vendredi 21 janvier 2011 - par Alexandre Latsa

La révolution de Jasmin, et après ?

« La Tunisie est un bon exemple à suivre pour beaucoup de pays qui sont émergents ».
Dominique Strauss-Kahn, potentiel candidat à la présidence de la république française et président du FMI, le 18.11.2008.

« Les progrès et les réalisations de la Tunisie en font un modèle dans la région ».
Nicolas Sarkozy, président de la république Française, le 25.10.2009.

Avec 99,27% des voix en 1989, 99,91% en 1994, 99,45% en 1999, 99,49% en 2004, 89,62% en 2009 (soit 7 points seulement de plus que Jacques Chirac en 2002 lors de l’élection présidentielle Française), le président Ben Ali va tenir le pouvoir d’une main de fer pendant 23 ans. On peut s’étonner qu’un tel régime soit montré en exemple par les élites d’un pays comme la France, pourtant si attaché aux droits de l’homme et à la démocratie ainsi que par un responsable du Fonds Monétaire International, mais les chiffres sont parlants : le PIB de la Tunisie, qui se montait à 847 millions de dollars en 1960 atteignait 21 milliards en 1999 et 40 milliards en 2008 ! La Tunisie a il est vrai beaucoup d’avantages, ce petit pays de 10 millions d’habitants à une population jeune et cultivée, le nombre de diplômés universitaires dépasse celui de l’Algérie et du Maroc réunis. Son économie est basée principalement sur les services (notamment le tourisme), l’agriculture et l’exportation de phosphate (2ème exportateur mondial). Mais le développement économique est très inégal, marqué à l’ouest et sur la côte avec les industries et le tourisme, mais laissant le nord et le sud dans une pauvreté assez forte.

A la sortie de la colonisation, la Tunisie va développer une économie très nationalisée et connaitre une forte croissance. Dès la fin des années 70 la croissance ralentit, des grèves éclatent et une contestation populaire se fait sentir, couplée d’une progression de l’Islamisme. Ces tensions sociales vont permettre l’accession au pouvoir du président Ben-Ali, ancien responsable de la sécurité nationale. L’investiture de ce président en 1989, qui succéda au père de l’indépendance Tunisienne (Habib Bourguiba) portait déjà le nom de révolution de Jasmin. 20 ans plus tard, le vaste mouvement de contestation sociale qui se transforma en révolution, qui aboutit à sa fuite du pouvoir, porte également le nom de révolution de Jasmin. Pourtant les jeunes révolutionnaires qui affrontèrent les forces de l’ordre durant ces quelques semaines, nomment plutôt leur mouvement : "révolution Facebook" car c’est principalement sur la toile et notamment grâce aux réseaux sociaux que ces contestataires coordonnèrent et organisèrent les manifestations et rassemblements.

Les raisons d’une révolte

La révolte en Tunisie a plusieurs racines, mais tout d’abord la corruption très forte. Wikileaks révélait récemment un câble d’un ancien ambassadeur américain à Tunis. " La moitié du monde des affaires en Tunisie peut se prévaloir d’une connexion avec Ben Ali par le mariage, et bon nombre de ces relations auraient grandement tiré profit de cette parenté. " Comme le rappelait récemment le journaliste Michel Collon : "deux familles principales liées par alliance au clan Ben Ali tiennent la majorité du secteur économique du pays : Les Mabrouk (riche famille bourgeoise tunisoise dont l’un des fils est aujourd’hui marié à la fille du dictateur) et les Trabelsi (régentée par Belhassen Trabelsi, le frère aîné de Leila, femme de Ben Ali)... (..) ... L’ensemble des transferts d’argent de la famille est estimé dans la période 1987-2009 à environ 18 milliards de dollars, l’équivalent de la dette tunisienne (selon le site activiste nawaat. org)". Cette surconcentration familiale dans le secteur économique est accompagnée d’un chômage très élevé, surtout chez les jeunes puisque les 3/4 des chômeurs ont moins de 30 ans et le taux de chômage des jeunes est supérieur à 40%. Un homme d’affaires français en Tunisie a récemment déclaré au grand quotidien Français le Monde. "Ici, il n’est pas rare d’être servi à la pompe à essence par un jeune titulaire d’un master en sociologie. La femme de ménage est licenciée d’anglais, le vendeur de fruits et légumes est docteur en mathématiques et ainsi de suite."

La jurisprudence Sidi Bouzid

Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé de 26 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes pour nourrir sa famille, s’immole par le feu à Sidi Bouzid (une petite ville du centre du pays) pour protester contre la saisie de sa marchandise par la police. Travaillant sans autorisation, ce jeune Tunisien qui préférera mourir que de vivre dans la misère, deviendra le symbole d’une révolte. Ses derniers mots seront adressés à sa mère : "Je te quitte, maman, pardonne-moi, les reproches sont inutiles, je suis perdu sur un chemin que je ne contrôle pas, pardonne-moi, si je t’ai désobéi, adresse tes reproches à notre époque, pas à moi". Sa mort donnera naissance aux premières manifestations de contestations du régime, orientées vers une dénonciation de la corruption des dirigeants, du chômage très élevé, de la précarité, mais également de la répression policière.

Le 24 décembre, toujours à Sidi Bouzid, Houcine Neji, âgé de 24 ans s’électrocute volontairement en escaladant un poteau électrique pour protester "contre la misère et le chômage". En janvier, la violence montre d’un cran, et lorsqu’un autre commerçant de Sidi Bouzid s’immole également par le feu, les affrontements entre manifestants et force de l’ordre deviennent meurtriers et s’étendent aux principales villes du pays. Malgré le discours du 13 janvier durant lequel le président Ben-Ali affirme qu’il ne se représentera pas et donne des gages quand à l’inflation, la démocratie, la liberté de la presse ou encore la lutte contre le chômage, mais les violences ne faiblissent pas, au contraire elles s’intensifient. Le lendemain, l’armée est déployée et l’état d’urgence décrété. Pourtant tout comme lors de la révolte d’octobre 2000 en Serbie, l’armée va rapidement se désolidariser du pouvoir et protéger les manifestants contre la police, restée fidèle au régime. Le même jour, le président s’enfuit en Arabie Saoudite et quitte sans doute définitivement la Tunisie, livrée au chaos.

L’exception française, la politique de la girouette

La France, qui a colonisé la Tunisie et qui comprend dans ses frontières entre 600.000 et 1.000.000 Tunisiens ou de Franco-Tunisiens a durant ces évènements maintenu un silence gêné, lorsque certains responsables politiques ne se sont pas fendus de déclarations pour le moins surprenantes. Pour Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture. "Dire que la Tunisie est une dictature univoque comme on le fait si souvent semble exagéré". Pour Bruno le Maire, ministre de l’Agriculture. "Ben Ali est quelqu’un qui est souvent mal jugé et qui a fait beaucoup de choses". La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie à elle carrément proposé à la Tunisie le "savoir faire Français, reconnu dans le monde entier, des forces de sécurité permette de régler des situations sécuritaires de ce type". Il est vrai qu’elle connaît bien le pays puisque, comme ses collègues MM. Hortefeux, Besson et Mitterrand, elle y passe de belles vacances, chaque été, dans les luxueuses installations touristiques avec sa famille, comme l’a révélé le journal français le Canard Enchaîné. Cette même ministre, après la chute de Ben-Ali a fait une autre déclaration maladroite : "Soyons honnêtes. nous avons tous, hommes politiques, diplomates, chercheurs, journalistes, été surpris par la révolution de jasmin". Après une réunion d’urgence au sommet de l’Etat, Paris a finalement décidé de refuser son hospitalité au président Tunisien exilé, ainsi qu’au membre de sa famille. Une décision difficile à comprendre, tant la France a soutenu Ben-Ali jusqu’au dernier jour, et est d’habitude généreuse quant à l’octroi de ce droit d’asile pour tout réfugié politique de cette planète. Le jour du départ du président Ben-Ali de Tunisie, une livraison de matériels de police par la France a été interceptée à l’aéroport de Paris. Un revirement devant le fait accompli, mais une leçon à retenir pour les chefs d’états étrangers. la France ne soutient ses alliés que lorsqu’ils sont en position de force.

Pour Rachida Dati, député européen, maire du 7e arrondissement de Paris, ancien ministre de la Justice. "Ben Ali a joué un grand rôle dans la coopération dans la lutte contre le terrorisme". Certes, lors de sa prise de pouvoir, Ben-Ali a su fermement débarrasser la police et l’armée des éléments les plus Islamistes. Comme le rappelle le journaliste Michel Collon, celui-ci a ensuite modernisé les pays, la femme tunisienne ayant obtenu le droit de vote assez tôt, la polygamie ayant été interdite et l’avortement légalisé dix ans avant la France. On se demande alors pourquoi le président déchu s’est directement rendu dans le pays le plus Islamiste de la planète, l’Arabie Saoudite. Les intérêts de la France en Tunisie ne sont pourtant pas seulement humanitaires, comme les discours sur la coopération anti-terroriste voudraient nous le faire croire. Michel Collon encore rappelle que la France est aujourd’hui le premier investisseur en Tunisie, avec pour 2008 un record de 280 millions d’euros d’investissement. Aujourd’hui plus de 1.250 entreprises françaises, dont les plus importantes, sont actives dans ce pays, avec un total de 106.000 emplois, tant dans les services, que l’énergie, le tourisme ou les infrastructures. La Tunisie est devenue, en quelque sorte, un des paradis de la délocalisation, avec une main d’œuvre qualifiée, francophone et surtout bon marché, vu le taux de chômage très élevé.

La Tunisie au début d’un vaste mouvement ?

Cet évènement, en Tunisie, pourrait être une pièce d’un vaste ensemble musulman en mouvement, que l’on pense aux évènements identiques en Algérie par exemple, à l’effondrement du gouvernement au Liban, au référendum au Soudan, ou encore au regain des tensions entre Israël et la Palestine, ainsi qu’à la situation relativement fragile en Egypte ou en Syrie. Si réellement une manifestation populaire plus ou moins spontanée à réussi à faire tomber le régime politique Tunisien, alors le pays pourrait être le premier d’une liste plus longue, comprenant notamment l’Algérie, la Mauritanie et peut être même l’Egypte. Autant dire entraîner des bouleversements régionaux.

Un risque d’agitation et de déstabilisation qui explique peut-être la dextérité de l’aide Américaine pour l’évacuation du président déchu. Celui-ci a vraisemblablement été transféré par la CIA sur l’ile de Malte, avant de s’envoler pour l’Arabie Saoudite. Il est certain que l’Amérique a gardé un œil bien vigilant sur ces évènements. Peut-être même que cette évacuation rapide avait pour objectif d’éviter des troubles plus importants encore, fomentés par des groupes Islamistes qui auraient eu le temps de s’infiltrer dans le mouvement de contestation, si cela n’est pas déjà fait. Le retour de Rached Ghannouchi, chef exilé du parti islamiste Ennahda est peut-être un indicateur.

L’utilisation d’internet, la contestation, le nom contesté de révolution de Jasmin, et donc de couleur laisse planer le doute quand à la nature de cette révolution. Est-elle spontanée ? Est-elle préparée et planifiée de l’extérieur comme l’ancien président Ben-Ali l’a affirmé ? Doit-on assimiler cette révolution au cycle des révolutions de couleurs que le moyen orient ou la zone post communiste ont connu ? La commission spéciale instituée pour enquêter sur les causes et les conséquences des troubles sociaux a déjà dit qu’elle allait enquêter sur la thèse de l’implication de forces étrangères dans ces événements.

Une chose est certaine, il est peu probable que les tunisiens connaissent des lendemains de révolutions heureux car ceux-ci sont désormais devant un chantier difficile : bâtir un régime politique viable, réparer les dégâts collatéraux occasionnés par cette révolution populaire et restaurer l’ordre public, pour réanimer au plus vite le secteur du tourisme, vital pour l’économie Tunisienne. Selon les estimations de ce 20 2010, plus de 100 personnes sont mortes, et la révolte aurait coûté près de 2 milliards de dollars.

Alexandre Latsa

L'article d'origine a été publié sur EUROPA312



24 réactions


  • Le journal des tueursnet Le journal des tueursnet 21 janvier 2011 11:32

    Justunisie
    Trois impasses pour la Nouvelle République du Jasmin (NRJ) :
    La première impasse : Instaurer le pluralisme ou le multipartisme. Mais le peuple ne peut le faire en excluant les islamistes pour leur extrémisme et les communistes pour leur athéisme ?
    A moins de considérer que ce peuple est dans l’obligation d’être plus extrême que les extrêmes.
    La deuxième impasse : concerne la traditionnelle chasse aux sorcières. Faut-il vider le pays de tous ceux qui ont servi l’ami d’hier et qui est devenu du jour au lendemain l’ennemi numéro Un.
    Et si on se mettait à vider l’ancien parti de toute sa panoplie, Il ne restera plus personne pour gouverner le pays.
    La troisième impasse : c’est le temps. On ne veut pas reprendre les mêmes, mais on n’a pas le temps d’en trouver d’autres.
    On veut tourner la page mais on n’a pas le temps d’en écrire une autre. On veut aller très vite de l’avant, mais on ne peut pas s’empêcher de regarder derrière… la cupidité qui est loin… loin d’être surmontée !
    http://www.tueursnet.com/2011/01/justunisie/


  • ecophonie ecophonie 21 janvier 2011 11:34

    « La révolution de Jasmin, et après ? »
    Ca impressionne toujours ce genre de phrase en société, ça donne l’impression aux autres de savoir des choses.
    Votre article n’est au 3/4 qu’un résumé factuel inintéressant que n’importe qui peut faire en charchant un peu.
    Vous ne prenez la parole qu’au dernier paragraphe en avançant des tas de questions sans éléments de réponses et en évoquant des faits proches géographiquement, l’egypte, le soudan etc mais sans jamais expliquer de lien rééls entre eux.
    Vous finissez enfin par une vacuité sur les lendemains difficile d’une révolution...
    Bof quoi. Vous êtes payé à la ligne écrite ?


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 janvier 2011 15:04

    Très bonne photo de cette Tunisienne qui cherche à voler de ses propres ailes ...


  • eric 21 janvier 2011 16:58

    Contrairement a ecophonie, ’ai trouve cet article intéressant, justement parce qu’il rappelle des faits alors que jusque la, j’ai vu surtout des trucs qui se réjouissaient par principe par ce que l’on parle de ’une « révolution » ou qui cherchait a établir des parallèle Ben Ali Sarko.
    Le tout. alors qu’on ne sait absolument rien de ce qui va suivre.

    Cela me rappelle un peu l’enthousiasme général, quand le peuple Iranien s’est « pacifiquement et spontanément » débarrasse de la dictature du sha.

    A vous lire, j’ai l’impression que le principal tort de Ben Ali par comparaison avec ses homologues, comme en son temps celui du sha, est bien d’avoir trop démocratisé et developpe sa societe sans se donner vraiment les moyens d’un controle social dur. La corruption est la meme partout dans ces zones, pas le niveau de developpement et d’emancipation, notamment des femmes.
    Le tunisien est traite de dictateur quand on évoque 100 morts possibles, mais on n’a pas vu de critique aussi virulente quand le régime algérien a tue entre 60 000 et 150 000 personnes suivant les estimations. Et e ne parle pas de la pauvrete dans un pays pourtant beaucoup plus riche en matières premières.

    On ne peut qu’espérer pour les tunisiens que tous se passera bien, mieux qu’avant, pour le moment, ’ai l’impression qu’ils se sont débarrasse de l’un des moins « pesant » des « dictateurs » qui caractérisent tous les pays arabes d’une façon ou d’une autre. SI il font de cela quelque chose de démocratique, alors il sera temps de se réjouir.


    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 janvier 2011 18:46

      Révoultion Fisbook : Front Internet du Salut.


    • Motus Motus 22 janvier 2011 05:19

       Oui , merci

      C’est exactement ce que je soutien : Révolution tunisienne
      Et si on cherche une idée pour se gargariser dans l’océan du marketing, je proposerais,RÈV TU !!! 

  • Tiberius Tiberius 21 janvier 2011 17:43

    Tout le monde fait semblant de croire que cette révolution est un événement heureux pour la Tunisie alors que nous savons tous pertinemment que dans un pays majoritairement peuplé de Musulmans, la démocratie est une porte ouverte aux islamistes avec toutes les conséquences funestes que cela implique. 

    Si l’islam n’était qu’une doctrine religieuse, ça ne poserait aucun problème que les Musulmans soient majoritaires quelque part. Malheureusement l’islam est aussi une doctrine politique totalitaire et qui plus est, particulièrement pernicieuse. Il n’existe AUCUN pays musulman développé sur cette planète et les pays musulmans les plus profondément enlisés dans l’échec économique sont justement ceux qui se montrent les plus respectueux de la doctrine politique islamique. 

    La Tunisie sous la dictature de Ben Ali était une exception. C’était l’unique tigre du Moyen-Orient. Et il est mort.


  • ddacoudre ddacoudre 21 janvier 2011 18:09

    bonjour alexandra

    difficile, tant l’enthousiasme soulevé par cette fronde ou insurextion, (mais certainement pas révolution car ils ne changeront pas de régime) est fort, de soutenir une analyse un peu plus réaliste.
    si ton article rappelle l’historique des événements et anticipe une éventuelle pandémie aux allant tour, les états ne vont certainement pas rester attentiste, en cela le futur le dira, au plus prés cela risque de motiver les algériens. il y a deux points que je conteste dans les analyses officielles journalistiques, c’est que le chômage soit dû à la corruption, l’on nous balance toujours cela infiné, comme analyse économique de la source du chômage dans les pays africains. certes la corruption n’arrange rien, mais elle n’est qu’une conséquence de l’organisation économique et non la source.
    le deuxiéme point est que ce président n’est pas un dictateur comme tu le rappelles il sait fait élire

    le fait qu’il se soit comporté comme un autocrate en utilisant les moyens de sa constitution, n’en fait pas un dictateur. il a utilisé que je sache l’état de droit.
    je dis cela pour que l’on se souvienne que l’état de droit n’est pas un garant de quelques manières que ce soit de la démocratie, cette démocratie tunisienne était devenue une société policiarisé, comme la notre alors je comprend qu’il soit gênant de faire la comparaison.
    cordialement.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 janvier 2011 19:04

    Bonjour l’Auteur, vous êtes plus doué pour décrire la Carélie que cette affaire de Tunisie. Enfin, vous ne nous aviez pas habitué à autant de conventionnalités.


    Ecophonie a raison.

    Vous écrivez à la fin : Est-elle préparée et planifiée de l’extérieur comme l’ancien président Ben-Ali l’a affirmé ?

    Il était là votre article.. Dés le début vous pouviez poser la question, la seule qui vaille. Nous délivrer un peu de l’euphorie naïve de l’herméneutique à l’unanimité du spectron et des corybantes de Zébulon.

    En plus, vous avez la réponse, même pas besoin de demander à Douguine.

    Mais c’est peut-être moi qui suis naïf.. Vous avez fait passer quand même quelques idées toutes en douceur, quelques memes novateurs.. « 7 points seulement de plus que Jacques Chirac en 2002 lors de l’élection présidentielle Française ». Bien vu.

    .. Et « Président » contre « Tyran », imperceptible mais juste redressement..

  • Alexandre Latsa Alexandre Latsa 21 janvier 2011 19:41

    @ MONTAGNAIS

    J’ai écrit l’article il y a 3 jours, après réflexions je pense qu’il s’agit d’un mouvement spontané, mais nous saurons rapidement... Personne n’a encore la réponse ni même le brillant Alexandre Douguine.

    Oui BEN ALI a obtenu 89,62% en 2009, Chirac 82% en 2002. Et alors ? Ce n’est « que » la vérité des faits, même si cela vous dérange.. ;)

    Tyran, oui mais président quand même (pas empereur ni premier ministre..)...


  • lebreton 21 janvier 2011 20:12

    dsk le fmi et la bande de fumiers assoss ah ah ah ah les français ,le peuple a qui on veut faie avaler cette jolie couleuvre ,pas si sur  !!!!!!!!


  • moebius 21 janvier 2011 20:46

     DSk ne fait pas partie du peuple ?... Si le peuple correspond a la classe ou aux classes popûlaires alors il est minoritaire et n’a pas plus de poids dans notre démocratie que les autres classes sociales qui toutes luttent ensemble les unes contre les autres et si le peuple est une donnée extensive et non sociologique pourquoi en exclure DSK ou d’autres


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 21 janvier 2011 22:10

    Monsieur Bernard-Henri Lévy, le Maghreb n’est-il pas le pays de vos ancêtres ? Alors, pourquoi ne feriez-vous pas un petit article de soutien à notre« Révolution de Jasmin » ?

    HORCHANI Salah

    Professeur à la Faculté des Sciences de Tunis


  • Alexandre Latsa Alexandre Latsa 21 janvier 2011 22:13

    @ salah : EXCELLENT !


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 21 janvier 2011 22:13

    Deux poids deux mesures

    Quel contraste entre la violence des déclarations des politiques (et également des analyses de la majorité des médias) contre l’Iran au printemps 2009, lors des élections présidentielles, et la douceur et la complaisance des déclarations de ces mêmes politiques, à propos de Ben Ali and Co avant la fuite du tyran, lors de la
    « Révolution de Jasmin ».

    HORCHANI Salah


  • gazatouslesetages gazatouslesetages 22 janvier 2011 01:27

    on s’en fout de cette pseudo révolution fortement incitée par les stazunis pour libérer un marché supplémentaire. ca sera pas la première fois..


  • manusan 22 janvier 2011 04:39

    Révolution de quoi ? c’est bien l’armée qui a poussé Ben Ali dehors, c’est bien l’armée qui occupe le gouvernement actuellement et non un conseil révolutionnaire.

    C’est donc un pucht militaire, et actuellement une junte occupe le gouvernement en attente d’élection.


  • Jeanlaquille 22 janvier 2011 11:40

    C’était loin d’être parfait... Pourtant c’était un pays avec des avantages certains par rapport à ses voisins... qui sont loin d ’être des démoraties...
    Mais ils peuvent craindre que cela deviendra pire...
    Dans quelques années !!!


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 22 janvier 2011 11:43

    C’est pour quand un« tunsmani » chez le con-lonel Kadhafi ?

    HORCHANI Salah


  • lloreen 22 janvier 2011 11:56

    bonjour alexandre latsa
    ecophonie c’est grâce à votre commentaire bien peu charitable que j’ai eu envie d’intervenir.
    En effet, contrairement à mr latsa qui a au moins le mérite de se poser une question, vous n’apportez aucune réponse.
    Je ne sais pas si vous l’avez lu, mais j’ai pris connaissance du plaidoyer de Mr Stéphane Hessel « indignez-vous » que l’auteur dans sa grandeur d’âme partage sans droit d’auteur.
    Ce que j’ai compris c’est qu’à l’époque du nazisme (concept à interchanger avec n’importe quel concept liberticide) comme à celle qui préoccupe Mr Latsa des gens se sont offert en sacrifice pour que d’autres aient à nouveau de l’espoir.Espoir d’ailleurs qui, depuis la seconde guerre mondiale-au moins- est déçu quotidiennement.
    Alors si j’ai un message et peut-être une proposition à présenter au peuple tunisien serait celle de commencer par établir une civilisation de paix et de tolérance et non plus de peur-comme celle qui régente encore tous les régimes que nous connaissons -dont notre régime liberticide français- dans laquelle les possédants qui se sont servis par la ruse et la forfaiture s’opposent depuis des millénaires à ceux qui ont peur de ne rien gagner puisqu’encore faut-il avoir quelque chose à gagner.
    Pour sortir de ce cercle vicieux le seul moyen est de changer la donne fondamentalement et d’ériger des structures nouvelles.
    Si tout le monde a tout à gagner et n’a rien à perdre, le cercle vicieux et la logique infernale d’opposition n’a plus de raison d’être.
    Un jour j’ai posé la question suivante à quelqu’un :Est-ce que tu me donnerais tout ce que tu possèdes ?
    Ahuri, mon interlocuteur m’a répondu:certainement pas.
    C’est à ce moment que j’ai compris que pour certains, il est incompréhensible de saisir intellectuellement que si l’on peut envisager de tout donner la logique veut que l’on puisse également tout recevoir à condition d’élaborer un cadre différent de celui qui veut que toute valeur soit rattachée à l’argent.
    Ce serait déjà un début.
    Sartre a dit « Vous êtes responsables en tant qu’individus ».
    C’est une parole d’une profonde sagesse.N’aliénez jamais plus votre reponsabilité.Prenez
    individuellement part à la création d’un cadre qui puisse prévaloir pour chaque être en Tunisie.
    S’il vous plaît, faites en sorte que des personnes raisonnant comme ecophonie ne puissent pas vous empêcher de chercher, de vous tromper car en ce faisant, vous démontrez votre pouvoir de réaction, de création et surtout votre souci d’avancement.


  • Robert GIL ROBERT GIL 22 janvier 2011 13:09

    toutes les vidéos sur

    http://npamenton.unblog.fr/


  • Tuscany 22 janvier 2011 14:22

    Un article très intéressant et complet sur la Tunisie et l’avenir !
    By Tuscany


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