Comment l’aide humanitaire internationale destinée aux refugiés sahraouis à Tindouf en Algérie est détournée ?
Alors que le gouvernement d’Alger consacre des millions de dollars pour ouvrir et faire fonctionner les « ambassades » et autres bureaux du Polisario à travers le monde et financer différents lobbies pour soutenir « la cause sahraoui » et, tout en achètent pour des dizaines de milliards de dollars d’équipements militaires dont une partie bénéficiera aux combattants du Polisario, les populations sahraouies refugiées en territoire algérien à Tindouf en Algérie continuent de vivre dans des conditions misérables en dépit de l’aide internationale notamment européenne qui leur est allouée.
En effet , en dépit du constat terrible établi par le directeur général de l’Aide humanitaire et de la Protection civile de la Commission européenne (ECHO), Peter Zang à l’issue d’une visite des camps de Tindouf en Algérie en début de cette année (Al Watan) : malnutrition, jeunesse désœuvrée, éducation délaissée, population vulnérable ; la situation ne s’est guère amélioré, depuis.
Or cette situation est due en grande partie au détournement de l’aide humanitaire destinée aux populations Sahraouis à Tindouf.
Les détournements de l'aide humanitaire destinée aux populations dans les camps de Tindouf est « l'œuvre conjointe de la direction du Polisario et de certains milieux algériens proches du pouvoir », avait déjà affirmé le président du Centre européen pour l'intelligence stratégique et la sécurité (ESISC).
Il avait précisé que le rapport publié à ce sujet par l'Office européen de lutte Anti-fraude (OLAF) « pointe le croissant rouge algérien comme étant le principal bénéficiaire de ces détournements, et ce dès le port d'Oran »
« La responsabilité algérienne ne fait aucun doute du point de vue juridique », a-t-il ajouté, soulignant que « c'est donc à Alger de veiller à ce qu'il n'y ait aucun détournement. Le moins que l'on puisse dire est qu'il y a là un grave manquement à des obligations internationales ».
L'Olaf avait révélé, dans un rapport, les mécanismes des détournements des aides humanitaires destinées aux populations sahraouis dans les camps de Tindouf.
« Ce rapport d'une vingtaine de pages explique comment l'aide est largement détournée au profit des dirigeants du Polisario et aussi de diverses parties algériennes », a précisé le président de l'ESISC, ajoutant qu'« il nous a même été confirmé de plusieurs sources, y compris algériennes, que l'Etat algérien perçoit des taxes sur une partie de l'aide ».
« Une partie de l'argent du contribuable européen censé aider les populations de Tindouf sert en effet à enrichir l'Etat algérien via son système fiscal. ».
Les enquêteurs de l'OLAF « ont, également, tracé les villas de luxe achetées dans le sud de l'Europe avec l'argent issu de ces détournements ainsi que les caches dans lesquelles des stocks sont constitués en vue de leur revente ultérieure, entre autres, en Afrique subsaharienne ».
Face à cette situation, le président de l'ESISC a plaidé pour deux solutions à court terme : se livrer à un recensement précis des populations sahraouies et mieux contrôler l'aide (ce que refusent jusqu’a présent le Polisario et Alger). Voir la totalité de l’entretien.
Car depuis création du Polisario l’Algérie refuse de procéder au recensement des populations de Tindouf . C’est ce qu’affirme un rapport confidentiel de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), cité par le Centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité (ESISC). L’ESISC précise, dans un document publié sur son site Internet , que « si le refus injustifiable de l’Algérie » de procéder au recensement des populations de Tindouf « peut s’expliquer facilement eu égard à l’état de ses relations avec le Maroc et par son besoin de propagande politique sur la question des réfugiés présents sur son sol, le refus du Polisario est, quant à lui, principalement motivé par les profits illégaux que les dirigeants du front opèrent grâce à une surestimation du nombre de réfugiés et, par voie de conséquence, à une aide humanitaire plus importante ».
Par ailleurs, l’'ONG américaine Teach the Children International a accusé la direction du Polisario de détourner l'aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf, en Algérie
"Des aides ne sont jamais arrivées. Des conteneurs entiers ont été détournés de leur destination", avait affirmé, Leah Farish, membre de cette ONG basée en Oklahoma.
Quelque 5 millions de dollars d'aide, constituée de produits alimentaires, de médicaments et autres produits de première nécessité ont été acheminés vers les camps par cette ONG qui opère dans plusieurs pays en développement.
"Nous ne sommes pas la première ONG à avoir dévoilé ces actes sordides, plusieurs rapports d'ONG indépendantes ont en fait l'amère constat avant nous", avait-t-elle fait savoir à New York en marge de sa visite auprès de plusieurs missions de pays membres du conseil de sécurité et d'ONG.
Il s'agit notamment de l’AJC et de "The Association of the Bar of the City of New York" (Association du barreau de la ville de New York), fondée en 1870 et regroupant plus de 23.000 membres dans 50 pays.
"Nous avons acquis la preuve de ces détournements et nous nous sommes vus dans l'obligation de suspendre puis d'arrêter définitivement ces aides, malheureusement nécessaires pour ces populations qui n'ont que trop enduré, depuis 35 ans", a déploré Mme Farish, avocate de profession spécialisée dans les libertés publiques.
"Teach the Children International" a en effet arrêté toute aide pour les camps depuis 2005.
Devant cette situation et devant la réticence de la communauté internationale à lever des fonds au profit des réfugiés sahraouis ; le représentant du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) à Alger, Abdelkrim Ghoul, a appelé en juin de cette année la communauté internationale, notamment les pays donateurs, à intensifier leurs aides humanitaires au profit des réfugiés sahraouis.
La communauté internationale est donc devant un dilemme : continuer de donner de l’aide en sachant qu’une grande parte est détournée ou laisser les refugiés sahraouis à leur sort ?
Je veux bien croire que des requins algériens et sahraoui détournent de l’argent destiné aux populations réfugiées mais je ne comprends pas que :
" Une partie de l’argent du contribuable européen censé aider les
populations de Tindouf sert en effet à enrichir l’Etat algérien via son
système fiscal.«
quand :
»le gouvernement d’Alger consacre des millions de dollars pour ouvrir et
faire fonctionner les « ambassades » et autres bureaux du Polisario à
travers le monde et financer différents lobbies pour soutenir « la cause
sahraoui "
Il s’enrichit ou il dilapide de l’argent ?
Autre question : depuis quand les sahraouis sont-ils respectés par l’Europe ? avez-vous des références sérieuses sur l’aide européenne aux sahraouis ?
L’état algérien perçoit des taxes sur l’aide humanitaire qui
est exonéré dans tous les pays du monde
d’après le
président du Centre européen pour l’intelligence stratégique et la
sécurité (ESISC). C’est ce que j’ai voulu dire par enrichissement. Chaque
phrase doit être placée dans son contexte, n’est ce pas ?
Concernant l’aide humanitaire accordée par l’Europe pour les sahraouis,.
je pense que j’étais explicite à ce sujet dans l’article avec les liens que j’ai
mentionné.
Le président du conseil européen parle de quoi ? de ce qu’il soupçonne ? parle-t-il de la règlementation algérienne en matière de taxes (TVA, dans ce cas) ?
Accuse-t-il sur la foi de dénonciations foireuses ?
Parce que : Section IV - Exonérations
Art. 8. - Sont exclues du champ d’application de la taxe sur la valeur ajoutée :
(.......)
17) les marchandises expédiées, à titre de dons, au Croissant
Rouge Algérien et aux Associations ou Oeuvres à caractère
humanitaire dont la liste est fixée par voie réglementaire, lorsqu’elles
sont destinées à être distribuées gratuitement à
des sinistrés, à des nécessiteux ou autres catégories
de personnes dignes d’être secourues, ou utilisées à des
fins humanitaires, ainsi que les dons adressés sous toutes les formes
aux institutions publiques.
Bouliq : "C’est ce que j’ai voulu dire par enrichissement. Chaque
phrase doit être placée dans son contexte, n’est ce pas ?«
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Dire qu’il s’agit de »contexte" est élégant mais complètement vide de sens dans ce cas précis. Il ne suffit pas de cette pirouette pour vous exonérer d’une bonne explication : s’enrichir, c’est obtenir plus d’argent à un moment M qu’on en avait à M-1. Or, les taxes dont vous parlez ne peuvent enrichir un Etat qui dépense des millions de dollars pour la même cause. C’est vous-même qui le dites.
C’est simple : affichez le montant de l’aide et calculez les taxes qu’on peut en tirer. (en admettant que l’Etat algérien contrevienne à ses propres textes qui exonèrent les dons de toute taxe).
Je viens de lire l’interview de Moniquet que vous avez donnée en lien : c’est un tissu d’insinuations et de déductions destinées à faire plaisir à son interlocuteur marocain.
Exemple parlant : "de toutes façons, la responsabilité
algérienne
ne fait aucun doute du point de vue juridique. L’Union Européenne ne
reconnaît évidemment pas le Polisario et la RASD ; donc, c’est
l’Algérie, pays sur le territoire duquel sont situés les camps
et basées les installations du Polisario qui est juridiquement
responsable de la bonne administration et de la distribution de cette
aide«
Et : »Il est d’usage que les Etats concernés ne
prélèvent aucune taxe sur ces achats. Eh bien, l’Algérie en perçoit ! On
peut donc dire qu’une partie de l’argent du contribuable européen
censé aider les réfugiés de Tindouf sert en fait à enrichir l’Etat
algérien via son système fiscal«
Et comment le sait-il, ce Colombo du dimanche ?
eh bien voila : »les investigateurs ont travaillé dans
plusieurs pays en Afrique du Nord et en Europe et ont interrogé des
dizaines de personnes ayant eu à
connaître de cette problématique. Le résultat final est une
véritable bombe : un rapport d’une vingtaine de pages qui explique
comment l’aide est largement détournée au profit des dirigeants du
Polisario et aussi, sans doute, de diverses parties algériennes "
Des papotages de bistrot. Elle est belle l’Europe qui enquête avec des énergumènes pareils !
En plus, je sais que les truands algériens savent truander mais tout ceci n’est que foutaises pour mettre l’Algérie dans le collimateur des occidentaux et les marocains, s’ils tombent dans le panneau, vont faire le boulot des néo-colonialistes.
L’Algérie a l’habitude mais saura s’en sortir toute seule.
Concernant la question de l’enrichissement ; quand l’état
algérien encaisse un dinar ; elle s’enrichie de un dinar. Cela ne veut pas
dire qu’elle devient riche avec un dinar : je pense que c’est clair.C’est toujours du contexte.
Merci pour votre
précision concernant le texte sur les
taxes. Mais entre les textes et leur application ?
Concernant l’entretien donné par M Moniquet le 10/05/2011 voir le document publié sur
le site Internet de(ESISC) du
26/04/2011, lien donné aussi sur l’article. C’est certainement pas pour faire
plaisir à l’interlocuteur marocain.