lundi 12 mars 2007 - par Michel Monette

Autre rapport accablant pour le vote électronique aux États-Unis

Encore une fois, le vote électronique est sur la sellette aux États-Unis. Cette fois-ci, c’est le Government Accountability Office du gouvernement américain (GAO), l’équivalent du Bureau du vérificateur général, qui demande que tout soit rapidement mis en oeuvre pour corriger le tir. Le GAO a analysé en profondeur tous les aspects du système électoral, y compris les diverses technologies de vote pour conclure à la nécessité de redresser la situation. La Commission électorale américaine est particulièrement visée par cet appel à un sérieux coup de barre.

Le vote électronique ne peut pas être isolé du reste des composantes du système électoral américain, rappelle le GAO. Il y a les acteurs, il y a les processus et il y a la technologie. C’est un truisme de dire que le système électoral ne peut pas fonctionner correctement si ces trois composantes ne sont pas adéquates. Un truisme que le GAO a néanmoins tenu à rappeler.

En ce qui concerne plus particulièrement le vote électronique, le rapport du GAO met le doigt sur de gros bobos : sérieuses failles dans la sécurité, faiblesse incroyable des standards et manque désespérant de fiabilité des tests, et ce à tous les niveaux de gouvernement. Vous aurez compris que les superlatifs ne sont pas employés par le GAO, mais il faut savoir lire entre les lignes. Le laxisme règne.

Commentant le rapport du GAO sur Computerworld.com, Brad Friedman (The Brad Blog) soutient que le système électoral américain dans son ensemble serait de beaucoup simplifié si les ordinateurs enregistrant directement le vote (généralement à l’aide d’écrans tactiles) étaient mis à la poubelle. Ces ordinateurs peuvent être piratés avec une facilité déconcertante.

Après l’élection rocambolesque du président actuel des États-Unis en 2000, le Congrès américain a voté une loi, le Help America Vote Act (HAVA), dans le but de financer l’achat par les États de nouveaux systèmes de vote qui devaient être plus fiables. Cette loi rendait en même temps obligatoire l’introduction de mécanismes devant permettre aux handicapés de voter sans assistance. Cette obligation a ouvert la porte aux ordinateurs enregistrant directement le vote à l’aide de boutons ou sur les fameux écrans tactiles tant décriés.

L’obligation de tenir compte des handicapés n’est pas le seul élément en cause dans les nombreux ratés des ordinateurs de vote aux États-Unis. Le fait est que la technologie du vote électronique est peu fiable. Les entreprises privées qui se sont lancées dans l’aventure commencent peut-être à le regretter. Selon une rumeur que n’a pas totalement démenti son porte-parole, Diebold s’apprêterait à se retirer du marché américain du vote électronique.

En gros, deux solutions de sortie de crise s’affrontent : soit le retour au vote sur papier qui pourrait être balayé par des lecteurs optiques reliés aux ordinateurs, mais qui serait, en tout état de cause, conservé comme preuve en cas de recomptage des votes, soit l’ajout sur les ordinateurs enregistrant directement le vote d’imprimantes fournissant à l’électeur une version papier de son vote.

Aucune solution n’est parfaite, mais la seconde l’est beaucoup moins que la première.

GAO. ELECTIONS : All Levels of Government Are Needed to Address Electronic Voting System Challenges.



18 réactions


  • arthur (---.---.43.22) 12 mars 2007 10:46

    Ecrire ce genre d’article, c’est déjà accepter que ces machines puissent être utilisées ...


    • Michel Monette 12 mars 2007 12:33

      Il faut connaître la très grande complexité du système électoral américain pour comprendre que le vote électronique n’est pas prêt de disparaître de ce pays. Mais ce qui vaut pour les États-Unis ne vaut pas forcément ailleurs. Au Québec où je vis, par exemple, il n’y a aucune raison d’implanter le vote électronique. En revanche, l’Inde a choisi un système de vote électronique d’une grande simplicité qui a contribué à y assainir les scrutins. Tout n’est pas noir ou blanc.


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 12 mars 2007 10:52

    Bonjour Michel. Avez-vous suivi l’expérience de l’Estonie ? Comme vous le savez sans doute, l’Estonie, premier pays au monde à organiser un vote sur internet, est aussi l’un des plus pauvres de l’Union européenne. Ce pays balte compte 1,3 million d’habitants. 30’000 personnes ont voté à l’aide de leur ordinateur personnel ou celui de leurs bureaux, premier vote électronique au monde dans un scrutin législatif. Pour ce faire, il suffisait d’être muni d’une carte d’identité à puce électronique - ce qui est le cas d’une grande majorité de la population -, d’acquérir un lecteur idoine pour l’équivalent de quelques euros et de le connecter à un ordinateur. Après avoir inséré la carte dans le lecteur, il n’y avait plus qu’à s’identifier au moyen d’un mot de passe pour procéder au vote. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) était chargée de surveiller le bon déroulement des opérations. Son bilan fournira quelques éléments permettant de savoir si le procédé est aussi sûr que l’affirment les autorités estoniennes qui s’appuient sur le succès de banques en ligne pour défendre le système électoral. L’Estonie fait partie de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004 et a prévu d’adopter l’euro le 1er janvier 2008. Elle est membre de l’OTAN depuis le 29 mars 2004.

    Pierre R.

    Montréal (Québec)


    • (---.---.36.61) 13 mars 2007 06:06

      L’acte de vote ne devrait-t-il pas rester anonyme ?

      On est pas sorti du cambouis avec ces systèmes ’electronique ID’.

       smiley


    • Emmanuel (---.---.3.162) 14 mars 2007 02:35

      Je suis d’accord avec le commentaire precedent. L’anonymat du vote me semble être une condition stricte et intangible de la démocratie. Bien plus d’ailleurs que le degré de technologie utilisée pour le comptage des bulletins.


  • Carlo Revelli Carlo Revelli 12 mars 2007 11:01

    Merci Michel pour ton intéressant article.

    Je tiens juste à signaler qu’un expert reconnu du vote électronique viendra témoigner lors de nos rencontres du 5e Pouvoir le samedi 24 mars. Il s’agit de Chantal Enguehard qui va intervenir sur :

    « Le vote électronique débarque en cachette pour les présidentielles... »

    Son site : http://www.sciences.univ-nantes.fr/info/perso/permanents/enguehard/

    Elle intervient le matin du 24 mars : http://www.agoravox.fr/journee.php3?id_article=19548


    • Michel Monette 12 mars 2007 13:04

      Est-ce que nous pourrons entendre en direct ce témoignage et d’autres depuis le Québec ? (Le voir en direct serait encore mieux smiley J’ai trouvé fort intéressantes les deux tables rondes Vivre ensemble sur le Net de samedi dernier. J’ai beaucoup apprécié non seulement de pouvoir entendre ce qu’il s’y est dit, y compris ton intervention sur toute cette difficile question du contrôle des abus dans les commentaires, mais aussi de pouvoir réagir en direct sur le blogue de l’événement. L’équivalent pour la journée du 24 mars serait vraiment apprécié. Je pourrais même transmettre un message vidéo, puisque j’ai une webcam smiley

      (J’ai cru comprendre que les fichiers audio des tables rondes sur la Néthique son, ou seront, disponibles. ce sera le cas ? Il y aura un article de ta part ou de la part d’un rédacteur d’Agoravox qui était sur place ?)


    • Avatar (---.---.22.77) 12 mars 2007 17:55

      Au mage Arthur de 11h15,

      Tout à fait d’accord avec vous.

      Le vote électronique US est aussi performant que le systeme de vote des commentaires de ce site !!!! (ironie)

       smiley

      Le vote électro nique la démocratie.

      Car, dans le vote « papier » rien n’empeche le citoyen de rester et d’aider au dépouillement en controlant par la même la régularité de ce dernier.

      Ceci est impossible par le vote by a computer...

       smiley


  • Droopy (---.---.199.139) 12 mars 2007 11:25

    J’ai toujours dit que le jour où le vote electronique sera une obligation dans mon bureau de vote, je cesserai de voter. Aucun controle par le citoyen. Main mise des experts : quels experts ? Personnellement, je peux controler un bulletin papier mais pas un circuit electronique. Et il est quand même curieux qu’un seul type de système est prévu en France pour ce genre de vote. Pas d’impression de bulletin (vote assisté par ordinateur), pas de lecture optique de bulletin. Non, il a été choisi l’écran avec bouton.

    Euh, l’Estonie, je m’en moque. Ce n’est pas parce que mon voisin veut se jeter par la fenêtre que je vais faire pareil. Et qu’il mange végétarien que je vais aller brouter ma pelouse pour faire « mieux et plus fort » que lui.


  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 12 mars 2007 12:24

    J’ai tenté en 2003, à l’occasion d’une visite au Salon annexe au Congrès annuel des maires de France, d’interroger sur son stand l’entreprise qui semble avoir été agréée par le gouvernement pour effectuer des tests dans certaines circonscriptions : je n’ai pas obtenu d’autre réponse des responsables que de reconnaître que j’avais parfaitement raison, mais qu’il s’agissait là d’archéo-républicanisme et qu’il fallait vivre avec son temps. Depuis, ce stand a disparu du Salon, comme tout le matériel électoral d’ailleurs, dans un Salon qui pourtant propose aux maires jusqu’aux balais pour crottes de chien sur les trottoirs. Comme je le faisais remarquer la dernière fois à un élu, nos édiles semblent avoir oublié qui les a mis là où ils sont.

    Le problème est simple. Lorsque je dépose une enveloppe dans une urne, elle a une existence bien réelle, je la vois durant quelques instants encore le temps qu’elle soit recouverte puisque l’urne est depuis plusieurs années transparente. Je sais que cette enveloppe est là, dans la boite, et sera prise en compte lors du dépouillement si j’y assiste : c’est celle-ci, ou celle-là, ou celle-là encore, à chaque fois que le nom du candidat que j’ai choisi est prononcé je me dis que c’est peut-être mon bulletin qui vient d’être lu, ce que je sais, c’est qu’il s’agit d’une des 700 à 900 enveloppes dépouillées par les scrutateurs le soir dans chaque bureau de vote et que le bulletin que j’y ai glissé, ou l’absence de bulletin, ou le bulletin non valide, va être comptabilisé par un trait reporté sur la feuille de décompte.

    Sauf erreur grossière ou substitution, il n’y a aucune possibilité que mon suffrage ne soit pas pris en compte, ou changé. La seule manière de contrer mon vote est alors soit de « bourrer » la liste électorale (voir le combat que j’ai mené dans le 5ème arrondissement de Paris sur cette question), soit de « bourrer » les urnes, ce qui revient au même, puisqu’on rajoute au mien des votes qui n’ont rien à faire là. Mais, paradoxalement, même ces bulletins « rapportés » sont comme le mien et ne sont en rien virtuels, ils existent physiquement et il faut qu’il y ait en support un électeur lui-aussi existant (les morts qui votent sont depuis longtemps un phantasme de journaliste, même en Corse).

    Or avec le vote électronique je ne contrôle ni le vote ni même la liste électorale. Même l’impression papier ne résoud pas ce problème, sauf à collecter toutes les impressions papier et à les rapprocher de ce que la puce a enregistré.

    Dès lors, si je conteste le scrutin - alors que je peux faire dans un « vote papier » une observation à tout moment, de l’ouverture du bureau de vote à la signature du procès verbal, et que j’ai encore dix jours pour demander une vérification devant le juge de l’élection en motivant ma requête -, le vote électronique me ferme cette voie de droit. Car mon vote est censé être pris en compte, mais je n’en sais rien, personne n’en sait rien et n’en saura jamais rien. Le vote électronique soulève une aporie insurmontable : soit le lien entre l’électeur et le candidat choisi est supprimé par le processeur, et toute vérification est impossible ; soit ce lien est maintenu, et autant revenir au vote à main levée. Le choix est donc entre, soit supprimer tout un pan du droit sacré qu’a tout citoyen de demander vérification du vote, soit violer le droit non moins sacré au secret de ce vote.

    Seulement voilà : lors des prochaines élections, les lois de la République seront encore applicables. Alors, consultation gratuite pour faire annuler le vote (ou du moins foutre le bordel et pose la question publiquement) :

    Vous allez voter sur une machine. S’il s’agit de celles que je connais bien, vous avez un écran tactile avec des cases pour les candidats. Vous appuyez sur le candidat X et pousser un hurlement, sortez de l’isoloir et dites que l’écran vient de s’éteindre au moment où vous avez touché la case. Bien entendu, de retour vers l’écran avec un membre du bureau de vote, l’écran est allumé. Vous vous inquiétez de ce que votre vote a été correctement pris en compte, et vous demandez à inscrire immédiatement l’incident de vote directement sur la procès verbal du bureau (c’est un droit reconnu à tout électeur) vous demandez une demande de vérification de vote, et vous inscrivez avoir touché la case Y. Vous demandez surtout une vérification de la fiabilité de la puce électronique dans le créneau horaire de votre vote.

    Je ne rentre pas dans les détails, je vous renvoie pour la procédure électorale à mon essai « Autopsie de la fraude électorale », Stock 2000. Le vote électronique interdit le comptage, le recomptage et la vérification du vote, donc fait obstacle à la mise en œuvre de règles d’ordre public érigées au rang de principes généraux du droit. Il faut faire confiance à une puce électronique fondue dans un usine-goulag de Guangzhou. Donc le juge de l’élection est contraint soit d’annuler toutes les opérations du bureau, soit de violer le Code électoral et sa jurisprudence, soit de se déclarer, pour la première fois en France depuis la vérification des mandats au printemps 1789 lors de la réunion de Etats-Généraux, incompétent parce qu’impuissant.

    Vous répétez cela dans tous les bureaux de vote électroniques de France.

    C’est clair : voilà des élections qui promettent surprises et rebondissements.


  • (---.---.164.138) 12 mars 2007 12:52

    le vote électronique c’est la voie ouverte à toutes les fraudes sans aucune possibilité de vérification sauf à être un expert en informatique ce qui n’est pas la majorité de nos concitoyens.

    Je serais pour le jour ou on me démontrera que ce système est inviolable et effectivement nous en sommes très loin.

    Ce système favoriserait donc toujours les mêmes ceux qui auraient les moyens de se payer des experts en informatique pour manipuler.


    • MyHyene (---.---.214.63) 12 mars 2007 15:46

      « le vote électronique c’est la voie ouverte à toutes les fraudes sans aucune possibilité de vérification sauf à être un expert en informatique ce qui n’est pas la majorité de nos concitoyens. »

      La majorité des informaticiens n’aura pas accès a l’ensemble du système et ne pourra pas vérifier...

      Quelqu’un sait-il si la machine délivre les résultas sur place...ou si elle envoit les scores sur un serveur ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 12 mars 2007 14:48

    Bonjour,

    Comme Tall, je suis belge et comme lui, je dis que le vote ne génère pas plus de problème que les bons votes papier. Comme on peut être chatouilleux avec le modernisme en France (et aussi un peu chez nous), je vais y mettre une couche. Qu’apporte les votes papier comme sécurité ? Une urne si elle est fermée pendant la durée du vote, elle doit s’ouvrir pour compter... Si cela n’offrait aucun risque de magouille, pourquoi faut-il encore observateurs étrangers dans certains pays ? Le modernisme est là qu’on le veuille ou non. A notre époque quand on cherche des présidents ou des assesseurs dans les bureaux de vote, il n’y a plus personne. On va pas gâcher une belle journée de printemps, non, mais ? Non, nous ne sommes plus à l’âge du papier. On n’en a pas les moyens ni les hommes prêts pour le sacrifice. Je suis informaticien, ceci explique ma prise de position, très certainement. Les magouilles, ce n’est pas une question de machine. Il faut avoir le pouvoir à l’électeur de vérifier son vote. Point.

    Maintenant, le vote électronique tel qu’on le conçoit aujourd’hui est dépassé. Vous n’avez pas entrevu internet, les cartes d’identité avec pin code comme les GSM. Plus question de machine qui tombe en panne le jour du vote. Vous votez dans le confort de votre sofa, quand vous voulez, sans file devant vous. On en arriverait même à aimer voter. Il n’y a qu’à cliquer dans la bonne case. On pourrait même abaisser l’âge du vote. Nos enfants en savent un peu plus en informatique et de la confiance, ils savent où la placer. Mais, cela est une question de temps et de génération. A Plus donc... smiley


    • (---.---.36.61) 13 mars 2007 06:31

      Je comprends vraiment pas que l’on puisse accepter même l’idée de voter par le biais d’internet où justement l’anonymat du vote ne peut en aucun cas être assuré. C’est tout simplement hallucinant.

      C’est la régression de la démocratie.

      PS : je suis de la génération qui est née avec le Personal Computer et je ne ferai jamais confiance un système tel que tu le présentes. Mais peut-être que tu as raisons nos sociétés sauront endormir et pervertir les suivants. ( j’ai juste envie de dire ’no-future’ )  smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 mars 2007 08:58

      @18.36.61,

      La véritable démocratie, celle qui ne serait pas en régression à tes yeux, serait une obligation de se rendre à l’élection, et de un. (Peut-être précédé d’un explication impartiale sur les objectifs et programmes.) De deux, un vote pas vraiment à main levé, mais tout comme, avec comptage immédiat avec balance entre présents et nombres de voix. @18.36.61,

      La véritable démocratie, celle qui ne serait pas en régression à tes yeux, serait une obligation de se rendre à l’élection, et de un. (Peut-être précédé d’un explication impartiale sur les objectifs et programmes.) De deux, un vote pas vraiment à main levé, mais tout comme, avec comptage immédiat avec balance entre présents et nombres de voix.

      Le futur est ce que les gens en font. S’il n’y a plus personne pour se retrouver dans les bureaux de votes devant et derrières les tables contenant les urnes, il faudra en tirer les conséquences. Les déceptions et jérémiades d’après élections comme en 2002 ne sont que des signes prémonitoires. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 mars 2007 08:59

      Sorry, il y a répétition malencontreuse du texte qui précède.


  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 12 mars 2007 15:34

    « La civilisation n’est pas quelque chose après lequel on court », écrivait Georges Bernanos. Un de mes ancêtres a fait 18 mois de Bastille pour que je sois certain que mon expression citoyenne soit souveraine.

    Sur l’idiotie du vote électronique, et surtout son inutilité foncière d’un point de vue philosophique et politique (car ce n’est tout de même pas à ceux qui veulent continuer de faire ce pour quoi des millions de Français se sont sacrifiés, mais à ceux qui veulent revenir en arrière de nous expliquer pourquoi), voyez :

    http://polito-sphere.blog.fr/2007/03/12/vote_electronique 1890399


  • Fred (---.---.20.123) 12 mars 2007 17:48

    On va quand même pas prendre un système qui marche ne Belgique (une fois) ??

     smiley


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