lundi 22 mars 2010 - par Bruno Payen

La peine de mort bientôt « réactivée » en Corée du Sud ?

Le viol et le meurtre d’une collégienne relance le débat sur la peine de mort en Corée du Sud

La Corée du Sud vit actuellement des instants cruciaux qui risquent de déterminer le futur de la peine capitale et du traitement de ses prisonniers pour les années à venir.

Ces dernières semaines, le pays tout entier a été pris dans un tourbillon de rage populaire à l’encontre d’un tueur-violeur d’enfant. Un crime dont la victime est une jeune adolescente et qui, c’est compréhensible, déchaîne la fureur du public.

A l’image des affaires de pédophilie très médiatisées qui se sont multipliées ces dernières années, avec Dutroux il y a quelque temps déjà, ou plus récemment les scandales à répétition impliquant l’Eglise catholique aux Etats-Unis ou en Irlande, ou encore la récente réapparition sur le devant de la scène médiatique britannique de Jon Venables, l’un des deux meurtriers du petit Bugler, qui aurait été trouvé en possession de matériaux pédopornographiques (à l’origine une affaire remontant à 1993 dans laquelle deux enfants de 10 ans avaient tué un bébé de 2 ans après l’avoir torturé), les Sud-Coréens sont actuellement pris de rage. Une rage qui pourrait bien les amener à reprendre les exécutions capitales qui avaient été connu une pause depuis l’arrivée au pouvoir en 1998 de l’ancien président Kim Dae-jung, lauréat du prix Nobel de la paix en 2000 pour ses efforts de réconciliation avec le Nord et sa rencontre avec le « cher leader » Kim Jong-il en 2000. Kil Dae-jung qui, en tant qu’opposant au pouvoir, avait lui-même été condamné à mort en 1980 pour trahison par le régime autoritaire de l’époque, pour être libéré en 1982 puis réhabilité dans ses droits en 1987, et finalement devenir à son tour président en 1997 (prise de fonction en 1998).

Son successeur en 2002, Roh Moo-hyun, étant lui-même un avocat défenseur des droits de l’homme avant de s’engager dans la politique, ce moratoire tacite sur la peine de mort initié par Kim Dae-jung a vu son existence prolongée de manière pourrait-on dire quasi-automatique pendant la durée de son mandat.

Avec l’arrivée au pouvoir en 2008 du conservateur Lee Myung-bak, ancien président de la branche construction du conglomérat Hyundai, ancien maire de Séoul et populiste notoire, tout cela pouvait changer. Et ce, d’autant plus après la mort rapprochée des deux ex-présidents Kim et Roh, l’un de maladie, l’autre après un suicide présumé que beaucoup attribuent à « l’acharnement » de l’administration Lee sur Roh, pour des affaires de corruption dans lesquelles des membres de sa famille et des proches auraient été impliqués (les choses étant ce qu’elles sont en Corée du Sud, la justice mit un terme aux poursuites engagées après son décès ; ce qui peut sembler étrange si l’on part du principe de l’indépendance de la justice à l’égard du politique – un signe que certains interprètent comme la confirmation que les poursuites étaient bel et bien politiquement motivées au départ, sinon elles auraient continué après sa mort, car impliquant principalement d’autres personnes que lui).
Mais je m’égare, même si rappeler à qui la Corée du Sud doit son moratoire de fait sur la peine capitale est essentiel si l’on souhaite mieux comprendre la situation complexe actuellement en cours de développement.

Donc, il y a environ un mois, une collégienne de 13 ans de Pusan, la deuxième ville de Corée et un port important au sud de la péninsule, était portée disparue. Deux semaines plus tard, son corps sans vie dépouillé de tout vêtement était retrouvé dans une citerne vide abandonnée. L’autopsie révéla qu’elle avait été violée.

Aussitôt, la police se mit sur le pied de guerre pour trouver le coupable, et très vite un suspect, ou devrait-on dire LE suspect, un récidiviste ayant déjà fait de la prison pour des affaires de viols, a son nom rendu public dans les médias, sans pour autant être immédiatement attrapé.

Le président sud-coréen, qui est partout, fait tout, s’occupe de tout et veut se montrer indispensable à la gestion du pays jusque dans ses moindres détails, intervient dans les médias pour ordonner à la police d’arrêter le suspect dans les plus brefs délais.

Dès cet instant, il est possible de mettre en doute la sincérité de son intervention, car il est évident qu’il aurait tout aussi bien pu contacter le chef de la police de Pusan en privé (ce qu’il a d’ailleurs probablement fait) sans passer par les médias et que la police aurait fait son travail tout aussi bien, voire mieux, avec moins de pression médiatique.

Dans une affaire aussi dramatique que celle-ci, qui voit la vie d’une famille dévastée par la découverte d’une si horrible vérité, le rôle d’un président n’est pas de se mettre en avant et de soigner son image de dirigeant proche des préoccupations du peuple en utilisant les médias, mais plutôt d’adopter une attitude discrète au lieu de faire des déclarations à la presse à tout bout de champ pour montrer qu’il s’occupe personnellement du cas.

D’autres chefs d’Etat, coréens ou pas, n’auraient probablement pas mis à profit ce genre de situation pour essayer de faire avancer des parties de leur programme ou de leur idéologie, certains auraient fait montre de plus de retenue.

On pourrait même dire que, à voir à quel point le gouvernement de Lee Myung-bak est déchaîné, on a l’impression que ce crime est du pain béni pour le parti du président, qui s’en donne à coeur joie pour suggérer jour après jour un nombre record de propositions.

Tout d’abord, le gouvernement a proposé de mettre en place une mesure qui, bien que n’étant pas spectaculaire dans sa mise en place, l’est néanmoins par le fond. En effet, l’une d’entre elles consisterait ni plus ni moins à introduire une mesure rétroactive pour les personnes condamnées pour délit sexuel sur mineur.

Concrètement, les pédophiles condamnés pour des délits commis après septembre 2008 doivent porter un bracelet électronique 24h sur 24, mais avec la révision de loi projetée, ceux condamnés avant cette date (où cette mesure a été introduite) devront également le porter.

Même si à première vue on pourrait penser qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, à y regarder de plus près cela revient effectivement à introduire un principe de rétroactivité dans la loi, une pratique qui est bannie par toute démocratie qui se respecte, car nul ne sait où pourrait amener ce genre de révision de loi.

Aujourd’hui, cela concerne le bracelet électronique, et demain ? Un condamné purgeant une peine d’un an de prison en ce moment même verra-t-il sa peine transformée en une condamnation de 3 ans, 5 ans, 10 ans, suivant la conjoncture, les fluctuations de l’opinion publique et le bon-vouloir du gouvernement ? Quels critères seront utilisés pour juger s’il est adéquat d’introduire telle mesure rétroactive plutôt que telle autre ? Qui sera jugé apte à légiférer ? Quels domaines seront concernés ? Quelle sera la limite temporelle de rétroactivité ?

Autant de questions auxquelles, bien entendu, il n’y a pas de réponses, car il va de soi que le principe même d’une mesure de loi créant un effet rétroactif n’appartient pas à un système démocratique, mais bel et bien à une dictature, ou tout le moins à un régime autoritaire.

A ce sujet, le président Lee ne cache pas son admiration pour le défunt dictateur Park Chung-hee, dirigeant de 1963 à 1979, hait et vénéré tout à la fois (assassiné en 1979), et met bien des occasions à profit pour l’afficher lorsqu’il s’habille en treillis militaire pour certaines occasions (ce que ses deux prédécesseurs ne faisaient pas) où encore lorsqu’il décide d’organiser des réunions hebdomadaires de crise dans le bunker situé sous le palais présidentiel, histoire de bien faire comprendre au public à quel point la situation de l’économie est grave et qu’il a les choses bien en main, à l’image d’un commandant en chef menant ses troupes à la bataille (à condition qu’on se taise dans les rangs).

Son gouvernement a bien compris tout le bénéfice qu’il pouvait retirer du meurtre et du viol de la jeune collégienne, en menant des sondages auprès du public sur la peine de mort qui, dans un contexte chauffé à blanc par les médias, serait (« bien sûr », serait-on tenté de dire) favorable à 80 % à la peine capitale ; en proposant des peines plus lourdes pour les pédophiles ; en suggérant « qu’ils soient gardés à distance de la société » une fois libérés (on ne précise pas encore comment) ; et, last but not least, en proposant d’exécuter les 59 condamnés à mort en attente dans les prisons coréennes depuis leur condamnation.

Une proposition qui s’appuie d’ailleurs sur le fait que la Cour constitutionnelle de Corée du Sud a récemment statué, le 25 février dernier, sur la constitutionnalité de la peine capitale, estimant que celle-ci n’allait pas à l’encontre de la constitution du pays et que les prisonniers actuellement en attente de l’application de leur sentence pouvaient donc être exécutés. En réaction à cette décision on peut souligner une résolution urgente adoptée le 11 mars par le Parlement européen, où celui-ci "encourage vivement la Corée du Sud à instituer un moratoire légal sur toutes les exécutions, jusqu’à ce que son parlement ait adopté une loi abolissant la peine de mort".

Pendant la campagne présidentielle de 2007, l’un des principaux slogans de Lee Myung-bak, matraqué à longueur de journée, mettait en avant les « 10 années perdues » des deux présidences précédentes, au cours desquelles de nombreuses avancées ont été effectuées dans le sens d’une plus grande démocratisation du pays pour faire comprendre au peuple que le pouvoir était entre ses mains. Nul doute que l’explosion de l’Internet dans cette période (1998-2008) ait grandement contribué à une large diffusion de concepts démocratiques dans la population coréenne et particulièrement chez les jeunes, grâce à un plus large accès à l’information, s’affranchissant des quotidiens conservateurs qui dominent la presse écrite en Corée.

En réintroduisant des mesures renforçant les contrôles d’identité en ligne et en adoptant une ligne plus dure proche de ses valeurs de base (nostalgie du système autoritaire datant d’avant les années 90), il semble bien que, effectivement, le parti de lee Myung-bak ait pour objectif de se débarrasser, du moins en partie, de l’héritage des 10 années qui ont précédé sont arrivée au pouvoir. Mais limiter les libertés, accentuer les peines et la répression et relancer l’application de la peine de mort n’est pas le signe que le président ou son parti aient une vision pour le futur de la société coréenne.

Le « bulldozer », un surnom donné à l’actuel président lorsqu’il dirigeait la branche construction de Hyundai, a beau penser qu’un pays peut se gérer comme une entreprise, il serait bon qu’il réalise qu’une Nation, une société, est bien plus qu’une série d’indicateurs économiques. Les problèmes auxquels est actuellement confrontée la Corée au niveau social sont là pour lui rappeler qu’on ne peut résoudre les problèmes sociaux d’un pays de la même façon que ceux d’une compagnie.

Il est également regrettable que Lee Myung-bak ne comprenne pas que l’utilisation de la misère du monde à des fins politiques, en l’occurrence un meurtre pédophile, ne soit pas éthique, (même si c’est ce que fait quotidiennement la plupart des hommes politiques partout dans le monde) et que la reprise des exécutions de condamnés à mort ne viendra malheureusement ni réduire ni mettre un terme aux meurtres ou aux viols d’enfants ou d’adultes. Cela aura pour seul effet de mettre en place des conditions pour une société plus répressive, une attitude malheureusement fidèle à la ligne qu’il a adoptée à l’égard de la population depuis son arrivée au pouvoir.

Le débat sur la pédophilie est un sujet particulièrement sensible et douloureux et pose la question de l’origine et de la possible "multiplication" de ce type de délits et crimes dans toute société. Mais, dans tous les cas, les familles endeuillées n’ont que faire d’une aide hypocrite de la part des politiques, elles souhaitent probablement juste qu’on les laisse en paix. L’exécution de ces condamnés à mort, si elle a lieu, et la mise en place éventuelle de mesures n’ayant rien à faire dans une démocratie ne leur ramènera pas leur fille et ne garantira pas à la société coréenne des jours meilleurs.



12 réactions


  • faxtronic faxtronic 22 mars 2010 13:08

    C est tout de meme desesperant, que sous toutes les latitudes, la populace s enferre elle-meme par simple emotivite.
    Et apres on va me dire que le monde ne merite pas d etre detruit a ras...


  • David Meyers 22 mars 2010 14:33

    Vous parlez de quel pays ?

    La France ?

    Le président XXX, qui est partout, fait tout, s’occupe de tout et veut se montrer indispensable à la gestion du pays jusque dans ses moindres détails, intervient dans les médias pour ordonner à la police d’arrêter le suspect dans les plus brefs délais.


  • amipb amipb 22 mars 2010 14:34

    L’Homme est capable du pire comme du meilleur, rien ne sert de se lamenter. Mieux vaut chercher des solutions pour l’avenir.
    On fera 2 fois plus de morts avec la peine de mort, celle-ci n’a jamais empêché les meurtriers qui agissent par « pulsion », sans la moindre réflexion.


  • vinvin 22 mars 2010 16:12

    Et qu’ attend la France pour en faire autant, et rétablir la peine capitale chez nous ?.......



    VINVIN.

    • Cogno2 22 mars 2010 17:20

      Peut être parce que si on y réfléchit un peu on s’aperçoit que c’est une grosse connerie ?

      Imagine un procès type Outreau avec peines de morts à la clef.
      Parfait pour satisfaire la soif de sang vengeresse d’une population un peu conne (Je suis d’accord avec Mr Frêche la dessus), parfait pour exécuter des innocents en fait.
      Ah oui, si ça marchait, ça se saurait, depuis le temps, on vois la pleine efficacité de ces exécutions d’état aux USA, un pays avec un taux de criminalité insignifiant.

      En clair, la peine de mort joue sur l’émotif, ce qui relègue toute utilisation de cerveau aux oubliettes.
      Ce n’est pas parce qu’on comprends que les parents d’un enfant abusé (c’est un thème porteur ça) aient une folle envie de meurtre (que j’aurai aussi à leur place), qu’il faille les laisser faire ou les encourager.
      C’est la loi de la jungle, une forme déguisée de sauvagerie, ni plus ni moins.


    • vinvin 22 mars 2010 22:08

      Mais non CO(g)NO 2, je me fiche éperdument de l’ affaire OUTRA U, ou l’ affaire DUTROUX (du cul....).


      Lorsque je parle de la peine de mort, je pense qu’ elle doit être appliquée a TOUS les délinquants.

      Voleurs et Bruleurs de Voitures, Voleurs a la « tire », agresseurs diverses, etc, etc.... 

      Croyez-moi, cela libérerait les prisons surpeuplées, et ça libérerait le budget !

      Je suis pour la peine de mort applicable comme a la mode de nos ancêtres, c’ est a dire sur la place publique et par pendaison. Et croyez moi il y aurait beaucoup de monde pour y assisté !

      On ferait a la une, a la deux, allah trois, et hop a la potence !


      VINVIN.

    • zadig 28 mars 2010 06:37

      Vinvin,

      Dans votre liste des « bénéficiaires » du massicot vous avez oublié
      les coupables de « lèse majesté »

      Salutations


    • vinvin 28 mars 2010 14:08

      (@ZADIG) ;


      Effectivement j’ avais oublié ceux-là aussi !

      Eux aussi il faut les éliminés.



      VINVIN.

  • vinvin 28 mars 2010 14:23

    C’ est très triste de voir qu’ aucun de nos partis politique ne rétabliront un jour la peine de mort, ( mis a part peut-être l’ arrivé au pouvoir du FN ?...).


    Pourtant la peine de mort serait très utile. Et d’ ailleurs s’ il y avait un référendum organisé en France a ce sujet, on connait déjà les résultats que donneraient les Français.



    VINVIN.


    P.S Si on pendait toutes les « racailles », je pourrais créer une entreprise de fabrication de cordes a mon nom, et croyez-moi qu’ en peu de temps je serais assis sur une fortune très Hallydayenne !... 

  • Bruno Payen 28 mars 2010 16:26

    En abordant directement ou indirectement un sujet qui touche à la peine de mort (quel que soit le point de départ) on arrive toujours au débat entre les ’pour’ et les ’contre’. Même si le sujet touche un pays situé à l’autre bout de la planète. France-Corée.

    Certains s’indignent, d’autres insultent plus ou moins directement.

    Ce que j’ai appris au fil des ans c’est que ce genre de débat est malheureusement stérile. A savoir un ’pour’ n’arrivera pas à convaincre un ’contre’ et vice-versa.
    Le camp A prendra uniquement des exemples allant dans sons sens et B également.
    Résultat des courses si j’ose dire, chacun renforce ses propres convictions en mettant en place tout un tas de filtres pour éviter de voir une partie de la réalité qui gêne (dans les deux camps bien sûr).

    Il est évident que le titre même de l’article est une indication claire que je suis dans le camp opposé à la peine capitale. Je ne pense pas m’en cacher dans cet article.

    @ Marc gelone : Est-ce que ça veut dire que l’on peut se permettre de traiter l’auteur, de ne pas faire partie des « vrais gens ». Votre commentaire est sûrement sincère dans l’expression, ça ne veut pas dire qu’il soit pertinent ou acceptable. Vous vous permettez apparemment de juger l’auteur (sur sa capacité à être un ’vrai’ être humain en quelque sorte) sur la base de cet article. Est-ce que tous les opposants à la peine capitale sont des non-humains ? Qui est une « vraie personne » ? C’est vous qui décidez ? Sur quels critères ? De l’humeur du moment ? Tous les gens qui pensent différemment de vous ?

    Lorsque les êtres humains établissent des lois, quelles qu’elles soient, elles sont définies par des principes. Sans principe, il n’y a pas de vie sociale commune avec des repères communs.
    Je reconnais que si quelqu’un venait à violer et tuer ma fille, je serais le premier à avoir des envies de meurtre à petit feu. Ca ne veut pas dire pour autant que j’aurais raison ni qu’il faudrait me donner raison parce que l’opinion publique est chauffée par les médias sans qu’il y ait la moindre possibilité de discussion. Si chaque individu fait ce qu’il veut comme il le veut, il ne pourrait pas y avoir de vie sociale. Ca serait juste l’anarchie.
    Toute tribu a des lois auxquelles les membres doivent se soumettre. A fortiori les sociétés complexes où les règles et les interactions sont encore plus nombreuses.

    @ Vinvin : les entreprises de fabrication de cordes ne vous ont pas attendu je crois. En France par tradition c’est plutôt la guillotine qui est de mise. Vous devriez commencer à en retaper quelques unes d’occasion en prévision non ?


  • Bruno Payen 29 mars 2010 06:17

    Je ne conteste pas la souffrance des parents, des victimes, qui ne se remettront peut-être jamais de leur blessures autant physiques que psychiques. Bien sûr que non. Et je comprends aussi que la justice peut aussi se concevoir comme un châtiment physique contre les condamnés, même je pense que, au niveau de la société, ça ne résout malheureusement rien. Mais après tout, le nombre de pays où la peine de mort a été supprimée est probablement minoritaire dans le monde (ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a ni viols, ni meurtres, enfin bref...) Il faudrait que je vérifie ça à l’occasion.

    Ce qui a motivé cet article à la base est l’utilisation démagogique de la souffrance de parents à des fins politiques.
    Il est regrettable qu’on envisage de voter des lois dans un climat passionnel et de manipulation médiatique chauffé par le gouvernement. Je pense que les victimes ont le droit qu’on s’occupe d’eux sur la base de la sincérité, pas pour profiter d’eux pour faire avancer des agendas politiques qui sentent mauvais (cf. le débat sur l’identité nationale et la démagogie d’avoir un ministère de l’intégration et de l’identité nationale...(nom complet : "ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire"...hem...).


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