?

      Ce qui est "frustrant " est que la population ne se rebelle pas contre ses dirigeants, mais des années de forces militaires et de policiers corrompus, rendent la population craintive face au pouvoir.

      Dans le cas de l’algérie, durant la colonisation, les entrepreneurs étaient les pieds noirs (et pas que des français) et non pas les algériens, tout comme les membres de l’administration mis en place., alors que les établissement scolaires mis en place par les colons (qui rappelons le ne viennent pas pour partager leur idéal de liberté mais bien pour faire de l’argent) puissent profiter à la population locale me parait le minimum.

      Pour finir, lorsque nous parlons d’ouvrir les archives et bien toutes les archives, je suis bien d’accord avec vous, la France et non pas les français a fait des erreurs, tout comme les algériens en font et en feront encore. Le but n’est pas de culpabiliser les français ou les algériens, mais bien de décrire ce que fut la réalité à ces moments la (réalité du à des gouvernements et non à des Français)

       


    • ASINUS 29 mai 2008 23:27

      bonsoir ,

      par élite compétente j entend toute une population de cadres

      fonctionnaire enseignants medecins officier ingenieurs techniciens

       pas necessairement suffisement au postes de décisions pas necessairement

      reconnus ni non brimé mais toute une elite capable de gerer et continuer ,developper

      est ce elle qui as pris le pouvoir ?

       

      ce que je sais c est qu a l inverse de nombre d autre pays décolonisé

      l algerie est partie avec une manne energétique

      et une classe éduquée " peut etre suspecte pour les liberateurs"

      pour en arriver 50ans apres a ressasser des griefs coloniaux 

      dont nul ne peux nier une partie de la réalité

       mais surement pas la casualité avec l etat actuel de ce pays


    • Medkorp Medkorp 30 mai 2008 13:09

      Salut,

      Faire des études, apprendre un métier (ingénieur, médecine ou autres) c’est bien beau, mais derière si il n’y a pas d’activités, cela ne sert à rien, il n’y a qu’ a voir aujourd’hui, de nombreuses personnes sont diplomés mais ne trouvent aucun travail à la sorte. Voilà pourquoi nombres d’entre eux préfèrent l’expatriation.

      Mais ce problème n’est pas due à la colonisation, mais bien à leur dirigeants qui ne font rien pour le peuple.

      Quand à la manne energétique de l’algérie elle est son plus grand atout et en meme temps son pire problème, en effet durant de nombreuse années le prix du pétrole et du gaz fut des plus bas, meme si aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas.

      Le problème du pétrole est qu’il est dirigé par l’état et que personne ne profite des énormes entrées d’argent qu’il génère à part bien sur une petite nomenklatura...

      Pour finir, croire que les algériens haissent la France est une énorme erreur, la grande majorité des algériens parlent français, regardent la télévision française et souhaitent venir en France, pays des liberté et de la réussite sociale.

      Seulement la colonisation a laissé des traces indélibiles et il est normal d’y penser, surtout que nombres d’entre eux ont connus ces jours et ont vécu la guerre ou l’expatriation.

       


  • W.Best fonzibrain 29 mai 2008 16:48

    Ou sont les algériens vivant en France manifestant Place de la République pour exiger la liberté du culte en Algérie ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

    ils travaillent pov con

     et tu dois savoir que les 3/4 des associations algeriennes sont noyautées par le pouvoir algerien.

    et puis je sais pas si tu sais,l’Algérie n’est pas un modéle de democratie.

    par contre quand ataturk interdit quasiment l’islam en Turquie, la tu dis rien.tu applaudis

    tes partis pris sont désolant

    tu n’en à rien à foutre de la liberté de culte en algérie,toi ce qui t’interesse c’est de taper sur des musulmans

     

     


    • armand armand 29 mai 2008 20:49

      No-Brain :

      Atatûrk aurait quasiment interdit l’Islam en Turquie ? Mon pauvre débile, rien qu’en écrivant cela tu discrédites toutes tes éructations sur des sujets divers et variés...


    • W.Best fonzibrain 29 mai 2008 22:48

      armand avec moi tu aura toujours tort :

      Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies."
      (Mustapha Kémal Atatürk / 1881-1938 / in "Mustapha Kemal ou la mort d’un empire", Jacques Benoist-Méchin)
       

       

      alors ataturk n’ a pas quasiment interdit l’islam,en tout cas avec des pensées comme ca ,ca l’aurai pas embété

      armand t’es vraiment un ane

       


  • Cug Cug 29 mai 2008 17:32

    OUVRIR toutes les archives même celles de la semaine dernière.


  • W.Best fonzibrain 29 mai 2008 18:23

     


  • gaiaol 29 mai 2008 19:39

    amusantes conclusions des "défenseurs des droits de l’homme" que sont seb et jacob...

     

    pourriez vous expliquer pourquoi vous ne parlez que des migrations africaines ou arabes et que vous taisez celles provenant de pays pourtant européens tels que la hongrie, la pologne, la russie, etc ? mais quoi que vous disiez ou fassiez, sachez que vous ne pouvez arretez les migrations parcequ’elles sont de tous temps et naturelles à l’homme, presque autant que l’air qu’il respire.. ne savez vous pas, que pour l’être humain, l’eldorado se trouve toujours ailleurs ? et puisque j’y pense, pourriez vous nous dire pourquoi les investisseurs français, entre autres, mendient des contrats dans ces pays que vous décriez tant ?

     

    les archives ne doivent pas être ouvertes pour une nouvelle guerre, mais pour de nouvelles relations basées sur l’égalité. les archives françaises font partie de son patrimoine.l’algérie a droit à sa mémoire aussi. de plus des archives communes c’est une mémoire partagée. les archives coloniales ne sont pas seulement des contentieux entre deux "politiques", deux partis pris, deux drames, mais des bibliothèques détruites pendant la colonisation et des manuscrits arabes et berbères très rares, prix de guerre . ils serait temps qu’ils soient rapatriés dans leur pays d’origine. c’est aussi des recherches sur les populations indigènes et coloniales. des rapports entre l’administration coloniale et la turque d’abord, ensuite algérienne. elles permettront de mettre en lumière ce que furent vraiment les relations entre les deux peuples et tout un passé occulté. permettre à de nombreux algériens toujours sans état civil de retrouver leur date et lieu de naissance. il y a aussi nombre d’archives privées, des photos... et surtout ne pas laisser la primauté à des aussarresses, qui, dans une émission toute récente a publiquement révélé que ben m’hidi, résistant algérien, a été "pendu" par ses soins, alors que la vérité officielle a toujours été le suicide...


    • gaiaol 30 mai 2008 10:58

      ta vision de français moyen devrait être corrigée.

      l’égalité c’est de ne pas parler en notre nom...

       

      http://www.tv5.org/TV5Site/info/accueil_dilem.php?id=335&id_semaine=14&annee=2008

      bienvenue au stade... heu je veux dire sur les forums...

       

       


    • gaiaol 30 mai 2008 15:45

      si tu t’en foutais, tu ne serais pas sur ce fil...

       

      quand à ton coté moraliste... "notre hymne s’est fait siffler ?"

      je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas du tout convaincue ; pourquoi tes argument s’effacent au niveau des caricatures ? symbole pour symbole, n’étais-tu pas le premier à applaudir des deux mains la liberté d’expression et la diffusion des dessins ?

      sauf que dans le sport, le sifflement des hymnes arrive plus souvent qu’à ton tour : des jeunes cons siflent les hymnes à la moindre occas...mais que les corses la sifflent et ce sont aussitot des indépendistes extrémistes ; que des jeunes arabo français la sifflent et c’est une claque pour la république ; des italiens la sifflent et c’est le sport... ce qui, normalement, devrait fermer le clapet des petites ordures nationaloextrémistes qui s’indignent seulement à sens unique...


  • Lino Pralino La Praline 29 mai 2008 21:44

     

    « Nous sommes dans la merde, mais ce n’est pas une raison pour la remuer. »


  • tvargentine.com lerma 29 mai 2008 23:26

    Nous ésperons lire un prochain article de l’auteur sur les libertés en Algérie,la liberté du culte,la liberté de la presse,l’ouverture des ARCHIVES sur les centaines de milliers de morts durant les années 90 & 2000 .

    Voila donc un exercice simple à faire,car vous devez avoir encore des témoins dans votre pays l’ALGERIE


  • GRL GRL 30 mai 2008 12:59

    Bon jour à vous mr Tahar Hamadache ... 

     

    ... et merci pour votre articletout d’abord. 

     

    Comme vous le voyez , la question posée par le titre de votre article dépasse encore les simples faits énoncés à l’intérieur, le débat est encore chaud dans les coeurs , et pétri de multitudes de vérités individuelles , autour d’une réalité historique passée , qui même avec l’aide d’archives imaginées ouvertes... ne déferaient sans doute pas le jeu des passions , des cicatrices , des culpabilités et de la douleur qui accompagnent encore aujourd’hui, toute évocation de cette époque brûlante pour les populations des pays mis en scène dans cet épisode historique. Le fil de discussion de cet article en témoigne clairement.

     

    Alors je vousdrais me permettre , tout en m’adressant à vous ainsi qu’aux lecteurs , de vous demander quelque chose, de vous poser une question.... une question simple en fin de compte , mais que je voudrais profonde.

     Est ce que nos coeurs, à nous , enfants et petits enfants de cette histoire, est ce que nos coeurs sont aujourd’hui prêts à tirer tout le bénéfice d’une ouverture des archives souvent souhaitée et ressentie comme nécessaire ?

    c’est à dire pour bien prendre la mesure de cette question , est ce que nous , nous tous , deux , trois générations apres, serions , sommes capables d’enfin ouvrir le scellé dans un autre but que pour raviver une dette, régler des comptes entre les représentants mutuels de nos familles , de nos peuples , tout en sachant que deux générations ont passé et qu’il nous faut absolument construire une suite à cette histoire, mais une suite qui ne soit pas une guerre, non , mais qui soit une entente ?

    Est ce qu’aujourd’hui , le français " blanc " moyen , non renseigné sur ce que l’histoire de son pays ne lui dit même pas , à lui " qui se revendiquerait ... de souche " , peut se dire qu’il n’est pas en quelque sorte attendu au tournant ? Est ce qu’il a des raisons de croire qu’ouvrir de telles archives et certainement monsieur , constater le détail, apprendre de nouvelles injustices passées , ne le replacerait pas visi à vis de la composante française issue de l’immigration , devant une culpabilité en regard des actes de grands peres , de peres , dont il n’avait le contrôle et sur lequel il n’est pas possible de revenir en arriere ?

    De fait , monsieur , pensez vous que les deux composantes , les deux descendances de cet épisode de l’histoire aurait aujourd’hui suffisemment de sagesse pour poser de telles archives sur la table sans ouvrir des procès dont les condamnables sont bientôt morts de vieilesse , et dont les nouveaux accusés, leurs descendants , n’accepteraient jamais de plaider coupable et d’en réparer le préjudice ? Car la plupart des gens qui nous gouvernent aujourd’hui étaient de tout petits enfants lorsque cet épisode de l’histoire se déroulaient , certains n’étaient même pas nés. ...

    Alors que faire au juste lorsque l’on n’est pas intentionné secretement d’une nouvelle guerre dans ce pays, lorsque l’on veut, lorsque l’on désire l’entente , et lorsque l’on constate d’une part la fuite en avant de la France vis à vis du devoir de mémoire et de vérité , mais aussi et d’autre part, la haine larvée et le racisme anti français / anti arabe ( langage courant ) qui légitime aujourd’hui des tres jeunes gens prets à en découdre , des jeunes gens qui n’ont parfois, même plus de mots pour parler, des jeunes gens qui n’attendent qu’un motif avalisé de toute la communauté qu’ils voudraient aujourd’hui représenter , une raison d’état en quelque sorte, pour justifier de nouvelles violences ?

    Ceci monsieur , est un angle de vue qui se veut , autant que je puis le faire , dépossédé de passions. C’est l’angle de vue de cette seule question que vous posez . Doit on ouvrir le scellé ou non ? Et je vous y répond par une autre question , certes, mais au vu incontournable de l’état de nos descendances et de nos coeurs, de l’état de notre pays ..... Dans quel but exact monsieur ?

    Maintenant , voici mon avis et mon message pour vous :

    Ma question aurait pu faire croire que je voudrais pas que l’on ouvre ce scellé mais , c’est tout à fait le contraire. Je rêverai monsieur , que l’on puisse l’ouvrir, croyez moi , et j’espere de tout coeur que l’on le fera vite. Mais alors , que commanderait ici le brin de sagesse d’un ... fils de " pieds noir " comme moi , qui comme tous les descendants directs des acteurs de cette histoire , me sens beaucoup plus frontalier , voisin , limitrophe , mélangé , avec l’Algérie plus qu’avec l’Angleterre ou la Belgique , d’après vous ?

    Et bien, ce petit avertissement interne me commanderait de vous dire , de vous proposer de préparer le terrain, avec tous les descendants des acteurs de cette époque , avec tous les français monsieur , de préparer le terrain des coeurs en proclamant que l’intelligence et elle seule voudrait que ces archives ne soient pas réouvertes dans le but de régler des comptes un demi siecle apres, par descendances interposées. Préparer les coeurs à réellement faire le travail de construction et de rencontre qui n’a jamais été fait, entre ce que la France populaire désigne comme etre des Arabes d’une part et des Français de l’autre. Il y a une préparation préalable indispensable dans les deux communautés dont les aïeuls se verront racontés sur les pages de sang de ces archives. Ignorer celà , c’est vouloir le procès impossible , et donc , la guerre.

    La fuite en avant de l’histoire française monsieur Hamadache , nous le savons a duré suffisemment de temps pour que plus personne dans ce pays n’ai une réelle connaissance de ce qui s’est réellement passé. C’est d’une dureté effroyable, mais trois générations apres , le message historique, s’est dilué , s’est presque perdu dans les esprits. Seuls les plus anciens savent encore vraiment. Par contre , et ici , seriez vous capable d’en témoigner aussi, la charge émotive , la blessure , est restée dans les coeurs et a traversé les générations comme un parfait héritage émotionnel. La rancoeur existe , nous le voyons bien, mais plus personne ne sait dire pourquoi, pourquoi vraiment. Elle n’a plus , quasiment plus d’arguments mais elle est toujours là.

    D’un autre coté , la culpabilité française est une chose que la derniere génération de français " blanblancs " refuse totalement. " il n’est pas question pour les jeunes de payer pour des crimes quils n’ont pas commis, et celà, se comprend tout aussi bien. Eux n’y sont pour rien de fait, point.

    C’est pour ces raisons si délicates , et en regard de votre bel article monsieur Hamadache, que je tente ici de revisiter l’état de nos .... coeurs .... et une fois ceci fait , je vous repose la question : Doit on ouvrir ce scellé si important pour pouvoir bâtir la suite , si traitre si la suite n’en était qu’une nouvelle guerre ...

    Maintenant , je veux bien entendre votre réponse .

    Merci de votre lecture , cordialement , GRL

     


    • Tahar Hamadache Tahar Hamadache 30 mai 2008 21:03

      Bonsoir tout le monde, GRL,

      J’ai beaucoup apprécié que vous vous revendiquiez de qualités qui font de vous un intervenant averti : porteur d’une mémoire filiale directe, intéressé par les rapports masse-individu et réalité-virtualité, porteur d’une expérience de vie appréciable vu l’âge que l’on peut vous supposer, etc.

      En vertu de ces qualités même, je vous prie de nous dire si vous pensez réellement que le fil de la discussion autour de ce texte puisse être un indicateur fort d’une opinion réelle, qu’elle soit celle pouvant être attribuée à des français ("de souche") ou que ce soit dans sa partie que l’on peut supposer émaner d’algériens (...d’origine). Ceci est à la portée du premier observateur, il y a en effet comme une interdiction, un figement dans l’attitude de français (j’écris : de français), du moins quand il s’agit de l’Algérie, qui n’est pas tout à fait naturelle. On peut croire deviner que l’inadéquation entre ce qui est écrit à propos des Algériens pendant la colonisation et ce que ces derniers disent être (pendant et après) a entrainé une inadéquation du discours de français à propos de l’Algérie des temps présents. On peut comprendre surtout que les jeunes, de quelque bord qu’ils soient, cherchent à affuter leurs argumentaires au contact de questions difficiles tout en en jouant à affirmer leurs intégrations et leurs appartenances en vue de mieux mériter au regard des adultes, des audacieux, etc. Ce ne me semble pas être bien suffisant pour conclure que cela peut constituer un point de vue consensuel, lojn s’en faut à mon avis. Ne le pensez-vous pas ?

      Vous me posez la question de savoir si "nos coeurs, à nous , enfants et petits enfants de cette histoire, est ce que nos coeurs sont aujourd’hui prêts à tirer tout le bénéfice d’une ouverture des archives souvent souhaitée et ressentie comme nécessaire ? A mon avis, les coeurs, ici comme là-bas, sont prêts à recevoir ce qui est désiré : la fin de la méconnaissance d’un passé, de l’ignorance des raisons de la sanction du présent par des questions du passé, la fin de silences qui ne sont pas de nature bien éloquentes. Ils palpitent comme tout coeur qui soupire après quelque chose qu’il désire ici comme là-bas et vous devriez le savoir, monsieur, qui êtes à la fois attentif à l’exercice nétique et présumé en contact, en tout cas attentif à plus d’une catégorie mémorielle (appelons-les comme cela pour faire vite) françaises et algériennes.

      Y a-t-il un bénéfice concret à en tirer, par les masses, aussi bien françaises que celles des (ex.)colonies ? Il appartient à ceux dont le regard est assez perpicace, pour savoir le distinguer, de le leur indiquer et de les préparer à en faire bon usage pour le bien de tous. Et il y en a probablement. Le tout est de savoir intégrer ces masses dans la gestion de ce patrimoine mnémique et dans sa projection dans les avenirs, respectifs et communs ; de cesser d’en faire un domaine de distinction, une rente exclusive ; de faire en sorte, surtout, que cela ne nourrisse pas, ne continue pas de nourrir une économie parallèle liée à un contentieux mémoriel ; que cela ne fasse pas l’objet d’une contrebande transnationale d’histoire et d’influence car si cela se produisait, ce ne pourrait être attribué aux anciennes générations, d’autant plus qu’on avait eu à percevoir des volontés d’aller vers l’apaisement des mémoires, comme pendant le second mandat de votre ancien président, M. Chirac (Que cela soit en passant, l’épisode du match amical chahuté ne peut-il être compris comme un obstacle au postulat d’un 3e mandat de ce monsieur de la vie politique française, comme le fut par ailleurs d’autres initiatives, y compris au niveu d’institutions fortement représentatives de la légitimité démocratique mais n’ayant pas fait appel à la volonté populaire ?).

      Pour le reste, le choix vous est laissé de vous en tenir aux manières et aux moyens dont l’opinion publique peut être soit effrayée soit considérée comme s’exprimant sur quelque chose, ou de nourrir l’espérance de ce qu’un assainissement mémoriel pourrait produire comme effets heureux, comme interactions bénéfiques, comme une transmission tranquille (même si, par moments, elle pourrait être assez vive, les gens ordinaires ne pouvant toutes écouter sagement et dire "merci" à la fin de chaque révélation.

      Je vous remercie d’avoir contribué à aller au delà des échanges habituels et souvent si peu édifiants sur la nature des choses et des intervenants. Je reste attentif à la suite.

      Bien cordialement à vous, à tous,

      Tahar Hamadche.

       


    • Iren-Nao 6 juin 2008 02:38

      GRL et Tahan c’est le rendez vous des phraseurs, je n’ai pu en lire aucun jusqu’au bout, quelle bouillie !!


  • Bof 30 mai 2008 14:08

    Oh...OUI...rouvrons les archives....la belle plaine d’ Algérie que les colons ont eu tant de mal à mettre en valeur qui pouvait être le grenier à blé de l’Europe et mettre ainsi nos populations à l’abri de toute pénurie et qui maintenant ne produit plus rien , plus un seul grain de blé ! Nous Européens avons donc du chercher d’autres procédés pour cultiver le blé , et même pour nourrir des Algériens, on est bon même quand on manque ,on donne ! Pourtant, on a certes réussi à fournir en blé les populations MAIS, MAIS...MAIS, ..en important des engrais , en cultivant des espaces dits incultes comme l’ancienne champagne pouilleuse, grâce comme toujours à un Être Humain "têtu" mais compétant car pendant ce temps avec tous leurs moyens et leurs ingénieurs , l’URSS ne pouvait faire lever un épi de maïs du sol  !! ce qui vexa Monsieur Kroutchev qui avait la science infuse certainement . Un peuple contre un être et ce fut le Français qui gagna.MERCI à lui ...ET ET Et maintenant, nos sols sont très appauvris mais nous sommes toujours très bons et continuons à nourrir ceux qui ont l’abondance chez eux mais manquent de courage certainement pour cultiver le sol qu’ils ont reconquis par les armes sans avoir retenu les leçons , peut être même pas apprises car pour apprendre , c’est pénible.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 30 mai 2008 17:27

    @Thierry JACOB (IP:xxx.x67.115.10) le 29 mai 2008 à 16H27

    "mohamed... tout dépend des lois et du DIEU... "

    Peut-être, mais en ce qui te concerne et avant de réviser les lois et faire la découverte de Dieu tu pourrais commencer par soigner tes hémorroïde pour que tu puisses retrouver un peu de calme et un semblant de sérénité !

    La première lettre d’un nom s’écrit avec une majuscule, Mohammed c’est moi et Thierry JACOB n’est pas toi ! Je suis allergique au faux et au mensonge et cela ne dépend ni des lois ni de Dieu !

    MOHAMMED.


  • finael finael 31 mai 2008 13:30

    Merci monsieur Tamar Hamadache.

    Votre article tombe en plein sur les recherches généalogiques que je suis en train de faire. Mon arrière-arrière-grand-père fut maire de Constantine de 1871 à 1878.

    Deux de mes arrières-grands-parents participèrent à des missions d’exploration en Afrique Noire (exploration de l’Oubanghi, du Tchad, et du Sahara) et l’un d’eux finit comme Administrateur aux Colonies à Constantine.

    Je dispose d’archives familiales un peu plus récentes que les faits que vous citez (1880 - 1910), mais accompagnées de photos dès les années 1890. Je crois qu’elles en surprendraient plus d’un !

     Bien que n’étant pas né en Algérie suite à une erreur de calcul de ma mère, j’y ai fait de longs séjours jusqu’à l’indépendance (je n’avais pas 10 ans).

    Quoi qu’en aient dit certains sur ce forum qui a trop vite tourné à la polémique politique, je vous remercie pour les informations que vous fournissez, qui viennent à propos pour restituer une époque manifestement bien oubliée et que j’étudie actuellement.

    Bien à vous.

     François Bienvenu


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