lundi 11 août 2008 - par Philou017

Géorgie : les dessous de l’échiquier

L’armée géorgienne a lancé vendredi 8 août une offensive d’envergure contre une de ses provinces sécessionniste, l’Ossétie du Sud. Cette attaque, qui a surpris plus d’un observateur, intervient dans le contexte tourmenté post-URSS de la Géorgie. Quels sont les enjeux derrière cette guerre ?

Le conflit de la Géorgie avec des provinces rebelles ne date pas d’hier. Remontons dans l’Histoire : depuis la chute de l’URSS, les États-Unis cherchent à imposer leur influence dans le Caucase et l’Asie centrale. La région est devenue « le grand échiquier », selon l’expression de l’ancien conseiller national de sécurité états-unien, Zbigniew Brzezinski. Un État de cinq millions d’habitants, coincé entre la Russie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Turquie, est au centre de ces enjeux, la Géorgie. Il s’agit notamment de contrôler les ressources énergétiques du bassin de la Caspienne, et spécialement certains oléoducs, existants ou à venir.

Quand Edouard Chevardnadzé, un proche de Gorbatchev, ancien dignitaire de l’URSS, accède à la présidence de la Géorgie devenue indépendante, les États-Unis de Bill Clinton le voient plutôt d’un bon œil. Ils accordent une aide massive à la Géorgie pour développer leur projet de construction d’un oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), qui doit relier l’Azerbaïdjan à la Turquie. Cet État devient alors le second bénéficiaire de l’aide américaine après Israël. L’intérêt principal du BTC est d’éviter soigneusement la Russie en passant par la Tchétchénie et de contourner l’Iran et l’Arménie.

A ce moment, les États-unis ne se contentent plus de contenir l’influence russe, mais cherchent à faire progresser leurs intérêts dans les Républiques de l’ex-URSS, en avançant leurs pions successivement (Ukraine, Ouzbékistan, Azerbaïdjan, Moldavie). En Géorgie, la Russie tente de contrecarrer ces plans en encourageant la résistance dans deux provinces : l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.

En 2003, Chevardnadzé infléchit sa politique jusqu’ici tournée entièrement vers les États-Unis, en faveur de la Russie de Poutine, ce qui peut lui permettre de résoudre certaines difficultés avec ses provinces pro-russes.

Il envisage de signer un accord sur des approvisionnements de gaz. Steven Mann, l’envoyé spécial américain pour les affaires de la Caspienne, s’envole pour Tbilissi et avertit Chevardnadzé de ne pas aller plus avant (le même Mann sera présent à l’inauguration du BTC en 2005). Le gouvernement américain est furieux. L’ambassadeur américain, Richard Miles, un drôle de bonhomme, se plaint que "Washington doit être informé de tels accords à l’avance".

Ancien chouchou de l’administration américaine, y compris sous Bush, Chevardnadzé est lâché. Fortement contesté par des manifestations qui expriment la lassitude de la population notamment envers la corruption endémique, Chevardnadzé démissionne en novembre 2003.

C’est là que nous voyons apparaître Mikhail Saakachvili, leader du Parti national. Lors de ce qui sera appelé "La révolution des roses", il sera porté au pouvoir par un véritable raz-de-marée électoral (plus de 95 %). Saakachvili a d’emblée invité la Russie à ne plus s’immiscer dans les affaires intérieures de son pays. Chevardnadzé, qui dit avoir voté pour Saakachvili qui lui a promis l’immunité, accuse un milliardaire américain, Soros, d’avoir fomenté un coup d’État et manipulé Saakachvili et sa bande.

En effet, Saakachvili annonce rapidement les futures alliances de son pays en soulignant le « rôle central » de la collaboration avec l’Otan, dans l’extension des « capacités de défense » de la Géorgie. Avant même que les résultats de l’élection présidentielle ne soient annoncés officiellement, Saakachvili a réitéré l’engagement de faire de la Géorgie un pays « pacifique et prospère » intégré à l’Europe, de lutter contre la corruption et le séparatisme qui sont les principaux maux dont souffre son pays. Cette transformation est guidée par un objectif : l’« occidentalisation ». La Géorgie veut non seulement ressembler aux pays de l’Ouest, mais jouer un rôle central dans ce groupe de nations : « Pour les Occidentaux, nous sommes un partenaire en puissance, et non un petit pays qui quémande leur protection.  » Mais la gestion de la Géorgie n’est pas devenue simple pour autant (une centaine d’ethnies sont recensées dont certaines se sont transformées en nationalismes).

Au fil du temps
, les réformes s’inspirent de plus en plus d’un modèle néolibéral, et plus particulièrement du modèle américain : déréglementation, réduction de l’administration et des impôts. Par exemple, le pouvoir prévoit de privatiser massivement les universités d’ici à 2010, et de créer des liens plus étroits avec les entreprises et les donateurs privés susceptibles de financer ces établissements. Le secteur de la santé devrait lui aussi passer aux mains de capitaux privés. Plus de 1 800 entreprises ont été privatisées entre 2004 et l’année 2008.

Mais qui est Mikhail Saakachvili ?

Saakashvili est diplômé en droit de l’université américaine de Columbia (1994) et titulaire d’un doctorat de sciences juridiques de l’université George Washington (1995). C’est à cette époque qu’il développe de nombreux contacts dans la classe politique américaine ;

- 80% des membres du nouveau gouvernement formé par Saakashvili après son élection triomphale à la présidence de la République en janvier 2004 ont étudié et/ou travaillé aux États-Unis ; la plupart d’entre eux pour la Fondation Soros et l’agence américaine d’aide au développement USAID, notoirement très liée au Département d’Etat ;

- six mois passés en Yougoslavie ont permis à Saakashvili de se familiariser avec la méthodologie de la Révolution de velours ; lui et d’autres jeunes politiciens d’Ukraine, de Moldavie, d’Arménie, d’Azerbaïdjan, etc., ont été formés à la « transition démocratique accélérée » dans un centre situé à 70 km de Belgrade.
A ce propos, Thierry Meyssan a montré comment agissait une organisation bien mal nommée "Albert Einstein Institute" dans une analyse dénommée : "La non-violence façon CIA". Cette institution conseillera les manifestants en 2003, contre Chevardnadzé.

Un homme paraît détenir une influence particulière en Géorgie : George Soros. Écoutons Danielle Bleitrach : "George Soros a soutenu financièrement les mouvements étudiants géorgiens et le parti de Saakachvili. Il a financé la carrière politique de Saakachvili depuis le début. Son influence continue aujourd’hui à être grande sur le nouveau gouvernement géorgien. Des ministres de l’actuel gouvernement sont des anciens collaborateurs du financier américain au sein de sa fondation. Un certain nombre de jeunes conseillers de Saakachvili ont également été formés aux États-Unis dans le cadre des échanges universitaires mis en place et gérés par la Fondation privée de Soros. Le gouvernement américain, quant à lui, a doublé son aide économique bilatérale à la Géorgie depuis la révolution. Cette aide annuelle atteint donc aujourd’hui 185 millions de dollars. De plus, la Maison-Blanche est engagée dans un programme de formation des forces spéciales de l’armée géorgienne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste dans la région avec l’aide d’Israël. Les États-Unis ont également débloqué de l’argent pour régler la facture énergétique de la Géorgie au lendemain de la révolution de novembre 2003. Il est évident que Soros qui y trouve ses propres intérêts financiers a joué en lien étroit avec la CIA un rôle dans la mainmise directe des États-Unis sur cette zone stratégique d’abord sur un plan énergétique, mais pas seulement."

Georges Soros et de grandes sociétés privées américaines vont même financer les salaires de Saakashvili et d’autres dignitaires, sous prétexte de lutter contre la corruption.

Mais, assez rapidement, les Géorgiens sont déçus. Une fois en place, Saakachvili a passé des compromis avec des forces politiques qui avaient exercé le pouvoir dans la Géorgie des années précédentes. La politique du gouvernement suscite un désenchantement croissant, sur fond d’abus de pouvoirs, de scandales judiciaires et de grogne sociale. Des opposants politiques sont assassinés. La croissance et les investissements étrangers ont certes connu une accélération notable en 2004, notamment grâce à la construction du gazoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, mais la population, dont la plupart est au chômage ou sous-employée, n’en a globalement pas senti les effets, d’où un sentiment croissant d’injustice sociale.

Sur ces entrefaites, arrivent les élections fin 2007. Saakashvili est réélu, mais de manière extrêmement douteuse. L’opposition conteste énergiquement les résultats. Les manifestations s’accentuent, réprimées sans ménagement.

Après l’élection, Saakachvili louait les « nouveaux visages » de l’équipe. Pourtant, à l’annonce de la liste des nouveaux venus et du jeu de chaises musicales en cours, on ne pouvait que chercher ce qu’il y avait de bien nouveau dans le gouvernement de Lado Gourguenidzé. "Il est inquiétant que ces ministres gardent leur poste. Ils sont au cœur de la politique non démocratique que conduit Mikhaïl Saakachvili", estime Salomé Zourabichvili, ancienne ministre. Très contesté, y compris dans sa légitimité, Saakashvili va alors axer sa politique sur la mise aux pas des provinces rebelles ou sécessionnistes.

Deux provinces revendiquent leur indépendance en Géorgie :

L’Abkhazie, 250 000 habitants sur un territoire de 8 900 km2. Il y a des enjeux stratégiques : l’Abkhazie est le débouché du Nord-Caucase sur la mer Noire, et elle est toute proche de la ville russe de Sotchi où se tiendront les jeux Olympiques d’hiver de 2014, dont Moscou veut faire une vitrine.

Et l’Ossétie. Suite au conflit géorgiano-ossète entre 1989-1992, on estime qu’il reste encore 70 000 habitants dans la région, dont 35 000 à 40 000 Ossètes et 20 000 à 22 000 Géorgiens. En juin 92, les dirigeants russes, géorgiens et ossètes signent un armistice et conviennent de la création d’une « force de paix » tripartite composée de 500 hommes. En janvier 2005, la Russie approuve avec des réserves le projet de la Géorgie d’accorder une large autonomie à l’Ossétie du Sud si celle-ci renonce à l’indépendance. Mais, en mars 2008, en réaction à la demande – infructueuse – d’adhésion de la Géorgie à l’Otan, le Parlement russe exhorte le Kremlin à reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Moscou envoie ensuite des troupes supplémentaires en Ossétie du Sud. A noter qu’il n’y a guère de richesses en Ossétie et pas de passage d’oléoduc, par exemple.

Remarquons également que l’Adjarie est une République autonome de Géorgie, et la province la plus riche du pays. Une grave crise en 2004 s’était terminée par le départ du leader Aslan Abachidze, avec l’aide d’une médiation russe.

Et la Russie dans tout cela. La politique menée en Géorgie a du mal à passer : "Tbilissi passe en effet un accord avec le Pentagone, qui décide de privatiser sa présence militaire en Géorgie en passant un contrat avec des officiers militaires états-uniens à la retraite, afin qu’ils équipent et conseillent l’armée géorgienne. C’est la société états-unienne Cubic qui obtient le contrat de trois ans, pour un montant de 15 millions de dollars. Ce programme prend le relais de la collaboration avec Washington entamée sous Chevardnadzé en 2002, sous couvert de lutte contre le terrorisme. Les conseillers militaires états-uniens se voient également confier comme mission d’améliorer la sécurité du pipeline du BTC. En contrepartie, la Géorgie envoie 500 hommes soutenir les forces d’occupation états-uniennes en Irak." Powell parle alors d’implanter des bases militaires en Géorgie, ce qui provoque la fureur du Kremlin. Cependant, les négociations continuent, en vue d’évacuer les bases russes en Géorgie.

Tout bascule en septembre 2006 : quatre officiers russes accusés d’espionnage sont arrêtés. Tbilissi voulait-il attirer ainsi l’attention des pays occidentaux afin d’accélérer son intégration à l’Otan ? « Le résultat est inverse, explique Mme Zourabichvili. Si l’on veut intégrer l’Alliance [atlantique], il n’est pas nécessaire de s’opposer à la Russie ; cela peut même refroidir l’enthousiasme de certains pays envers l’adhésion de la Géorgie. » La diplomate qualifie même certains actes du régime de « néobolchéviques » : « La manière dont le MND (parti au pouvoir) conçoit son rôle dans la société, l’"éducation" de la jeunesse dans des camps patriotiques, l’instrumentalisation idéologique, tout cela ressemble à un régime totalitaire plutôt que démocratique.

Dès lors, la mauvaise volonté russe va s’accentuer.

En mars 2008, la Russie a levé toutes les restrictions commerciales contre le territoire séparatiste d’Abkhazie. Sous prétexte humanitaire, la Russie a attribué des passeports russes aux Ossètes et aux Abkhazes (ceux-ci ne voulaient pas du passeport géorgien et n’avaient donc plus de passeports pour voyager). Une grande majorité d’habitants de ces provinces sont donc des citoyens russes. « Aujourd’hui, la Russie n’a pas le choix : elle est obligée d’intervenir militairement », estime aussi Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs, affirmant que « refuser de soutenir les Ossètes au moment où ils en ont plus besoin que jamais serait une monstrueuse rupture de confiance ».

A noter que pour le "ministre" des Affaires étrangères d’Abkhazie, Sergueï Chamba, c’est bel et bien "la déclaration d’indépendance du Kosovo qui a tout changé". Et c’est en référence directe à ce précédent kosovar que la région séparatiste a voté cette année officiellement une motion réclamant la reconnaissance de son indépendance. Cette déclaration unilatérale du Kosovo, soutenue par les États-unis, apparaît bien comme une "boîte de Pandore".

En juillet 2008, l’armée russe a organisé de grandes manœuvres dans le Caucase russe, non loin de la Géorgie. "En raison de l’aggravation de la situation dans les zones de conflit de Géorgie-Abkhazie et de Géorgie-Ossétie du Sud", les forces armées russes vont s’entraîner en vue d’une éventuelle participation à "des opérations spéciales de maintien de la paix dans des zones de conflit armé", souligne un responsable.

La présence de conseillers… israéliens pose aussi problème : l’année dernière, le président géorgien a mandaté plusieurs centaines de conseillers militaires travaillant pour des compagnies privées israéliennes de sécurité – un nombre que l’on estime à plus d’un millier – pour entraîner les forces armées géorgiennes. Tbilissi a également acheté à l’État hébreu des systèmes de renseignement et de sécurité électronique. Ces dernières semaines, Moscou a demandé de façon répétée à Israël de cesser son aide militaire à la Géorgie. Jérusalem a rétorqué que celle-ci était essentiellement « défensive  ».

Ces conflits de territoire constituent un facteur de déstabilisation évident. Mais un autre facteur est le rôle que les États-Unis et leur allié Israël prétendent faire jouer à la Géorgie. La Géorgie, en effet, pourrait constituer une des pièces du dispositif contre l’Iran autant qu’un des facteurs de démantèlement de l’ex-Union soviétique, voire de la Russie elle-même.

Cependant, derrière ces conflits ethniques, il y a le grand jeu pour le contrôle des gazéoducs et oléoducs. Cela concerne le gaz du Turkménistan et les réserves pétrolières d’Azerbaïdjan. Selon Debka File, citant des sources militaires israéliennes, « d’intenses négociations ont lieu entre Israël, la Turquie, la Géorgie, le Turkménistan et l’Azerbaïdjan pour que les pipelines atteignent la Turquie puis, de là, le terminal pétrolier d’Ashkelon et enfin le port d’Eilat, sur la mer Rouge. A partir de là, les supertankers pourront acheminer le gaz vers l’Extrême-Orient à travers l’océan Indien  ». Les Américains eux sont actifs depuis longtemps dans cette région en raison des ressources énergétiques de la Caspienne. Ils sont également en train de déplacer leurs bases militaires de l’Europe de l’Ouest vers l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, officiellement dans le cadre de leur stratégie de "lutte contre le terrorisme". Washington envisage notamment d’installer de nouvelles bases en Géorgie ou en Azerbaïdjan. La Géorgie est le véritable verrou stratégique du Caucase car c’est le seul pays qui a un accès à une mer ouverte et qui a une frontière très longue avec le Caucase russe. La Géorgie est un pays-clé pour la stabilité régionale dans le Caucase, dit Danielle Bleitrach.

Après avoir décrété un cessez-le-feu unilatéral ce jeudi, accompagné de fortes déclarations apaisantes et proposition de paix, Saakachvili lance une offensive d’envergure, préparée et organisée, le lendemain. Après que les Géorgiens eurent atteint Tskhinvali, la capitale ossète, les troupes russes contre-attaquent, et rejettent les forces géorgiennes en dehors de l’Ossétie. La fuite en avant vient sans doute de se terminer.



210 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 11 août 2008 10:25

    bon article qui explique bien l’interêt du kremlin porté à ce petit coin de caucase qu’il ne veut pas plus lacher que la tchtechnie .


  • Alpo47 Alpo47 11 août 2008 10:43

    Je dirais plutôt, bon article qui démonte les manipulations des "néocons" US, dans les ex républiques satellites de l’URSS.

    On peut, aujourd’hui avec du recul, analyser ces "révolutions orange", des pays de l’Est, comme une mainmise des experts en communication américains sur ces trop jeunes démocraties, avec des hommes tout dévoués aux USA qui prennent les commandes et s’empressent de se rallier à l’OTAN et/ou aux USA.
    La Russie ne peut que réagir, soutenant des ex alliés pas toujours crédibles, ou réagissant militairement lorsque ses ressortissants, ou intérêts vitaux, sont menacés. De ce fait, c’est la Russie qui apparait comme "le méchant" de l’histoire.

    Quel est donc l’objectif final de cette offensive US ? Encercler la Russie ? S’assurer les sources d’approvisionnement en énergie ? Etendre sa mainmise sur la planète ? ...
    Sans doute, un  peu tout cela.


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 12:28

      Bonjour,
      Il est vrai que les USA sont omniprésents dans bon nombre d’ex-républiques de l’URSS.
      Néanmoins, je ne vois pas cela comme une offensive Américaine. Saakachvili est un impulsif, qui a fait de la mise au pas des provinces séccessionistes sa principale politique. Cette offensive apparait être d’abord sa décision.
      Maintenant, il est inconcevable que les Américains, tres présents en Géorgie, n’aient pas eu connaissance de cette offensive. S’ils l’ont laissé faire, peut-être encouragé, c’est sans doute qu’ils y ont un intérêt. Mais j’avoue que j’ai du mal à voir lequel, tant la tentative de Zaakachvili parraissait vouée à un echec assuré.

      Je pense effectivement que la politique US extrêmement agressive dans ces républiques a pour but de controler une partie des ressources énergétiques de la région. L’invasion de l’Irak a montré l’obsession de certains dirigeants pour les ressources énergétiques. Je me souviens qu’il y a plusieurs années, à une réunion des ministres de l’énergie du Caucase, était présent ... le secrétaire d’état Américain à l’énergie.
      Certains dirigeants Américains, liés à l’industrie du pétrole, savent depuis longtemps les difficultés d’approvisionnement ausxquelles nous allons être de plus en plus confronté.
      Et s’assurer de la prédominance d’un approvisionnement confortable pour soi, c’est mettre les autres à la portion congrue.
      Mais cette politique ultra-agressive, outre son aspect immoral, comporte des risques, on vient de le voir.


    • Deadlikeme Deadlikeme 11 août 2008 13:16

      Alpo, tout à fait de votre avis... Ce n’est pas une guerre froide "idéologique" mais une nouvelle guerre froide purement "énergétique"... avec en arrière-plan... un brouillage médiatique et largement médiatiquement manipulé pour nous éviter de trop voir ce qui se manigance contre l’Iran...
      Et pendant ce temps...le peuple dans ce petit coin de la planète meurt sous les bombardements...


    • Deadlikeme Deadlikeme 11 août 2008 13:21

      A lire sur le sujet "Géopolitique du conflit caucasien"...
      http://fr.rian.ru/analysis/20080806/115830319.html


    • goc goc 11 août 2008 17:56

      @alp047

      tout a fait d’accord.

      j’ajouterais un point important quand a ses consequences, c’est de voir que si la Russie intervient militairement, on assiste parallement a un exemple de sterilité coté occidental. Seule la diplomatie intervient, et encore c’est du grand n’importe quoi. allant de l’action isolée allemande au ridicule de la position francaise trop visiblement aux ordres des usa.

      ceci va donner a reflechir aux autres nouvelles republiques, a savoir qu’en cas de difficultés, ces dernieres seront laissées a elles-meme et ne pourront compter que sur elles-même.

      On peut s’attendre assez rapidement a quelques revirements politiques majeurs de la part de chefaillons mis en place par l’occident grace a leur faculté a "collaborer", et donc capables de retournement de vestes plus rapides qu’un tir de missile russe


    • Alpo47 Alpo47 11 août 2008 19:40

      A titre un peu "anecdotique", je rappelle que la part OPERATIONNELLE de l’armée Française peut contenir dans le Parc des Princes, à Paris(50.000 places). Nous ne pouvons plus intervenir que dans quelques petits pays Africains, désarmés ou avec l’OTAN.
      Heureusement le ridicule ne tue plus.
      Ceci dit, on peut s’interroger sur le POURQUOI de cette guerre. Le président Georgien,qui rappelons le, a lancé l’offensive,  n’est tout de même pas stupide. Tout le monde aurait pu prévoir que la Russie, en plein réarmement, et soucieuse de défendre son "pré-carré" aurait réagi.
      Alors, pourquoi ?
      Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent. Pour voir la réalité il faut arrêter de regarder la main en mouvement du magicien et chercher ce que devient l’autre main.


    • manuelarm 11 août 2008 19:45

      Parler de guerre énergétique, un peu simpliste, non. Le pétrole se trouve en azerbadjan, de plus ioukos a obtenu des part sur le BTC (et surment pour cela que son dirigent anti poutine est en prison, ainsi le sactif son au mains du kremlin).
      De plus jusqu’à présent, il semblerait que l’aviation russe n’ai pas bombardé l’oleoduc, qui indirectement leur appartient au prorata de la participation de ioukos.


    • JIlo 11 août 2008 22:14

      Les Géorgiens ont tenté de reprendre par la force un territoire autoproclamé indépendant depuis 18 ans. Il y a effectivement une attaque Géorgienne contre les rebelles d’Ossétie. D’autre part, la Russie, pays animé par un très fort nationalisme (Le Pen à côté ce serait leur Bayrou) qui n’a jamais avalé la perte des pays du bloc, pays des jeunesse Poutiniennes (groupe fachisant où des ados, civils, apprennent à se battre pour le mythe de l’homme slave), pays où les crimes rascistes sont tous les ans plus nombreux et impunis, pays où les journalistes trop agités finissent dans des asiles ou une balle dans la tête, pays où le président choisi son successeur pour être nommée premier ministre, pays connu pour ses atrocités en Tchéchénie, protège au nom de la paix les russophones d’Ossètie du sud (auto proclamée), Et rentre, toujours pour les mêmes raisons en Géorgie, destination changement de régime (moins occidental) et pipeline.

      Critiquer les USA sur l’Irak, sur leur politique internationnale, sur leur politique avec les pays de l’ex bloc est une chose, mais que ces critiques suffisent à légitimer la Russie et à transformer ça sans hésiter en "offensive des USA".  Je sais que la haine des USA en France a toujours poussé à soutenir l’insoutenable mais j’espérais qu’il n’y en avait plus des comme toi.


    • Ouilbeur 11 août 2008 23:35

      @Jllo : Effectivement la Russie n’est pas un modèle de République ; mais les caincains ( encore un merci posthume aux pauvres soldats de 14/18 et 39/45 ) ne sont libres que s’ils ne choisissent de ne pas faire de politique fraternelle (cf. J.F.K. + M.L.King ) et leurs intêrets en ce moment est bien de vendre de l’armement, car les pays Africains attendent une nouvelle vague de main d’oeuvre militaire.
      Donc le modèle Américain n’est pas meilleur que le Russe ! 
      Toutefois, tous peuples à droit à son indépendance


    • Alexandre 11 août 2008 23:42

      Tous les poncifs de la propagande anti-russe, genre hystéro-glucksmanien.
      Il faudrait songer à renouveler le stock de calomnies.


    • Deadlikeme Deadlikeme 12 août 2008 08:12

      manuelam...simpliste ??? ah bon ?...allez donc lire cela : http://www.thenation.com/doc/20080519/klare
      "La nouvelle Géopolitique de l’énergie...."


    • manuelarm 12 août 2008 10:29

      Il est facile de sortir à tout bout champs le pretexte energétique, même si l’on ne doit pas l’oublier.
      Il est réducteur de faire référence seulement à l’énergie. Il y a également d’autre aspect comme l’envie de la russie de revenir sur le devant de la scène politique mondiale.
      De plus elle peut le faire vu ces reserve de pétrole et de gaz, et avec un pétrole cher, ce qui lui permet de ce réarmer et de moderniser son armee.


    • appoline appoline 12 août 2008 16:36

      J’ai bien peur que les uns et les autres reluquent effectivement sur ce que renferme le sous-sol mais pas uniquemement. Les USA tiennent le devant de la scène depuis un bon moment et se refusent à laisser leur place. Quand aux russes, ils sont nostalgiques de leur grandeur d’antan mais les plus redoutables sont désormais les chinois.
      Il est fou de penser à toutes ces toiles qui se tissent sous la table, américains en tête, sans arrêt à se mêler de ce qui se passe chez les autres, à manipuler, soudoyer, tuer au besoin. Et notre nain de jardin qui veut y mêler son grain de sel ; nous v’la bien.


    • JIlo 12 août 2008 21:20

       Il ne suffit pas de dire que quelque chose est faux et de le classer comme "poncif de propagande" et autre mots vides de sens. Soyez constructif. Point par point.
      Sinon cela s’appelle juste du négationisme. 


    • JIlo 12 août 2008 21:23

       @ Alexandre Il ne suffit pas de dire que quelque chose est faux et de le classer comme "poncif de propagande" et autre mots vides de sens. Soyez constructif. Point par point.
      Sinon cela s’appelle juste du négationisme. 




  • Avatar 11 août 2008 10:43

    A l’auteur,

    Le fond du problème est encore une fois les ressources énergétiques de la mer Caspienne.

    L’attaque programmée de l’Iran par les USA étant compromise par le marasme en Irak et en Afghanistan, une autre voie de communication a été ouverte en Azerbadjan ; et devant se prolonger via la Géorgie à la mer Noire et la Turquie.

    En échange, la Géorgie intégrerait l’Otan. Inacceptable pour la Russie.

    L’indépendance de l’Ossétie du Sud ou de l’Abkhazie n’est que le prétexte qui cache les vraies raisons, tjs les mêmes :

    l’avenir énergétique des nations.

    Pour plus d’infos sur le sujet :

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/conflit%2Ben%2Babkhazie/video/x63e0c_le-conflit-en-abkhazie-et-ossetie-d_news


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 12:10

      Bonjour à tous.
      Je ne pense pas que le probleme énergétique soit le principal dans ce conflit. C’est plutôt géo-stratégique. Les russes ne veulent pas laisser penser qu’ils sont impuissants face à l’activisme Américain dans la région. Dans ce cadre, il était hors de question pour eux de laisser tomber les Ossèttes ou les Abkhases. Ils ont sauté sur l’occasion pour montrer qu’ils sont prêts à défendre les populations qui se placent sous la protection Russe. C’est d’autant plus vrai que les deux provinces font partie des rares endroits dans le Caucase où ils sont assez populaires. Et cela peut être l’occasion pour eux de recouvrer de l’influence et du prestige dans la région.
      Bien sur, il y a les oléoducs et les gazoducs, mais ce n’est pas essentiel. Ca n’empêche pas les Russes de commercer et de vendre leur pétriole et leur gaz. Ils ont leurs propres réseaux, même s’il est évident qu’ils ne voient pas d’un bon oeil les manoeuvres Américaines dans ce domaine.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 11 août 2008 21:24

       Les pourquoi et même les comment de cette l’aventure georgienne  sont sans doute bien byzantins et nous échappent certainement.  Le résultat  est clair cependant. Le message est passé 5/5 que :  1) Les USA ne peuvent pas ou ne veulent pas défendre leurs alliés  dans l’espace de l’ex-URSS, et 2) la Russie n’est  plus un pays en ruine et humilié, mais une force avec laquelle il faut recommencer à compter... sans oublier qu’elle a encore assez d’ogives nucléaires pour vitrifier le reste de la planète. Message aux USA : ON SE CALME.

      Militairement, le monde est devenu un ménage à trois USA-Chine-Russie. Excellent pour la paix


      http://nouvellesociete.wordpress.com

      Pierre JC Allard





    • FYI FYI 12 août 2008 14:38

      Je soupçonne le monde arabo-musulman de recréer le "Califat", un ensemble uni comme jadis du Maghreb à l’Iran avec l’Afrique sub-Saharienne.
      C’est le VOEUX de toute la population musulmane.
      A ce titre, les chinois et les russes vont certainement y contribuer. (directement ou indirectement)

      Conséquences :

      - Les petits roitelets africains et du moyen-orient vont disparaître en même temps que les frontières

      - Les occidentaux à terme auront de très gros problèmes d’apprauvisionnement énergétique (vous pensez, la population se débarasse enfin de leurs bourreaux occidentaux)

      - Les Européens vont devoir s’allier avec les russes sinon c’est tout leur modèle qui explose

      - Les Etats-Uniens vont se rapprocher de l’Amérique du Sud

      - Il existera 4 grandes monnaies à taux fixe

      - Ce sera ENFIN, après 3 siècles de crises, la fin du fascisme financier à l’occidental.

      Comprendra qui pourra !


    • appoline appoline 12 août 2008 16:41

      Non, très cher, ça s’appelle le nouvel ordre mondial. Tous y travaillent depuis quelques décennies et veulent le mettre en place dans des délais beaucoup plus courts que ceux qui vous préconisez.


    • appoline appoline 12 août 2008 16:46

      Merci Philou pour cet article. Je ne connaissais pas les dessous de cette affaire ; cela a dû vous prendre en temps fou pour réunir les données et rédiger celui-ci. Merci encore pour toutes ces informations.


    • Antoine Diederick 12 août 2008 21:20

      a Monsieur Allard,

      Ménage à trois, une paix ? Je vous trouve bien optimiste, connaissez vous les principe du "triangle maléfique" ?

      Il nous faudrait un "ménage à 4" pour avoir une circulation bénéfique en faveur de la paix, c’est à dire une possibilité de triangulation mouvante....je ne serais pas aussi catégorique que vous, bien que je partage votre espoir.


    • Antoine Diederick 12 août 2008 21:23

      a FYI,

      vous n’avez pas tort, la Russie est bien tentée de soutenir le monde arabe...pour le retourner contre nous et contre les étatsuniens mais...

      mais parce que ce n’est pas encore dans la poche...

      votre réflexion est pertinente.


    • JIlo 12 août 2008 21:29

       @ FYI
      C’est là que vous vous trompez. Le "fascisme financier" risque justement de commencer. À savoir des régimes avec de bonnes bases totalitaires (cf.Russie) débarassés de l’idéologie et du système économique de leur illustres prédécesseurs (Lénine, Staline). 


    • Antoine Diederick 12 août 2008 21:36

      en fait depuis toujours l’obsession russe est sécuritaire, c’est la même que sous les Tsars, pas de menaces sur la frontière russe, même préoccupation sous Lénine et Staline et en plus une longue tradition de négociation avec l’Iran et une tradition de conflit avec la Pologne, la Chine, la Turquie ...et donc cela signifie pas de menace sur l’espace vital slave, pétrole ou pas pétrole et une longue destation du monde juif....cela n’a pas trop évolué....on va voir pour la suite...


    • Antoine Diederick 12 août 2008 21:39

      "détestation" correction, merci.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 18 août 2008 02:19

      Trop long pour ce blogue. J’explique ICI exactement ce que j’ai en tête pour la paix.

      Pierre JC Allard

      http://www,nouvellesociete.wordpresse.com



  • zadig 11 août 2008 10:45

    @auteur
    Article intéressant avec plein de données.
    Le lecteur peut se faire une opinion sans être trop manipulé.

    Mon résumé de la situation :

    En direct en Géorgie :
    Ca y est ,  j’ai réussi : l’ours est sorti du bois.
    Venez vite à mon secours !
    Bof bof ...
    Mais  pourquoi ?  J’ai suivi vos instructions à la lettre.

    L’histoire est en marche !


    • Alexandre 12 août 2008 11:57

       @ zadig

       Article interessant, en effet, mais la description de la réélection en janvier de Saakachvili est un peu légère :
      L’élection a eu lieu à la suite de manifestations de l’opposition réprimées sauvagement, de l’instauration de l’état d’urgence, du saccage et de la fermeture de la seule télévision d’opposition, de l’exil forcé du principal opposant, ancien ministre de Saakachvili qu’il accusait de corruption. Peu de temps après le propriétaire de la télévision d’opposition et principal financier de l’opposition était rerouvé mort mystérieusement à Londres.


    • Philou017 Philou017 12 août 2008 13:03

      @Alexandre : Dans un simple article, on ne peut pas parler de tout.
      Voir à ce sujet le tres bon article sur ces élections : www.agoravox.fr/article.php3


  • Daerel Daerel 11 août 2008 11:01

    On retourne à une situation mondiale de type guerre froide avec en toile de fonds l’approvisionnement énergétique.

    Les USa ont soutenu les jeunes républiques avec les révolutions oranges pour encercler la Russie et s’ouvrir des possibilités d’acheminement énergétique sous contrôle.

    La Russie veut contrôler ses anciennes provinces impériales et l’apport énergétique.

    Dans tous les cas, deux victimes :

    - les peuples de ces pays démocratiques qui sont pris entre les pro-russes et les pro-USA.

    - L’UE qui va morfler au niveau de son indépendance énergétique et à terme politique (et hopp, Bruxelles nous enquiquine... on va bloquer le chauffage en plein février en Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, SUède, Finlande, Hongrie... et on verra si ces Eruopéens font encore les fiers à bras !).


    • zinnzinn 17 août 2008 15:41

      Daerel, vos soucies quant aux livraisons d’hydrocarbures de la Russie à l’Europe, du genre "attention, l’Europe risque d’avoir froid cet hiver !!", sont le résultat d’une campagne médiatique peu scrupuleuse, de la part de l’Europe de l’ouest, dont le but, on peut craindre, se résume à l’apaisement des Etats-Unis.

      Plus précisemment, l’Europe entière est engagée avec la Russie dans un partenariat de long duré [via contrats dits PSA (production sharing agreements)], créant une dépendance mutuelle entre les deux parties. La Russie planifie à l’avance ses revenus et dépenses d’Etat *en fonction de ce type de contrat* ; elle en dépend, donc. L’aprovisionnement de l’Europe en énergie, en contrepartie, est ainsi quasi garantie.

      Sauf sabotage d’oléoduc ou autre force majeure, les risques que la Russie utilise l’énergie en tant qu’outil politique contre l’Europe est quasiment nul.

      PS : Si votre inquiétude est lié à l’affaire Russie-Ukraine de 2006, veuillez lire ceci
      http://en.wikipedia.org/wiki/Russia-Ukraine_gas_dispute

      En somme, l’Ukraine a joué le con, et la Russie lui a fait connaître son mécontentement en fermant le robinet à gaz pendant 4 jours ...


  • K K 11 août 2008 11:07

    Bon article qui renseigne bien sur la situation et sur l’historique.


  • el bourrico 11 août 2008 11:14

    Moscou a demandé de façon répétée à Israël de cesser son aide militaire à la Géorgie. Jérusalem a rétorqué que celle-ci était essentiellement « défensive  ».

    Tel-Aviv, pas Jérusalem.

    J’avoue qu’il n’est pas logique pour un pays comme la Géorgie de s’en prendre à la Russie. Comme je doute que les dirigeants soient aussi inconscients, il doit y a voir bien des raisons, bien des calculs politiques derrière, parce que ça ne peut se terminer que par une rouste pour la Géorgie. D’autant que s’ils comptent que les Américains ou autres vont empêcher une invasion Russe si elle est décidée, m’est d’avis qu’ils se gourrent.


    • K K 15 août 2008 13:01

      La France a reconnu Jerusalem comme Capitale pour Israel en 2007. Mais au niveau international, il est vrai que peu d’Etats en ont fait de même. Les USA et la Suisse au moins l’ont fait.


  • JoëlP JoëlP 11 août 2008 11:37

    Excellent article très informatif qui ne tombe pas dans la facilité qui consiste à dire "C’est tout la faute des russes ou des américains".

    Je ne connassais pas ce lien avec le précédent Kosovar mais c’est effectivement à cette lumière une grave erreur d’avoir laissé faire cette indépendance. Il me semble qu’il n’y a qu’une solution pour l’ONU, faire respecter les frontières existantes pour éviter les effets domino et faire pression sur les états pour qu’ils donnent une certaine autonomie aux régions les plus remuantes.
    http://perinet.blogspirit.com/archive/2008/05/13/abkhazie.html


  • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 11 août 2008 11:43

    Merci pour ce très bon article, bien documenté et plutôt objectif.

    Il y a effectivement des relens de guerre froide dans cet enjeu géostratégique. Mais ce qui m’étonne avant tout, c’est l’erreur commise par Saakachvili. Comment a-t-il pu imaginer un seul instant que la Russie ne réagirait pas à cette attaque ? La supériorité de l’armée russe étant évidente, j’avoue ne pas comprendre...


    • Antoine Diederick 12 août 2008 21:44

      A Yves,

      Oui, tout à fait d’accord...comment les géorgiens ont-ils pu croire naivement que la Russie ne bougerait pas....incroyable faute politique


    • Alexandre 12 août 2008 23:03

      Saakachvili ne doit pas être complètement idiot.
      Il a surement envisagé la possibilité de la réaction russe, mais il devait penser qu’elle serait plus poussive
      et que l’avantage stratégique pris par son armée par sa guerre-éclair et la terreur infligée à la population ossète en s’attaquant à tous les civils lui permettrait de tenir suffisament longtemps pour que se développe en Occident une campagne médiatique sur les pauvres petits Géorgiens agressés par les grands méchants Russes, ce qui aurait permis qu’une intervention militaire de l’Otan soit acceptée par les opinions.
      Il aurait  ainsi pu réaliser son intégration de fait dans l’alliance et contribuer au projet américain d’encerclement militaire de la Russie. Avant l’offensive finale et la main-mise sur les ressources fossiles.


  • ZEN ZEN 11 août 2008 11:46

    Merci, Philou pour cette excellente synthèse, qui informe et qui inquiète , au delà de l’écume informationnelle de la plupart de nos médias
    L’acteur principal de ce qui est déjà une tragédie pour les populations locales est le pétrole, toujours le pétrole....


    Je me permets d’ajouter quelques liens :

    "Les immenses réserves gazières et pétrolières de la mer Caspienne ont accru l’importance géostratégique du Caucase, à nouveau au cœur d’un « grand jeu » opposant la Russie et les Etats-Unis. En Transcaucasie, au sud de la ligne de crête, d’anciennes républiques soviétiques comme l’Azerbaïdjan, puissance émergente grâce à ses richesses en hydrocarbures, et la Géorgie se sont rapprochées des Occidentaux."

    Conflit Est-Ouest au cœur du Caucase :
    "Derrière cette guerre géorgo-ossète se cache sans doute le premier conflit entre les Etats-Unis et la Russie depuis la fin de l’URSS. « Les Etats-Unis ont certainement donné leur feu vert au déclenchement des frappes géorgiennes », estime Vladimir Jarikhine, le directeur adjoint de l’Institut de la CEI (cercle de pays de l’ex-URSS). Il y voit pour preuve que le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni d’urgence dans la nuit de jeudi à vendredi, n’a pas réussi à s’entendre sur une déclaration d’urgence condamnant l’offensive. « La Géorgie ne fait pas le poids et nous allons maintenant installer nos troupes en Ossétie du Sud et en Abkhazie pour défendre leurs frontières », ajoute cet expert exprimant généralement un point de vue proche du pouvoir russe. « Je ne pense pas que le président géorgien Saakachvili ait convenu de son attaque avec Washington, nuance Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Foreign Affairs. Mais il était sûr que les Etats-Unis seraient obligés de le soutenir, et il lui fallait saisir l’occasion avant le changement d’administration à Washington. » Meilleur allié des Etats-Unis dans la région, Mikhaïl Saakachvili n’aurait certes pas pu défier la grande Russie sans le soutien financier et militaire que lui ont accordé les Américains depuis son élection en 2004. Remise à niveau par des instructeurs américains, l’armée géorgienne s’est aussi formée au feu en envoyant plusieurs milliers de soldats en Irak et en Afghanistan. L’étape suivante devait être l’intégration de la Géorgie à l’Otan, une provocation suprême pour Moscou, qui explique aussi la grande célérité de la réaction russe....
    Les immenses réserves gazières et pétrolières de la mer Caspienne ont accru l’importance géostratégique du Caucase, à nouveau au cœur d’un « grand jeu » opposant la Russie et les Etats-Unis..."


    ARTE | Le dessous des cartes

    Alerte rouge dans la Caucase : que cherchent les Etats-Unis ?

    Du Caucase à l’Asie centrale, « grand jeu » autour du pétrole et du gaz

    « Caucase du Sud, la nouvelle guerre froide »

    Ossétie du Sud : le dangereux calcul de la Géorgie


  • millesime 11 août 2008 12:09

    Les russes agissent comme les américains... !
    Certains pensent que la Gérogie tient une place privilégiée dans la dynamique du pentagone. Ce n’est certes pas à la hauteur de la position d’Israël pour le moyen-orient mais c’est le même principe : constituer un foyer de puissance destabilisatrice pour entretenir dans une vaste zone stratégique une tension permettant parait-il aux intérêts du complexe de se placer (çà va de la vente d’armes (BMDE) aux pipe-lines pétrolier et bien entendu à l’insécurité des frontières russes.
    Il s’agit toujours de la même mécanique destructurante du désordre et de l’expansionnisme aveugle dont les effets menacent tout un continent y compris l’UE, en y installant une tension permanente. L’impuissance des européens à concevoir et percevoir cette réallité est un phénomène d’une persisitance remarquable.


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 13:21

      Je suis d’accord avec vous.
      Autant je trouve logique que chaque coté cherche à avancer ses pions, même si je préfererais des stratégies de coopération moins expansionnistes, autant je trouve l’attitude ultra-agressive Américaine dans cette région dangereuse et provocatrice. Vouloir installer des bases Américaines sous le nez des russes (la Georgie a une longue frontiere avec la Russie) est insupportable pour les russes. Cette stratégie ne peut que provoquer des incidents et des conflits à répétition.
      Les Usa n’ont jamais accepté que les Russes installent des bases à Cuba, pourquoi essaient-ils de le faire en Géorgie ? Cette politique ultra-expansionniste est vraiment dérangeante et ne présage rien de bon.

      Quand à l’UE, elle est effectivement dramatiquement absente de cette région, n’ayant même pas réussi à mettre au point une quelconque politique d’envergure :
      D’apres Salomé ZOURABICHVILI, Francaise naturalisée Géorgienne, ancienne ambassadrice de France en Géorgie :
      "l’UE a, pour la première fois, décidé d’envoyer en Géorgie une mission « État de droit » destinée à aider à la conception d’un système judiciaire indépendant ; depuis peu, fonctionne aussi une petite mission qui travaille sur la question de la frontière. Ces deux missions - et c’est cela qui est nouveau - sont inscrites dans le cadre de la Politique de défense et de sécurité de l’UE et ne sont pas de simples programmes d’aide de la Commission."
      J’ajouterai que la France, qui était tres populaire en Géorgie, n’a rien fait non plus.
      "je pense que, de la même façon qu’il n’y a pas de politique française vis-à-vis de la Géorgie, il n’y a pas de politique française vis-à-vis de l’est de l’Europe en général et de la Russie en particulier. On sait le ratage qu’a été la politique française vis-à-vis de l’ancienne Europe de l’Est, spécialement vis-à-vis de la Pologne. Résultat : de la francophilie enthousiaste de la période de « Solidarité », la Pologne est passée à une attitude d’hostilité envers la France."
      www.politiqueinternationale.com/revue/read.php

      Ceci dit, la machine "USA" a des moyens logistiques en matiere de financement, propagande, et d’infiltration qui rendent la "concurrence" difficile. Mais cela montre également une soumission de la politique Européenne à l’expansionnisme Américain, ce que je trouve très dérangeant.


    • parousnik 11 août 2008 15:22

       Sauf que les étasuniens sontr a des milliers de kilomètres de leurs pays...


    • FYI FYI 12 août 2008 15:04

      Je pense que les Etats-unisiens sont très anxieux sur le groupement nommé BRIC. (Brésil-Russie-Inde-Chine).

      La Russie, la Chine et l’Inde répondent aux provocations occidentales
      6 mai 2008.

       

      Lors de la réunion au Luxembourg, le 29 avril, entre la Russie et le Conseil européen, l’humeur était à l’affrontement (petit avant-goût de ce qui nous attend si le Traité de Lisbonne est mis en œuvre). En effet, il était prévu que la Commission européenne soit mandatée pour engager des entretiens sur le nouvel Accord de partenariat et coopération (APC) avec la Russie, mais la Lituanie a bloqué les négociations pour tenter d’obtenir de meilleures concessions en sa faveur. Selon le quotidien Kommersant, Vilnius voulait que «  l’UE oblige la Russie à fournir du pétrole à la raffinerie Mazheykyaysky, qu’elle l’oblige également à résoudre les conflits en suspens et à verser des dommages et intérêts aux déportés baltes.  » Un incident semblable eut lieu il y a deux ans, lorsque la Pologne opposa son veto aux négociations, en exigeant que la Russie lève son embargo sur le bœuf polonais.

      Sur le plan militaire et stratégique, l’Union européenne a entretenu également les tensions. Le haut représentant de la politique étrangère, Javier Solana, a lancé une mise en garde à Moscou à propos de sa décision d’élargir son contingent de maintien de la paix en Abkhazie. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, cette décision a été motivée par le déploiement de troupes géorgiennes à la frontière abkhaze. Si la Géorgie devait attaquer l’Abkhazie ou l’Ossétie du Sud, précisa le ministre, Moscou riposterait par les armes. Il ajouta que son pays prendra toutes les mesures possibles pour «  réduire les risques  » découlant du soi-disant «  bouclier  » de missiles américain en Europe centrale, «  bouclier  » qui déstabilise la situation en «  créant des lignes de démarcation  ».

      La réaction russe par rapport à l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud s’insère dans une stratégie de riposte «  asymétrique  » de la part de grands pays eurasiatiques, notamment la Chine et l’Inde, face aux manœuvres géopolitiques et géo-économiques du gouvernement Bush et de l’UE (en particulier, la campagne pour boycotter les Jeux olympiques en Chine à cause du «  problème tibétain  »). Une diplomatie active est menée par ces pays, groupés autour de la Russie, la Chine et l’Inde, que certain avait baptisés il y a plusieurs années le «  club des survivants  » car ils refusent de sombrer avec le navire de l’empire anglo-hollandais.

      Moscou, pour sa part, est engagée dans des entretiens intenses avec l’Iran. Quant à la Chine, son président Hu Jintao entame une visite de cinq jours au Japon le 6 mai, la première visite d’un président chinois depuis dix ans. En prélude à cette visite, de nombreux entretiens de haut niveau se sont déroulés entre les deux pays. Cette année marque le trentième anniversaire du traité de Paix et d’Amitié entre la Chine et le Japon, conclu six ans après la reconnaissance de la République populaire par Tokyo. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, s’est rendu au Japon le 17 avril, au moment même où une délégation de haut niveau du Parti libéral démocrate japonais visitait Pékin. La dernière visite de ce genre au Japon remonte à 2006, lorsque le Premier ministre Wen Jiabao s’y était rendu pour «  briser la glace  », après le départ du Premier ministre provocateur Junichiro Koizumi.

      Par ailleurs, le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda a tenu une réunion cordiale avec le président russe Poutine le 26 avril près de Moscou, où il a été question de commerce, de développement des ressources énergétiques et des pourparlers G-8 au Japon.

      En Russie, le président élu Dmitri Medvedev a annoncé que son premier voyage officiel en dehors de la Communauté des États indépendants le conduirait en Chine, peut-être dès le mois d’août. Il est probable qu’il se rende aussi en Inde avant la fin de l’année.



  • ZEN ZEN 11 août 2008 12:31

    Bonjour Millésime,

    "L’impuissance des européens à concevoir et percevoir cette réallité est un phénomène d’une persisitance remarquable."
    Je crois qu’il ne s’agit pas d’une impuissance, mais d’une paralysie liée aux conflits d’intérêts...Les responsables de l’EU savent depuis longtemps de quoi il retourne et probablement ne sont pas très surpris par ce qui arrive.


  • mikaboom 11 août 2008 12:49

     Article bourré de cliches et d’inexactitudes.....Lamentable.

    Un exemple parmi d’autres :

    Au fil du temps, les réformes s’inspirent de plus en plus d’un modèle néolibéral, et plus particulièrement du modèle américain ......... Par exemple, le pouvoir prévoit de privatiser massivement les universités d’ici à 2010

    Pour votre gouverne, la tres tres grande majorité des universités américaines sont publiques. avec des frais d’inscriptions elevés  certes (vue la nature des prestations on peut le comprendre) mais elles ont des statuts publics et ne sont pas , en conséquence, privées.

    Mais ce n’est pas la seule desinformation de l’article.


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 13:26

      Le monde de l’entreprise est omni-présent dans les Universités Américaines, qu’elles soient privées ou non. Cela pose la question de l’indépendance de l’enseignement, au dela de la notion de service public.

      Merci de me signaler les autres inexactitudes où imprécisions..


    • mikaboom 11 août 2008 13:31

       Les syndicats sont omni-présents dans les universités et est-ce que cela pose un soucis au niveau de l’indépendance de l’enseignement ?


    • Sayris 11 août 2008 15:25

      Mon cher Mikaboom c’est vous qui dites n’importes quoi !!

      "La tres tres grande majorité des universités sont publiques" ... c’est exactement l’inverse ; la très très grande majorité des universités sont PRIVES. Il n’y a en moyenne qu’une à deux universités publiques par états. Elles se nomment souvent toutes par "Université de (nom de l’état)". La plus part des universités dites prestigieuses sont privés.
      Les US sont ultralibéraux et l’idée mêmes d’avoir des Universités majoritairement publiques serait inconcevable !

      Faites une simple recherche "universités amricaines" sur google et vous en aurez la preuve.

      Cordialement.


  • aquad69 11 août 2008 12:56

    Bonjour Philou017,

    merci de votre très bon article, très détaillé, qui présente avant tout l’intérêt d’être un véritable "cas d’école", un modèle des méthodes régulièrement suivies par le monde occidental pour agresser leur entourage et organiser une véritable prédation sur les pays "gibiers".

    C’est un décalque, une grille que l’on pourrait utiliser dans tous les conflits actuels, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, mais aussi en Europe.

    Ces moyens sont la déstabilisation politique et le noyautage systématique des organes de l’Etat et de l’armée, et du contrôle économique, dissimulés derrière des prétextes "démocratiques" parfaîtement fallacieux et hypocrites, sous les regards des peuples ébahis et manipulés. 

    Le résultats de ces manoeuvres est bien sûr le basculement du pouvoir et des gouvernements des pays-proies en question vers le camps occidental et la livraison de leurs sociétés et et de leurs ressources aux appétits du monde "libéral".

    Que celà se passe sous la forme de putsch militaires comme dans les pays du tiers-monde, ou par des "élections" qui tiennent plus du jeu du bonneteau que d’autre chose (rappelez-moi donc quel pays européen a élu son président en 2007...) celà n’a finalement que peu d’importance ; seul le résultat compte.

    Mais je suis étonné de votre phrase : "Dès lors, la mauvaise volonté russe va s’accentuer."

    Se défendre contre un prédateur qui cherche à vous couper les jarrêts, ce serait donc de la mauvaise volonté ? Car, que l’on ne s’y trompe pas, derrière le Géorgie c’est bien évidemment la Russie qui est visée.

    Il ne s’agit pas de se faire des illusions sur l’Etat russe et de s’en faire une image idyllique, mais enfin, la légitime défense paraît être aujourd’hui de son côté, et, ma foi, nous aurions été heureux d’avoir à l’époque un Mr Poutine comme candidat à nos propres présidentielles...

    Il nous aurait sans doute bien mieux protégé du loup libéral anglo-saxon, au lieu de nous y livrer lui-même !

    Cordialement Thierry


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 13:39

      " Mais je suis étonné de votre phrase : "Dès lors, la mauvaise volonté russe va s’accentuer."

      Se défendre contre un prédateur qui cherche à vous couper les jarrêts, ce serait donc de la mauvaise volonté ? Car, que l’on ne s’y trompe pas, derrière le Géorgie c’est bien évidemment la Russie qui est visée"

      Je veux dire par là que jusque vers 2006 , la Russie était plutôt dans une attitude de coopération avec la Géorgie. Comme je l’ai dit, les Russes sont même intervenus en 2004 pour faciliter la résolution de la révolte en Adjarie. La radicalisation de Saakachvili a amené un raidissement Russe.
      Et les Russes ne se privent pas d’utiliser de moyens de pression quand ils le peuvent.

      Néanmoins, je pense que la Géorgie aurait pu mener une politique équilibrée entre Russes et Américains, ce qui serait sans doute le plus judicieux. Mais l’attitude Américaine, accompagnée d’un soutien financier conséquent, montrent qu’ils ne sont pas disposés à partager le gateau.
      Je pense que si les Russes, depuis leur redressement économique avec Poutine, ont aussi une attitude qui est redevenue agressive, ils me parraissent plus disposés à faire des compromis et à négocier.

      L’attitude de la Russie, qui n’a jamais reconnu l’indépendance de l’Ossetie ou de l’Abkhasie, par exemple, me semble mesurée.


    • aquad69 11 août 2008 14:08

      en effet.

      Et j’ajouterais que cet esprit de refus de respect de l’autre et de solution de compromis juste est une des caractéristiques d’un certain Monde occidental limité, orgueilleux et égocentrique, encore empêtré de son complexe de supériorité ; mais toute puissance a une fin.

      En face des progrès de certain pays émergents, la Chine par exemple, mais aussi la Russie, l’Inde et bien d’autres, nous ferions bien de nous remettre un peu en question...

      Cordialement Thierry


    • antseb 11 août 2008 15:03

       

      Bravo pour l’article à l’auteur.

       

      Un exemple qui peut vous interesser et qui va dans votre sens, la Transnistrie autre région réclamant son indépendance vis à vis de la Modavie qui réclame son rattachement à son pays. En échange de l’abandon par la Moldavie de son projet d’adhésion à l’Otan et de son adhésion au Guam, le régime Russe a proposé à ce pays le ratachement de la Transnistrie sous forme d’une région possédant une grosse indépendance politique. La Moldavie a donc obtempéré mais depuis avril 2008 attend toujours le rattachement de cette région à son pays par Moscou...

       

      Que pensait de l’attitude du régime russe qui dénonce un génocide et des crimes de l’humanité de la géorgie à tord ou à raison vis à vis de la population sud-osséte, mais ne l’a pas dénoncé vis à vis de la Tchéchénie. Russie qui maintenant veut récupéré militairement avec l’Abkhazie les gorges de Kodori aux mains des géorgiens, aprés avoir demandé aux troupes géorgiennes de se rendre, l’Abkhazie ayant préparé un couloir humanitaire et donné la possibilité à la population vivant dans ces gorges de les quitter avant de livrer bataille.

      http://fr.news.yahoo.com/ap/20080811/twl-georgie-russie-ossetie-abkhazie-091cf94.html

      http://www.wikio.fr/webinfo?id=67337639 

      Et sans doute aprés avoir récupérées ces gorges, la russie voudra la paix avec la Géorgie.


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 15:39

      "Bravo pour l’article à l’auteur"
      Merci pour tous les encouragements.

      "Que pensait de l’attitude du régime russe qui dénonce un génocide et des crimes de l’humanité de la géorgie à tord ou à raison vis à vis de la population sud-osséte, mais ne l’a pas dénoncé vis à vis de la Tchéchénie."
      Vous avez raison de rappeler le scandale de la Tchétchenie dont on s’est bien peu préoccupé. La répression Russe a été lamentable. Même si on n’a peu parlé de menées occidentales visant à soutenir des moujahidines Tchétchenes et étrangers et d’envenimer ainsi les choses.

      Je pense qu’on peut voir aussi le traitement de la Tchétchénie comme la réaction d’un empire Soviétique aux abois, défendant durement l’influence qui lui restait.
      C’est pour cela que je ne vois pas d’un mauvais oeil le redressement économique Russe qui doit permettre à ce pays d’adopter une attitude plus modérée et intelligente. Ceci dit, je ne trouve rien à dire à la réaction Russe de protéger les Ossètes victimes d’une agression qui me parait injustifiable.
      Même si on ne peut exclure évidemment des arrière-pensées purement politiques.

      Mais je crois qu’il faut éviter de tomber dans les a-priori sur la Russie. C’est un pays qui sort de 70ans de dictature communiste et qui renait. Les gouvernants et les peuples évoluent. Il parait plus positif d’aider ce pays à évoluer vers un fonctionnement démocratique, à l’intérieur et à l’extérieur, plutôt que de rester figé sur une vision de "l’imperalisme communisme".
      Dans cette perspective, une recherche du dialogue et de compromis me parait bien plus judicieuse qu’une stratégie d’affrontement comme on le voit en Géorgie et ailleurs (mes dernieres remarques ne s’adressent pas à vous en particulier).


  • Mathias Delfe Mathias Delfe 11 août 2008 13:33

    Bon travail de synthèse, mais citer abondamment la néo-stal Danielle Bleitrach comme si elle était un modèle d’objectivité est un peu limite.
    J’ai eu affaire à elle lorsque sur le site Oulala elle n’avait de cesse de décrire les beautés du paradis socialiste qu’est Cuba. C’est typiquement le genre de fanatique idéologue qui raisonne en terme d’opposition binaire : Américains =mauvais, Russes=gentils. Aussi gonflante qu’Alexandre Adler ou Alain Finkielkraut, quoi.


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 13:51

      Vous avez raison de signaler que Mme Bleitrach a des opinions. Je crois que cela n’influence pas forcément sur la qualité de ses arguments.
      Vous pourriez tenir le même raisonnement sur les "expert" et commentateurs qui interviennent dans les médias, et qui sont systématiquement atlantistes. Et là avec raison. Je suis assez scandalisé de voir une partie de la presse essayer de présenter ce conflit en mettant en évidence une "agression Russe, qui n’existe pas dans les faits.
      Ceci dit, les commentateurs plutôt pro-Russes vont aller chercher des informations peu connues qui recadrent la présentation souvent pro-Américaine des médias. Et à ce titre, ils sont intéressants, même s’il faut évidemment éviter prendre leurs interprétations au pied de la lettre


    • mikaboom 11 août 2008 14:08

       Si filou trouve que l’adepte du régime cubain n’a pas d’interference idéologique dans ses déclarations, on ne peut plus rien faire.

      Tu me diras, filou a bien déclaré que Petrella ne pouvait pas etre condamnée par des fachos.


    • Mathias Delfe Mathias Delfe 11 août 2008 14:41

      "Vous pourriez tenir le même raisonnement sur les "expert" et commentateurs qui interviennent dans les médias, et qui sont systématiquement atlantistes"...

      Mais c’est ce que j’ai fait en citant symboliquement deux atlantistes distingués (j’ignore s’ils se sont déjà prononcés sur la question, sans doute occupés à bronzer ou à "conférencer" quelque part, mais leur position en la matière ne risque pas, je crois, de nous surprendre).


  • millesime 11 août 2008 13:37

    Bonjour Zen,
    on peut se demander si derrière cette affaire se dessine un test :
    celui de l’Iran, car une véritable armada de navires de guerre américains , britanniques et français ont l’intention de faire le blocus de l’Iran.
    la réponse russe fera peut-être réfléchir ces ...va—t’en-guerre ... !


  • mikaboom 11 août 2008 13:39

     Par ailleurs cet article omet completement les fondamentaux :

    L’Ossetie du sud c’est la Georgie. Il est normal que la Géorgie préserve son intégrité territoriale. Les russes n’avaient évidemment pas à intervenir sur le territoire géorgien.

    C’est un peu comme si la France intervenait en Belgique sous pretexte de favoriser l’indépendance wallonne.

    Mais bon, ce genre de bon sens est effacé dans l’article par le sempiternelle complot américain.



    • Internaute Internaute 11 août 2008 14:13

      ... et pour le Kosovo ?


    • Mathias Delfe Mathias Delfe 11 août 2008 14:31

      Fondamentaux ? Absurde ! les frontières –toutes- sont arbitraires. Elles n’ont de sens –à la rigueur-qu’à partir du moment où ceux qui résident à l’intérieur d’entre elles le font de leur plein gré et souhaitent vivre ensemble.
      D’évidence, une majorité d’Ossètes et d’Abkhazes* ne veulent pas être Géorgiens, du coup il semble logique que les frontières de la Géorgie soient redessinées, non ? à moins qu’elles aient été voulues par Dieu, peut-être ?
      Evidemment, les micronationalismes ne font pas l’affaire des macronationalismes, ce qui a à voir avec la politique, pas avec la géographie.
      Espérons que si les Wallons décident de faire sécession d’avec la Belgique, celle-ci, entité artificielle comme tous les pays, acceptera le fait accompli.

      *ce qui n’empêche pas que leur volonté indépendantiste soit manipulée par le pouvoir russe, bien sûr.

       


    • 5A3N5D 11 août 2008 16:58

      @ Mikaboum,

      L’Ossetie du sud c’est la Georgie. Il est normal que la Géorgie préserve son intégrité territoriale. Les russes n’avaient évidemment pas à intervenir sur le territoire géorgien.

      Chuuuttt ! Il faut laisser à l’auteur et à ses admirateurs l’idée que c’est la Géorgie qui a attaqué la Russie (comme la Pologne a attaqué l’Allemagne en 1939, d’ailleurs.)

      Ben, oui, désolé, M. l’auteur, mais l’Ossétie du Sud se trouve en territoire.... Géorgien. Qu’y font les Russes ? En principe, du "maintien de la paix" depuis 1992, un peu comme la France faisait en Algérie dans les années 50-60. Des esprits chagrins y voient une forme de colonialisme. Des mauvaises langues, sans doute.

      J’ai quand même une question idiote à poser : que font les troupes russes en territoire géorgien ? Car il y a bien violation des frontières de la Géorgie par la Russie. Mais, bon, on a l’habitude... Et l’ONU qui ne fait rien !!!


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 18:03


      Chuuuttt ! Il faut laisser à l’auteur et à ses admirateurs l’idée que c’est la Géorgie qui a attaqué la Russie (comme la Pologne a attaqué l’Allemagne en 1939, d’ailleurs.)

      Ben, oui, désolé, M. l’auteur, mais l’Ossétie du Sud se trouve en territoire.... Géorgien. Qu’y font les Russes ? En principe, du "maintien de la paix" depuis 1992, un peu comme la France faisait en Algérie dans les années 50-60. Des esprits chagrins y voient une forme de colonialisme. Des mauvaises langues, sans doute.

      J’ai quand même une question idiote à poser : que font les troupes russes en territoire géorgien ? Car il y a bien violation des frontières de la Géorgie par la Russie. Mais, bon, on a l’habitude... Et l’ONU qui ne fait rien !!!

      A5N3 :
      Depuis 1992, l’Ossétie est sous le controle d’une force de paix Russo-Geogienne-Ossete.
      Attaquer l’Ossétie en force, c’est attaquer aussi les forces qui la protègent. C’est un acte de guerre extrêmement grave, accompagné d’une destruction massive de la capitale Ossète.
      Qu’à ce moment, le sRusses envoient des forces en Ossétie afin de repousser les Georgiens, je n’y vois aucun inconvénient, surtout qu’ils ont dit et répété vouloir s’arrêter aux frontieres de cette province.
      A l’heure actuelle, la Russie et la Géorgie sont en guerre, alors arrêtez de nous parler de frontières.

      Je vous invite à réfléchir sur la duplicité de Saakachvili qui a proposé Jeudi un cessez-le-feu unilatéral, en proposant des négociations et une autonomie de l’Ossétie, et qui le lendemain lance une opération d’envergure visiblement soigneusement préparée. En ce moment, il propose un cessez-le-feu en prétendant que ses troupes se sont retirées, alors qu’elles continuent à se battre en Ossétie.
      Vous défendez une bien mauvaise cause.

      J’aimerais bien voir votre réaction si des troupes Françaises de maintien de la paix étaient violemment attaquées, les populations qu’elles sont chargées de protéger pourchassées et les habitations saccagées.


    • psycho-lvlantis 12 août 2008 03:55

      L’Ossétie n’a jamais été géorgienne, elle a été annexée par la force en 1991 alors que depuis 1774 elle était russe puis ensuite territoire autonome de l’URSS dans la république soviétique géorgienne. L’Ossetie ne l’a jamais accepté. Ils sont donc rentré en scéssession et ont gardé un statut quo. Les Russes sont bel et bien intervenus dans un territoire autonome attaqué par le Géorgie qui veut l’annexer par la force. La Géorgie commet ainsi un crime et la Russie intervient pour empecher ce crime, et évidemment la Russie bombarde la territoire "ennemi" géorgien d’où est venu l’attaque et poursuit les vrais agresseurs jusque dans leurs pays pour détruire leurs forces armées ce qui est normal.

      Que tout ceux qui crient à l’agression de la Géorgie se rappelent que l’OTAN est intervenu militairement dans un conflit entre le Kosovo indépendantiste et la Serbie qui voulait y remettre l’ordre. Jamais on a entendu parler de respect de l’intégrité territoriale de la Serbie. Les déclarations des USA et de l’Europe sont par conséquent d’une énorme hypocrisie.

      Je rappele que les USA ont traité Saddam de criminel de guerre et l’ont fait pendre car celui-ci avec tué 148 civils chiites rebelles. Ici le président géorgiens pilonne une zone civile rebelle en faisant apparemment des centaines de morts, j’attend donc que les USA le traite de criminel de guerre et demande son procès.


  • sale bête 11 août 2008 14:02

    au delà du conflit russo/géogien
    il y a les futures élections américaines dont un des candidats
    pourrait apparaitre comme le plus à même de combattre les "rouges" ...
    (devinez lequel ?)

    toutes les parties sont aussi drogués au "pétrole cher" qui a perdu jusqu’à
    35 $ le baril ces dernières semaines ...

    le pétrole cher c’est aussi la rééducation des masses "sans contrainte"
    et l’émergence assurée de la nouvelle bulle financière sur les énergies renouvelables ...


    • sale bête 11 août 2008 15:16

      l’évenement déclencheur du conflit n’aurait il pas été mardi :

      L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) restera fermé environ quinze jours après avoir été touché mardi soir par un incendie provoqué par une explosion sur un tronçon situé à l’est de la Turquie, a indiqué jeudi l’agence turque Anatolie. Inauguré en 2006, cet oléoduc transporte le pétrole depuis la mer Caspienne jusqu’au port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, avant d’être acheminé vers les marchés occidentaux.

      Depuis l’explosion, survenue dans la nuit de mardi et mercredi et présentée comme accidentelle, les autorités turques s’efforcent de minimiser l’incident. Mais c’est un fait avéré. Ce que l’agence d’information de la rébellion kurde présente aujourd’hui comme un sabotage, c’est-à-dire un attentat dont elle endosse la responsabilité, est plus sérieux que ce que les premiers communiqués rassurants annonçaient mercredi.

      Il s’agit d’un revers important pour Ankara et pour les responsables de l’oléoduc Bakou-Ceyhan. Ouvert depuis à peine plus de deux ans, le tracé avait soigneusement évité la région kurde, pour justement prévenir tout risque de sabotage.

      Vendredi soir, la Turquie n’avait toujours pas reconnu la réalité de cette attaque terroriste, la première du genre, ce qui est plutôt de mauvais augure alors que l’on observe un renforcement de la guérilla depuis quelques mois.

       ???

      http://www.rfi.fr/actufr/articles/104/article_69765.asp


  • Internaute Internaute 11 août 2008 14:12

    Voilà un rappel nécessaire sur l’histoire récente de la Géorgie. On retrouve la main noire des judéo-américains de Sorros à Zbignou Zbrezinsky en passant par la fourchette des néo-cons affiliés à l’AIPAC qui mettent notre planète à feu et à sang. L’article laisse cependant croire que les américains ne sont pas derrière les récents événements de Géorgie. Pourtant il serait naïf de penser que Sorros agit pour son compte. Les russes ont mis en évidence la série de manipulation des révolutions oranges que nos journalistes continuent de présenter comme une réaction spontanée des peuples assoiffés de liberté.

    Le plus haurissant est de voir Bush donner des leçons aux russes aprés ce qu’il a fait lui-même en Serbie, en Irak et en Afghanistan. Ceux qui ont commis Abu-Graïb n’ont de leçons à donner à personne. Curieusement, cette fois-ci Kouchner a oublié le devoir d’ingérence (des russes en Géorgie) avec lequel il avait pourtant justifié l’attaque américaine contre la Serbie.

    La moindre des choses serait de reconnaître la République d’Ossétie du Sud et la République Abkhaze. Cela montrerait un peu de constance dans une logique politique qui reconnait soit-disant le droit des peuples à disposer d’eux-même comme au Kosovo.


    • mikaboom 11 août 2008 14:19

       Oui enfin le Kosovo - et c’est heureux- n’est pas reconnu par tous les Etats de la planete.

      A ce moment là, pourquoi ne pas donner l’indépendance à la Bretagne, à la Corse, au Pays Basque ?

      En quoi la cause de nos provinces seraient moins légitimes que celles de l’Ossetie ?



    • Mathias Delfe Mathias Delfe 11 août 2008 14:54

      D’abord, l’indépendance se "donne" rarement, elle se prend, quand c’est possible.
      Ensuite, environ 90% des Bretons et des Basques, et même encore 75% des Corses, à l’indépendance préfèrent rester dans la République française.
      Enfin, dans le cadre d’une démocratie solidement constituée -ce que la Géorgie a encore à démontrer-, la revendication indépendantiste n’a en soi rien d’illégitime, c’est l’usage de la violence qui l’est, surtout lorsque, comme en Corse ou à plus forte raison au Pays basque espagnol, cette violence n’est soutenue que par une part infime de la population.


    • mikaboom 11 août 2008 15:17

      La Bretagne ou la Corse ne veulent pas l’indépendance ?

      Peut-etre parce que l’Etat jacobin a toujours tout fait pour tuer dans l’oeuf tout particularisme régional....et ce depuis 200 ans.

      Si ces Etat dont la géorgie avait empéché les ossetes de parler russe avec en sus un matracage idéologique depuis la plus tendre enfance - comme la France l’a fait et continue à le faire avec ses provinces - alors surement qu’on n’en serait pas la ou on en est aujourd’hui dans le désir d’indépendance des peuples qui constituent la France.


  • HELIOS HELIOS 11 août 2008 14:26

    """ on peut se demander si derrière cette affaire se dessine un test :
    celui de l’Iran, car une véritable armada de navires de guerre américains , britanniques et français ont l’intention de faire le blocus de l’Iran. """



    Et si c’etait exactement l’inverse ? Les tensions dans ces regions vont attirer les armes comme la m... le fait pour les mouches.
    Une fois en place, tout ce bouzin, il faudra bien qu’ils serve, non ? car les russes, même s’ils jouissent actuellement de leur pouvoir sur la georgie, connaissent tres bien le problème iranien et je suis sur que toute proportion gardée ils ne voient pas d’un mauvais oeil que le "monde occidental" aille en decoudre chez les perses... et au besoins venir aussi jouer dans la cour.

    l’interêt global des russes, des américains, des chinois et le notre egalement, c’est surtout pas que tout cet ensemble oriental ne se structure pas. Prendre les ressources la ou elle se trouvent dans un glacis de pays islamo-epidermo-belliqueux est beaucoup plus facile quand tous le monde se tire dans les pattes.
    Donc, des pays forts non maitrisés, comme l’irak, l’iran et probablement l’azerbadjian sont une catastrophe pour le petit groupe des 4 cités plus haut. l’irak, c’est reglé coté occidental, les azeris se tiennent a carreau et signent des contrats avec tout le monde exactement comme l’arabie saoudite... reste l’iran ! hé, hé, hé...

    Par dessus tout cela, les petits coups fourrés entre amis ne sont pas exclus, de quoi rigoler un bon coup, une fois la tève venue.

    Et pour bien soutenir ce type d’arguments.... les israeliens sont là, les US se barrent en loucedé d’irak pour liberer des forces, presque a coté, l’afghanistan se repeuple de militaires plutôt européens, le pauvre musharaf va faire les frais de la suite pour que ce soit plus facile pour l’inde de s’occuper du coin quand les "grands" seront plus au nord, les chinois uighours commence a se reveiller ’tout seul ?) etc...

    voili, voilou, ce n’est pas la peine de moinsser si cela ne vous plait pas, le monde ce n’est pas moi qui le fait, je vous propose une grille de lecture dans le cadre de l’article.


    • HELIOS HELIOS 11 août 2008 14:26

      Et les peuples là-dedans ? quels peuples ???


    • sale bête 11 août 2008 15:48

      l’intérêt des américains, européens et chinois est avant tout que la station service n’explose pas
      d’où peut être un déplacement du "conflit" vers le petit tuyau géogien ...


      les iraniens, eux, viennent de superposer leur chantage à celui que les israéliens
      imposent depuis les années 1970, à savoir : tout faire péter au MO ...


      les russes ont leur propre station service ... si l’autre explose c’est le jack pot !

      à noter que les milliardaires russes envahissent, eux contrairement aux milliardaires américains, surtout la cote d’azur et tirent des bouchons de champagne au lieu de missiles :

      Alpes Maritimes
      record du monde
      La villa Léopolda vendue 500 millions d’euros à un milliardaire russe !

      Fou ! Mais vrai. Le compromis de vente signé il y a quelques jours devant un notaire niçois dépasse l’entendement. Mais sur la Côte d’Azur, l’immobilier de luxe a définitivement des raisons que la raison ignore.

      La faute à qui ? Aux milliardaires russes ! La rumeur sans fondement courait d’ailleurs le web ces dernières semaines selon laquelle le nouveau propriétaire des lieux ne serait autre que Roman Abramovich. Il n’en est rien. L’acquéreur de la Léopolda n’est pas le très médiatique patron du Chelsea FC, mais bel et bien un autre de ces oligarques russes qui, depuis 1989, squattent les premières places du classement des plus grosses fortunes planétaires tenu à jour par le magazine Forbes. Lequel ? Son nom est encore secret.

       

      500 M€ c’est 4 fois l’aide américaine à la géorgie !!!


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 11 août 2008 14:36

    MERCI A L’AUTEUR

    De nous ouvrir une fois de plus les yeux . C’est encore la faute aux américains .

    Des bombes russes tuent des innocents et c’est la faute aux américains . Ben quoi !

    Plus besoin de réfléchir .

    La Grand mère souffre de ses rhumatismes ? C’est la faute aux néo cons

    Avec des penseurs comme vous on n’est pas sortis de l’auberge .


    • mikaboom 11 août 2008 15:36

      Un maraicher du marché à coté de chez moi arnaque ses clients, est-ce que c’est aussi la faute aux américains ?

      On a voulu apprendre une "chanson" de Diams dans l’école de ma fille, je l’ai retirée, est-ce que c’est la faute aux américains ?


    • vieuxconCGT vieuxconCGT 11 août 2008 18:55

      SI Mikakaboum est un réac c’est pas la faute aux ricains c’est la faute à Pétain !


  • Philou017 Philou017 11 août 2008 14:39

    Quelques données supplémentaires :

    D’apres Andrei Frolov, analyste militaire russe :
    "
    L’administration américaine était forcément au courant. La Géorgie s’est préparée depuis longtemps à ce conflit. Son budget militaire est passé de 300 à 900 millions de dollars entre 2004 et 2007. Les États-Unis ont aidé à cette modernisation. Leurs instructeurs sont présents sur place. Il est évident qu’ils étaient au courant. Hasard ou non, quelques jours avant le conflit, de hauts représentants du département d’État américain étaient à Tbilissi pour discuter de la situation."
    www.la-croix.com/article/index.jsp

    Sur les réfugiés :
    "Il a dit que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avait informé la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) qu’environ 2 000 déplacés géorgiens d’Ossétie du Sud étaient arrivés dans des centres de Tbilissi et de Gori et s’attendait à accueillir 20 000 personnes déplacées. Cinq mille personnes auraient aussi traversé la frontière vers l’Ossétie du Nord-Alania, a-t-il poursuivi. "
    www.un.org/News/fr-press/docs/2008/CS9419.doc.htm

    Fin Juin - début Juillet 2008 :
    "La Géorgie augmente son budget défense, en pleine crise avec l’Abkhazie

    Le gouvernement géorgien a demandé mercredi au Parlement une rallonge pour le budget du ministère de la Défense, dans un contexte de vive tension avec sa région séparatiste d’Abkhazie, qui accuse Tbilissi de préparer une intervention militaire contre elle.Il s’agit de "renforcer les capacités de défense du pays et de se rapprocher des normes de l’Otan", en vue d’une prochaine adhésion de la Géorgie à cette organisation, argumente le ministère des Finances dans sa demande.

    Le gouvernement demande une rallonge de 295 millions de laris (plus de 210 millions de dollars) à un budget défense initial de 1,1 milliard de laris (un milliard de dollars).En 2007, le budget militaire était de 1,495 milliard de laris (un peu moins d’1,1 milliard de dollars).

    Le Parlement doit se prononcer dans les prochains jours sur cette demande qui va à l’encontre des promesses du gouvernement de présenter en 2008 un budget à vocation plus "sociale"."
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=42506



    • Sylvie et Nicolas Sylvie et Nicolas 11 août 2008 15:30

      La connaissance préalable par les "Occidentaux" des projets d’offensive géorgienne ?

      Selon Novosti, les forces géorgiennes engagées en Ossétie comptaient jusqu’à 3000 Etrangers (Ukrainiens, baltes...), encadrés par des Américains. Certains auraient été capturés ou tués.

      Je m’étonne du fait que cette information ne soit pas encore commentée par d’autres médias. Pourtant, elle me parait très concevable et fortement significative. S’agissant des Américains, probablement "d’anciens" militaires "recyclés" sous couvert de compagnies privées de sécurité.


       


    • 5A3N5D 11 août 2008 17:07

      Oui, oui, selon Novosti, il y a même des noirs, des "mercenaires" tués en Ossétie du sud.

      Vous n’avez rien de plus sûr comme source ?


  • wesson wesson 11 août 2008 14:56

    Bonjour,
    votre approche est très Bien vu. La personnalité de Saakachvili et des hommes qu’il a placé au gouvernement valent toutes les démonstrations : ce n’est qu’un caniche des états-unis - un de plus me direz-vous.

    Pour ce qui est de l’inéluctabilité de cette guerre, effectivement dès 2005 lorsque la Géorgie a commencé à acheter des armes à l’Ukraine, c’était plutot clair qu’elles allaient servir contre les russes. Mikhaïl Pogrebinski, directeur du Centre d’études politiques et des conflits (Kiev), voit déjà très bien ça : "Selon la pratique internationale, il convient de s’abstenir des livrer des armements aux régions où il existe un danger potentiel d’affrontements armés. Kiev raisonne probablement comme suit : plus il y aura d’armes en Géorgie, plus cela posera de problèmes à la Russie, et mieux le pouvoir ukrainien se portera". On ne saurait être plus explicite !!!

    Là ou Saakachvili a peut-être manqué de discernement, c’est en croyant qu’ils serait massivement soutenu. Les Américains empétrés par l’Irak et L’Afghanistan et durement touchés par la crise financière en sont réduit à faire des moulinets sans vraiment avoir la possibilité d’agir, et les Européens ont trop besoin de la Russie et de ses ressources pour faire quoique ce soit.

    Bref, une bérézina occidentale !


  • Forest Ent Forest Ent 11 août 2008 15:12

    Ne faudrait-il pas rappeller qu’à l’origine d’un affrontement ethnique, il y a surtout les mouvements de populations imposés par Staline ?


    • docdory docdory 11 août 2008 15:45

       @ Forest Ent
      Très juste . N’oublions pas que Joseph Staline était géorgien , et qu’il a divisé l’Ossétie en 2 pour en donner un bout à la Géorgie ( on n’est jamais si bien servi que par soi-même ) , et qu’il a par la même occasion appliqué le principe " diviser pour mieux régner " . Vouloir que l’Ossétie du sud reste géorgienne n’est rien d’autre que vouloir prolonger la politique de Staline ! Paradoxal pour le président des Etats Unis ... !
      Je suis néanmoins curieux de savoir combien de politiciens ou autres personnalités qui défendaient l’’indépendance du Kossovo contre les serbes , et l’indépendance du Tibet contre la Chine défendront également le droit des ossètes à ne plus être géorgiens . Je pense plutôt qu’on va assister paradoxalement à un mouvement de dénigrement de la politique russe ...
      Curieux : les ossètes sont aux géorgiens ce que les tibétains sont aux chinois ...


    • 5A3N5D 11 août 2008 17:20

      @ Docdory,

      Vous avez parfaitement raison. Le problème est que la Géorgie réclame son indépendance depuis... 1918.

      Revoyez vos classiques et revenez-nous : l’Ossétie du Sud est une république autonome qui n’est reconnu par aucune organisation internationale, et qui se trouve en territoire géorgien. 

      Pour l’instant, donc, et jusqu’à preuve du contraire, c’est bien la Russie qui a violé les frontières d’un état souverain, la Géorgie. 


  • Parpaillot Parpaillot 11 août 2008 15:13

    Bon article, bien écrit, bien documenté et très bonne synthèse de la situation ... Merci à l’auteur !

    Deux remarques :

    1) Comme l’ont relevé certains intervenants, on se demande bien pourquoi Saakachvili a lancé cette opération en Ossétie du Sud alors que rien de l’imposait et que le statu quo convenait aussi bien à la Géorgie qu’à la Russie ? Etait-ce pour tester la réaction de la Russie, mais aussi de celle des USA, la Géorgie piaffant d’impatience devant la porte de l’OTAN ? On peut l’imaginer, mais cette opération géorgienne est un peu suicidaire tout de même, à moins que ...

    2) Dans son article l’auteur n’aborde pas l’antagonisme qui oppose l’axe "Bakou-Tbilissi-Ankara" - en fait le tracé de l’oléoduc "BTC" - à l’axe "Moscou-Erevan-Téhéran", à l’ombre duquel se profile le conflit opposant l’Azerbaijan à l’Arménie à propos du Nagorno-Karabakh. D’un point de vue géopolitique, l’orientation pro-occidentale de la Géorgie contribue à isoler géographiquement l’Iran de la Russie, son allié de circonstance, et cet élément est à prendre en compte dans l’analyse de la situation actuelle ...

    Cordialement !


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 16:57

      "D’un point de vue géopolitique, l’orientation pro-occidentale de la Géorgie contribue à isoler géographiquement l’Iran de la Russie, son allié de circonstance, et cet élément est à prendre en compte dans l’analyse de la situation actuelle .."
      Bien sur que c’est à prendre en compte. Mais dans le conflit s’est déclenché, le probleme du pétrole ne me parait pas primordial. Les Russes ont ce qu’il faut en petrole et en gaz (ils en exportent) et ont des oléoducs pour eux aussi. Ce qui me parait plus important, c’est la lutte d’influence dans cette régions, et les bases militaires que les Américains veulent implanter dans cette région. Il est à noter que les Russes avaient des bases en Géorgie, qu’ils ont fermé vers 2006 à la demande de la Géorgie.
      Ils n’ont certainement pas envie de les voir réoccupées par les Américains.
      C’est pourquoi j’ai axé mon article sur les luttes d’influence plutôt que sur les oléoducs.

      NB : L’oléoduc BTC passe bien au suc de l’Ossétie, vers Tbilissi, et n’est pas concerné par le conflit, même si on a signalé un bombardement à proximité de celui-ci.


    • Philou017 Philou017 11 août 2008 17:00

      Houlà :
      dans le conflit qui s’est déclenché
      passe au sud de l’ossétie
      Un peu de fatigue. Désolé.


    • Parpaillot Parpaillot 11 août 2008 19:57

      @ Philou017 :

      " ... le probleme du pétrole ne me parait pas primordial. Les Russes ont ce qu’il faut en petrole et en gaz (ils en exportent) et ont des oléoducs pour eux aussi. Ce qui me parait plus important, c’est la lutte d’influence dans cette régions, et les bases militaires que les Américains veulent implanter dans cette région. "

      Bien d’accord avec vous que les Russes exportent de l’énergie (pétrole, gaz, ...), mais à quoi servirait la lutte d’influence dont vous parlez, sinon à défendre des intérêts économiques et stratégiques ? Les Occidentaux (USA et Europe), ont intérêt à diversifier leurs sources d’approvisionnement énergétique, de s’approvisonner auprès de partenaires fiables et à sécuriser l’accès à ces ressources. Or les derniers événements qui font l’objet de votre article démontrent la précarité de la situation, même si l’oléoduc "BTC" est éloigné du front du conflit j’en conviens. On le voit aujourd’hui, les prix du brut qui baissaient la semaine dernière encore, montent à nouveau, reflétant ainsi l’instabilité de la situation.

      Ne soyons pas naïfs, la Russie défend avant tout ses intérêts stratégiques en cherchant à s’imposer comme partenaire incontournable sur les routes d’acheminement de l’énergie (pétrole et gaz) entre les gisements situés dans le bassin de la Caspienne, qu’elle considère comme son arrière cour, et les ports d’embarquement, voire jusqu’aux lieux de consommation.

      Cordialement !


  • sale bête 11 août 2008 15:19

    l’évenement déclencheur du conflit n’aurait il pas été mardi :

    L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) restera fermé environ quinze jours après avoir été touché mardi soir par un incendie provoqué par une explosion sur un tronçon situé à l’est de la Turquie, a indiqué jeudi l’agence turque Anatolie. Inauguré en 2006, cet oléoduc transporte le pétrole depuis la mer Caspienne jusqu’au port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, avant d’être acheminé vers les marchés occidentaux.

    Depuis l’explosion, survenue dans la nuit de mardi et mercredi et présentée comme accidentelle, les autorités turques s’efforcent de minimiser l’incident. Mais c’est un fait avéré. Ce que l’agence d’information de la rébellion kurde présente aujourd’hui comme un sabotage, c’est-à-dire un attentat dont elle endosse la responsabilité, est plus sérieux que ce que les premiers communiqués rassurants annonçaient mercredi.

    Il s’agit d’un revers important pour Ankara et pour les responsables de l’oléoduc Bakou-Ceyhan. Ouvert depuis à peine plus de deux ans, le tracé avait soigneusement évité la région kurde, pour justement prévenir tout risque de sabotage.

    Vendredi soir, la Turquie n’avait toujours pas reconnu la réalité de cette attaque terroriste, la première du genre, ce qui est plutôt de mauvais augure alors que l’on observe un renforcement de la guérilla depuis quelques mois.

     ? ? ?

     


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 août 2008 16:05

    Bonjour,

    Bel article qui a le grand mérite de bien exposer les raisons de la déflagration actuelle. Le risque actuellement est que le conflit déborde de ses frontières. C’est précisément ce que souhaite et cherche la Géorgie par tous moyens.

    Pour la petite histoire, sachez que M. Saakachvili a aussi étudié les Droits de l’Homme à Strasbourg, et y a même rencontré sa femme actuelle Sandra E. Roelofs.

    Cordialement


  • pyralene 11 août 2008 16:42

    une partie d’échec pour le contrôle de l’énergie,une de plus !.....

    on doit se passer de l’énergie fossile et nucléaire,les solutions existent !...

    http://www.onpeutlefaire.com/forum/index.php?act=Print&client=html&f=59&t=4263


  • FYI FYI 11 août 2008 16:55

    Je partage les informations de l’auteur et je les complète en précisant ceci :

    Guerre en Ossétie  : la complicité de Javier Solana et Robert Cooper de l’UE
    9 août 2008
     

     La plupart des pays européens étaient parfaitement au courant des préparatifs de guerre de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud, une guerre qui entraînera l’Europe, et peut-être les Etats-Unis dans un conflit avec la Russie.

    En dépit du rejet du Traité de Lisbonne par le Non irlandais de juin, les idéologues d’une intégration militaire totale entre l’OTAN et l’Union européenne diront avec satisfaction que cette guerre vient à point nommé, puisqu’elle semble démontrer le bien-fondé de leurs arguments.

    Le 20 juin, Rachel Douglas, l’Executive Intelligence Review (EIR) observait que «  les dirigeants de l’UE ont mis au pied du mur les intérêts russes, en affirmant leurs prérogatives d’action à l’intérieur même des frontières de l’ancienne Union soviétique. Avec ou sans le Traité de Lisbonne, les apôtres d’un empire libéral-impérial européen ambitionnent de faire de l’UE un arbitre en Europe centrale, outrepassant les Nations unies dans des endroits où l’ONU, ou la Russie sous mandat de l’ONU, a joué un rôle depuis les années 1990.  »

    «  Le résultat est une aggravation des tensions qui menacent sur le sud-ouest des frontières russes d’embraser toute l’Eurasie dans des guerres  », écrivait-elle alors.

    Sous la direction de l’ancien secrétaire général de l’OTAN et membre du Club de Rome, Javier Solana, l’UE a mis sur pied un groupe de diplomates qui s’est fixé comme objectif de provoquer le «  dégel  » des «  conflits gelés  ».

    Ses représentants se sont rendus dans les régions autonomes de Transnistrie (en Moldavie), en Ossétie du Sud, en Abkhazie, etc. Ainsi, ils ont fait venir des dirigeants de ces soi-disant «  républiques non reconnues  » pour des rencontres en haut lieu à Bruxelles.

    Dans ce processus, l’Union européenne, tout comme les Etats-Unis, s’est associée avec le président géorgien Michael Saakashvili, un fanatique de la «  Révolution des roses  », qui n’a pas hésité à déclarer au mois de mai dernier  : «  Nous sommes la terre de bataille d’une nouvelle guerre mondiale  ».

    C’est de ce point de vue qu’il faut comprendre la proposition géorgienne d’offrir le statut d’autonomie à l’Ossétie du Sud, puisque cette autonomie lui sera offerte selon les «  critères européens  », et bénéficiera de garanties européennes…

    Ce concept «  d’autonomie à l’européenne  » a été élaboré par un agent britannique notoire, Ivan Krastev, du Centre pour les stratégies libérales, très actif dans les Balkans et le Caucase.

    Entièrement dans la ligne de Robert Cooper, Krastev estime que «  l’ordre européen post-moderne  », fondé sur la dissolution des Etats-nations entrera fatalement en conflit avec la Russie, parce que la Russie «  incarne la nostalgie pour les anciens Etats-nations européens, ainsi que la nostalgie pour l’ordre européen organisé autour du concept de l’équilibre des pouvoirs et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats  » *

    Etait-ce donc une coïncidence du calendrier que l’ambassadeur britannique en Géorgie se trouve en Ossétie du Sud le 6 août pour entendre son Président affirmer que l’Ossétie du Sud disposait des preuves irréfutables que le régime de Saakashvili en Géorgie préparait une opération militaire de grande envergure contre le pays  ?

    A bon entendeur...


    • FYI FYI 11 août 2008 17:08
      Certain d’entre vous ce sont posés la questions des dessous des cartes :=)

      En Ossétie du Sud, «  Londres attise une troisième guerre mondiale  » entre l’Europe et la Russie

      9 août 2008 

       Depuis deux jours, une nouvelle guerre éclate en Europe. Comme le note l’expert anglais Jonathan Eyal dans le quotidien The Guardian, si cette guerre n’est pas arrêtée de suite, elle risque de devenir le conflit international le plus important depuis l’effondrement du pacte de Varsovie en 1989-1991, un conflit que sera bien plus grave que la guerre des Balkans des années 1990, et ceci à cause de la participation directe de la Russie d’un coté, et celle de l’Europe, et possiblement des Etats-Unis, de l’autre.

      Ce qu’Eyal oublie de dire c’est que ce sera une troisième guerre mondiale, attisée par Londres et ses complices enkystés aux plus hauts niveaux des institutions européennes à Bruxelles.

      Après plusieurs semaines de tirs à la roquette contre l’Ossétie du Sud, une enclave autonome de la Géorgie, le président géorgien Mikheïl Saakachvili, a offert jeudi soir, lors d’une allocution télévisée, un cessez-le-feu ainsi que des garanties sur le statut d’autonomie de l’enclave, où une mission de maintien de la paix de l’ONU composée de troupes russes et d’autres pays limitrophes est stationnée depuis 1992.

      Cependant, vendredi matin, un jour qu’elle avait faussement présenté comme un grand jour de retour aux négociations, la Géorgie annonça soudainement avoir commencé à déployer ses troupes en direction de Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du sud, dans les minutes mêmes qui suivirent l’allocution du Président géorgien en vue d’y «  rétablir l’ordre constitutionnel  ». Parmi les nombreuses victimes, les troupes géorgiennes ont déjà tué une dizaine de soldats russes et en ont blessé une quarantaine.

      Signalons ici, que la plupart des Ossètes du Sud possèdent la nationalité russe. Ainsi, la Russie, leur principal soutien, a convoqué le Conseil de Sécurité de l’ONU en urgence pour «  examiner les actions agressives de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud  ». Après deux heures de discussion, selon l’ambassadeur russe Vitaly Chourkine, le point d’achoppement de la réunion a été «  la réticence  » de certains membres (Etats-Unis, Royaume Uni et autres) à accepter une référence à «  la renonciation à l’usage de la force  ».

      Vendredi matin, le président russe Medvedev s’est adressé au peuple russe et a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité russe. Il a rappelé que la Russie a toujours cherché à garantir la stabilité dans le Caucase et que la présence des troupes russes en Ossétie du sud se faisait dans le cadre d’une mission de maintien de la paix entièrement légitime. Or soudainement, certaines forces géorgiennes de cette mission s’en sont prises aux troupes russes, tuant des hommes, des femmes et des enfants en Ossétie du Sud.

      Le Président russe, par la constitution, est responsable de la vie et de la sécurité des citoyens russes dans le monde, peu importe où ils se trouvent. Enfin, aussi bien le président Medvedev que son premier ministre Vladimir Poutine, en déplacement à Beijing, ont indiqué que ces tueries seraient punies.

      La Russie a annoncé l’envoi de troupes supplémentaires pour renforcer son dispositif de maintien de la paix et une colonne d’une cinquantaine de chars est passée d’Ossétie du Nord, qui fait partie intégrante de la Russie, en Ossétie du Sud dès vendredi, après que les aviations russes et géorgiennes aient commencé à bombarder les positions adverses après une nuit de combats intensifs.

      Malheureusement, certains en Europe cultivent le fantasme que si, grâce au traité de Lisbonne, l’Europe venait à se doter d’une défense européenne, elle retrouverait un rôle sur la scène mondiale et «  on pourrait dire aux Russes de mieux se tenir  !  »

      «  Ce n’est pas juste une provocation pour tirer les moustaches des Russes ou les conduire dans un piège, c’est une tentative de démembrement la Russie. En réalité, c’est une troisième guerre mondiale qui démarre. Regardez Dick Cheney et ce qu’il représente  : Cheney est un Britannique plus qu’un Américain, si l’on en juge par la politique qu’il mène et dans ce cas-ci, on le voit distinctement  ! C’est la même chose que l’attaque sur l’Iran  ! Exactement la même opération. Londres attise une troisième guerre mondiale, dénonçons-le  !"


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 août 2008 17:18

      Bonjour,

      Lorsque vous lisez ce genre de dépêche :
      http://www.romandie.com/infos/News2/080811132133.okjn9cgd.asp
      Les ministres des Affaires étrangères des pays les plus industrialisés du G7 ont exhorté lundi la Russie à accepter un cessez-le-feu immédiat demandé par la Géorgie dans le conflit en Ossétie du Sud, a indiqué un responsable du département d’Etat.
      Alors que la Géorgie continue son offensive en Ossétie (juste à l’instant j’apprends que l’aviation Géorgienne vient de pilonner la capitale Ossète), les pays membres de cette association de chefs d’Etat demandent à la Russie de quasiment déposer les armes de façon unilatérale !
      Franchement ou c’est de la naïveté ou c’est une volonté de rajouter de l’huile sur le feu.

      Soyons réalistes et je sais que bien des lecteurs/rédacteurs de ce site le sont : l’Occident veut se débarrasser de la Russie car trop génante pour ses petites magouilles mondiales. Saakachvili n’est pas un démocrate (je vous renvoie à certains articles déjà parus ici sur Agoravox sur le personnage) et son pays est celui où il ne fait pas bon d’être dans l’opposition au gouvernement mais il a un énorme avantage : il mange dans la main des occidentaux, Etats-Unis en tête et ça fait de lui un type bien pour ceux-ci...
      Realpolitik...

      Cordialement


    • 5A3N5D 11 août 2008 17:43

      C’est vrai que Khadirov, mis au pouvoir en Tchetchénie par Poutine, est un grand démocrate !


    • FYI FYI 14 août 2008 09:48

      C’est vrai que Pinochet et autre profil du même genre mis au pouvoir par les américains en Amérique du Sud sont AUSSi des GRANDS démocrates.


Réagir