L’enseignement de base gratuit au Burundi
En rendant gratuit l’enseignement de base, le gouvernement a déclenché une mesure à portée sociale symbolique dans un pays qui sort progressivement d’un long conflit meurtrier.
Depuis que le gouvernement nouvellement élu a été investi au pouvoir, les premières mesures à prendre étaient, entre autres, de rendre l’enseignement primaire (de base) gratuit pour tous les enfants inscrits.
Cette décision a une valeur sociale significative, puisqu’elle a permis à des milliers des parents sans revenus d’envoyer leurs enfants à l’école.
Pour preuve, les salles des classes manquent ; les bancs et objets scolaires sont devenus rares.
Dans certaines provinces du Burundi, les enfants suivent les cours dans les églises, les anciens maisons du parti au pouvoir, sous l’arbre, et d’autres enfants, en plein air.
Cet engouement des enfants pour être formé, même quand ils ont dépassé l’âge d’aller à l’école primaire, montre à quel point la majorité des familles burundaises étaient pauvres.
A titre d’exemple, une année scolaire à l’école primaire public coûte 20 000 Fbu par élève, soit à peu près 20 dollars US, ce qui est insignifiant pour un Burundais à revenu moyen.
Depuis que les études sont libéralisées, les frais scolaires sont exorbitants, surtout dans les écoles privées : il y a des écoles qui font payer des frais allant de 200 à 300 dollars US par élève et par trimestre ; c’est une folie pour beaucoup de parents burundais. Plus de la moitié des familles burundaises étaient incapables de payer cette somme pour amener leurs rejetons à l’école.
La décision prise par le gouvernement de rendre gratuite l’école primaire a soulagé beaucoup de familles et a montré à quel point la formation de base constitue un élément essentiel pour le développement social d’une nation et celui d’un peuple.