lundi 11 juin 2007 - par Georges Yang

Faut-il vraiment accorder l’indépendance au Kosovo ?

Depuis quelques semaines, le Kosovo refait surface. L’intervention de Matti Ahtisaari et le dernier sommet du G8 ont remis la province serbe au coeur de l’actualité. L’indépendance du Kosovo semble la solution la plus simple, il n’en est rien. On devrait se souvenir de cette phrase de Montesquieu : « A chaque question complexe, il existe une réponse simple, et ce n’est pas la bonne ! »

La réunification de l’Allemagne en 1990 avait été saluée par tous comme un succès, une injustice enfin réparée et la fin d’un anachronisme dû à l’Histoire. De nos jours, la presse et certains diplomates et intellectuels veulent nous faire comprendre que le Kosovo doit inéluctablement se séparer de la Serbie et qu’il va évoluer vers l’indépendance. La situation géopolitique et historique est pourtant bien différente. D’abord, il ne s’agit pas de rattacher le Kosovo à l’Albanie, mais de créer une entité indépendante albanophone peuplée à près de 90% de Kosovars. Les Allemands avaient été séparés contre leur gré par une frontière imposée à la fin de la Seconde Guerre mondiale et avaient ressenti la partition comme une mutilation.

Les Albanais et les Kosovars, par contre, sont deux peuples albanophones n’ayant pas de désir unanime de réunification, même s’il existe des groupes de militants y songeant, le plus souvent instrumentalisés par des fondamentalistes. La Grande Albanie n’a guère existé que du temps de Mussolini, durant la brève occupation du pays de 1941 à 1944. La proximité de culture et de langue aurait pu pousser à une réunification, lors du démantèlement de la Yougoslavie à partir de 1991, il n’en fut rien ! On est loin de l’élan slovène qui a abouti à l’indépendance sans quasiment un seul coup de feu ! La majorité des Kosovars n’a pas véritablement envie de se retrouver sous la tutelle de Tirana. Il existe bien des liens commerciaux, des liens mafieux et culturels, mais il ne semble pas que les partisans de la Grande Albanie soient majoritaires des deux côtés de la frontière.

Concernant le Kosovo, on pourrait, toute proportion gardée, faire le parallèle avec l’Alsace-Lorraine, et ce pour deux raisons majeures.

D’une part, les Alsaciens et les Lorrains (Mosellans) sont en majorité issus de populations d’origine germanique, il suffit d’ouvrir un annuaire téléphonique pour s’en convaincre à la lecture des patronymes. Cela ne veut dire pour le moins du monde qu’ils se considèrent pour autant comme allemands ou même qu’ils se soient considérés comme tels durant les dernières occupations depuis 1870. Les collaborateurs furent très minoritaires et, que je sache, il n’y a pas d’Alsaciens ou de Lorrains qui aient demandé la nationalité allemande à la République fédérale dans le cadre du droit du sang comme le firent les Allemands de la Volga ou des Sudètes. De nos jours, personne ne conteste l’appartenance de ces deux provinces à la France ; trois guerres furent nécessaires, sans parler des nombreux affrontements déclenchés par les rois et l’empereur durant les siècles précédents.

D’autre part, le Kosovo est le berceau du peuple et de la civilisation serbes ; on comprend donc que la Serbie et ses habitants soient irrédentistes et considèrent ce bout de sol comme étant terre serbe. Perdre cette terre serait perdre leur âme. Si l’on accepte le droit de Juifs sur la terre d’Israël, où il y a numériquement de plus en plus d’Arabes, on doit aussi considérer le droit des Serbes sur le Kosovo. Je parle ici démographiquement d’Israël dans ses frontières de 1948, sans même évoquer l’Etat palestinien. De 1871 à 1914, plusieurs générations d’écoliers français ont appris des chants patriotiques de Calais à Marseille en passant par Rennes et Paris. Ils ont chanté « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine, oui notre cœur sera toujours français ! » alors que les habitants des trois départements occupés parlaient préférentiellement les patois locaux au français tant au village qu’à domicile. Ils ont d’ailleurs continué à le faire en milieu rural jusqu’au milieu des années 1960.

L’idéal, bien sûr, serait de refonder l’ancienne Yougoslavie et de lui donner une véritable constitution et des institutions démocratiques permettant la diversité religieuse, ethnique et linguistique dans le pays. Je pense, hélas, que cela n’est plus possible de nos jours. Cette hypothèse aurait pourtant permis d’éviter la crise latente qui risque d’éclater en Bosnie, si le Kosovo devient indépendant. La Bosnie est actuellement un pays artificiel qui peut exploser à nouveau à la moindre occasion. Un Kosovo restant dans la République serbe, mais jouissant d’autonomie économique, linguistique et administrative, serait beaucoup plus judicieux si l’on veut éviter de nouveaux conflits, même si ce n’est pas la solution miracle.

En dehors de l’ex-Yougoslavie, les minorités fourmillent de l’Atlantique à l’Oural. Basques, Catalans et Corses à l’Ouest arriveront probablement sous peu à une autonomie encore plus grande que celle dont ils jouissent à ce jour sans tomber dans la guerre civile ou le séparatisme. Par contre je doute que les minorités hongroises de Slovaquie ou de Roumanie arrivent à l’indépendance et encore moins au rattachement à la Hongrie (comme pour les Kosovars, il n’est d’ailleurs pas évident que ces minorités désirent leur rattachement à la Mère Patrie). Mais tant que les populations sont à l’intérieur de l’Union européenne, le risque d’éclatement, de pogrom ou de migration est moindre. Cela est beaucoup moins évident quand il s’agit de territoires de la Fédération de Russie, de la Chine ou de pays du Caucase. L’indépendance du Kosovo peut entraîner des réactions hostiles des Russes, des Chinois et des pays du Caucase et probablement des Baltes à cause de leurs russophones, bien que ces pays soient membres de L’Union européenne. Il faut craindre qu’un effet boule de neige soit la source de déstabilisation en Europe de l’Est.

Mais en dehors de considérations géostratégiques non débarrassées d’arrière-pensés nationalistes, il faut aussi compter avec la position des Serbes. Diabolisés depuis le début du conflit, ils ont servi et servent encore de boucs émissaires dans une guerre où personne n’a eu le beau rôle. Ils sont les méchants d’un film américain où le manichéisme n’a d’égal que le simplisme. On a vite oublié les premiers pogroms antiserbes des années 1980 à 1990 au Kosovo. Certains nationalistes croates ont repris la vieillie tradition oustachi d’Ante Pavelic qui consistait à arracher les yeux à la cuillère à café dès le début de la guerre en Krajina. On a trop vite oublié ces proxénètes albanophones, profitant du conflit pour obtenir le statut de réfugiés politiques en Europe occidentale et faisant fructifier leur coupable industrie de Paris à Berlin en passant par Milan et Zurich. Tudjman en Croatie, Izetbegovic en Bosnie ont aussi leur part de responsabilité dans la guerre et ne sont pas les saints qu’on a voulu nous monter, luttant contre Milosevic. Mais l’hystérie antiserbe alimentée par Bernard -Henri Lévy, ses pitoyables voyages col de chemise ouvert sur son torse étroit dans les rues de Sarajevo ainsi que son film Bosna, hymne à sa propre gloire, ont participé à la désinformation. On est habitué au personnage, il nous a réécrit le même scénario avec Daniel Pearl (ou comment rendre antipathique une véritable victime du fanatisme et de l’obscurantisme, uniquement en en parlant). L’apologie de soi n’a jamais été preuve de journalisme de qualité, voire de témoignage.

Le monde médiatique a trop diabolisé les Serbes, en faisant d’eux les uniques criminels de la guerre civile. Le tribunal international essaie de rétablir l’équilibre en traduisant quelques Bosniaques et Croates, mais a minima. D’ailleurs, Gluksman et Fienkelkraut partagent avec BHL cette vue tronquée du conflit et de l’Histoire, bien que défenseurs d’Israël. La télévision qui façonne l’opinion publique a besoin d’expliquer en termes simples et de ce fait ne peut se permettre les détails contradictoires, le Darfour en est la preuve criante.

Le même BHL, d’ailleurs, participe à la désinformation. Un conflit très complexe est présenté comme un massacre de bons Noirs par de mauvais Arabes, de plus fondamentalistes. Très peu de journalistes en expliquent la trame profonde. On se dirige vers le même type d’interprétation erronée et de désignation de coupables caricaturaux. Et cela, toujours sans nuance, à la manière des séries américaines en noir et blanc dans lesquelles on identifiait les bons des méchants à la couleur de leurs foulards. A ce niveau, on n’a pas beaucoup progressé depuis les années 50 !



24 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 11 juin 2007 13:09

    très bon article , la situation au Kossovo n’est pas simple et la situation en Serbie (assassinats d’hommes politiques , présence massive de partis ouvertement racistes) ne contribue pas à l’appaisement .Ayant visité le kossovo au début des années 80 , j’ai constaté à quel point on se sentait loin de l’europe .....


  • ZeusIrae 11 juin 2007 13:51

    Le conflit est complexe,tout le monde peut tomber d’accord là-dessus.

    Mais je ne croit pas que le Kosovo constitue un « précédent » comme vous le suggérez et comme le prétendent les russes. L’intervention au Kosovo s’est faite dans un contexte politique particulier qui ne se retrouve pas ailleurs(Yougoslavie,proximité de l’UE, masse importante de refugié destabilisante,etc).

    Personnellement,je crois qu’il faut se résigner à voir des troupes de l’OTAN dans cette région pour les décennies à venir.


  • mcm 11 juin 2007 14:20

    Ben oui il faudra accorder l’indépendance au Kossovo comme au 93 !!!


  • mcm 11 juin 2007 14:58

    il y a au kosovo de trés beaux monument d’origine ottomane à visiter :

    http://kosovo.site.voila.fr/terrorisme.html

    A ces ottomans quels poètes, quelle sans inné de l’élégance architecturale, quel sobre raffinement !

    L’apport de l’islam rayonnant de paix a été déterminant pour l’architecture kosovar.


    • Bill Bill 14 juin 2007 17:24

      Très intéressant ton lien, et conforme à ce que j’en ai entendu dire.

      Bien à toi

      Bill


    • Georges Yang 14 juin 2007 17:40

      Précision : Je n’ai jamais fait le lien obligatoire entre Islam et Kosovars. Et encore moins avec les fondamentalistes, beaucoup de Kosovars boivent du raki certains des côtes de porc, moi je préfère la slivo, mais mon point de vue concerne surtout le droit des serbes tant face aux albanais, aux croates et aux musulmans de BOSNIE. La problèmatique religieuse est à considèrer , mais elle n’est pas essentielle.


  • ZeusIrae 11 juin 2007 16:21

    Et pourquoi devrions nous l’imaginer ?

    Personne ne parle encore dans l’immediat d’une candidature de la bosnie à l’UE, il es sera de même pour le Kosovo.


  • dan 11 juin 2007 20:22

    Non,pas d’indépendance mais au contraire,ramener les albanophones en Albanie et les Serbes qui ont fuit la terreur et les massacres au Kosovo,leur berceau d’origine,puis restaurer la yougoslavie socialiste que les capitalistes américains,européens et islamiques ont démantelée.Sinon il faudrait donner l’indépendance aux basques,aux bretons et aux corses,ainsi que le département du 93 et quelques quartiers de Marseilles pour des mini états islamiques.


  • ZeusIrae 11 juin 2007 21:49

    Vous savez qu’en 1953 les serbes n’etaient que 27% de la population du Kosovo.Aujourd’huis on est en-dessous de 10%.

    L’histoire de cette région est particulièrement compliqué, inutile d’y rajouté vos délires.

    Pour vous donner une idée de la complexité de l’affaire, les albanais pretendent être les veritables descendant des Illyriens, ce sont les slaves qui sont arrivés après au VIeme siecle, puis les ottomans envahissent les balkans.

    La suite est un jeu de ping-pong entre les deux communautés.


  • Iren-Nao 12 juin 2007 03:49

    @ Georges

    Tres tres bon article, merci .

    Il serait temps en effet de rendre un peu de justice aux Serbes, et faire taire la haine de BHL pour lui meme et les siens.

    Malheureusement, il est a craindre que l’absence de courage l’emporte par la aussi.

    Je voudrais rappeler a certains, voire a beaucoup, que la situation merdique des Balkans est fondamentalement une histoire de communautarisme fort ancienne, et une demonstration de plus de la quasi impossibilite de faire cohabiter durablement et a egalite des religions differentes (si peu certes !!).

    L’histoire enseigne, et comme dit le Coran, il y a des signes, les hommes senses reflechissent.

    Amen

    Iren-Nao

    prophete du lundi matin


    • marc 13 juin 2007 16:05

      Vrai, thierry Jacob,en particulier d’Israel que vous semblez ignorer. Etat basé sur la religion=apartheid et épuration ethnique


    • Iren-Nao 13 juin 2007 03:34

      Mon cher Thierry

      Je ne crois vraiment pas que les pays musulmans soient les pires en matiere de cohabitation communautaire.

      Certes, en terre d’Islam (mais pas en Indonesie) il vaut mieux ne pas boire, manger ou fumer en public pendant le jeune du Ramadan, mais au moins, la regle est claire l’Islam predomine, et les autres sont « toleres ».

      L’occident chretien lui a su assez bien genocider jusqu’a la victoire totale les 2 Ameriques, l’Australie.

      C’est assez efficace, et si il reste bcp bcp de problemes communautaires aux USA, yen a plus bezef en Argentine.

      Pour le tour du monde du communautarisme reussi, je vous conseille quelques ballades en Irlande, en Belgique, au pays Basque ou vers la Corse. L’ex Yougoslavie est le havre de paix que nous connaissons, heureusement pas trop loin on pourrait se detendre au Liban dans une region somme toute assez calme comme disent les Chypriotes qui mentent comme des Cretois. Un petit tour rapide au Cachemire, et nous voila au Sri Lanka a boire un the avec les Tamouls et quelques Thibetains de retour d’un seminaire de la paix ethnique en Afrique avec travaux pratiques au Rwanda, au Congo et en Somalie,Erythree, Soudan. RSA...

      La place me manque, le souffle aussi.

      Quand et ou historiquement, la cohabitation a-t-elle marche de facon un peu durable ????

      Remarque, peut etre Malte, un pays phare.

      Deja entre une Femme et un Homme a la maison c’est pas de la Tarte...

      Bon voyage

      Iren-Nao

      Anthropologue de comptoir


    • Iren-Nao 13 juin 2007 03:48

      En prime Iren-Nao vous offre aujourdhui un tres joli poeme Africain

      Une fermière du Rwanda

      Qui était Hutu de surcroît

      Quitte sa case et sa smala

      Pour le marche de Kampala.

      Elle veut honorer sa tribu

      D’un beau chapon gras et dodu.

      Mais elle est peu fortunée

      Et le marchant Tutsi, ruse,

      Refusa de baisser le prix

      Du chapon par elle choisi.

      Me le donnerais-tu

      Dit la cliente Hutu

      Contre une gâterie

      Sur bon beau bengali ?

      A voir - dit le vendeur

      De cette gâterie quelle serait la valeur.

      Vaudrait-elle un chapon ?

      Il m’en faudrait la preuve pour de bon.

      Aussitôt la bougresse s’enfouit sous le boubou,

      Et vite fait jaillir la sève du bambou.

      « J’ai gagne le chapon ! » s’exclame l’innocente

      La bouche encore pleine du produit de la vente.

      Que nenni lui répond le volailler acerbe

      Tout comme la figure, le chapon tu as perdu

      Car comme le dit notre si beau proverbe

      Turlute Hutu, Chapon point eu.

       smiley


    • marc 13 juin 2007 16:12

      En revanche, vous n’avez rien à redire au colonialisme des Chrétiens européens qui ont génocidé pendant des siècles partout et du colonialisme sioniste en Palestine, en train de faire disparaitre un peuple qui est lui aussi « chez lui » et qui voudrait bien ne pas subir des envahisseurs germaniques armés de milliards de dollars et de bombes nucléaires soi-disant au nom d’une religion


    • fouadraiden fouadraiden 13 juin 2007 16:50

      inutile ,jacob ,de disserter.la démographie aura raison de ceux que tu défends inutilement.

      attendons et soyons vigilants.très.


  • frédéric lyon 14 juin 2007 16:10

    Nos amis musulmans, même lorsqu’ils se cachent derrière des pseudos à consonnance chrétienne, pourraient’ils nous expliquer pourquoi ils viennent nous emmerder sans arrêt avec des problèmes qui les concernent peut-être, mais qui ne concernent pas les français ?

    Le conflit israélo-arabe, par exemple.

    Ou bien le fait que la communauté juive de France, qui participe depuis longtemps au renom de la France dans tous les domaines, politique, économique, artistique, scientifique, aligne de nombreux représentants dans tous les secteurs de la vie publique.

    Beaucoup plus de représentants que les émeutiers étrangers de la Seine-Saint-Denis.

    De la même façon, les français sont loin de partager la même admiration de Saddam Hussein que ses corréligionnaires de Bobigny.

    Et on pourrait multiplier les exemples.

    Le hiatus qui isole les musulmans, qui se sont installés en France sans autorisation, du reste de la population est en passe de devenir un gouffre, qui necessitera tôt ou tard des mesures drastiques. Il faudrait être naïf pour en douter. Les prochaines émeutes raciales en France poseront le problème de façon criante. Et de plus en plus criante lorsqu’elles se renouveleront.

    Nous en sommes encore au point où des mesures destinées en fait à mettre un terme à l’immigration sont prises en prenant soin de ne pas dire trop ouvertement à quoi elles sont destinés !

    On demande par exemle aux familles arabes de savoir parler français et de connaitre les principes d’une constitution laïque avant de pouvoir s’installer en France !

    On ne peut pas dire de façon plus détournée qu’on en veut plus.

    Mais demain ?

    Le laxisme qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui nous a planté une belle épine dans le pied.


    • Iren-Nao 15 juin 2007 15:43

      Frederic

      Vous avez fort raison, il y a de l’orage dans l’air.

      Amicalement

      Iren-Nao

      ancien Turc.


  • Mir 15 juin 2007 16:25

    Merci pour cet article très intéressant. Enfin quelqu’un qui a un point de vue différent que la masse. J’aimrai ajouter que pendant les pogroms de 2004, 150 églises orthodoxes chrétiennes au Kosovo - en partie datant du moyen age et déclarées patrimone de l’UNESCO, ont été détruites sous les yeux des soldats de la KFOR. L’actuel premier ministre de Kosovo Agim Ceku a été le comandant de l’armée croate qui a fait expulser illegalement 200 000 serbes de Krajina, brulé leur maison et massacré une partie de la population. Lui il n’est pas dans une prison à la Hay. Pourquoi ? Au lieu de ça, le gouvernement serbe a été obligé de négocier avec lui. N’oublions pas qu’une des personnes responsable de la catastrophe dans cette région est l’actuel ministre des affaires étrangères !

    Au sujet de la déstruction des églises au Kosovo et l’histoire de cette région de la Serbie, un film de 9min sur Youtube :

    http://www.youtube.com/watch?v=AeC81o_gOyc


  • stephanemot stephanemot 16 juin 2007 11:38

    L’autonomie est une chose, l’indépendance une autre, les projets pan-arméniens encore une autre.

    Si le Kosovo a le droit de choisir la voie de l’indépendance aujourd’hui, il le doit pour beaucoup à l’ultranationalisme serbe, principal moteur de l’éclatement de l’ancienne fédération.


    • Georges Yang 16 juin 2007 12:05

      Je n’ai jamais nié certains abus, voire exactions de la part de Serbes dans les différents conflits de l’ex Yougoslavie. Je signale simplement dans mon article que d’autres crimes ont été commis tant par des Croates, des musulmans Bosniaques et des Kosovars sans trop émouvoir l’opinion publique internationale totalement désinformée par une presse partisane qui avait une vision manichéenne du conflit. J’insiste aussi sur le fait qu’il n’y a pas de lien direct et obligatoire entre Kosovar et Islam radical même si comme en Bosnie, des combattants sont venus de l’étranger au nom du fondamentalisme.


    • stephanemot stephanemot 16 juin 2007 13:56

      Le propre d’une guerre civile est d’être suffisamment sale pour que personne n’en sorte tout blanc.

       smiley


  • Mir 17 juin 2007 16:01

    Citation : « l’ultra nationalisme serbe, principal moteur de l’éclatement de l’ancienne fédération » - ceci est une expression inacceptable, car c’est justement la politique de la désinformation et de la mis à l’écart totale des Serbes qui a crée le nationalisme. Cette expression est devenue une expression à la mode dans les média « mainestream ». Comment vous réagiriez si vous étiez à la place des Serbes ? Je ne veut en aucun cas justifier le nationalisme, mais votre commentaire démontre que vous connaissez rien à l’histoire des guerres Balkaniques. Le principal responsable de l’éclatement de la Yougoslavie est l’Allemagne suivi par les USA (vérifiez à qui appartient la majorité des richesses de l’Ex-Yougoslavie désormais et surtout qui possède maintenant les mines de cuivres et de charbon au Kosovo). Les services secrets allemands et autrichiens ont ensemble entraîné des Slovènes sur le territoire autrichien et sous l’égide du parti d’extrême droite de ce même pays, justement pour que la Slovénie puisse déclarer son indépendance en ayant déjà sa propre armée secrète. Renseignez vous bien, car vous allez voir que les premier victimes de cette guerre était les Serbes de l’armée Yougoslave. La femme Slovène Neva Miklavcic qui dénonce ces faits -car les médias l’ont bien caché- risque la prison en Slovénie. Après la Slovénie c’était au tour de la Croatie, incitée largement par l’Allemagne, son ancien allié pendant la 2ème guerre mondiale. L’Allemagne a tout de suite reconnu l’indépendance de ces deux régions de l’Ex-yougoslavie sans consulter l’avis des ses voisins Européens qui étaient contre cette reconnaissance précipitée. La Croatie de Tudjman (ancien collaborateur Nazi) a déclaré l’indépendance de la Croatie en mettant en place le vieux drapeau oustachi (drapeau Nazi croate) qui est d’ailleurs toujours le drapeau Croate et en déclarant les Serbes de la Croatie (30% de la population de l’époque) minoritaire, en instaurant des lois discriminatoires. Les Serbes de Croatie ont été mis à l’écart de cette déclaration unilatérale de l’indépendance. Suite à ça, ils ont à leur tour déclaré leur indépendance (république de la Krajina) - indépendance rejeté par l’Allemagne (2 poids 2 mesures). Cela a mené vers le premier génocide des guerres Yougoslaves, c’est à dire le massacre des Serbes de Krajina par les Croates passé sous silence par les médias. 200 000 Serbes ont été expulsé de leur terres, alors qu’ils y vivaient depuis des siècles. On a brûlé leur maison et ceux qui ne voulaient pas partir ont tout simplement été tué. Cette opération a été mené par l’actuel premier ministre de Kosovo Agim Ceku qui était à l’époque commandant en chef de l’armée Croate pour la Krajina. Pendant ce temps-là, dans les médias occidentaux - surtout allemands - on parlait des méchants Serbes et des pauvres Croates....personne n’a envoyé des aides humanitaires aux 200 000 réfugiés Serbes de Krajina. Je suis allemande/serbe et iranienne - j’étais témoin de cette diabolisation, en même temps que ma famille soufrait en Yougoslavie. D’ailleurs pendant la guerre en Bosnie il y avait un embargo total sur les armes complètement bafoué par l’Allemagne et les USA qui ont livré des armes illégalement aux Croates et aux musulmans de Bosnie. Petit information qui ne manque pas de piquant : Mr Ben Laden reçoit tranquillement à cette époque à l’ambassade de Bosnie à Vienne son passeport Bosniaque et en profite pour rendre visite au président fondamentaliste Bosniaque Izetbegovic (adoré par Kouchner, Finkielkraut, BHL & Co.). Pour mieux comprendre : informez vous un peu plus sur les raisons de la première guerre mondiale. Notez également qu’avant la première guerre mondiale la Slovénie et la Croatie étaient occupées par l’Autriche-Hongrie, pendant que la Serbie et la Bosnie l’étaient par l’Empire Ottomane. Après 500 ans d’occupation Ottomane les Serbes se sont enfin libérés pour voir venir une nouvelle occupation, celle de l’Autriche...Ils ont résisté et voilà les prétextes pour cette 1ère guerre mondiale. Informez vous également sur l’armée d’orient, sur la résistance Serbe pendant la 2ème guerre mondiale, à cause de laquelle les Allemands ont été obligé de retirer 2 divisions du front Russe pour les mettre dans les Balkans contre les résistants Serbes. Notez aussi que la Serbie était le seul pays à se libérer tout seul de l’occupation Nazi. Voyez aussi les massacres des millions des Serbes commis par les collaborateur Croates sous le même drapeau que j’ai mentionné ci-dessus. Je pourrais continuer, mais c’est mieux que vous aillez vous renseignez vous même mieux sur ce sujet avant de lancer des jugements contre « l’ultra nationalisme Serbe ». Ces évènements sont inextricablement liés à toute l’histoire de l’Europe jusqu’à aujourd’hui. C’est bizarre qu’on ne parle jamais de l’ultra nationalisme Croate, alors que les actes racistes antisémite recommencent en Croatie. C’est bizarre aussi que la Slovénie est une entité « clean Slovène » maintenant, la Croatie également « nettoyé de ses Serbes », la Bosnie divisée en 3 entités religieuses séparées, alors qu’avant ils ont toujours vécu ensemble (lire « Le Pont sur la Drina » du prix Nobel Ivo Andric). Comment ce fait-il que les Albanais du Kosovo se sont réfugiés en Serbie pendant les bombardements de l’OTAN ? Etait-ce pour fuir les méchants Serbes ou les bombes de l’OTAN ? Le plus bizarre est que les seuls états vraiment restés « multi-religieux et multiethnique » soient la Serbie et le Monténégro. Belgrade, la capitale Serbe compte des albanais, des juifs, des orthodoxes, des catholiques, des roms parmi ses habitants - ils cohabitent en paix - comment cela est possible avec « l’ultra nationalisme Serbe ???? » Pour la fin une petite information de plus : les postes clés au Kosovo, en Bosnie et à l’élargissement de l’Europe sont occupés par des Allemands (Joachim Rücker, Christian Schwarz Schilling, Olli Rehn).


  • djooka djooka 9 octobre 2007 20:31

    Complètement d’accord à la fois avec Mir et avec l’auteur de l’article. Le Kosovo est et je le pense, restera une province serbe. Il est le berceau de leur civilisation, rendez vous compte ! Effectivement, et moi non plus je ne le nie pas, des exactions ont été commises, mais qui le nie ? Absolument pas moi en tout les cas. Et ni je les pardonne ni les oublie. Quelles que soient les origines de leurs auteurs. Je suis tout simplement stupéfait, ébahi, halluciné par la force médiatique et à leurs pouvoirs d’informer comme, surtout le plus grave de désinformer. Etonnant. Que penseriez vous aujourd’hui si les Etats Unis et l’Otan débattaient envers et contre tous de l’indépendance de la Corse, du pays Basque, de la Lorraine ou de tout autre département sans le moindre avis ou consenti de la France elle même ???? Oh ! Vous allez où là ? Mais où vont nous tous ? Arrêtez un peu vos chars, ccar ce sont ceux là de chars qui détruiront tout sur leur passage : j’entends la désinformation. Ultranationalisme des serbes pourquoi ? Parce qu’ à un moment donné ils ont simplement dit non à tout cela ? Je ne pardonne pas, attention, les exactions, ni ne les réfutent. Mais replacez les choses dans leur contexte !

    Quant à ce qui va de la Bosnie, je lisais plus haut « qui parle aujourd’hui de l’entrée dans l’Union de la Bosnie ? ». Mais je dirais d’abord, eux même avant tout ! Et pourquoi ne pas reconsidérer son statut ? Pour quelles raisons donc, mises à part les conditions d’entrée ? Ne vous trompez pas de combat, ce n’est pas l’Islam le combat, je suis d’ailleurs heureux que la Bosnie soit, reste ou redevienne pluriethnique, mais battez vous plutôt pour dénoncer les contre vérités ! La Bosnie a toutes ses chances de faire partie de l’UE, mais pas le Kosovo. Là résidé le juste.


  • Aleks 25 février 2009 23:03

    DACC AVEC TOI DAN


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