mercredi 14 juillet 2010 - par Véronique Anger-de Friberg

La « faim » du monde...

L’Oxfam pousse un nouveau cri d’alerte désespéré : 10 millions d’Africains sont menacés de famine, principalement au Niger, au Tchad et au Mali. Plus de 400.000 enfants du Sahel risquent bien de mourir de faim. Dans l’indifférence générale.
Voilà ce que j’écrivais dans mon essai « La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques » paru en novembre 2009 aux éditions L’Arganier :

Charité bien ordonnée...

D’après un rapport de l’organisation humanitaire britannique Oxfam International publié le 16 octobre 2008, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation organisée par l’ONU, près d’un milliard d’habitants des pays en développement serait menacé par la famine, conséquence de la hausse du prix des denrées de base comme le riz et les céréales. En 2008 « 119 millions de personnes de plus se retrouvent dans une situation de famine et, au total, quelque 967 millions de personnes souffrent actuellement de malnutrition » a indiqué l’Oxfam. Au même moment, l’organisation CARE international, dirigée par Jonathan Mitchell, a estimé que 17 millions d’habitants de la Corne africaine étaient menacés de famine (6,4 millions d’Éthiopiens et la moitié de la population somalienne).

Selon Barbara Stocking, directrice générale d’Oxfam : « Des vies innocentes ont été brisées par leur exposition à la volatilité des marchés. ». L’inflation galopante du prix des aliments a eu un effet dévastateur sur les populations touchées et a rappelé qu’en 2007 le prix du blé au Guatemala avait augmenté de 300 %, le prix de la farine et du riz avait doublé au Cambodge et aux Philippines. Mme Stocking a tenté d’alerter la communauté internationale sur cette urgence : « Il est temps que le monde se rende compte de la nécessité que les gouvernements des pays en voie de développement aident leurs agriculteurs frappés par la pauvreté, et de l’obligation des pays industrialisés de les y aider. ».

Hélas, contrairement aux promesses faites par les pays développés en avril 2008, la mobilisation internationale ne s’est pas ou peu concrétisée, les pays riches semblant accaparés par la crise financière de septembre 2008. Sur les 12,3 milliards de dollars promis(1), seulement un milliard a été versé pour lutter contre la faim en 2008. Que sont 25 milliards par rapport aux 1.500 milliards de dollars débloqués en quelques jours par l’Europe et les Etats-Unis pour venir en aide aux banques de leurs pays au plus fort de la crise en octobre 2008 ? Et si vous vous étonnez que l’importance de la cause climatique l’emporte sur l’urgence de sauver ceux qui meurent aujourd’hui, vous trouverez toujours un donneur de leçons pour vous affirmer que l’un ne va pas sans l’autre évidemment. Si tel était le cas pourquoi, afin de financer des opérations d’assistance, Oxfam doit-il faire appel aux gens de bonne volonté pour obtenir, espèrent-ils, 30 millions de dollars de dons ? Où sont donc les dons promis, la main sur le cœur, pour lutter contre la faim ? Il semblerait bien, en dépit des beaux discours et au regard des chiffres les plus récents, que charité bien ordonnée commence par soi-même…

Pardonnez-nous car nous avons péché…

A l’heure des règlements de compte avec le passé, les fautes et les erreurs de nos ancêtres nous empêchent de regarder en face celles que nous commettons dans le présent. Celles que nous appelons aujourd’hui les « générations futures » tenteront-elles à leur tour de dénoncer, voire de racheter nos fautes, pour mieux masquer les leurs ? Ne nous y trompons pas, à chaque génération ses « crève-la-faim », son lot d’actes impardonnables et irréparables, son indifférence criminelle, ses tueries et, par conséquent, quelques décennies plus tard, ses repentances. Dans plusieurs décennies, l’heure des comptes avec un nouveau passé aura sonné et les inévitables donneurs de leçons tenteront de stigmatiser un groupe d’individus pour en faire des coupables idéaux. Dans cinquante ans, la génération au pouvoir sera sans doute trop occupée à juger nos méfaits d’aujourd’hui pour ne pas avoir à se préoccuper des siens… Comme l’a écrit Régis Debray(2) « Les repentances ont toujours cinquante ans de retard...

(1) Chaque année, la communauté internationale consacre moins de 100 milliards d’euros d’aide publique au développement alors que 150 milliards suffiraient à garantir la santé et la subsistance à un milliard d’êtres humains.".

(2) « L’Algérie et le Vietnam n’ont rien appris à nos élites, dont les repentances ont toujours cinquante ans de retard.  » dit-il dans une interview au Monde parue fin 2008.

- Le site Oxfam International


- Lire l’article du Figaro : "La famine guette plus de 400.000 enfants du Sahel"

Illustration empruntée au site Afrique Rédaction



20 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 14 juillet 2010 09:50

    Je partage votre indignation devant la famine contre laquelle il faut lutter absolument. Cependant, il convient aussi de réaliser que la famine est un « effet » et qu’il serait encore plus nécessaire de lutter contre sa « cause »...
    Émeutes de la faim : incontournable et « éternel » recommencement ?


    • liberta 14 juillet 2010 10:52

      jean-pierre Llabrés

      A la lecture du lien que vous proposez je relève que la faim en Afrique est le seul résultat d’un

      manque de capacité et de volonté à «  »s’engager dans un processus long et demandant des

      efforts financiers«  »


      Cet article laisse à penser que la faim en Afrique est seulement un problème alimentaire !!!!

      C’est un peu juste comme argument, vous ne trouvez pas ?!!!!!!!

      N’avez vous pas pensé que l’Afrique regorge de richesses minières et que l’exploitation de celles-

      ci étant aux mains de grands groupes internationaux, après avoir acheté les gouvernants de

      chaque état, le profit échappe aux populations africaines qui sont dépouillées de ce qui leur

      appartient et en plus subissent la pollution engendrée par l’extraction de leurs richesses

      L’Afrique est la poubelle des pays riches (envoi de médicaments périmés, recyclage de nos

      déchets, voitures, appareils ménagers et autres que nous avons mis à la poubelle

      Avons nous de quoi être fiers ? et de fermer les yeux en pensant (voir votrr lien) qu’il s’agit

      seulement d’une production alimentaire ?







    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 14 juillet 2010 11:16

      Par liberta (xxx.xxx.xxx.11) 14 juillet 10:52
      A la lecture du lien que vous proposez je relève que la faim en Afrique est le seul résultat d’un manque de capacité et de volonté à «  »s’engager dans un processus long et demandant des efforts financiers«  ».
      Cet article laisse à penser que la faim en Afrique est seulement un problème alimentaire !!!!
      Exact.

      C’est un peu juste comme argument, vous ne trouvez pas ?!!!!!!!
      Non. Le problème de l’insécurité alimentaire peut être réglé en tant que tel. Cet article rend compte de l’insécurité alimentaire des pays dits "en développement« , indépendamment de tous les autres problèmes qui agravent leur situation.

      N’avez vous pas pensé que l’Afrique regorge de richesses minières et que l’exploitation de celles-ci étant aux mains de grands groupes internationaux, après avoir acheté les gouvernants de chaque état, le profit échappe aux populations africaines qui sont dépouillées de ce qui leur appartient et en plus subissent la pollution engendrée par l’extraction de leurs richesses.
      Heureusement que vous êtes là pour m’apprendre des choses que j’ignorais quant aux pays où je travaille comme assistant technique au développement ! ! !

      Avons nous de quoi être fiers ? et de fermer les yeux en pensant (voir votre lien) qu’il s’agit seulement d’une production alimentaire ?
      Je ne vois pas ce qui vous autorise à écrire que je ferme les yeux sur la réalité lorsque je rédige un texte spécifiquement consacré à l’insécurité alimentaire des pays dits »en développement" !


  • foufouille foufouille 14 juillet 2010 11:17

    le probleme est qu’ils se prenne pas en main
    l’argent est mal depense
    ils ont pas l’idee de creuser un puits, d’amener l’eau au village avec des tuyaux en terre cuite
    ceux qui crevent de faim, ont pas de poulailler ni potager, etc


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 14 juillet 2010 12:14

      Ce lien contredit les affirmations de votre commentaire précédent.


    • foufouille foufouille 14 juillet 2010 13:19

      au debut , ils avaient rien ou presque

      "

      En saison humide (ou hivernage, de juillet à novembre), c’est la culture du mil, céréale traditionnelle et omniprésente dans l’alimentation des villageois. C’est la période de congé scolaire et toute la population est mobilisée à l’entretien et la récolte de cette céréale. Durant cette période, la population avoisine les 400 personnes.

      En saison sèche, le travail vient à manquer (plus de culture, pas d’élevage, pas d’artisanat, pas d’école moyenne ni supérieure accessible à proximité). Le village se vide de sa jeunesse et la population retombe alors à environ 200 personnes.

      Lors de ma première visite, le 15 août 2001, un état des lieux a été dressé pendant plus de 3 heures par les habitants. Il s’en est dégagé un plan d’urgence qui est maintenant réalisé. Ce plan porte essentiellement sur 3 points :

      • L’approvisionnement en eau (le puits d’eau douce le plus proche est à 2 km)
      • Le problème de la malaria
      • Le problème social et d’hygiène dû au manque d’équipement (latrines)"


  • Albar Albar 14 juillet 2010 13:05

    Mais qui s’en soucie vraiment, est ce les militaro-industriels, qui comme par hasard en majorité occidentaux !

    Tirer la couverture juste a soi n’est pas digne d’êtres humains supposés développés.

    Que les consciences puissent s’éveiller. 


  • ravachol 14 juillet 2010 13:58

    certains pays africains suite a leur mise sous tutelle du fmi on par exemple privatise la distribution d’eau potable.
    resultat, l’eau potable peut arriver dans certaines regions d’afrique a etre innaccessible a certaines parties de la population et une autre partie se ruine pour boire un verre d’eau
    c’etait juste pour rajouter a l’indignation,et remercier strauss khan


    • armand 14 juillet 2010 18:37

      Bsr ravachol, c’est pire que cela , tous les secteurs essentiels sont sinistrés, eaux, egouts, energie, transports, ecoles etc le fmi est une infamie et pour ne pas vouloir faire le godwin, une des pires désorganisations mondiales criminelle


  • Annie 14 juillet 2010 14:01

    Tout est question de terminologie. Lorsque l’on parle de lutter contre la faim dans le monde pour mobiliser des fonds auprès du public, il faut savoir décoder pour comprendre que seule l’insécurité alimentaire intéresse aujourd’hui les pays donateurs et la majorité des ONG qui en dépendent pour leur financement et qui sont favorables à la libéralisation des marchés.
    La faim est devenue un problème purement économique, les objectifs humanitaires sont subordonnés à des objectifs de développement, et la vie des êtres humains n’a jamais été aussi bon marché.

    On pourrait parler de Haïti qui pourtant ne manque pas de fonds, mais dont la capitale n’a toujours pas été déblayée, et les habitants vivent encore sous des bâches de plastic en train de pourrir six mois après le tremblement de terre. On en impute la responsabilité au gouvernement haïtien parce qu’il n’a pas été capable de présenter un plan de reconstruction qui tienne la route, mais les gouvernement successifs n’ont jamais réussi jusqu’ici à gouverner ce pays qui est le plus pauvre du monde. Le nouveau dogme du secteur humanitaire et des pays donateurs est que le gouvernement national doit s’approprier (ownership) les plans de redressement, et c’est au nom de ce dogme et dans cette attente que les Haîtiens continuent de vivre et de mourir dans des conditions sordides. 

     Pour en revenir aux pays du Sahel et au Niger en particulier, je vous convie à lire le rapport établi par MSF : Cruel développement", sur la catastrophe alimentaire du Niger en 2005, qui dénoncent l’inaction de toutes les parties pour des raisons idéologiques. Cruel développement, parce que c’est au nom d’un futur et hypothétique développement dont on a fait la priorité que les fonds ont manqué et manquent aujourd’hui pour financer une aide directe aux populations qui souffrent de la faim. http://www.msf.fr/drive/2005-08-16-Jezequel.pdf
    Ou pour dire les choses plus simplement, que les générations actuelles sont sacrifiées afin de sauver les générations futures.


  • L'enfoiré L’enfoiré 14 juillet 2010 16:02

    Question : l’homme est-il fait pour vivre partout dans le monde ?
    Dans les déserts, aux pôles ?
    Il y a des endroits sur Terre qui seront toujours déshérités, que l’on traverse pour aller chercher un ailleurs meilleur.

    Ce que fait Oxfam, c’est bien beau, mais ce n’est que retarder une échéances.
    Les migrations datent de cette constatation.
    Alors, on dit dans la maxime « Donner un poisson à manger, c’est un jour. Apprenez à pêcher, ils mangeront tous les jours »
    Quand il n’y a plus d’eau ou peu, pas d’énergie, certains imaginent des barrages pour tomber dans un autre travers.
    Ne pas répondre à la première réponse, c’est se voiler la face.


  • sisyphe sisyphe 14 juillet 2010 17:19

    Le problème de la faim dans le monde ; et, plus spécialement en Afrique, est, évidemment, un scandale , lié à plusieurs facteurs, dont ;

    l’aide aux agriculteurs occidentaux, qui leur permet de vendre leurs produits moins chers que leur prix de revient, jusque DANS CES PAYS LA, ruinant, de ce fait, les agricultures virières.

    S’y joint, également, la SPECULATION sur les denrées alimentaires, qui a provoqué d’exorbitantes hausses de ces produits indispensables à la survie, que les autochtones n’ont plus les moyens de se payer

    Ensuite, les différents phénomènes de PRIVATISATION (achat des terres par des étrangers, dont les Chinois, privatisation de l’eau, captation des ressources locales par des compagies privées étrangères)

    Enfin, le réchauffement planétaire, particulièrement sensible dans l’hémisphère Sud, rendant l’accès à l’eau de plus en plus rare, 

    etc, etc.... 

    Je ne vois pas le rapport, en revanche, avec la marotte obsessionnelle de l’auteur, sur le « lobby écolo » ;. ???? 

    Pour ceux que toutes ces données et ces chiffres intéressent, un article publié voici quelques mois, plus que jamais d’actualité : « La faim de la crise » .. 


    • sisyphe sisyphe 14 juillet 2010 17:20

      ... agricultures vivrières ; pardon... 


    • EricB 20 juillet 2010 10:42

      "l’aide aux agriculteurs occidentaux, qui leur permet de vendre leurs produits moins chers que leur prix de revient, jusque DANS CES PAYS LA, ruinant, de ce fait, les agricultures virières.« 

      Donc, si j’ai bien compris, il faudrait que NOUS laissions crever nos agriculteurs pour que les africains vivent ? Eh bien, non. Chacun sa merde.

      Et vous n’avez pas évoqué dans les »scandales" de la faim en Afrique la démographie galopante et incontrolée...


  • chuppa 14 juillet 2010 19:22

    bizarre bizarre
    une belle brochette de pays africains sont riches comme Cresus. (Pétrole, minerais....)
    Que fait l’U.A. (union africaine) ?
    Cherchez des programmes d’entre aide par ces mêmes pays puant le fric.....
    « Aide toi et le ciel t’aidera » pourrait être la devise des dirigeants africains.
    Que font les grandes gueules comme kadafi ???? NADA.
    Nous avons certes exploités ces pays de manière outrancière, mais ils ont depuis belle lurette eu le temps de former des élites dans nos universités, avec nos bourses d’étude (Mes enfants n’en ont pas reçu parce qu’ils avaient une couleur de peau blanche !!).
    Une majorité de l’aide internationale est détournée au profit des chefs de guerre.
    Triste tableau lors de l’anniversaire de l’indépendance du Congo (ex belge) la population a envahi les tribunes pour piquer les chaises...... hé oui le 21 siècle dans toute sa splendeur.


  • Nadir BOUMAZA Nadir BOUMAZA 14 juillet 2010 20:37

    Je partage votre article en y ajoutant que les cris d’alarme ne suffisent hélas et qu’il est de plus en plus urgent de trouver les moyens de faire bouger l’opinion internationale. 

    Les peuples et leurs élus quand ceux ci sont représentatifs se désintéressent et participent au fonctionnement du système international qui, avec le néo libéralisme sont la cause profonde de ce drame croissant. 

    On nous parle même de la croissance en Afrique laquelle est vraie parce que les richesses minières et forestières et jusqu’au sol sont de plus en plus exploitées par des compagnies internationales qui pratiquent l’économie minière la plus sauvage en accord avec les commanditaires des appels d’offres et des concessions.

    Les solutions existent et sont connues par les spécialistes comme par les gouvernants du monde et des pays africains. Mais chacun cherche à défendre sa croûte et tant pis pour le grand nombre, pour les générations futures.

    Il est temps peut être que tous ceux qui sont inquiets et sincèrement attachés à un développement durable de l’Afrique, s’organisent et trouvent les ficelles, les méthodes et les opportunités pour faciliter le changement. 

    La démocratie est loin d’arriver avec le soutien que les élites corrompues savent torpiller quand elles ne pratiquent pas les coups d’état et les rapines du pouvoir.

    Les peuples européens et américains, qui sont les plus riches, sont mal informés et intoxiqués. Ils se contentent d’accuser la corruption des dirigeants africains, ne se rendant pas compte que cette corruption est d’abord facilitée par les intérêts liés des corrompus , des corrupteurs et des pays riches. 

    Et il importe de sensibiliser la classe politique démocratique et les forces sociales aux causes de la misère et de la dérive de l’Afrique. La coopération décentralisée est une ressource majeure et peut beaucoup avancer et faire avancer.

    Tout comme il importe d’apporter sous toutes les formes le soutien par l’accompagnement intelligent des forces qui agissent positivement, qui ici apportent de l’eau, là facilitent l’écoulement des produits des paysans, etc.

    La solidarité moderne est certainement le premier outil pour aider l’Afrique, cette mère abandonnée de l’humanité.

  • Nadir BOUMAZA Nadir BOUMAZA 14 juillet 2010 20:39

    Je partage votre article en y ajoutant que les cris d’alarme ne suffisent hélas et qu’il est de plus en plus urgent de trouver les moyens de faire bouger l’opinion internationale. 

    Les peuples et leurs élus quand ceux ci sont représentatifs se désintéressent participent au fonctionnement du système international qui, avec le néo libéralisme sont la cause profonde de ce drame qui ne cesse de s’aggraver. On nous parle même de la croissance en Afrique laquelle est vraie parce que les richesses minières et forestières et jusqu’au sol sont de plus en plus exploitées par des compagnies internationales qui pratiquent l’économie minière la plus sauvage en accord avec les commanditaires des appels d’offres et des concessions.
    Les solutions existent et sont connues par les spécialistes comme par les gouvernants du monde et des pays africains. Mais chacun cherche à défendre sa croûte et tant pis pour le grand nombre, pour les générations futures.
    Il est temps peut être que tous ceux qui sont inquiets et sincèrement attachés à un développement durable de l’Afrique s’organisent et trouvent les ficelles, les méthodes et les opportunités pour faciliter le changement. La démocratie est lojn d’arriver avec le soutien que les élites corrompues savent torpiller quand elles ne pratiquent pas les coups d’état et les rapines du pouvoir.
    Les peuples européens et américains, qui sont les plus riches sont mal informés et intoxiqués. Ils se contentent d’accuser la corruption des dirigeants africains, ne se rendant pas compte que cette corruption est d’abord facilitée par les intérêts liés des corrompus , des corrupteurs et des pays riches. Et il importe de sensibiliser la classe politique démocratique et les forces sociales aux causes de la misère et de la dérive de l’Afrique. Tout comme il importe d’apporter sous toutes les formes le soutien par l’accompagnement intelligent des forces qui agissent positivement, qui ici apportent de l’eau, là facilitent l’écoulement des produits des paysans, etc.
    La solidarité moderne est certainement le premier outil pour aider l’Afrique.

  • COVADONGA722 COVADONGA722 15 juillet 2010 07:02

    yep c est vrai que par exemple Mugabé n est pour rien dans la famine qui guette son pays autosufisant il y encore 15 ans bon d accord les salaud de fermiers blancs y etait pour beaucoup le zimbawe debarrassé de ces oppresseurs colonialiste vivant seuls dans le bush
    vas pouvoir crever independant .Cest vrais que la bourgeoisie black issu du parti politique au pouvoir et ethniquement homogene a 80/90% tiens tiens qui c est coulée dans les bottes des afrikaners n est pour rien dans la baisse de la scolarisation en RSA et qu elle laisse le sida ravager les townships.Enfin tout n est pas si sombre ces salauds d occidentaux vont quitter
    l afrique place aux chinois qui vont transformer la vie des africains en pays de cocagne.


  • Clojea CLOJEA 15 juillet 2010 08:27

    Un des problèmes majeur est la différence des revenus sur la planète, entre par exemple, un PDG de Danone qui gagne 360 000€ par mois (et qui ne doit pas donner beaucoup dans des oeuvres humanitaires) et des habitants de pays qui gagne très très peu ou pratiquement rien.
    De plus, certains dirigeants africains s’en mêtent plein les poches au détriment de leur peuple et n’hésitent pas à détourner les aides internationales.
    Main basse aussi par les trusts pour s’accaparer les richesses de ce pays, au détriment du peuple.
    Monsanto qui règne sur la planète en affamant les populations.
    Et enfin, un certain fatalisme de certains peuples, à qui il faudrait apprendre les basiques de l’agriculture et de l’irrigation.
    C’est intolérable qu’aujourd’hui il y ait encore des gens qui meurs de faim, alors que d’autres ne savent pas quoi faire de leur argent, à part être comme Picsou, le regarder.


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