Non mais, on a parfois envie de se révolter ! Des esclaves en Mauritanie ? Allons donc. Le Mauritanien, noir (tacheté) ou blanc (sale) ou gris (cendre), ne peut pas être esclavagiste !
Sa propre religion le lui interdit ! Vivant sous le seuil de subsistance, comment peut-il faire vivre un(e) esclave ? Economiquement et religieusement le Mauritanien ne peut donc être esclavagiste.
En effet, s’il ne peut se permettre d’entretenir sa propre personne, comment peut-on dire qu’il peut entretenir des esclaves ? Qui va alors les nourrir ? Qui va graisser leurs lourdes chaines ? La graisse elle-même etant hors de prix et le fer encore plus ?
On voit donc qu’il est impossible qu’il y ait des esclaves en Mauritanie, faute d’esclavagistes !
Mais alors d’où vient cette folle idée qu’il y a des esclaves en Mauritanie. Je vous le demande !
D’ailleurs l’expérience la plus simple pour s’en convaincre est d’aller en Mauritanie et de chercher les esclaves là où ils doivent se trouver. Et bien sûr ne pas faire comme cet expert des Nations unies (dont la prononciation du nom est un pire calvaire d’esclave) envoyé pour faire rappoprt sur l'esclavage, et qui en quelques jours d’hôtel en hôtel climatisé a vu plein d’esclaves... de la fenêtre de sa chambre.
Oui, il a bien dit que l’esclavage existe en Mauritanie ! En effet, il a simplement confondu les piétons qui sont tous noirs, qui trainent les pieds enlacés dans leurs boubous handicapants et qui ont une mine désastreuse reflétant la situation cadavérique de l’économie mauritanienne et le désarroi des ménages mauritaniens.
Franchement, où sont alors les esclaves ? Eh bien, ils n’existent pas. Sauf dans l’imaginaire de ceux qui pensent . ..qu’ils existent.
D’ailleurs si l’on visite l’intérieur du pays on voit des villages entiers dit « edwaba », qui regroupent une population de personnes qui se disent des esclaves. Mais il ne faut pas les écouter car si elles étaient esclaves est-ce qu’elles auraient leur propre village ou campement ? Non mais ! Où sont leur maîtres ?
Certes, lorsque l’on rend visite à des villages ou campements on remarque effectivement qu’il y a des personnes , surtout noires, qui travaillent, qui travaillent beaucoup . Mais il ne faut pas en déduire que ce sont des esclaves parce que ceux qui les font travailler ne travaillent pas. C’est aller trop vite en besogne. Mais c’est exactement la même chose dans toute entreprise honorable, les détenteurs du capital ne travaillent pas, ils boursicotent. C’est les employés qui travaillent dur et souvent malgré eux ! Peut-on dire que ce sont des esclaves ?
Allons donc ! Il n y a pas d’esclaves en Mauritanie ! Il y a juste des personnes qui travaillent dur, qui ne reçoivent rien en contrepartie, qui n’ont pas d’avenir si ce n’est celui de déserter. C'est la même chose dans l'armée ; peut-on dire que les soldats sont des esclaves ?
Mais ces personnes noires qui travaillent ont un avantage : rien ne leur appartient, même pas elles-mêmes. En cela, par leur détachement des matérialités de ce monde, elles sont plus proches de Dieu. Après tout n’est-ce pas là la plus belle forme de spiritualisme ? En Mauritanie, il n'y a pas d’esclaves, il n'y a que des bouddhas.
D’ailleurs au lieu de nous envoyer des experts en dénonciation d’esclavagisme, on ferait mieux de classer la Mauritanie comme monument historique faisant partie du patrimoine mondial.
En effet, notre avantage indéniable sur l’ile de Gorée, classée patrimoine mondial, est que nous avons les locataires qui vont avec.
Bel exemple de complémentarité régionale effective et de futur commerce triangulaire.
Si l’esclavage est une privation de liberté, nou sommes tous esclaves. Si cette privation de liberté est librement consentie, nous sommes toujours esclaves mais consentants ( c’est le contrat social et le contrat de travail).
Si par contre, on est privé de liberté sans consentement on
est soit prisonnier (Violence légitime de la loi), soit un vrai esclave
(appartenant corps et âme à son maitre), c’est ce dernier cas qui est l’objet
de cet article.
C’est autant dire qu’en fonction du contexte, la notion
d’esclavage peut tendre vers l’une ou l’autre de ces bornes et prend surtout
une relativité par les temps qui courent notamment dans la sphère politique et
économique.
Rarement lu un article aussi marrant, rigolo et caustique. Toute mon admiration, Professeur, mais ne vous attendez pas à beaucoup de soutien de la part des lecteurs : ce sont tous des pisse-froid, des coincés et des pisse-vinaigre. L’humour français étant ce qu’il est, c’est-à-dire pas grand chose, et ne parvenant à faire rire qu’involontairement ( dès qu’un Français veut être convaincant et sérieux, la planète entière se tord de rire), vous n’aurez que des réactions biaisées et blasées, des commentaires de faux intellos qui veulent tellement avoir l’air d’en être, et qui même vis-à-vis d’eux-mêmes ont trop envie d’être intelligents et bien informés, lucides, pas naïfs ( j’en passe....). A ce sport-là, les Anglo-Saxons sont quand même bien meilleurs, une fois de plus....
J’ai marché à fond dans le 1er degré, avec 2 ou 3 haussements de sourcils quand même.
Mais comme égovox n’a pas la réputation d’être un site iconoclaste ou surréaliste voire dadaïesque, et qu’en France nous sommes abreuvés d’injures racistes, xénophobes, fascistes, surtout à Marseille, j’ai réagi comme devant n’importe quel abruti inculte de la rue.
Compliments pour votre dérision brillante. Vous devez en avoir gros sur la patate quand même car lutter contre la tradition servile africaine n’est pas une mince affaire.