jeudi 30 juin 2011 - par Robert Bibeau

La Chine impérialiste

LE VENT D’EST

Le vent d’Est, dominant, rugit depuis quelque temps, depuis l’amorce de la dernière grande crise économique mondiale (2008). Crise financière et monétaire dont l’Occident ne parvient pas à s’extraire alors que le géant comptant un milliard trois cents millions d’habitants est parvenu à s’en extirper rapidement.

Tous les indicateurs économiques le confirment : la Chine, moins touchée par le cataclysme de 2008, est déjà à marche forcée vers le sommet des palmarès économiques et industriels internationaux.

Les Américains laissent entendre que le PIB (Produit intérieur brut) chinois ne les rejoindra pas avant 2030 ; pendant ce temps les Chinois laissent braire, restent cois, et cumulent aisément les records de production, de construction et de capitalisation. Il n’y a que trois records mondiaux que les Américains conservent jalousement ; premièrement, ce sont les paumés les plus endettés de la planète ; deuxièmement, ils cumulent les plus lourdes dépenses d’armement (50 % des dépenses militaires mondiales ce qui grève davantage leur dette) ; troisièmement, ce sont les plus gros consommateurs – gaspilleurs – à crédit des deux hémisphères. 

Mis à part les « bobos », qui d’autre pourrait sérieusement penser que l’empereur de l’embonpoint-armé dirige effectivement l’assemblée des chefs d’États du G7 aussi insolvables que lui ? Pendant que Barak Obama parade, entouré de ses alliés endettés, l’impérialisme chinois poursuit son ascension fulgurante et tente de repartager les marchés, les sphères de matières premières et d’hydrocarbures et de redéfinir la division internationale du travail, de l’extraction de la plus value et de la répartition de l’usufruit à l’avantage de la classe des capitalistes monopolistes d’État chinois et de ses comparses (Alliance de Shanghai).

Ce conflit mondial titanesque, qui a connu de nouvelles escarmouches en 2008, est un combat entre le camp, en déclin mais toujours dominant, du Bloc transatlantique (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Belgique, Canada, etc.) et le camp des aspirants regroupé autour de l’Alliance de Shanghai (Chine, Russie, Iran, Kazakhstan, Ouzbékistan, Syrie, etc.) prétendant au trône de leader de l’impérialisme mondial.

Le social impérialisme chinois n’est pas un avatar totalement étranger à l’impérialisme mondialisé ; il représente plutôt la section du capital financier internationalisé la plus prospère, son opposition à l’impérialisme états-unien porte sur le repartage des supers profits tirés de la spoliation des pays néo-coloniaux ainsi que sur le repartage de la plus value extorquée aux prolétariats des pays industrialisés.

LE « PRINTEMPS ARABE »

Le « Printemps arabe » – qui ne s’est toujours pas transformé en révolution arabe – le maillon faible de la chaîne impérialiste (1) découle de cette titanesque confrontation inter-impérialiste. Que voulez-vous, les peuples arabes chôment assis sur les plus grandes réserves mondiales d’hydrocarbures et pour cela ils sont l’objet de toutes les convoitises, mais leurs marchés domestiques ne présentent pas un grand intérêt étant donné deux faits rédhibitoires : premièrement, les faibles prébendes que l’impérialisme international abandonne sur place (royautés et redevances) ; deuxièmement, l’accaparement exclusivement monarchique et compradore de ces aumônes tombées de l’escarcelle des milliardaires occidentaux. Ces aumônes étant réinvesties sur les bourses d’Occident par les sultans et les présidents de pacotille, il est inutile de mettre en place un appareillage sophistiqué pour récupérer ces capitaux, car ils réintègrent d’eux-mêmes les flux de circulation monétaire impérialistes.

Les peuples arabes, écartés du repartage de ces miettes et abandonnés aux oubliettes, se sont récemment révoltés ; mais sitôt lancés, les mouvements anarchiques des insurgés ont été récupérés par les services secrets occidentaux, sionistes et arabes, qui les ont réorientés en direction d’élections « démocratiques » bourgeoises que tous les « bobos occidentaux » (chercheurs universitaires et alter mondialistes) saluent comme de grandes avancées arabes depuis la trahison de la place Tahrir au Caire (2).

Aujourd’hui, les révoltés du Caire, de Tunis, de Benghazi, de Bahreïn, du Yémen, de Syrie et d’ailleurs tentent de donner un second souffle à leurs révoltes avec tout ce que cela pose comme problèmes quand les rangs des insurgés sont infiltrés d’autant d’agents policiers. Bref, fort probablement que les peuples arabes pourront bientôt choisir leur dictateur à même une liste de 30 prestidigitateurs adoubés par les mêmes coteries qui dirigent toujours leurs pays. Voilà le résultat de ces révoltes trahies.

CHINE « COMMUNISTE » ?

La Chine est-elle une puissance impérialiste ascendante ou un pays « socialiste » dans lequel prospèrent 805 000 nouveaux millionnaires « communistes », comprenant plusieurs milliardaires « socialistes » propriétaires de grandes entreprises de production industrielles, ainsi que des spéculateurs financiers « prolétariens » inscrits aux bourses de Shanghai et de Hong-Kong et 70 députés « révolutionnaires » de l’assemblée « populaire » chinoise qui ensemble cumulent 80 milliards de devises américaines (3) ?

La Chine est un pays où survivent également des centaines de millions de prolétaires ne possédant en propre que leur force de travail à vendre sur le souk de l’emploi, le marché de l’esclavage salarié, fluctuant alternativement entre des phases de chômage aigu et des phases de plein emploi, comme dans tous les autres pays capitalistes (4).

LA CLASSE CAPITALISTE MONOPOLISTE CHINOISE

La classe capitaliste monopoliste chinoise est divisée en trois segments, chaque segment correspondant à un mode différent d’accumulation du capital. Un premier groupe est formé d’apparatchiks – bureaucrates de l’appareil monopoliste d’État –. Ils gèrent les grands conglomérats industriels nationalisés (industrie lourde, armements, aérospatiale et haute technologie), ainsi que les grandes entreprises chinoises de transport, des services et des communications. Cette section constitue le cœur de la nouvelle classe capitaliste monopoliste d’État chinoise. Leur richesse provient de leurs salaires très élevés et des immenses avantages qu’ils s’octroient à partir des revenus des entreprises et des services qu’ils administrent. Ils réinvestissent leur pécule et consolident ainsi leur position capitalistique (5).

Une deuxième section est constituée des entrepreneurs propriétaires privés de manufactures et d’entreprises de toutes sortes qui produisent en partie pour le marché de consommation national et en partie pour remplir les contrats de sous-traitance offerts par les entreprises étrangères qui ont délocalisées leurs usines en Chine (accessoires et pièces automobiles, textiles et vêtements, produits synthétiques et plastiques, métallurgie primaire, etc.). Ils sous-traitent également pour les grandes entreprises chinoises monopolistes d’État. Ces capitalistes sont souvent basés à Hong Kong, à Macao, à Taiwan, ainsi que dans les zones spéciales d’industrialisation le long de la côte Est de la Chine. Ce segment constitue lui aussi une base importante de la classe capitaliste monopoliste chinoise ; son capital financier est intimement lié au capital financier des autres puissances impérialistes et aux intérêts des grandes entreprises étrangères donneurs d’ouvrage.

Une troisième et dernière section de la classe capitaliste chinoise est formée des intermédiaires et des gérants « communistes » des entreprises impérialistes étrangères installées en Chine pour y exploiter la main d’œuvre locale sous payée. Se greffent à cette section des gestionnaires « socialistes » de portefeuilles de placements, des spéculateurs « prolétariens », des banquiers « révolutionnaires » et d’autres requins de la finance ainsi que des revendeurs « maoïstes » qui écoulent leurs produits essentiellement sur les marchés étrangers. Ceux-là forment la section compradore de la classe capitaliste monopoliste chinoise dont les capitaux s’amalgament inextricablement au capital financier international.

La nature compradore de cette partie de la classe dirigeante chinoise ne fait aucun doute. La Chine sous-traite, dans des conditions épouvantables pour son propre prolétariat, la fabrication de la pacotille et des vêtements dont l’Occident a besoin et qu’elle paie en dollars dévalués transformables en bonds du trésor américain en faillite. Une grande partie de la production manufacturière occidentale ayant été délocalisée en République Populaire de Chine – et dans une moindre mesure en Inde – la Chine présente sous certains aspects l’image d’un impérialisme de sous-traitance avec parmi ces compradores une mentalité de rentiers qui retirent leurs bénéfices de l'exploitation de leur propre peuple travailleur.

Cette forme d’exploitation est semblable à celle que l’on rencontre dans plusieurs pays néo-coloniaux – arabes notamment – et rien ne distingue ce segment compradore chinois de la classe dirigeante d’Indonésie, d’Égypte, d’Algérie, de Libye, de l’Inde ou du Congo.

Cette composition complexe – en trois segments – de la classe capitaliste monopoliste chinoise et les luttes internes qu’elle engendre au sein du Parti bourgeois hégémonique explique les hésitations, les fluctuations et les retournements inattendus de la politique étrangère chinoise (elle n’a pas imposée son veto à la résolution à l’ONU préparant l’agression contre la Libye, puis la Chine a regretté de ne pas l’avoir fait). Les contradictions entre les impérialistes mondiaux sont très féroces en ces temps de crise économique sévère et les chemins pour parvenir au sommet (repartage des zones d'influences, des marchés et des ressources) sont et seront parsemés de nombreux conflits régionaux – Iran, Soudan, Syrie, Libye, autres pays arabes, Congo, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sénégal, autres pays africains, Palestine-Israël, Afghanistan, etc. – (6) avant de se transformer en conflit ouvert mettant directement aux prises les deux camps dans un nouvel affrontement mondial cataclysmique.

LA CHINE IMPÉRIALISTE

La section bureaucratique monopoliste d’État d’abord, la section spécialisée dans la sous-traitance et le segment compradore ensuite, s’appuient tous sur le contrôle exclusif de l’appareil monopolistique d’État (législatif, juridique, fiscaliste et répressif) pour assurer leur expansion impérialiste sur les divers marchés mondiaux afin de réaliser le profit maximum pour leurs investissements. Par ses origines bureaucratiques, la première section contrôle le Parti « communiste » hégémonique et l'État « socialiste » chinois. Ces trois segments sont devenus la nouvelle bourgeoisie dans un système de production déjà largement monopolisé, protégé de la concurrence étrangère et dont la pérennité est garantie par cet appareil d'État sous son contrôle exclusif. Les trois segments participent directement à l'exploitation du peuple chinois, à extraire la plus-value – dans les grandes usines en conglomérats et dans les grandes entreprises de transports et de communication – du travail de la classe ouvrière et à la mise aux enchères du travail salarié chinois pour le bénéfice de leurs alliés et concurrents impérialistes internationaux.

Par ailleurs, le capitalisme chinois est exportateur de capitaux et entrepreneur de gros oeuvres dans les pays néo-coloniaux mais aussi dans certains pays riches comme le Canada (mines du Nunavut, forêt de Colombie-Britannique, hydrocarbures de l’Alberta et Plan Nord du Québec). En ce sens, l'économie chinoise, déjà fortement en expansion (2e économie mondiale en terme de valeur de la production) contient en germe la double nature contradictoire de l’impérialisme contemporain. La classe dirigeante chinoise se comporte exactement comme n'importe quelle classe exploiteuse d'une grande économie occidentale sans pour autant contrôler le moindre levier économique international embûche que l’impérialisme américain pose devant l’expansionnisme chinois. À titre d’exemple, la Chine n’est pas cooptée au G8 ni à l’OCDE, elle n’a pas droit de veto au FMI malgré qu’elle le finance fortement (7) ; la Chine est traitée comme quantité négligeable à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) malgré qu’elle soit le premier pays exportateur et le deuxième importateur mondial, de même à la Banque mondiale malgré que ses réserves de devises étrangères soient, et de loin, les plus importantes au monde (2,45 mille milliards de dollars US) et qu’à elle seule elle prête davantage aux pays en développement que la Banque mondiale (8).

La dépendance de la Chine à l'égard du marché et du dollar américains place ce pays à la merci des restrictions que les États-Unis pratiquent à son égard (interdiction d’achat de certaines entreprises, blocage de certains marchés technologiques – aérospatiale, micro processeur, armement sophistiqué telle la technologie des drones –. À titre d’exemple de cette dépendance chinoise vis-à-vis du marché nord américain, la société WalMart, la plus grande entreprise au monde (1,9 millions de salariés) spécialisée dans la grande distribution (404 milliards de chiffre d’affaires annuel – 2009), importe 70 % de ses produits de Chine populaire. La faillite de WalMart créerait de graves problèmes aux entrepreneurs chinois (9). La Chine peut donc concurrencer les États Unis mais elle ne peut pas mettre ce pays en faillite…pour le moment.

 Le capitalisme monopoliste d'État en Chine est caractérisé par la dictature d’une bureaucratie parasitaire ancienne, restreinte en nombre et fortement capitalisé (0.03 % des riches chinois cumulent 60 % du PIB national) qui connaît une expansion extérieure limitée par ces contraintes que nous venons d’énoncer et dont il est difficile de mesurer jusqu'à quel point et jusqu'à quand les impérialistes du Bloc transatlantique parviendront à l’entraver (10).

En résumé, la Chine présente une économie capitaliste monopolistique d’État en phase de maturité, basée d’une part sur l'exploitation de la classe ouvrière – qui constitue le moteur de la contradiction principale (entre le travail et le capital) – et d’autre part sur la conquête des marchés extérieures, mais aussi caractérisée par une intégration inachevée au système impérialiste mondial, intégration qui est cependant en voie de parachèvement.

 Si un jour elle le fut, la Chine n’est déjà plus un pays socialiste mais constitue réellement la puissance impérialiste montante à l’échelle internationale. La Chine ne constitue pas pour autant le plus grand danger pour les peuples du monde ni l’une des trois composantes d’un univers impérialiste tri polaire (théorie fumeuse des Trois mondes). La Chine est un pays impérialiste que l’immense prolétariat chinois devra renverser (abattre) tout comme le prolétariat de chacun des pays impérialistes a pour mission de détruire la structure étatique et sociale qui les opprime et les exploite.

 Avec l’expansion rapide de l’impérialisme chinois, le prolétariat chinois est devenu le contingent le plus important – entre 240 et 300 millions d’individus – et le fer de lance du prolétariat mondial. Sur lui repose la responsabilité de tracer la voie vers l’émancipation de toute la classe et de ses alliés (11).

 

(1) Le maillon faible. Les révoltes arabes. http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article5043

(2) http://www.legrandsoir.info/La-revolution-avortee.html et http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-revolution-democratique-88459

(3) http://www.ledevoir.com/international/asie/323664/le-sans-gene-des-nouveaux-riches-chinois La répartition de la richesse dans le monde. Rapport Global Wealth Databook (en anglais) du Crédit Suisse. 
(4) http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/etats-unis-chine-la-grande-87177 et http://www.centpapiers.com/comprendre-la-crise-economique-et-financiere-2/56027 

(5) http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7110542.html Hausse de 42 % du chiffre d’affaires des entreprises centrales chinoises.
(6) Multiples conflits dans le monde http://www.mondialisation.ca/

(7) La Chine a prêté 50 milliards de dollars au FMI afin qu’il prête aux pays en développement. Courriel Internet 10.06.2011.

(8) http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7113960.html
(9) http://fr.wikipedia.org/wiki/Walmart

(10) http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/comprendre-la-crise-economique-et-86958

(11) http://www.melchior.fr/Nombre-de-travailleurs-dans-l.6557.0.html, soit 740 millions de salariés en Chine dont 180 millions dans l’industrie et le bâtiment et 240 millions dans les services. http://www.questionchine.net/article.php3?id_article=1802 



24 réactions


  • FRIDA FRIDA 30 juin 2011 11:00

    @L’auteur

    Merci pour ce très bon article.

    On ne lira presque jamais une telle analyse nulle part, et encore moins dans les merdiamainstream. Ce qu’ils répète à gogo, c’est le contraire, la Chine n’est pas impérialiste, ce n’est pas dans sa culture, elle n’a jamais colonisé un autre pays. Une telle stupidité répétée plusieurs fois, il y a bien un but, endormir les gens.
    http://www.youtube.com/watch?v=o7yHbb9H-vE
    un article étonnant de l’expresse sur l’analyse de A. Brunet et J.P. Guichard
    http://www.lexpress.fr/actualite/economie/faut-il-se-mefier-de-la-chine_982528.html
    http://www.youtube.com/watch?v=FA4tOG1fA7M



  • Daniel Roux Daniel Roux 30 juin 2011 11:19

    Ne nous trompons pas d’époque. La formidable croissance de l’Occident transatlantique s’est effectué à une époque où l’énergie facile était bon marché. Le pétrole qui est toujours l’alpha et l’omega de l’énergie est devenu cher et le sera de plus en plus jusqu’au moment où le gaz, pour un temps et le charbon pour longtemps, le remplaceront.

    L’Occident est victime de ses élites. Ces dernières n’ont eu et n’ont toujours, de cesse de s’enrichir en faisant feu de tout bois sans se préoccuper une seconde des conséquences de leur folie, la ruine des pays occidentaux. Le système basé sur le contournement des lois de chaque pays, le refus de l’impôt, et l’exploitation des différences de niveau de vie à l’échelle mondiale, n’a pas été combattu par les gouvernements objectivement complices de l’oligarchie financière.

    L’élite chinoise n’est pas différente. Le but est l’enrichissement et la mise à l’abri de cette richesse en lieu sûr.

    La Chine connait donc les mêmes tensions que l’Occident. Les peuples commencent à se rendre compte qu’ils sont victimes de leurs dirigeants. La seule différence est que l’expansion chinoise est partie d’un niveau très bas et que chaque marche franchie, l’est au prix de sacrifices importants dû au renchérissement des matières premières, en premier lieu le pétrole.

    Les peuples occidentaux sont en difficulté du fait de l’énorme dette construite sur eux par l’oligarchie. Il n’est pas certain que cette situation perdure. Les révoltes populaires pourraient parfaitement changer la donne. Reste que les pays occidentaux sont équipés et les peuples éduqués, ce qui n’est pas encore le cas en Chine.


  • Strawman Strawman 30 juin 2011 13:53

    Fichtre, pas moins de trois articles sur le Péril Jaune en une journée sur Agoravox, juste au moment où la communauté chinoise de Belleville se plaint de persécutions...
    Cela ressemble fort à la technique du bouc émissaire... Une communauté avide qui projette d’acheter le monde entier... J’entends d’ici le bruit des bottes...


    • FRIDA FRIDA 30 juin 2011 14:58

      @Strawman

      L’article n’a rien à voir avec les évènements de Belleville,
      c’est quoi le but de votre commentaire, imposer la censure sous prétexte d’un anti chinois.
      Discuter d’une politque économique ou d’un régime poltique d’un pays ne veut pas dire que l’on est contre son peuple.


  • Tarouilan Tarouilan 30 juin 2011 14:09

    Enfin, un auteur, qui a mariné avec application, dans le bain audio-visuel de conditionnement et formatage (bientôt obligatoire) imposé par les créatures qui nous gouvernent, la « cible Chine » étant dorénavent l’évangile...... d’un nouvel atlantisme...... qui n’en doutons-pas se terminera par une guerre, avec les USA....... dont le prétexte pourra être, quelque ilôts inahabités, batus par les moussons, dans la mer de Chine orientale.

    Malheureusement, les métastases du sarko-siono-libéralo-bananièrisme cumulées à celle du mondialisme, sont impossible à éradiquer de façon directe.

    La méthode absurde, par exemple, du protectionnisme...pur et dur (propos de Marine) transformerait en quelques mois, la France en Corée du Nord, c’est rageant, mais c’est comme cela.

    La solution, n’est pas du tout facile à appréhender, j’essaye :

    - Nous refusons de faire le jeu des politiques ; nous ne votons plus, même ci cet acte entraîne rapidement des sanctions extrêmes, ce qui n’en doutons pas, arriverait rapidement !

    - Nous rédigeons collectivement une pétition, que nous déposons collectivement aux portes du bunker ou se sera réfugié Sarkoff, représentant de l’oligarchie financière mondiale, et nous exigeons l’abrogation de la loi Pompidou-Rothschild (3 janvier 1973, réforme de la Banque de France) abrogation déclarée rétroactive, et devenue constitutionnelle, qui nous permet de faire régurgiter par les banques, tous les intérêts perçus... ce qui annule la dette de la France.

    - Nous faisons appel à de bons juristes, pour négocier en droit européen, notre exemption d’intérêts sur la création monétaire, les autres pays, éberlués de notre clairvoyance, suite à des émeutes de leurs populations...deviendront censé.... et nous suivront dans cette voie.

    - Etc.......

    - C’était certes un rêve....... mais qui aurait permis de redresser, magistralement...l’économie de la France, sans invoquer le délire du protectionnisme (trip de Marine)..... qui est ABSURDE, et aboutirait à une catastrophe gigantesque !


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 30 juin 2011 16:20

    Le principal problème avec certains lecteurs d’articles OGORAVOX ou autre c’est qu’ils ne lisent pas tout empressé qu’ils sont d’écrire leur commentaire.

    EXACT pas question de promouvoir le péril jaune pas plus que le péril arabe, musulman ou intégriste... Il n’y a qu’un seul péril que j’aimerais ÉRADIQUER - merci de m’aider c’est le péril blanc - fasciste - guerriers - capitaliste.

    La Chine est un pays impérialiste comme les USA et la France et le Canada et ils faut détruire le capitalisme - impérialiste en CHINE, aux USA et en FRANCE et surtout pour moi au CANADA. Par cet article je souhaite simplement mettre les pendules à l’heure - la CHINE n’es pas un pays socialiste POINT à la ligne. Le prolétariat chinois a devoir de renverser ses dirigeants et vous français votre ennemi s’appel Sarkozy notamment.

    MAIS lisons un commentaire erronné «  Le système basé sur le contournement des lois de chaque pays, le refus de l’impôt, et l’exploitation des différences de niveau de vie à l’échelle mondiale, n’a pas été combattu par les gouvernements objectivement complices de l’oligarchie financière. » 


    • Daniel Roux Daniel Roux 30 juin 2011 17:31

      @ Cher Robert Bibeau,

      Pourriez vous expliquer à vos lecteurs intéressés en quoi ce commentaire est erroné ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 30 juin 2011 19:29

    Impérialiste, oui, bien sûr.
    Une autre manière de voir les choses, encore, rien pour compléter ? smiley


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 juin 2011 19:50

     Bonjour, quel temps fait il à Davos ?

     " Bloc transatlantique (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Belgique, Canada, etc.) « pas très Pacifique » et le camp des aspirants regroupé autour de l’Alliance de Shanghai (Chine, Russie, Iran, Kazakhstan, Ouzbékistan, Syrie, etc.) prétendant au trône de leader de l’impérialisme mondial. « représentés par » la classe dirigeante d’Indonésie, d’Égypte, d’Algérie, de Libye, de l’Inde ou du Congo. ’’ au profit des « capitalistes souvent basés à Hong Kong, à Macao, à Taiwan, inscrits aux bourses de Shanghai et de Hong-Kong ’’ soutiennent les indignés » du Caire, de Tunis, de Benghazi, de Bahreïn, du Yémen, et de Syrie « ...

     » La Chine est un pays impérialiste que l’immense prolétariat chinois devra renverser (abattre) tout comme le prolétariat de chacun des pays impérialistes a pour mission de détruire la structure étatique et sociale qui les opprime et les exploite. "on dirait un compte rendu officiel de conclusion et de synthèse du g20 ou du club bilderberg, sauf qu’ils constatent qu’il faudra renverser le nouvel ordre mondial.

    Pour qui roulez vous RB ?


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 30 juin 2011 21:14

    Nous allons répondre à deux questions de nos nombreux lecteurs

    1) Pour qui ROULEZ-VOUS Monsieur BIBEAU ??? Bilderberg et les conspirationnistes ???? IL SUFFIT de lire mon texte antérieur sur les conspirationnistes de tout poils pour comprendre que NON. Celui-la aussi m’avait valu il y a 2 semaines des tas d’insultes de la part des francs maçons et autres engences qui voudraient que ce soit quelqu’un d’autre que les peuples qui font l’histoire à LONG TERME. 

    Je roule pour les révolutionnaires (comme en GRECE - mon édito de la semaine prochaine) qui veulent casser le régime d’oppression. Ils sont enragés en Grèce et je les comprends. Ils ont raisons et la Pithy du FMI va s’y casser les dents la pauvre dame...

    2) «  Le système basé sur le contournement des lois de chaque pays, le refus de l’impôt, et l’exploitation des différences de niveau de vie à l’échelle mondiale, n’a pas été combattu par les gouvernements objectivement complices de l’oligarchie financière. » 

    C’EST EXACTEMENT L’INVERSE VOUS PLACEZ LA RELATION CUL PAR DESSUS TÊTE. LES marionnette politiques qui font les gros bras minables sont à la solde - au fouet - d’une classe de ploutocrate richissime - qui font collusion et s’étrippe quand ils en ont la chance pour se bouffer les uns les autres - Ils ne s’entendent que sur une chose maintenir le peuple sous le ùjoug mais pour le bénéfice de qui ?? CHacun répond POUR MOI TOUT seul... et Sarko cours à leur service pour assurer sa réélection... pas assuré du tout.


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er juillet 2011 02:09

    Nous ne sommes plus au temps de l’Intendant TALON et de BIGOT en Nouvelle-France monsieur. Le Premier empire français répondait à votre description de EMPIRE - colonie - Impérialisme - domination - exploitation.

    Comme LENINE l’a expliqué l’impérialisme c’est le capital FINANCIER ie l’amalgame du capital industriel et du capital bancaire fusionner. 

    MON article que vous devriez lire plutôt que de cherchez à le critiquer sans lecture décrit parfaitement la présence de ce capital financier dans la dilaectiue de développement impérialiste chinoise. 

    Je ne puis vous faire la lecture monsieru vous devez le faire vous même. Cette étude très poussée sur les composantes de la nouvelle bourgeoisie chinoise explique bien la source de capitalisation de chaque branche des capitalistes monopolistes chinois.

    Vous êtes très peu nombreux à ne pas comprendre. Il n’y a presque plus personne qui ne réalise pas que l’impérialisme chinois est montant mais que l’impérialisme américain décadent est d’autant plus dangereux qu’il coure à sa perte et qu’il va s’agripper pour ne pas être détroner ce


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er juillet 2011 08:26

      Bonjour Robert et Michel,
       Qu’est ce que l’impérialisme ?
       Il y a une belle définition sur wikipedia
       Elle évolue avec le temps. Il est dit : « De nos jours ce terme est employé de façon large pour désigner tout rapport de domination établi par une nation ou pays sur un ou plusieurs autres pays. »
       Comment se constitue une domination ?
       Par la guerre, par l’économie, par l’ingérence d’un état sur un autre
       Je vous intime l’envie de lire ce qu’en dit Philippe Norel,économiste au Cntre de recherche sur l’intégration économique ((histoireglobale.com) qui écrivait un préambule dans « les grands empires économiques » , 1er hors-série de Capital Histoire.
       La Chine au Moyen-Age et celle d’aujourd’hui comme retour de l’empire du Milieu.
       La stratégie de conquête a changée. Elle se veut par le sourire, les rachats de notre société occidentale à bon compte. Est-ce moins efficace ? Le déclin des empires reposant sur la conquêt est toujours programmé, est-il dit. Par les échanges respectueuses, égalitaires du commerce, il y a plus de chance,
       Vous avez raison tous deux, mais vous oubliez tous deux que les conceptions évoluent.
       La Chine, j’en ai parlé quelques fois, en communiant les idées, sans parti pris. Le dernier que je le citais plus haut. Cela m’avait passionné d’essayer de comprendre l’esprit d’un Chinois, La Chine est complètement différent du nôtre. Contrairement à notre morosité, il est clair qu de commencer une ascension par le bas, permet d’espérer un jour meilleur demain. La Chine est un continent à elle seule, vu sa dimension. 
       Je prenais le lien de quelqu’un qui y est depuis 6 ans.
       Je n’y suis jamais allé, je n’irai probablement jamais.
       Est-ce plus clair ?
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er juillet 2011 10:35

      "Pourquoi la France se permet d’attaquer un pays pacifique, et d’autres aussi ?"

      Dans l’histoire, tous les pays essayent d’agrandir leur territoire. La France d’Outre-Mer n’est qu’un exemple. Quand on ne peut plus le faire militairement que sous le chapeau de l’ONU, on s’implante par la force ou les potentiels de son économie.

      L’Angleterre et son Commonwealth n’est plus l’ombre de ce qu’elle était.

      Les USA doivent composer, même s’ils ont été les gendarmes du monde avec la complaisance des autres qui ne voulaient pas investir dans leurs défenses

      "Pourquoi Cuba ne se le permet pas pour résoudre sa crise économique ?"

      Parce qu’elle n’en a pas les moyens, tout simplement. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er juillet 2011 14:27

      Tiens, tiens, on se tait par ici....  smiley


    • Mor Aucon Mor Aucon 2 juillet 2011 16:28

      Pourtant avec ses petits moyens, Cuba s’y essaye en Amérique du sud, elle aussi.

      Quant à l’article, je le trouve excellent. Les nécessités d’expansion rapide de certaines économies, ont poussé celles-ci, de tous temps, à chevaucher n’importe quelle idéologie, plus ou moins rafistolée pour l’occasion. On devrait le savoir rien qu’en se rappelant du temps où les églises appuyaient le darwinisme social et le racisme scientifique, paternaliste et eugéniste, appuyés aussi par une partie de la science manipulée et manipulatrice, le tout aux fins de l’expansion des économies européennes, par exemple.
      D’autre part, effectivement si ces économies expansionnistes sont dangereuses et promeuvent des atrocités un peu partout sur leur passage, leur phase de retrait et contraction n’en est pas moins douloureuse habituellement.


  • asterix asterix 1er juillet 2011 10:24

    Pour peu que les chiffres exposés soient exacts, un détail de votre article m’a fait sursauter :
    0 ;03 % des Chinois cumulent 60 % des revenus du PIB national.
    C’est énorme ! ...Une telle royauté sous intitulé communiste ne pourra tenir qu’un temps, celui de refaire la révolution contre le Parti unique.
    Dix ans tout au plus.


  • Le péripate Le péripate 1er juillet 2011 10:34

    Personnellement je trouve que l’Education Nationale ne devrait pas relâcher dans la nature le produit de ses laboratoires de marxisme.
    L’impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine. C’est un peu périmé comme daube.

    Personne n’en veut plus.


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er juillet 2011 15:03

    Si MOI j’en vewux et j’en redemande
    Pour ceux qui veulent une définition exhaustive, complète, intégrante et intelligente de l’IMPÉRIALISME ne perdez pas votre temps à bouquiner de pauvres cerbères qui radottent à promos du RETOUR de l’EMPIRE du milieu mais lisez LENINE.

    PS : Je ne suis pas issu d’un labo de votre Ministère en faillite Je suis CANADIEN formé au Canada

    Alors n’ayez crainte vos intellectuels styles BHL ne sont nullement contaminés, c’est ce qui amène votre armée à tuer un peu partout sur la planète...

    Prochain écrit je vous indiquerai la différence entre l’impérialisme au temps des Royaumes combattants (CHINE) et l’impérialisme sous le capitalisme monopoliste d’État (2011) ( smiley)


    • Le péripate Le péripate 1er juillet 2011 16:02

      Ah bon, personne n’est parfait.

      Dites, dans le capitalisme d’état, c’est bien l’état qui fait respecter le monopole ? Un peu de la même manière que notre assurance santé est confié aux syndicats, ou la monnaie aux banques ?

      Mais alors, il n’y a pas que les capitalistes qui en croquent.

      Ca serait peut-être bien l’état le problème. Et non la solution.

      Mais bon, les controverses Lenine Kausky sur la bonne définition de l’impérialisme, c’est un peu comme le sexe des anges.


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er juillet 2011 16:57

      Comme on dit chez nous : « C’est toujours le petit qu’on spotche »
       smiley


  • Hervacacia 12 octobre 2016 07:45

    Le socialisme aux caractéristique de la Chine est une première phase du socialisme, comme le souligne la Chine elle-même.


     Elle s’inspire de la Nouvelle Politique Economique de Lénine. Aujourd’hui, avec les BRICS (Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud) elle est la principale puissance anti-impérialiste,

    En étroite collaboration avec les autres pays socialistes (Cuba, Viet-Nam, Laos, etc) , la Chine socialiste est la seule puissance capable de contester l’hégémonie impérialiste occidentale. 

    Cette vérité est de plus en plus comprise, en particuler chez les peuples opprimés par l’impérialisme occidental.

    Quelles que soient les véritables intentions de Robert Bibeau, il contribue objectivement, selon moi, à la lutte idéologique menée par l’occident contre le socialisme et le communisme.

    Quel dommage !

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 12 octobre 2016 12:56
      @Hervacacia

      Il y a de quoi en perdre son chinois....

      L’exploitation de centaines de millions prolétaires chinois dans les sweat chops de la mort autour de Shanghai et dans les autres villes côtières à statut spécial - la spoliation de la plus-value des millions de travailleurs d’entreprises chinoises en Afrique et ailleurs dans le monde seraient le début de l’édification du nouveau mode de production communiste sans État, sans exploitation, sans aliénation de classe ???

      L’engraissement de quelques centaines de milliardaires chinois dont certains sièges au comité central du parti de Mao serait la route vers le mode de production communiste ??


      À Cuba ils viennent de jeter à la rue sans emploi et sans prestation chomage ou assistance sociale 500 000 travailleurs. Même le gouvernement « socialiste » français n’ose pas le faire

      Le Laos vient de recevoir en grande pompe le chef des criminels de guerre américain -le Vietnam l’avait fait avant eux. Un milliardaire vietnamien fait affaire avec la compagnie qui a produit l’agent Orange qui tu encore les vietnamiens de nos jours.

      Si c’était cela le socialisme alors comprenez les ouvriers du monde entier de prendre leur jambe à leur cou pour fuir ce merdier inspiré de la NEP vous avez raison.

      Heureusement rien de tout cela n’a à voir avec la construction du mode de production communiste.

      Robert Bibeau. Éditeur http://www.les7duquebec.com



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