mercredi 5 novembre 2008 - par Aimé FAY

Incredible, BHO2M is born !

Incroyable, cette nuit vers 6 heures GMT, Barack Hussein Obama maître du monde est né. BHO est devenu le 44e président des Etats-Unis d’Amérique sur la liste inaugurée, en 1789, par Georges Washington.

 
 Le monde en rêvait, l’Amérique l’a fait. Cette nuit, le rêve américain est largement sorti de ses frontières. Une nouvelle page de l’Histoire et peut-être de l’humanité a commencé. Jamais aucun augure, jamais aucun prophète, même de la Sainte Bible tant choyée du peuple américain, ne l’avait annoncé.
 
Le monde n’en croit pas ses yeux. Plusieurs jours vont être nécessaires pour que cette nouvelle réalité soit intégrée.
 
Le roi est mort ! Vive le roi ! L’Amérique espère pouvoir rapidement crier : Vive le président Obama ! Nous sommes à nouveau fiers d’être Américains !
 
La tâche de BHO est donc immense, quasi incommensurable. BHO sera attendu au tournant par tout le monde. N’étant pas Blanc, il devra, comme toujours pour ceux issus d’une minorité, faire beaucoup plus qu’un Blanc. Il est condamné à réussir. Mais, si son administration est aussi brillante que lui, sa réussite ne fait aucun doute, tant sur le plan domestique que sur l’international.
 
Sur le domestique américain, il va lui falloir rapidement promouvoir le changement, objet de tous ses slogans de campagne. Favoriser une nouvelle croissance stable, équilibrée et plus équitable socialement. BHO n’ignore pas que 60 millions de ses concitoyens n’ont aucun couverture santé.
 
Sur l’international, BHO sait que l’Amérique du XXIe siècle ne pourra pas être la même que celle qui a gouverné seule le monde ces 100 dernières années. L’enjeu est majeur. L’Amérique devra choisir entre un monde bipolaire ou tripolaire. Entre l’ours russe, le dragon chinois ou les 27 pays "indépendants" de l’Union européenne ? Ces derniers n’étant pas vraiment des concurrents économiques, car trop divisés et, pas non plus des concurrents militaires, naturellement, la géopolitique de BHO2M ne devrait pas se focaliser sur eux. Pour le reste, gageons qu’elle soit pacifique et non impérialiste.
 
Quid aussi du problème islamo-arabo-musulman ?
 
Le 20 janvier 2009, le président Obama, en prêtant serment sur la Sainte Bible et la Constitution américaine, va montrer à nombre de ses compatriotes qu’il n’est pas musulman, pas non un Arabe comme l’a prétendu le pit-bull avec du rouge aux lèvres, Sarah Palin, la protestante évangélique fondamentaliste et créationniste qui aurait pu être vice-présidence si McCain l’avait emporté. Le monde l’a semble-t-il échappé belle !
 
Cela étant, est-ce que pour la sphère arabo-musulmane, l’équipe d’Obama doit absolument mettre en avant le fait qu’il est vraiment chrétien ? Pas sûr ! Le doute doit leur profiter. Cela peut être un atout pour initier une nouvelle politique, plus consensuelle que celle de l’équipe de bigots du président Bush. Pour eux, le combat entre le mal et le bien allait bien au-delà des Saintes Ecritures. Sur le plan religieux, l’ère Bush était vraiment du siècle d’avant celui des Lumières !
 
Les défis sont nombreux. BHO et son équipe vont avoir trois mois pour peaufiner toutes leurs approches. Et leurs marges de manœuvre ne sont pas très grandes. Bush et les siens sont en charge des affaires jusqu’au 20 janvier 2009. Idem pour la crise financière. Tant pis pour elle, car, pour une sortie satisfaisante, elle aurait mérité que le nouveau boss de la planète soit vraiment présent avec son talent et tous ses outils.
 
Au boulot Monsieur le président ! Dans le changement nous croyons. Le monde vous regarde déjà autrement. 

The future is open. You can, you must believe in ! 


4 réactions


  • La Taverne des Poètes 5 novembre 2008 10:31

    Après le " Blanc qui chantait comme un Noir", nous avons le Noir qui fait de la politique comme un Blanc.


  • bof 5 novembre 2008 13:36

    Obama "Maître du Monde", faut quand même pas déconner...
    L’Obamalâtrie atteint décidément des sommets ces jours-ci. On peut facilement comprendre que tout le monde soit content d’être débarassé de GW Bush. La si superbe démocratie américaine est parvenue à effacer sa honte de la présidence Bush... qui a tout de même été élu deux fois de suite ! On veut bien lui pardonner cette double erreur.

    Mais faudrait quand même pas croire que le monde va être révolutionné parce que les Etats-Unis ont cette fois réussi à faire quelque chose qui se pratique assez couramment dans les démocraties dignes de ce nom : élire un président.

    Pour le reste, n’oubliez pas que les démocrates disposaient déjà d’une confortable majorité au Congrès... personne n’a remarqué que ledit Congrès aie beaucoup fait entendre sa voix pour contrer Bush et sa clique. 

    Oh, on peut prédire sans risque d’erreur que la politique U.S. va connaître un profond changement dans la forme. Pour ce qui est du fond, on s’apercevra bien assez tôt que les démocrates américains sont bien à la gauche de Le Pen.

    Mais en ce jour de bonheur, laissons s’épancher la joie de ceux qui ont (enfin) retrouvé l’Amérique qu’ils aiment, celle des westerns, d’Hollywood et ses happy end, celle du rêve américain. Il sera bien temps de se réveiller... Plus tard


  • Antoine Diederick 5 novembre 2008 20:22

    la grâce ne serait pas la grâce si elle n’était pas fugitive....


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